Fête d'inauguration du Cratère

floei


Il avait bien fallu redescendre sur terre... à regret !

Floei s'etait donc rendue à l'office, afin de retirer des braises une grande cocotte de terre vernissée, recouverte d'un couvercle d'où s'echappait un fumet appétissant.
Une autre cocotte contenait des tranches de pain couvertes de fromage, qui gratinaient doucement.
Elle fit rapidement revenir dans une vaste poele des croutons de pain frottés d'ail, qui avaient été préparés à l'avance. Une fois ceux-ci bien dorés, elle les transvasa dans un plat de terre, puis déposa le tout sur une grande planche de bois afin de pouvoir transporter l'ensemble sans se bruler.

Elle arriva sur la terrasse, annoncée par la bonne odeur qui s'élevait du plat.
Soupe aux oignons ! annonça-t-elle à la cantonnade.
Venez vous servir ! Vous trouverez ici des ecuelles et des cuilleres. Croutons grillés, fromage... Arrangez ça à votre gout ! dit-elle en soulevant le couvercle et remuant la soupe fumante.

Tandis qu'Alvin entreprenait de remplir des écuelles, Floei retourna à la cuisine afin de préparer le kawa promis aux survivants de cette longue nuit inaugurale.

Un chaudron d'eau bouillante gargouillait tranquillement dans le foyer : Floei le repoussa au bord des braises, afin de pouvoir plus commodément y puiser. Puis elle fit passer lentement l'eau au travers du marc de café, et emplit ainsi une grande cruche du sombre breuvage.

Lorsqu'elle l'apporta sur la terrasse, les fetards dégustaient leur soupe, éparpillés aux tables. Certains trouvaient encore la force de plaisanter, mais la plupart semblaient accuser le contrecoup de cette longue soirée.
Le kawa connut, lui aussi, un beau succès.

Floei profita d'un moment de répit pour jetter un châle sur ses épaules avant d'aller s'installer à coté d'Alvin, se réchauffant les mains sur son écuelle de soupe fumante dans la fraicheur du petit matin.

namarië


C'était fini, le soleil allait se lever et une nouvelle journée commencer. Il était temps de rentrer. Namarië se tournant vers Tuili lui fit part de ses projets.

Je rentre, il faut encore que je repasse chez moi avant de filer au Lys.

Posant délicatement sa main sur son épaule, elle se pencha et effleura la joue de Tuili d'un baiser. Se redressant, elle lui murmura à l'oreille :

Merci pour la soirée Tuilinelle, et pour la ballade ....

Le laissant, elle commença à remonter l'escalier, soulevant le bas de sa robe afin de ne pas trébucher. Puis voyant l'aube filtrer à travers les carreaux, elle eut un soupir.

Dommage, j'aurai apprècié ce lever de soleil en sa compagnie ...

Elle poussa la porte et reprenant le chemin qui la ramènerait chez elle, elle décida de repasser par le bois ...

floei Posté le: Dim Oct 01, 2006 1:04


Après une délicieuse et tendre pause, Floei s'etait attaquée au nettoyage de la terrasse et du rez de chaussée. Elle avait demandé à Alvin de lui laisser un peu de temps pour réfléchir à sa proposition. Pourtant, sa réponse ne faisait guère de doute. Mais elle tenait toutefois à envisager toutes les possibilités.
Elle avait vidé les reliefs de nourriture dans un grand seau cerclé, qu'elle avait fini par emporter au fond du jardin, vers l'antre de GrouikGrouik. Vaguement anxieuse, elle se demandait quel accueil lui réserverait l'animal : après tout, elle faisait irruption dans la vie de son maître... La bête pourrait en être jalouse. Mais Grouik paraissait philosophe : pour l'heure il dormait. Veillant à ne pas le réveiller, Floei déposa doucement le seau dans un coin, avant de repartir à pas de loup. Ce faisant, elle eut la vague impression d'etre observée... pourtant, Grouik n'avait pas bougé une oreille.

Elle retourna sur la terrasse désertée pour récuperer la vaisselle qui trainait un peu partout, nettoyer les tables et balayer les pavés. Alors qu'elle s'y activait, elle entendit un pepiement léger. C'était le mystérieux Oiseau du jardin du Lys de Fer, qui la suivait régulièrement lorsqu'elle se rendait à son champ ou dans ses divers déplacements.
Se reposant un instant, appuyée sur son manche à balai, Floei l'observa. Il s'enhardissait à l'approcher de plus en plus près. Il ressemblait à un martin-pêcheur : même silhouette, même tête fine, même bec effilé. Mais les couleurs de son plumage ne concordaient pas.
Toi, tu as une tête à t'appeler Martin lui dit-elle très serieusement.

Puis, elle reprit son ouvrage, réflechissant à son prochain déménagement au Cratère et aux dispositions qu'il lui faudrait prendre, tandis que l'Oiseau picorait quelques miettes oubliées sous les tables.
Elle rangea et balaya de même la salle du rez-de chaussée, ainsi que la cuisine.

Lorsqu'Alvin, harassé mais souriant, remonta enfin du sous-sol, elle en avait également terminé.

Eh bien, mon Coeur... Me ferais-tu les honneurs de nos appartements ?