Bibliotheque d'Alais
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 Chapitre Deux : En cou lisse

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Le scribe
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Le scribe


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Chapitre Deux : En cou lisse Empty
MessageSujet: Chapitre Deux : En cou lisse   Chapitre Deux : En cou lisse Icon_minitimeLun 24 Déc - 17:30

Les Halles

Joseph des Roussiles
Chapitre Deux : En cou lisse 88224518746f5335578d33

Le temps a passé sur les blessures. Reste un bandage propre caché sous un galurin à bords larges. Au milieu de la foule qui se presse toujours en ce lieu, traine la carcasse d'un Joseph qui se perd dans la contemplation d'un paquet de babioles sans valeur. Avec sa mine de pas y toucher, il est passé à la phase d'exécution du plan le plus tordu de la gamine. Le chiffre qu'elle a annoncé lui tourne encore dans la mémoire. Une rencontre passée inaperçue au reste du monde, ils sont devenus experts à ce jeu là. A peine deux minutes de conversation pendant lesquelles il n'a pas ouvert la bouche, tout oreille le Joseph. Elle a débité des ordres, aussi précise qu'une lame à élaguer du beurre. Y'avait plus qu'à suivre le chemin si joliment tracé. Et lui, bonhomme, il suit. Jusqu'au bout, sans omettre une virgule.

Il a commencé par le commencement, le recrutement. Elle lui avait laissé carte blanche, sauf en ce qui concerne une personne. Mais lui même n'avait rien trouvé à redire à ce choix. Dans la partie, tout le monde l'appelait Maitre. Avec un grand M s'il vous plait. Celui dont tout l'art est niché dans la majuscule. Ce n'est pourtant pas celui là qu'il attend à cet instant, marchandant pour faire bonne figure, sans même y réfléchir pour des choses qu'il n'achètera pas. Non, là, il est venu chercher un asticot, un ver, un genre de gazié qui s'infiltre plus qu'il ne s'introduit. Vous l'croyez d'un côté, l'est déjà de l'autre. L'a les doigts les plus agiles de Paris. Une montre ? quelle montre ? Trop tard, elle est à lui. Et avec ça une gueule de parfait honnête homme et assez de culture pour pas avoir besoin de décrypter un message en le lisant du bout des doigts. Forcément qu'il ferait l'affaire.

Le marchand en face du Jo' commence à sentir qu'il est pas tombé sur le pigeon du mois. La discussion se resserre et il s'amuse à jouer les emmerdeurs.



Hector Piédpoul
Chapitre Deux : En cou lisse 1699372881472e2c024356b

C'est la cane sautillante et la jambe alerte que le jeune Hector Piédpoul se rend au rendez-vous qu'on lui a assigné. Vêtu comme un milord, comme toujours, la coupe impeccable évidement, rasé de frais, il va sans dire. Il marche dans la foule en évitant soigneusement d'aller se souiller l'habit à trop se frotter à la populace. Un pas à droite, un autre à gauche, léger, il louvoie dans la masse. Une frégate gérant la tempête.

Un éclat à ses doigts, hop ! merci bonne dame, ce bracelet réjouira quelque jolie demoiselle. Mais non vraiment, ne vous excusez pas de son manque de valeur. Cela conviendra tout à fait.

Il affectionne tout particulièrement ce genre d'endroit l'animal. Un marché dans le marché. Une mine à ciel ouvert. Et plus encore quand se profile à l'horizon, par dessus le monde grouillant, les épaules carrées qui l'ont fait mander. C'est qu'il fait un peu faim dans sa vie en ce moment. Qu'il ne serait pas contre quelque entourloupe rondement menée et qui rapporterait un gros paquet. Justement, l'homme qui se tient là-bas, devant l'étal, est du genre à proposer ce type de travail alimentaire. Allons Hector ! pressons ! Ton ventre gronde.

La cane rejoint enfin sagement le sol et les mains viennent s'y poser en coupe. Il jette un coup d'œil à la marchandise présentée, écoute un instant la conversation et fait son entrée.


Excusez Messieurs si je m'insinue dans votre commerce, mais je crois que ce marchand vous vole.


Joseph des Roussiles
Chapitre Deux : En cou lisse 88224518746f5335578d33

Il referme la bouche sur le discours qu'il avait préparé du fait de l'intervention d'un jeune freluquet à sa droite. Sous les mèches, les sourcils se froncent et la main soulève l'objet discuté jusqu'au regard sombre. Il le tourne, le retourne, inspecte et le repose. Lentement la tête se relève pour venir se placer à quelques centimètres à peine du visage du marchand, qui déjà s'offusque de la déclaration. Le tonnerre se déchaine.

COMMENT DONC MARGOULIN ! TU VOULAIS ME VOLER !

Une main gigantesque vole au dessus de l'étal pour venir crocheter le col du maître es commerce et vente. Il faut secouer un peu pour amuser le peuple et décoincer les pleurs blottis au fond de la gorge.

C'est bien cela ! je vois ton air coupable ! Haaaaaaaa tu ne nies pas ! Escroc, Misérable, Mollusque avarié ! Tripatouilleur de petites affaires !

Cela faisait longtemps que le Joseph n'avait pas eu le loisir d'observer des yeux qui s'ouvrent si grand, une bouche qui bée au point de lui laisser la chance de connaitre la couleur des fonds de culotte du bonhomme et de compter les dents pourrissantes. Hmmm, appétissant. Secouant moins fort, l'autre arrive à placer un malheureux : mais comment non ... prenez, prenez je vous le fais cadeau ....

Un grognement sévère accueille le don, l'objet rejoint la pogne et impérial le Joseph tourne les talons, remorquant à sa suite un Hector Piédpoul jouasse. Ils font quelques mètres l'un derrière l'autre sans se parler puis un coup de cane dans les mollets vient stopper l'avancée aux mètres des grandes guiboles. L'objet change de main en un saut calculé.


Tiens gros malin, qu'est ce que tu veux que j'foute de ça ? C'est moche et ça vaut pas un poux d'la tête à La Chique.


Hector Piédpoul
Chapitre Deux : En cou lisse 1699372881472e2c024356b

Réception sans encombre de la babiole et premier examen de la chose.

C'est pourtant vrai que c'est laid. Mais mon ami, tu as une merveilleuse voix de ténor, il eut été dommage que la populace ne puisse en profiter.


Joseph des Roussiles
Chapitre Deux : En cou lisse 88224518746f5335578d33

Qu'il est agaçant ... Tout à coup le Joseph se rappelle pourquoi le sieur Hector Piédpoul ne fait pas parti intégrante de l'équipe de base. Parce qu'il est insupportable et hyperactif. Et que le Jo', il a besoin de calme et de silence et qu'on passe pas son temps à lui pirouetter autour des chevilles. Un soupir las fait son chemin dans la broussaille entretenue de la barbe. Lui attrapant le bras fermement, il le cloue au sol et décroche son regard du gars qui passe derrière eux.

Tiens toi tranquille s'te plait. J'vais finir par t'arracher une guibole s'tu continues à tricoter comme ça. Avance !

Ca commençait à bien faire. La journée était loin d'être finie et il savait par avance qu'il allait devoir se fendre d'un discours explicatif ce qui ne faisait pas parti de ses sports préférés. Un homme d'action le Joseph, d''action et de bouche fermée. Les mains fermement plantées au fond des poches, il lance ses grandes jambes devant lui et prend le chemin qui les ramènera à la casemate.

On en cause pas ici. A la boutique. Tu passeras par derrière.

Fin des explications, place au gobage de pavé.
Tournant la chose entre ses doigts, il avise une grosse bonne femme, panier au bras, qui se dirige en tanguant des hanches dans leur direction. Allant à sa rencontre, il lui présente la chose et s'inclinant bien bas :

Pour vous merveille de gourmandise, ce don d'un admirateur de vos formes girondes.

Un clin d'oeil narquois à la matronne et en deux entrechats il se coule dans la foule pour rejoindre la carrure et la trogne sévère du Joseph. Il n'a pas la tête aux plaisanteries semble t-il et mieux vaut ne pas trop le chatouiller quand il n'est pas d'humeur. Hector préfère se conformer à l'ambiance du moment et prend un air sérieux qui, pour qui le connait, ne lui va pas du tout.

Allons, venons en à l'objet de ta convocation. Qui faut il alléger de ses biens matériels ?

La cane pirouette dans sa main alors qu'il se retient d''aller glisser ses doigts dans le plastron de cet là qui fait preuve d'un renflement de poche des plus prometteur.


Dernière édition par Le scribe le Sam 1 Mar - 2:26, édité 2 fois
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Le scribe
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MessageSujet: Re: Chapitre Deux : En cou lisse   Chapitre Deux : En cou lisse Icon_minitimeLun 24 Déc - 17:42

Le Touche à Tout

Asdrubal Vermillon
Chapitre Deux : En cou lisse 1381468370472f3831c06fa

Galurin de guingois et redingote à la couleur douteuse se déplacent dans les rues au pas trottinant d'une paire de bottines usées. Seul éclat de propreté sur le petit homme, une paire de bésicles hautes perchées sur le blaire. Quelques tics, une cane ferrée qui claque régulièrement et l'esprit remuant mille pensées.

Le petit homme rejoint la boutique qui tient lieu de salle de réunion en ce jour. On ne lui a dit ni le pourquoi, ni le comment simplement le où. Cela le satisfait, c'est dans les habitudes du Jo' cette façon laconique de faire déplacer son monde. Jamais un mot inutile, à l'oral comme à l'écrit.

La porte est poussée, il ne s'annonce pas. Il est le Maître et où il va, il est attendu. Un regard qui évalue tout le bastringue qui encombre le passage et il remarque dans le fond de nouvelles arrivées. Petite fortune que voilà. Il a été à la pêche au gros le Jo' ces derniers temps ...

Porte du fond, toujours aussi spartiate. Les petits truands ne s'encombrent pas de ce qui n'est pas absolument nécessaire. Il y a pourtant quelque chose de changé. C'est ... propre. Assez étonnant de leur part pour être remarqué. Mais voilà qui arrache un sourire au visage qui commence à céder aux attaques de l'âge, l'immuable La Chique roupille dans un grondement sonore et soutenu, les fesses savamment calées sur une chaise. L'accueil est un tant soi peu léger.


CHICARD ! V'LA LA BLEUSAILLE !!


Joseph des Roussiles
Chapitre Deux : En cou lisse 88224518746f5335578d33

Le mariole l'a quitté à l'angle de la rue. En bon commerçant, propriétaire de son petit local, bourgeoisement installé et connu dans la rue, le Joseph entre dans sa boutique la tête haute et par la porte principale. Il a, depuis son installation, donné l'habitude aux riverains d'aller et venir à toutes heures du jours ou de la nuit. Quoi que vu le quartier, la nuit, ses contemporains ne se préoccupent pas trop de savoir où le conduisent ses pieds. Et pour tout dire, ça l'arrange.

Il pénètre les lieux en même temps que les cognes y sont annoncés. Se font plutôt rare pourtant dans le coin ... Une accélération pour le principe et il se retrouve face au spectacle d'un Chicard affrontant le bras armé du pouvoir le cul par terre devant un petit Maître hilare.


Bonjour Maître

Il tend la pogne en même temps qu'il colle un coup de savate bien dosé dans les côtes chiquiènnes.

S'tu fous ?! L'ménage est d'jà fait, pas besoin d'y épuiser tes fonds de culottes. Pour s'qu'elles sont propres en plus. D'ailleurs l'est pas encore descendue la donzelle ?

Ca c'est une question qui ne sert absolument à rien. Si elle avait été là, sûr que dans les dix mètres carrés de la pièce, il aurait pas pu rater l'arrogance de ses avantages. D'un geste, il présente une chaise au petit homme toujours debout et lui sert un verre d'un vin tout droit sorti de la cave d'une soit disant putain royale. Un pour lui au passage, parce qu'on est jamais mieux servi que par soi même, et après un moment d'hésitation un pour La Chique qui se relève penaud. Faut prendre le temps de savourer le breuvage, on était pas prêt de reposer la paluche sur un jus de treille aussi bien tiré. Le verre rejoint la table dans un silence chargé de l'appréciation de chacun, ça le fait flotter quelques secondes. Sauf que ... faudrait voir à se remuer. Le bras se lève et le poing vient rappeler au plafond qu'il est pas si éloigné du sol que ça.

HO BABETTE ! TU VAS RAM'NER TES JUPES OUI !


Babette du Lys
Chapitre Deux : En cou lisse 73937048545338dc3e9417

Allongée sur son lit, elle se remplit les yeux du paysage immobile derrière ses carreaux. C'est comme si quelqu'un avait accroché un tableau pour lui faire croire que dehors est mieux que dedans. Elle s'amuse à le regarder sur le dos, la tête renversée en arrière, histoire d'avoir un autre point de vue. Des baraques qui marchent sur la tête ... ça la fait sourire.

Babette va bien. C'est sûr c'est pas le grand bonheur, mais si on lui demandait ce qu'elle voudrait de plus, elle répondrait que surtout, s'il vous plait, ne touchez plus à rien. Presque un mois qu'elle a été parachutée dans les lieux et qu'elle vit en se laissant porter par le rythme de la bande. Facile à vivre, sont toujours par monts et par vaux. Elle pose pas de question pour savoir où et pourquoi, elle s'en fout. La paix. Un peu de ménage pour pas dire qu'elle passe ses journées à se prélasser, trois courses parce que sinon on crèverait de faim et ... c'est ... tout. Même pas à elle de se préoccuper de comment rentre l'argent dans la caisse. Pas une seule fois besoin de s'allonger pour autre chose que dormir. Si elle croyait un peu plus au paradis, elle pourrait jurer que c'est ici. Ca crie pas, ou presque, ça tape pas, jamais, la meilleure maison de retraite pour prostituée du royaume.

Les coups contre son plancher et la voix qui l'appelle la font se retourner d'un bloc sur son plumard. Elle regarde les lattes de bois comme on plonge dans un souvenir. C'est vrai qu'ils se ressemblent ... c'est vrai aussi que la vie n'était pas si moche là-bas ... et ... il lui manque. Il faut se secouer pour ne pas retomber dans la léthargie de l'avant. Non c'était pas mieux avant, c'était autrement, c'est tout. Elle a fini par se faire une philosophie.

La chatte se lève, il y a des habitudes qu'on ne perd pas. Elle se rajuste, se recoiffe, s'étire en baillant et de son pas trainant autant que chaloupé descend les escaliers. Presque une impression de chez soi. Elle entre dans la pièce qui leur sert de lieux de vie et s'en va claquer son bécot quotidien au Jo' avant de se tirer une chaise pour s'y lover plus qu'elle ne s'y assoit. Un salut muet au type déjà installé et pas trop de regard pour La Chique, ça lui colle des cauchemards.

Il lui avait dit que la vie allait un peu changer pour elle, elle n'avait pas voulu le croire. Mais vu la nouvelle trombine et les airs de complices qu'ils se paient tous, elle allait réviser son jugement.



Hector Piédpoul
Chapitre Deux : En cou lisse 1699372881472e2c024356b

Il a trainé un peu sur le chemin après l'avoir quitté. C'était tentant ce petit sac de velours noir qui balançait à son poignet. Oh puis quoi ! on était pas à cinq minutes. Quoi qu'à se rappeler la pression de la main sur son bras tout à l'heure, peut être bien que si. Aller zou Hector ! au pas de course, comme si tous les Joseph de Paris te galopaient au cul !

Il viole la porte plutôt qu'il ne la pousse, charmante la porte. Entrée en coup de vent et en voltes légères.


Ola compagnons ! La belle réunion de famille que voilà.

Mais quoi qu'est ce qui pointe ainsi à l'angle de son regard. Ne serait ce une paire de mamelles outrageusement appétissantes ? Voilà comment ne pas regretter d'avoir laissé filer le temps sur les pavés. Le sac noir apparait pour filer entre ses doigts à la rencontre du sourire de la sauterelle. Savait même pas ce qu'il y avait dedans, bah ! ça ferait toujours l'affaire.

Fleur de tissu pour une vision du jardin d'Eden.

Légué, oublié. On lui veut quoi au juste ?


Madelon
Chapitre Deux : En cou lisse 109253339745e9cbd2d9523

Echappée discrète, pressée et pressante. Le pas soutenu, presque fébrile, revisite la ville. Pas de fioriture aujourd'hui. Le ciel s'y prêterait mais point l'affaire à mener. Une idée du but à atteindre, une certitude des moyens à mettre en oeuvre, reste une inconnue à l'équation ... lui. Tellement bien tarabiscoté, tellement entêtant qu'il lui a imposé le choix que jusque là elle se refusait. Et il n'en est même pas conscient. Il aura fallu parlementer avec Joseph pour en arriver à cette conclusion. Elle reculait sans cesse le moment, le laissant faire, toujours à l'avant. Pas de risque, pas de noms, pas de collusions inutiles. Sauf que cette fois, les choses avaient autres tournures. Plus cambrées ... arf non Madelon pas ça ...

Le pont l'arrête. C'est pourtant fait pour traverser, passer de l'autre côté, sauter un obstacle ... Accoudée au parapet, elle regarde filer les eaux parisiennes. Gonflées par les pluies automnales, elles tourbillonnent et s'enflent comme ses propres réflexions. Est ce que ça valait vraiment le coup de prendre autant de risque ? Sur l'instant cela avait semblé évident mais maintenant qu'elle ne l'avait qu'au coin de l'esprit rien ne paraissait acquis. La voilà dans une situation qui ne lui est pas habituelle. Douter ainsi de ses propres décisions, repousser le passage à l'action. Non, c'était trop fort ! Une claque sur la pierre lui redonne l'énergie évanouie dans les eaux troubles. Elle reprend sa route, la vie ne doit être que certitude.

La capuche de la capeline couvre son visage à l'approche de la rue. Risque plus ou moins calculé tout de même. C'est peu de chose, mais après tout, elle n'est personne dans cette ville. Elle n'est encore personne. Laissons lui le temps. La porte à l'arrière de la boutique est poussée sans qu'elle prenne la peine de frapper. Douce chaleur conjuguée du feu et des êtres, petite odeur de misère.


Messieurs, Babette, bonjour.

La capeline est délestée, abandonnée à l'attention d'un dossier bienveillant. Allons, en piste.

Jospeh, il manque quelqu'un je crois.

Pas un reproche, juste une pointe d'agacement.


Joseph des Roussiles
Chapitre Deux : En cou lisse 88224518746f5335578d33

Pénible la gamine.

Je vois que Mademoiselle sait toujours aussi bien compter.

Explication vite torchée, rien de grave en ce cas. Tout le monde trouve sa place autour de la petite table. Pour le coup, même Hector ferme son clapet et cesse de gigoter. Il débite ses explications, la partie qui le concerne, la môme complète, assaisonne, ne dit pas la moitié de ce qu'elle a dans le crâne. Lui non plus, ça lui a pris assez de temps pour déterminer ce qu'il serait indispensable de dévoiler et ce que l'on pouvait taire.

Au bout d'une heure de cette conversation croisée entre la barbe et la blancheur, ça commence à remuer du popotin sur les chaises. Ca les démange tous de s'y mettre. Sauf Babette ... pauvre Babette. C'est rien ma belle, je garderai l'oeil sur toi.

On a évité d'être trop précis sur les chiffres, ils n'ont pas besoin de savoir. C'est sur les rôles que l'attention a été portée. Pour ce coup d'esbroufe, s'agit de pas faire les choses à moitié. Parce que quand la gamine serait enfin arrivée tout là-haut ... nom de défection ! qu'est ce qu'on allait se mettre ! Le coup du siècle, le truc jamais fait, l'escamotage à l'écran de fumée. Verront rien venir et ensuite .... adieu les embrouilles, bonjour les doigts de pieds en éventail.

La série de questions façon mitraillette arrive. Sont finauds va, ils sentent bien qu'y'a encore un tiroir derrière tout ça. Esquive, feinte, on joue des mots comme Babette des hanches. Tatatata, vous en avez assez appris comme ça les cocos.

Service au verre à la cantonade, on en est pas à fêter ça, juste que causer ça donne soif. Mademoiselle s'en va non sans avoir au préalable lâché une volée d'ordres à exécuter dès ce soir. Bonne nuit gamine ! Merci pour tout !


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