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 La vache et l'avocat

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MessageSujet: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:21

Babun Posté le: Ven Oct 06, 2006 7:20 pm
La vache et l'avocat 173608348145269766b2d2e

Cela faisait deux jours que Babun était arrivé en la cité languedocienne d’Alais. Epuisés par un long voyage, Blanche, sa compagne, et lui-même avaient pris la décision de rester au repos quelques jours en cette charmante ville. Leurs bourses étaient bien minces, aussi furent-ils contraints de travailler dans les champs de la campagne alentour afin d’amasser quelques écus leur permettant de poursuivre leur voyage de retour vers la Bourgogne. La fatigue de la route pesait, mais les doux rayons de soleil qui perçait en ce mois d’octobre leur mis du baume au coeur et ils mirent de l’ardeur au labeur.
A la fin de la journée de travail, Babun, qui marchait sur le chemin le ramenant au bourg, aperçut une génisse qui semblait avoir échappé à la vigilance d’un jeune vacher. Voulant ramener l’animal au garçon, Babun s’approcha doucement. Il saisit le collier de la jeune vache qui docilement se laissa conduire à son maître. Mais alors que Babun arrivait à hauteur d’une grange auprès de laquelle le vacher l’avait rejoint, un chien, venant sans doute d’une ferme voisine, bondit tout pré du trio en aboyant furieusement. La génisse, énervée par la brusque et agressive apparition du cabot, s’affola et rua ; tant et si bien que Babun fut projeté violemment sur le sol. Par bonheur, aucune pierre aux angles acérés n’avait eu l’idée d’être érigée par Dame Nature à l’endroit de la chute. Hélas ! Babun, qui au moment de la ruade avait encore la main passée dans le collier de la vache, retomba lourdement sur sa main déjà meurtrie par sa violente extirpation et s’en brisa les os dans un horrifique craquement. L’indicible douleur fit perdre la conscience à Babun qui fut rapidement amené à de l’hospice d’Alais.

Lorsqu’il s’éveilla, Babun se trouvait dans une austère cellule de retraite de la ville d’Alais. Le visage anxieux mais néanmoins souriant de sa compagne Blanche lui apporta le réconfort dont il avait besoin. Mais la douleur s’éveillait... La main droite de Babun était dans un piteux état et les médecins de l’hospice redoutaient une infection grave. Or, il s’avéra bien vite que l’inquiétude des praticiens étaient fondées : en quelques heures une fièvre redoutable gagna Babun... Se sentant faiblir, Babun compris qu’il n’avait pas le choix : son salut ne pouvait passer que par l’acceptation d’un repos complet ! Il décida donc de transmettre quelques dernières instructions avant d’entrer en convalescence totale. Grâce à Blanche, à qui il dictait ses lettres, les quelques missives qu’il voulait écrire furent prête en moins d’une heure trois quart. Les messagers du Roy se chargeraient de l’acheminement et de la remise à qui de droit des ces parchemins.

Terrassé par une fièvre croissante et par les élancements de sa main brisée, Babun sombra dans la nuit dans une inconscience d’où aucune médecine ne pu le tirer définitivement : seuls quelques courts moments d’éveil douloureux ponctuaient cet état des plus inquiétants.
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:41

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Ayant appris la nouvelle de l’accident, CLkikoz se précipita, le visage plus pâle que jamais auprès de son compagnon.
La douleur lui avait transformé les traits, mais dès qu’il l’aperçut, il força un sourire des plus tendres. Elle lui rendit son sourire bien que son cœur soit au plus mal en le voyant ainsi. Un instant, elle cru défaillir, mais son courage et son amour pour lui vinrent à bout de ce malaise.

Ne sachant que faire, elle s’approcha se son compagnon et déposa un doux baiser sur ses lèvres. C’était la seule chose qui lui vint à l’esprit dans ce moment tragique.

Babun, toujours très pris par ses affaires devait lui dicter des lettres. Elle fût heureuse de pouvoir lui rendre ce service mais quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’il lui dicta :


Citation :
Ma Blanche, ma Reine,

Je me sens faiblir et je ne sais où me conduira ma carcasse affaiblie... J’ai la joie, en ces instants de souffrance, de vous avoir auprès de moi, aimante…


Ses mains tremblaient, cette lettre était pour elle… des larmes de bonheur mais aussi d’angoisse perlaient sur ses joues. Elle redoutait le pire, mais n’avait pas le droit de baisser les bras. Par trois fois, elle dut jeter le parchemin rendu illisible par ses pleurs. Au quatrième, elle réussit à aller jusqu’au bout…

Citation :
…vous épouser devant Dieu et les hommes !

Babun

Fait à Alais
Le sixième jour du mois d’octobre de l’an de grâce MCDLIV


Son émotion était grande, mais son inquiétude aussi. Les médecins ne voulant ou ne pouvant pas se prononcer, elle redoutait le pire.

Elle rangea précieusement le parchemin et vint se pencher au –dessus de son Prince. Hélas, ses yeux se fermaient, il ne pouvait voir son tendre sourire. Elle posa doucement sa main sur celle de Babun, celle qui n’était pas horriblement mutilée et doucement exerça une pression, comme pour lui dire, je suis là, je serai toujours là… La main de Babun était brûlante de fièvre…

Une infirmière entra et demanda à ce qu’on laisse Maître Babun se reposer….

CLkikoz déposa un dernier baiser sur les lèvres brûlantes de fièvre de son compagnon, lui murmura : Je vous aime, mon Prince…

Puis dans un silence recueilli quitta la cellule de retraite, se promettant de revenir dès qu’elle y serait autorisée.
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:42

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Après sa journée aux champs, CLkikoz se rendit à l’hospice en espérant qu’elle pourrait y entrer. Son cœur battait violement dans sa poitrine, plus elle approchait, plus son angoisse d’essuyer un refus montait en elle. Lorsqu’elle arriva enfin, elle eut l’heureuse surprise de se voir ouvrir la porte immédiatement. Alais était vraiment une ville chaleureuse. Elle n’osait poser de question… elle remercia et accéléra le pas jusqu’à la cellule dans laquelle Maître Babun était alité.

Elle n’osait entrer… la crainte du pire lui traversa l’esprit. Mais il ne fallait pas y penser, il fallait seulement penser à sa guérison… elle entra timidement, sans faire de bruit. Seule la respiration saccadée de Babun hantait la pièce. Il respirait !!! La Camarde l’avait épargné cette nuit…

Elle s’approcha doucement de son doux ami, déposa un baiser sur ses lèvres toujours aussi chaudes et lui prit la main du cœur, l’autre étant tellement meurtrie… puis doucement elle se pencha pour lui raconter :


Mon Prince, Votre Blanche vous aime… j’ai prié pour vous, j’ai prévenu la banque et nos amis… j’ai demandé au curé du village de prier pour vous aussi…Gardez confiance et espoir… je suis là et ne serai jamais très loin… Le bourgmestre m’autorise à rester le temps qu’il faut… je vous attends, mon Prince…

Doucement elle passait sa main fraîche sur le visage de Babun, espérant calmer sa fièvre qui semblait toujours aussi forte mais la respiration s’apaisait quelque peu. Elle resta un long moment ainsi à lui sourire alors qu’il ne pouvait pas la voir, mais elle savait que c’était cette image d’elle qu’il emportait partout… alors là où son esprit était, il devait la voir ainsi et si par bonheur il ouvrait les yeux, il verrait qu’il ne se trompait pas… mais il n’ouvrit pas les yeux…

Mon Prince, la nuit approche, je dois rentrer… je reviens demain… je vous aime…

Elle reposa délicatement la main de Babun sur sa couche, lui sourit, déposa un dernier baiser et sortit sans faire de bruit.
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:43

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Ses semailles de blé terminées dans le champ de Messire Djahen, CLkikoz prit immédiatement le chemin de l’hospice et comme hier y entra sans difficulté.

Elle croisa une infirmière qui lui dit que Maître Babun était toujours pétri de fièvre et que la saignée n’avait rien donné pour l’instant.

L’angoisse recommença à lui nouer l’estomac, mais elle se devait de tenir bon, elle entra donc courageusement dans la cellule, un sourire attendri aux lèvres.

Babun était pâle, les yeux toujours fermés, comme plongé dans un profond sommeil. Elle l’embrassa et sentit que le corps de son compagnon était toujours aux prises avec les démons, d’une chaleur bien trop élevée pour être de bon augure. Elle ne put retenir un soupir, mais très vite, elle se ressaisit, prit la main de son cher et tendre et commença à lui parler doucement :

Bonjour mon Prince, Votre Blanche est là… Je vous apporte de bonnes nouvelles… Marusse dit que mon amour vous sauvera…. Je vous aime… Squel vous envoie le bonjour et tous ses vœux de rétablissement…

Gentiment elle posa sa main sur le front de Babun et s’imprégna de la chaleur violente qui s’en dégageait, comme pour la partager et ainsi le soulager, puis elle continua :

Le Père Alcor a prié pour vous, dans la petite chapelle… vous savez, celle dans laquelle vous êtes allé écrire « Requiem pour un Orgueil »… Dame Felimina vient ajouter ses prières aux notres… Puisse Dieu entendre tous ses enfants demander votre guérison…

Son regard cherchait désespérément un signe, mais rien ne se passait. Babun semblait emporté loin, très loin… Ses traits étaient tirés, ses yeux toujours fermés. Seuls les battements de son cœur se faisaient sentir dans la main qu’elle tenait serrée comme pour le retenir.

Mon Prince… je ne serai toujours près de vous… battez-vous… je vous attends… je vous aime… Je suis allée à la messe ce matin… bientôt, vous pourrez venir avec moi… j’ai prié pour vous…

Puis elle resta un long moment, silencieuse et recueillie. Ses prières se faisaient de plus en plus intenses... Enfin, elle se décida à rentrer, son filleul l’attendait…

Mon Prince, à demain… Votre Blanche vous aime…

Elle l’embrassa et sortit toujours aussi doucement qu’elle était entrée mais heureuse de l’avoir vu vivant ! La Grande Faucheuse avait encore passé son chemin…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:45

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

N’y tenant plus, CLkikoz avait abandonné la récolte en cours dans le champ de Messire Canuccia, laissant-là les 4 premiers sacs de blé déjà ramassés. Elle se dirigea d’un pas pressé vers l’hospice. Elle en connaitrait le chemin, les yeux fermés… elle arriva à bout de souffle et prit quelques instants avant d’entrer dans la cellule de retraite de Maître Babun. Elle avait de gros espoirs de l’y trouver mieux. Toutes les prières ne pouvaient être vaines…
Hélas, il n’allait pas mieux, mais son état ne semblait pas s’empirer non plus. Le baiser qu’elle lui fit en entrant lui sembla moins fiévreux, mais peut-être s’était-elle habituée maintenant à ce feu qui le brûlait de l’intérieur.

Bonjour mon Prince, votre Blanche est de retour…votre filleul pense bien à vous… Mon Prince, je vous aime… revenez… ouvrez vos yeux… si Dieu vous en donne la force…

La main blessée était voilée sous des tissus et rien ne pouvait transparaître. CLkikoz se sentait le courage de voir les blessures mais elle ne voulut pas défaire le travail des médecins. Elle s’agenouilla auprès du malade, pris sa main gauche dans les siennes, posa son front dessus et fit une longue prière. Puis se relevant elle murmura à Babun :

Votre main est chaude, votre corps lutte encore… ne désarmez pas, ce n’est pas dans vos habitudes… et puis, je suis là…je vous attends mon Prince…souvenez-vous… vamos caminando, mano en la mano…

Malgré la douleur de le voir inerte, elle lui souriait. Ces mots elle les avait prononcés tant de fois, à chaque départ sur les chemins… mais cette fois, le chemin était long… Elle resta un grand moment à chercher un signe, mais rien ne venait…Pas un sourire, pas un regard, juste un souffle proche du râle, mais souffle de vie… elle y mettait toutes ses espérances…

Mon Prince, je n’ai pas terminé mon travail… je dois finir avant la nuit… reposez-vous… je reviens demain… Mon Prince, votre Blanche vous aime… demain est un autre jour, mais je serai là… je vous attends…

Elle passa doucement le revers de sa main sur le visage fiévreux de son bien-aimé, déposa un doux baiser et sortit sans se retourner de peur de ne plus pouvoir repartir…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:48

Marusse
La vache et l'avocat 1966518093456942030b163

Le pigeon de Marusse arriva à l'hospice d'Alais, se posa sur le rebord de la fenêtre de la chambre où reposait Babun et attendit que quelqu'un le décharge de sa missive:


Citation :
Ma très chère Clkik,

Dans ces moments terribles, je regrette de vous avoir quittés et de ne pas être prés de toi pour t'aider à supporter cette attente angoissante. Mais tu sais que je ne suis jamais loin de vous par la pensée.

Rassures Babun, j'essaierai de remplir au mieux ma fonction à la banque, de façon à lui rendre son établissement dans un état aussi florissant qu'il me l'a laissé.

Mais surtout rappelle lui que Lhassa, mini Marusse comme il l'appelle, a besoin de son parrain et qu'elle l'attendra, le temps qu'il faudra, pour se faire baptiser.

Courage mon amie....bientôt j'en suis sure tout ça ne sera qu'un mauvais souvenir.

On vous embrasse tous les deux très fort,

Lhassa et Marusse
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:50

littledrak

Le pigeon de Littledrak arriva à l'hospice d'Alais, se posa sur le rebord de la fenêtre de la chambre où reposait Babun et attendit que quelqu'un le décharge de sa missive:

Citation :
je te salut CLkikoz venant d'apprendre se malheur qui te frappe je te fait parvenir se petit message de soutien ainsi qu'a se cher Babun puisse t il se retablir tres vite

amicalement Littledrak
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:51

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

L’astre du jour illuminait faiblement la campagne lorsque CLkikoz se rendit auprès du seul soleil de son coeur.

Dès son arrivée, une infirmière se précipita vers elle. La première frayeur passée, elle aperçut deux parchemins dans les mains de celle-ci. La brave femme avait libéré les pigeons qui attendaient sur le bord de la fenêtre de la cellule de Babun. CLkikoz lut avec émotion, son amie de toujours venait la réconforter et ce jeune paysan qu’elle avait accueilli chaleureusement alors qu’il n’était que vagabond se souvenait d’elle et venait l’encourager.

Lorsqu’elle entra, elle remarqua qu’un timide rayon venait éclairer le visage de Babun. Par Aristote ! Qu’il portait fatigue et douleur ! Elle le couvrit tendrement de doux baisers, comme si chacun d’eux pouvait lui redonner les traits originels... et doucement, elle s’adressa à ce corps qui semblait dormir depuis des jours :

Bonjour mon Prince… votre Blanche est près de vous…

Elle souriait, heureuse de voir que le sommeil qui avait envahi son bien-aimé n’était pas éternel… simplement profond… un souffle de vie soulevait encore son torse…

Nous avons reçu des nouvelles…. Marusse s’occupe de la banque… et Lhassa attend son parrain… Je vous lis la lettre…

Elle lui lut les deux parchemins.

Voyez, notre ami Littledrak aussi… tous nous soutiennent… une jolie bergère d’Alais m’a dit prier pour mon mari … vous le serez, mon Prince… je vous attends… je vous aime...

Comme elle en avait maintenant l’habitude, elle lui prit la main et elle psalmodia toutes les prières qu’elle connaissait. Il lui semblait que la douleur s’effaçait peu à peu, pour laisser place à une sorte de paix… Elle en fut heureuse. Puis elle resta un long moment à le regarder, si long que le rayon de soleil avait disparu laissant la pénombre entrer dans la pièce.

Mon Prince, votre Blanche vous aime… gardez confiance… je serai toujours vôtre…

D’un geste délicat, elle passa sa main sur le visage encore fiévreux de son doux ami pour lui en adoucir les traits meurtris par la douleur… et s’imprégner de cette chaleur ravageuse, pour la partager, du moins elle l’espérait… Elle l’embrassa, déversant tout son amour dans ses baisers…et avant de sortir lui adressa un sourire et ces quelques paroles :

Mon Prince, je reviens demain… à votre tour, attendez-moi, je vous prie…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:54

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Comme chaque jour, CLkikoz se rendit à l’hospice… Son pressentiment de la nuit à l’esprit, elle hâtait le pas mais quelle ne fût pas sa stupeur quand elle vit que la porte de la cellule de son bien-aimé était fermée par une énorme chaîne... Un cri lui échappa :

Pourquoi ??? Pourquoi ?... Pourquoi …

Entendant des hurlements, l’infirmière s’approcha et tentant de calmer la diablesse qui tirait de toutes ses forces sur les chaînes, expliqua à l’infortunée visiteuse les raisons de cette mise à l’écart de Maître Babun.

Après son départ de la veille, un mystérieux médecin qui parcourt les Royaumes de village en village s’était rendu à l’hospice d’Alais et avait demandé à visiter tous les malades. A la vue de l’état de Babun, il avait insisté pour rester seul avec lui et personne ne savait ce qui s’était réellement passé, mais cet homme étrange avait exigé qu’on laisse les médications faire leur effet… Pour cela, personne, vraiment personne ne devait se rendre à son chevet tant que deux nuits n’étaient pas passées… CLkikoz était bouleversée :

Alors personne ne sait s’il est encore de ce monde…

Elle pâlissait, cherchait une issue à cette situation dramatique, se signa, murmura :


Seigneur, faites qu’il ait entendu ma demande, faites qu’il m’attende… qu’il m’attende encore… comme je l’attends, comme je l’attendrai toujours…

Puis se tournant vers l’infirmière qui ne savait que faire devant tant de désespoir, elle lui demanda la permission d’écrire un parchemin que quelqu’un pourrait lui lire demain matin, dès la fin de la deuxième nuit… Il fallait que Babun sache qu’elle l’attendait, qu’elle ne l’oubliait jamais…

Citation :
Mon Prince,

Je suis venue vous dire combien je vous aime, mais on m’a refusé l’accès à votre chevet.

Je prie pour que les médications que vous avez reçues vous soient favorables et vous promets que demain, je serai là, à vos côtés.

Gardez courage, je vous attends… je vous aime de toute mon âme.

Mes plus tendres baisers sont pour vous, rien que pour vous…

Votre Blanche… hasta siempre !!!


CLkikoz quitta l’hospice, abattue par la nouvelle mais un espoir secret au cœur : et si ce médecin avait un remède contre la fièvre et la nuit de son bien-aimé… Elle se rendit à l’église pour y prier dans le plus grand recueillement avant que la messe ne commence… Elle assisterait à la messe, et prierait dans le seul but de revoir son Prince en meilleure santé… Les médecines ne peuvent tout faire… Seul l’Etre Divin est tout-puissant…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:55

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

La nuit de CLkikoz s’était perdue en prières et lectures et relectures de la dernière lettre que Maître Babun lui avait dictée… Lorsqu’elle avait enfin réussi à trouver le sommeil, un rêve était venu la hanter : son bien-aimé avait ouvert les yeux et s’était mis à parler, parler… de leur voyage, de leur mariage, d’un autre voyage… Elle était là, à l’écouter, à lui promettre que partout où il irait elle serait à ses côtés… et brusquement, elle s’était éveillée, vérifiant que la lettre était toujours là… Ce rêve, est-il un signe ? Fallait-il qu’elle l’aime pour le croire… Aujourd’hui, la porte de la cellule allait s’ouvrir, elle saurait la vérité. Mais en attendant, elle pria…

Une rumeur circulait dans le village, le mystérieux médecin aurait réussi à rompre la nuit d’un avocat… CLkikoz avait hâte de le retrouver…
Sa journée dans les champs terminée, elle s’empressa de regagner l’hospice et se précipita vers la cellule qui lui était condamnée la veille. Quelle ne fût pas sa joie !

Son rêve était réalité, son Prince ouvrait les yeux… Il la regarda entrer… elle en eut le cœur rempli de bonheur :


Oh, mon Prince, votre Blanche est là…

Elle ne put retenir des larmes de félicité et l’embrassa tendrement en lui susurrant :

Mon Prince, je vous aime, ô si vous saviez combien je vous aime, combien je suis heureuse que vous soyez sorti de cette terrible nuit…

Elle lui prit la main, y déposa un baiser et sentit combien elle était plus fraîche… Elle ne pouvait cesser de l’abreuver de discours, ne voyant même plus la fatigue qui dévorait ses traits… Elle n’avait d’yeux que pour ce regard tendre qu’il posait sur elle…

Elle lui raconta, sa vie à Alais, le soutien de ses amis mais aussi des Alésiens… l’assurance de l’affection de leur amie Tosca… Il l’écoutait silencieux... Elle aurait voulu rester encore et toujours là, mais il lui fallait quitter l’hospice, jusqu’à demain…


Mon Prince, je reviens demain, je vous aime… prenez soin de vous… je vous attends…

Après un dernier baiser elle quitta la cellule, fit un signe de la main et vit que Babun fermait les yeux alors qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres… Elle était dans son cœur, jamais elle n’en n’avait douté… Elle se rendit à l’Eglise remercier le Tout-Puissant d’avoir entendu les prières de ses enfants…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:56

Babun Posté le: Ven Oct 06, 2006 7:20 pm
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Grâce aux remèdes d’un mystérieux médecin, Babun s’éveilla plus en forme. Il pu à nouveau parler avec Blanche et envoyer quelques missives par pigeon voyageur…Mais son état restait instable…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:58

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

CLkikoz, le cœur en joie était venue apporter à Babun la tarte aux myrtilles préparée spécialement à son attention par Messire E_Scout et elle avait préparé une décoction de plantes qu’elle avait achetées dans l’échoppe de Dame Aurumette, sur les conseils de son époux Max12.

Bonjour mon Prince, votre Blanche est de retour… je vois que vous allez mieux…j’en suis si heureuse...

Ils échangèrent un doux baiser et parlèrent, parlèrent… de la nuit de Babun, de leurs projets, de leur voyage… Elle était heureuse d’entendre sa voix bien que faible, mais il n’avait rien perdu de sa vivacité d’esprit. Elle l’avait toujours admiré…

Vous devriez boire cette tisane… J’ai confiance en Dame Aurumette… Chaque Alésien que j’ai rencontré ne souhaite que votre guérison et notre bonheur…

Il but et continua à raconter… il ne se souvenait pas de la nuit qu’il avait traversée… il ne voulait voir que l’avenir, leur avenir…

Je suis heureuse mon Prince, nous réussirons… Vous guérirez…Je vous aime…

Ils restèrent un long moment, main dans la main. Babun commençait à se fatiguer… Cela faisait si longtemps qu’il n’avait tenu de si longs discours…

Je vous laisse vous reposer, je reviens demain… soyez confiant, mon Prince, je vous attends…

Elle l’embrassa tendrement, rajusta la couverture et sortit avec dans le cœur tout l’amour de son cher et tendre et dans la tête tous les projets d’avenir qu’ils avaient évoqués.
La pluie extérieure glissait sur elle, sur son bonheur…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:59

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Gagnée par des frissons de fièvre, CLkikoz s’avançait péniblement vers l’hospice. Les pigeonniers avaient souffert de la pluie de la veille. Certains n’ouvraient plus… Le froid était en elle… Elle espérait cependant retrouver les bras de son Prince et rien qu’à cette idée, elle hâta le pas. Elle était connue maintenant à l’hospice et chacun ne manquait pas de la saluer poliment. Alais, terre d’asile portait bien son nom.

Elle entra dans la cellule de retraite de Babun, mais il n’y avait personne… Son sang ne fit qu’un tour, elle échappa de justesse au malaise, se retint à l’huis, reprit son courage à deux mains et alla s’enquérir de la raison de cette absence, l’inquiétude lui tenaillait le cœur.

Elle fut rassurée d’apprendre que son bien-aimé voulait respirer un peu et qu’il s’était rendu vers le verger pour y nourrir les mésanges... La tisane de Dame Aumurette était donc tout aussi puissante que les médications du médecin étranger…

N’étant pas certaine de le trouver, elle laissa un petit mot, bien en évidence sur la table sise devant la petite fenêtre qui laissait passer les derniers rayons de soleil.


Citation :
Bonjour mon Prince,

Votre Blanche est venue…

Je suis heureuse que vous puissiez vous déplacer après tout ce temps de nuit intérieure.

J’espère vous retrouver auprès des pommiers ou des oliviers d’Alais. Je vous ai attendu, et vous attendrai encore… Mais pensez à prendre du repos. Notre projet demande des forces.

Je vous aime et vous embrasse tendrement.

Votre Blanche…hasta siempre !


Le froid ne la quittait pas, elle redoutait la phtisie, mais il fallait penser à leurs projets, elle serait toujours auprès de lui. Elle quitta l’hospice avec le secret espoir de le croiser en chemin ou au verger.
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:00

CLkikoz
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CLkikoz arriva affolée à l’hospice. Babun ne s’était pas présenté pour les inscriptions au départ pour la Bourgogne. Elle avait assisté à la messe en grelottant. Sa santé ne s’améliorait guère malgré la tisane de Dame Enduril.

Elle se dirigea vers la cellule qui jusqu’à l’heure était réservée à son compagnon, mais quel ne fût pas le choc qu’elle reçut lorsqu’elle la vit occupée par une vieille femme…
Elle chercha des explications…

L’infirmière, voyant son désarroi lui demanda de s’asseoir un instant et doucement lui expliqua que Maître Babun n’était pas rentré depuis sa sortie vers le verger. Elle pensait qu'ils s'étaient retrouvés et qu’il était resté auprès d'elle.

Son cœur se brisa…

Elle reçut deux petites claques qui la ramenèrent à sa conscience. CLkikoz était au sol, atterrée par la nouvelle. Cette fois le malaise avait eu lieu… Son monde s’écroulait… Son soleil s’était éclipsé… On lui servit un verre d’un breuvage extrêmement odorant et fort. Ses couleurs revinrent peu à peu. Elle voulut se relever, ses jambes ne la portaient plus.

L’infirmière lui demanda de rester un moment pour reprendre des forces et lui confia les quelques affaires que Babun avait laissées… Elle relut le dernier petit mot qu’elle lui avait écrit la veille et les larmes lui montèrent aux yeux :

Je vous ai attendu, et vous attendrai encore… je vous aime…

Elle devait le retrouver !!! Elle ne savait même pas s’il était en vie, s’il était à nouveau replongé dans la nuit de l’inconscience, s’il avait mangé, s’il avait dormi… Hésitante, elle se leva et après avoir remercié l’infirmière pour ses bons soins et sa gentillesse elle décida d’interroger les cueilleurs de la veille… mais hélas, elle ignorait qui ils étaient, mais elle devait le retrouver… son amour pour lui, ses prières lui en donneraient la force…Elle ne quitterait pas Alais sans l’avoir retrouvé…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:04

CLkikoz
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CLkikoz que la fièvre avait fini par délaisser grâce à la tisane de dame Enduril, était toujours à la recherche de Maître Babun... Il n'était pas possible qu'il ait disparu ainsi. Peut-être était-il revenu à l'hospice...

Elle entra dans la grande salle commune pour s’enquérir des dernières nouvelles…




Elle se retenait de trop tousser, de peur qu’on lui demande de rester à se soigner. Si jamais leur retour en Bourgogne était pour bientôt, il fallait qu’elle soit libre… et puis tous ces gens… toute cette misère… certains gémissaient, d’autres râlaient…d’autres pleuraient en appelant leur famille…

Elle fût déçue, personne n’avait vu son compagnon… Certains malades voulaient lui parler, connaître cette histoire, mais elle n’avait pas le cœur à la « kozette ». Elle leur sourit tant bien que mal, tant son inquiétude était grande…

Il fallait qu’elle continue ses recherches… Elle l’aimait et se refusait à le savoir perdu à jamais… Il était impossible que personne ne l’ait rencontré… Messire Laszlo lui avait promis de chercher de son côté… peut-être aurait-il des nouvelles…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:09

CLkikoz
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Les recherches de la veille n’avaient rien donné : Babun était toujours introuvable. Messire Laszlo n’avait obtenu aucun renseignement des cueilleurs, CLkikoz s’était rendue imprudemment au Lys de Fer. Elle en était ressortie bouleversée et n’osait imaginer que son compagnon se soit égaré dans un tel lieu de débauche.

Elle avait interrogé les villageois, les propriétaires des échoppes, les voyageurs qui auraient pu le croiser sur les chemins, les mineurs, si d’aventure il s’était rendu là-bas. Plusieurs fois elle crût qu’il y avait travaillé, mais chaque blessé qu’on lui décrivait n’était pas son bien-aimé. La mine est dangereuse, beaucoup d’ouvriers y sont estropiés…

Elle retourna à l’hospice, inspectant le verger au passage, mais :

RIEN !!! NI PERSONNE !!!

Sa santé s’étant améliorée elle entreprit de battre la campagne et d’explorer chaque ferme.

Pour preuve de son honnêteté, elle signala au poste de police qu’elle entrerait dans les dépendances des paysans absents…Elle n’y chercherait que son compagnon, mais il fallait qu’elle le trouve… Le lieutenant de police qui la reçut, une jeune femme agréable comprit immédiatement sa démarche et lui recommanda toutefois la plus grande prudence.

Les cultivateurs affairés à leurs travaux agraires prêtaient peu d’attention à sa présence mais répondaient volontiers à ses questions. Les éleveurs n’avaient d’yeux que pour leur bétail, mais en bons Alésiens, ils compatissaient, faisaient des efforts de mémoire mais :

RIEN !!! NI PERSONNE !!!

Cette quête était pour elle un vrai calvaire… à la croisée d’un chemin, aux prises avec son désespoir, elle s’agenouilla et pria :

Par Aristote, ô Tout Puissant… donnez-moi la persévérance…
Par Christos, ô Etre Divin… donnez-moi la confiance…
Vous savez mon amour pour lui, je vous en prie,
Faites que je puisse encore lui dire : "Votre Blanche est là, elle vous aime, mon Prince…"
Amen

Elle se signa et retrouvant courage, elle reprit son chemin vers la ferme d’une tisserande, qu’un jeune berger lui avait signalée…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:11

CLkikoz
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Sa quête de la veille n’avait pas été vaine : CLkikoz avait trouvé Maître Babun agonisant dans la bergerie de Dame Delf. Celle-ci étant de permanence au poste de police, n’avait certainement pas conscience qu’un inconnu s’était infiltré parmi ses moutons pour s’y reposer…

Babun était affaibli par trois jours d’errance, de jeûne et de souffrance. Ses blessures à la main étaient loin d’être guéries et sa sortie de l’hospice certainement prématurée. Lorsque sa compagne s’était approchée de lui, il lui avait jeté un regard inquisiteur, ne comprenant pas ce que cette femme se permettait de lui dire :


Mon Prince, votre Blanche est là… je vous aime…

Il l’avait priée de rester courtoise avant de fermer les yeux d’épuisement.

« Où suis-je ? Et qui êtes-vous ?… J’ai besoin de repos, Ma Dame, cessez de m’importuner » lui avait-il dit dans un souffle.

A la nuit tombée, il avait été reconduit à l’hospice dans la charrette du Père Phelossor… Il ne s’était pas évéillé…

Dans une cellule isolée, Babun se reposait lorsque CLkikoz entra, un pincement au cœur, ne sachant pas s'il aurait retrouvé force et souvenirs…


Bonjour mon Prince, votre Blanche est venue vous rendre visite…

Il ne répondit pas… Se souvenant des propos qu’il lui avait tenus la veille, elle n’osa l’embrasser et lui prit simplement la main, s’agenouilla et pria pour que l’esprit de son compagnon retrouve le chemin de la lumière et des jours passés…
Puis, suivant les conseils de messire Laszlo, elle s’approcha de l’oreille de son bien-aimé et lui murmura :

Vous êtes à nouveau à l’hospice. Vous avez eu un accident et vous avez besoin de repos… Mon nom est CLkikoz, mais vous aviez pris l’habitude de me nommer Blanche…

Elle ne savait pas si elle devait l’appeler par son nom, par le nom qu’elle lui donnait ou tout simplement « messire ». Elle avait toujours essayé de respecter ses demandes… Elle ne voulait pas « l’importuner ». Elle lui dit simplement :

Babun, je reviendrai vous voir demain… que votre repos vous soit salutaire… vous pouvez compter sur ma présence quotidienne, je viendrai vous tenir compagnie et tâcherai de me faire discrète, au besoin…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:12

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Après être restée un long moment à observer la fenêtre extérieure de la cellule de repos de Maître Babun, CLkikoz se décida à entrer dans l’hospice, le cœur serré, ne sachant pas comment elle allait trouver son compagnon, ni comment l’aborder… Ses souvenirs lui seraient-ils revenus ? Elle osait l’espérait mais redoutait malgré tout de le voir perdu en ces lieux et ne reconnaissant pas celle qui avait accompagné sa route jusqu’à Alais depuis plus d’un mois.

Chaque marche qui la rapprochait de lui faisait monter en elle l’angoisse.

Lorsqu’elle franchit l’huis, il était éveillé, mais son visage portait les marques d’une grande fatigue. Elle lui sourit et s’approchant, se remémorant sa demande de ne pas l’importuner,lui dit :

Bonjour Babun, me voilà, comme je vous l’ai promis hier… Puis-je vous tenir compagnie un instant, je vous prie ?

Elle attendit anxieuse. Un battement de paupière en signe d’acquiescement fût la seule réponse qu’elle obtint. Elle en fût soulagée.

Elle venait de gagner une étape. En son for intérieur ces mots résonnaient « Mon Prince, votre Blanche est là, je vous aime », mais elle n’osait pas… Elle l’interrogea simplement :


Vous souvenez-vous de moi, CLkikoz, celle que vous nommez Blanche ?

Il l’observa un moment avant de répondre par la négative, d’un signe de tête. Elle entreprit alors de lui raconter ce qui s’était passé en remontant dans le temps : sa présence à l’hospice, son transport en charrette, comment elle l’avait retrouvé, son agonie dans la bergerie de Dame Delf, sa disparition de l’hospice vers le verger, son combat avec la Camarde ici même, sa main droite brisée, son accident…

Il l’écoutait, cherchait en lui, esquissait un sourire parfois mais n’avait pas la force de l’interrompre. Et elle, elle « kozait », elle « kozait ». Lorsqu’elle le sentit fatigué par ses discours, elle le se retira non sans lui avoir dit :


Babun, je reviendrai demain, je vous raconterai encore… Prenez du repos, je prie pour vous…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:15

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Lorsqu ‘elle entra dans la cellule de Maître Babun, CLkikoz eut l’heur de recevoir un salut à son nom. Oh ! Bien sûr elle eût aimé qu’il l’appelât « Blanche ». Mais point trop n’en faut demander. Il l’avait déjà reconnue, ne l’avait pas oubliée depuis la veille… Ce fut pour elle un grand soulagement mais aussi un espoir sans limite : sa mémoire n’était pas totalement anéantie. En revanche ses traits étaient toujours marqués par une extrême lassitude. Dans un sourire, elle lui adressa:

Bonjour Babun, je suis ravie de vous voir un peu plus reposé…

Elle demanda à observer sa main blessée : recouverts de plaies séchées par le temps et les soins, les os brisés donnaient à ses doigts des formes si particulières qu’elle se demandait comment il lui serait désormais possible de s’en servir…

J’ai apporté de la lecture si vous le permettez.

Il lui sourit et lui indiqua un tabouret sur lequel elle prit place tout en lui racontant :

Notre amie Marusse et votre filleule Lhassa arrivent bientôt à Tonnerre.

A ces noms, il manifesta une hésitation, semblant ne pas savoir de qui lui parlait CLkikoz. Il s’ouvrit à elle de son manque de souvenirs avant l’accident… Elle entreprit donc de continuer à remonter le temps pour lui.

Nous étions à Alais, où nous sommes encore, Babun. Nous étions arrivés dans le Languedoc en escortant notre amie Marusse, Intendant Général de la Banque du Lys d’Or, dont vous êtes le Gouverneur, en plus de vos fonctions d’Avocat à la cour de Justice de Bourgogne et de votre métier de boulanger….

Et elle continua ainsi…lui racontant, leur étape à Lodève, leur arrivée dans le Languedoc, la longue traversée du Dauphiné, leurs retrouvailles avec Marusse et son bébé à Sémur, leur départ de Tonnerre pour un voyage d’agrément… A chaque fois, elle reprenait le fil du temps à l’envers, et comme une filandière patiente et minutieuse, rassemblait tous les brins de leur histoire.
Il l’écoutait avec attention. Parfois un sourire illuminait sa face pour laisser vite place à la fatigue. Elle aurait aimé lui relire les poèmes et lettres qu’elle avait reçus de sa main, mais il était bien trop fourbu. Elle osa le quitter avec ces mots :


Babun, vous m’appeliez Blanche, je vous disais mon Prince et…

Elle hésitait, est-il vraiment le moment de lui rappeler leur amour et leur promesse mutuelle ? Elle préféra conclure :

Et… je reviens demain, nous poursuivrons la recherche de vos souvenirs… Reposez-vous…

Elle sortit en murmurant : « à demain mon Prince, votre Blanche vous aime… »
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:16

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Tard dans la journée, CLkikoz arriva à l’hospice. Babun était éveillé et semblait l’attendre. Dès qu’elle entra il lui sourit et lui fit signe de s’asseoir.

Bonjour Babun, je vois que de jour en jour vous retrouvez des forces et j’en suis ravie… Avez-vous réussi à retracer le souvenir dans votre esprit ?

Une petite moue dubitative fit comprendre à CLkikoz que tout n’était pas encore clair dans la mémoire de son compagnon. Elle ne voulait pas le brusquer, mais au plus profond d’elle-même, elle attendait que la lumière vienne à nouveau éclairer cet homme dont les qualités et la richesse des connaissances l’avaient toujours fascinée… Il ne pouvait avoir oublié… Elle espérait aussi qu’il la reconnaisse comme sa compagne, il ne pouvait l’avoir oubliée…

Elle osa plonger son regard dans les yeux encore cernés de fatigue de son compagnon et dans un soupir, lui dit :


Babun, je suis votre Blanche… Je voudrais, si vous le permettez vous relire quelques écrits qui évoqueront peut-être en vous ce que nous sommes l’un pour l’autre…

Il accepta et se mit à l’écouter attentivement. Elle lui lut la dernière lettre qu’il lui avait dictée, ainsi que la demande en mariage qu’il lui avait faite voilà bientôt trois mois. Elle ne put retenir des larmes d’émotion lorsqu’elle entama les dernières lignes de ce merveilleux poème.

« Pour preuve que je vous aime, voulez-vous m’épouser ? »… je vous ai répondu « oui, oui, oui »… Nous étions dans votre taverne « L’oranger de Palencia »… une très jolie auberge, avec une porte en chêne encadrée par deux orangers que vous aviez fait venir spécialement pour mon plaisir… les mêmes que celui qui jouxte notre pigeonnier dans lequel se reposent nos colombes, deux belles colombes blanches…

Elle le voyait cherchant au plus profond de lui-même les réminiscences des lieux, des faits… Elle lui prit la main et se pencha au-dessus de lui avec tendresse :

Babun, mon Prince… aujourd’hui encore je vous dirais « oui, oui, oui » si vous me posiez la question… je vous attends…

Elle n’eût pas l’audace de lui dire qu’elle l’aimait, elle avait trop peur qu’il la trouve impudente. Elle serait patiente… Elle effleura sa main d’un baiser et lui sourit :

A demain, si vous en êtes d’accord… que votre nuit soit douce et qu’elle vous rende vos pensées de naguère…

Elle quitta l’hospice, la nuit l’enveloppait. Elle gardait l’espérance d’un lendemain plus clément.
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:27

Banator

Une colombe arriva près de l'hospice, se posa sur le bord de la petite fénêtre derrière laquelle Babun se reposait et attendit que quelqu'un la délivre de son message.

Citation :
Souvenirs, moments partagés,
Occasions saisies, rêve de vie,
Union éternelle envisagée,
Volatilisés ! Disparus ! Envie,
Espérance folle du naufragé,
Naturellement à l’oubli, elle obvie.
Inlassablement, elle écarte le danger
Ravageur qui, la mémoire a ravie.

Aphrodite, Eros ou Cupidon
Vous aurez de nouveau raison.
Espérer le retour triomphant de l’Amour
N’est pas attente vaine ou illusoire,
Ils renaîtront ces merveilleux jours.
Relégués, effacés seront les déboires.
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:29

Banator

C’est au matin que l’infirmière découvrit la colombe endormie sur son parchemin. Elle attendait patiemment…

Lorsqu’elle l’eut libérée de son message, elle le tendit à Maître Babun. Il lui demanda de lui en faire la lecture.

Elle prit soin de n’oublier aucun mot, insista sur certains... lui relut une deuxième fois… Il s’étonna de pas y voir de signature… mais il avait déjà entendu lui semblait-il ce genre de composition et voulu renvoyer la colombe avec une réponse.

L’infirmière pris donc note :


Citation :
Bonjour, j’espère que tout va bien. Courage Blanche. A bientôt


Elle demanda : c’est tout ?

Dans un faible sourire, lui acquiesça et la remercia pour son aide, étant lui-même incapable d’écrire…

La jeune femme attacha le billet à la patte de l’oiseau et avec une extrême douceur lui murmura :

Va, vole, la pensée a des ailes…

Puis elle retourna apporter ses soins à la main blessée de son malade.
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:36

CLkikoz
La vache et l'avocat 17355427744502e49a018d3

Beau jour que celui de mai où CLkikoz avait reçu l’Aubade qui avait ouvert son cœur au bonheur et à l’amour…

Elle était impatiente de savoir comment allait son compagnon… Elle n’attendit pas de trouver du travail, elle se rendit à l’hospice au plus tôt. Ce jour était un jour anniversaire et elle avait envie de le partager avec lui.

Dès qu’elle entra, ses sentiments l’envahirent une fois de plus. Elle osa :


Bonjour mon Prince !

Pour sa plus grande joie, il la salua par ce nom qu’elle aimait tant : Blanche…

C’est donc que Léthé baissait les armes, le laissait en paix. Mnémosyne prenait sa place… Elle en fût soulagée.

Elle remarqua un parchemin posé à côté de lui et dans un même regard, ils retrouvèrent un instant de complicité oubliée depuis si longtemps. Un seul mot lui venait :


Merci…

Elle lui prit la main, il la lui donna volontiers. Ils restèrent ainsi un long moment dans le silence de ces instants magiques que seul sait produire l’amour de deux êtres.

C’est elle qui prit l’initiative de rompre le charme :


J’ai apporté les Modesties et aimerais vous relire l’Aubade ainsi que les autres poèmes que vous me destiniez.

Ils passèrent ainsi une grande partie de l’après-midi à partager ces souvenirs communs, lui son écriture, elle sa lecture…

Je vous ai apporté un cadeau, pour fêter ce jour anniversaire. Je sais que pour l’instant votre main ne sait pas écrire, ne peut pas… Mais ainsi vous pourriez vous entraîner avec votre main valide dès que vous aurez repris un peu de forces…

Mon Prince, votre Blanche vous aime… je reviens demain et tous les jours, jusqu’à ce que vous ayez recouvré assez de force pour m’accompagner… reposez-vous, je vous prie, je vous attends…

Elle posa un délicat baiser sur sa main et sortit les yeux pleins du sourire qu’il lui fit…
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:37

CLkikoz
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Instinctivement CLkikoz leva les yeux vers la petite fenêtre derrière laquelle Babun passait ses journées à se remettre des suites de son accident. Soudain, un sourire éclaira son visage. Elle venait de reconnaître une silhouette qui se dessinait dans l’encadrement : Babun avait pu se lever… Elle en était sûre, c’était son ombre qu’elle voyait au loin !

Elle se mit à courir, oubliant de saluer les personnes qu’elle croisait, elle arriva à bout de souffle, le cœur tambourinant en haut de l’escalier qui menait à la fameuse cellule où son compagnon était installé depuis plusieurs jours. Elle en poussa précipitamment la porte et se rendant compte de son incorrection s’arrêta net :


Veuillez m’excuser mon Prince, je vous ai aperçu et je suis si heureuse que j’en oublie les convenances…

Elle était hors d’haleine, mêlant rires et larmes de joie :

Bonjour Babun, vous faites des progrès de jour en jour… mais de grâce ne commettez pas d’imprudence… il vous faut vous reposer encore….

Il s’était retourné, la regardait avec un petit sourire presque narquois, tant sa Blanche était rouge de confusion : un vrai coquelicot !
Après lui avoir pris la main pour un baisemain qui s’attarda, il lui proposa de s’asseoir et de reprendre leur conversation de la veille. Il voulait savoir si ses souvenirs étaient exacts : avait-il bien donné mission à Marusse pour veiller sur la direction de la banque du Lys d’Or en son absence ? Lhassa était-elle une « mini Marusse » ? Avait-il gagné les deux derniers procès qu’il avait plaidés ? Etaient-ils partis par Cosne ? Avait-il demandé à l’Assemblée l’abrogation d’une loi ?....

A toutes ces questions CLkikoz répondait par l’affirmative. Un sourire de soulagement s’affichait sur son visage… Il avait gagné une fois de plus sa bataille. Celle contre la Camarde n’avait pas été facile, mais il avait vaincu par la grâce de Dieu ! Celle contre Léthé fut incertaine, mais il avait réussi avec le soutien de sa compagne… Il lui en restait encore une à mener : celle qui lui permettrait à nouveau de faire ses courriers seul… il faudrait qu’il s’entraîne, mais CLkikoz n’avait aucun doute quant à sa réussite… elle connaissait la volonté farouche que son compagnon mettait à réussir chaque chose qu’il entreprenait.

Ils s’étaient retrouvés…

Elle avait conclu avant de le quitter :


Mon Prince, je vous aime, je vous attends… je reviens demain, prenez soin de vous...
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MessageSujet: Re: La vache et l'avocat   La vache et l'avocat Icon_minitimeSam 6 Jan - 21:39

CLkikoz
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La journée fut longue, le champ de blé trop grand pour une récolte rapide… CLkikoz était surtout pressée d’aller bavarder avec son compagnon. Ses pensées ne la quittaient pas, quand pourraient-ils à nouveau reprendre leur voyage, leur vie d’avant…
L’hospice lui parut loin, elle n’avait qu’une hâte : être présente à ses côtés, loin de la tourmente électorale qui gagnait le village. Lorsque, enfin, elle arriva, le cœur en joie, elle eut la surprise de constater que Babun dormait. La fatigue ne l’avait pas encore quitté.

Sur la petite table, elle aperçut un exemplaire de l’Informateur d’Alais et un parchemin… Tout doucement, elle s’en approcha et vit que des lettres incertaines avaient été formées… Elle sourit reconnaissant là la volonté de toujours rester informé de son bien-aimé. Il s’était aussi essayé à l’écriture... avec persévérance à en voir le nombre d’essais n’aboutissant hélas qu’à une calligraphie approximative.
Elle n’eut pas le cœur à le réveiller. Elle s’installa à ses côtés et se mit à le regarder avec compassion. Ces tentatives l’avaient certainement épuisé. Elle pouvait admirer ses traits sans qu’il se sente offensé par un regard persistant. Mais il sentit sa présence et avant même d’ouvrir les yeux, lui adressa un sourire. Elle vint se placer tout près de lui pour lui murmurer :


Bonjour mon Prince, votre Blanche est là… je vous regardais vous reposer…

Il le savait, il n’avait pas eu la force de l’attendre et s’en excusa.

Ce n’est rien, vous avez tant besoin de repos… Je suis heureuse que vous puissiez en prendre dans la sérénité retrouvée… Mon Prince, je vous aime…

Il la remercia pour sa patience, ouvrit les yeux, plongea son regard dans celui de sa compagne et lui tendit simplement la main. Elle donna la sienne et dans un geste plein de tendresse, il la porta à ses lèvres, la garda ainsi, contre lui, la faisant glisser doucement sous des baisers répétés…

Sa Blanche était là… Elle le sentit heureux… Il lui était reconnaissant de sa présence assidue…

Il l’interrogea sur des articles du journal, lui raconta ses tentatives d’écriture qui n’avaient pas été fructueuses… elle lui répondait, buvait ses paroles, voulait lui redonner confiance en lui, souriait :

Mon Prince, laissez le temps au temps, vous réussirez…

Il semblait moins optimiste et la taquina en lui rappelant qu’elle était aveuglée par son amour… Elle rangea la plume, les parchemins, l’embrassa et le rassura :

J’ai toute confiance en vous, demain, nous travaillerons ensemble, si vous voulez bien… Reposez-vous, votre Blanche vous aime, je vous aiderai...

Elle le quitta heureuse de le retrouver tel qu’elle l’avait connu…C’était et ce sera toujours son Prince… hasta siempre !!!
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