La Mort de Fleur de Lys

Posté le : Dim Aoû 20, 2006 4:13 pm Sujet du message: [RP]Une Fleur se Fane


Fleur de Lys



Le soleil se faisait pâle sur la route du retour. Fleur, assise en amazone sur le dos de Pegaze, revenait de Mayenne où elle avait arbitré un matche de soule. Une fine pluie commençait à tomber alors qu’Alais était en vue derrière la petite colline d’herbe grasse. Le pont traversant le Gardon et rejoignant les portes de la ville se dessinait comme une flèche plantée dans la muraille.
En revenant, elle s’était arrêtée à Béziers où elle avait participé à une joute de lutte. Elle en avait fait voir de toutes les couleurs à ces biterrois et était plutôt fière d’elle, ce qui était relativement rare chez elle.

Elle allait enfin retrouver son village, ces habitants à qui elle tenait tant. Sitôt arrivée, quelques mois plu tôt, elle s’était faite de nombreux amis, quelques ennemis aussi, mais la vie serait bien morne sans ces derniers. Alvin, Kob, Tuili, Seb, Namarië, même Tromal, étaient devenu sa deuxième famille. Et elle avait enfin un chez elle, le Lys de fer, son établissement, son Bordel, sa maison.
Elle avait réussit à laisser son passé derrière elle. Comme il était loin dorénavant ce temps où elle menait d’une main de fer sa troupe de brigands, rançonnant les voyageurs, pillant les bateaux en perdition près des villes portuaires, ou même les petits villages perdus en campagne. Elle avait fuit cette vie, laissant à eux même ses hommes, pour se ranger et enfin construire quelque chose de solide. Et elle en était tout près, enfin vivre comme les autres, loin du sang et des cris de ses victimes. Oh bien sur ils la hanteraient jusqu’à la fin de ces jours, mais c’était là un bien faible prix à payer en comparaison de toutes les atrocités qu’elle avait fait subire.
Elle se souvenait encore de ce crie de femme, lorsque Artack, la montagne de muscle, et elle avait pénétré chez elle et avaient retourné sa demeure après s’être débarrassé de son mari qui tentait de la défendre avec une fourche. Elle voyait encore le sang sur ses mains lorsqu’elle avait poignardé sauvagement un soldat qui voulait l’arrêter. Elle sentait encore la chaleur des flammes lorsqu’elle et ses hommes avaient incendié ce petit bourg trop récalcitrant à leur goût.
Mais tout cela était fini, bien fini. Des jours heureux l’attendaient, elle était une autre femme, elle avait changé, Alais l’avait changé, en bien…

Agréablement bringuebalée par le pas de l’âne, le sourire aux lèvres, toute à ses pensées, elle s’imaginait déjà entrer dans la ville, dire bonjour aux amis, faire une réflexion à Tromal, retourner au Lys et boire un verre avec Kob et Namarië, relancer l’équipe aussi en écoutant les conseils d’Alvin. Ah ! Aller au Fer rouge, partager avec…

Alors Kali ! On oubli les vieux copains ?

Elle se redressa d’un seul coup au son de cette voix. Son sourire disparut, et elle tira sur les reines de Pegaze qui s’immobilisa. Non… ce n’était pas possible… ils ne pouvaient pas… Elle tourna la tête pour regarder en direction du chemin parcourue et vit six hommes en rang d’oignon, tous à la dégaine crasseuse et au visage buriné. Celui ci portait une balafre qui lui fermait un œil, celui la arborait un sourire noirâtre, et encore un autre avec un crochet à la place de la main. Elle en connaissait trois pour les avoir mené au combat. Devant eux, mains sur les hanches, Artack, la montagne de muscle, il n’avait guère changé depuis le temps, mis à par ce bout d’oreille qui lui manquait. Il la regardait d’un œil noir mais le sourire au lèvre, un sourire malsains, sadique.

Artack !…qu’est ce…qu’est ce que vous faites là ?

Personne n’avait jamais vu Fleur inquiète à Alais, et pourtant, quiconque aurait assisté à la scène aurais vu cette lueur dans son regard, lueur de méfiance, lueur d’inquiétude, presque une lueur de …peur.

On est venu chercher notre dût ! Tu n’as pas oublié quand même ? On a mit du temps à te retrouver tu sais.. comme si tu voulais nous fuir, mais tu n’aurais pas fait ça hein Kali ?

Quelque un des hommes derrière lui partirent d’un rire gras, mais se turent d’un regard de leur nouveau chef. Cela ne fit qu’un tour dans la tête de Fleur, il fallait prendre le dessus tout de suite, elle ne connaissait que trop bien ce genre d’individus. Elle descendit à bas de l’âne qui aurait été bien incapable de les distancer, et fit mentalement l’inventaire de ses armes en s’approchant d’Artack de quelques pas. Une lame dans les cheveux, une autre dans sa bottine gauche, un étui de quatre couteaux de lancé à l’intérieur de sa veste et… c’était tout, elle voyageait léger dorénavant,.. grave erreur…

Je ne vois pas de quoi tu parle, et mon nom est Fleur de Lys dorénavant, je te prierais de t’en souvenir !

Voyez vous ça ? Ahahah ! tu nous joue quoi là ? la bonne maîtresse de maison avec ton nom à deux écus ?

Il partit d’un rire tonitruant qui fit s’envoler quelques merles afférés à picorer des graines sur le coté du chemin. Puis, d’un coup, son visage redevint dure et menaçant à l’encontre de Fleur

Ne te fous pas de ma gueule ! Où sont les 600 écus du châtelain ? c’est bien toi qui les avais avant de nous fausser compagnie non ?

Elle ne les avait pas, elle ne les avait jamais eut, c’était lui qui était en charge de la somme dérobé au nobliau, et il le savait très bien. Elle savait ce qu’il mijotait. Du temps ou elle menait ces hommes, elle avait un fort ascendant sur eux, elle était chef incontesté, et maintenant qu’il voulait reprendre la tête du groupe, il lui fallait assoire son autorité, autrement dit se débarrasser devant ses hommes de l ‘ancien leader.

Qu’est ce que j’en sais bande de crétins ! Vous croyez vraiment que je me baladerai sur ce genre de monture si j’avais une somme pareil !? elle donna une claque sur le train arrière de Pégaze qui fila comme une furie en direction d’Alais, Foutez moi la paix et retournez à votre brigandage de bas étage avant que…

Il l’interrompit avant qu’elle ne dise un mot de plus, il n’attendait que ça, une flamme dansa dans son regard alors que sa main se dirigeait sur l’étui à couteau pendant à sa hanche

Avant que quoi ? Hein ? Qu’est ce que tu va faire Kali ? Tu crois que tu auras le temps de lancer tes couteaux avant que l’un d’entre nous ne t’atteigne ?

Namarië


Namarië se balladait, histoire d'accélérer sa convalescence. Ca la rendait folle de toute façon de rester couchée à rien faire, autant qu'elle remette ses muscles en marche.
Quelques gouttes lui tombèrent sur l'épaule, levant le nez, elle aperçut des nuages en train de s'amonceler au dessus de sa tête. Il vallait mieux faire demi tour, pas la peine de tenter la pneumonie en plus de ses contusions.

Namarië se retourna et commença à prendre le chemin qui la ramènerait au sec, quand elle entendit des voix. Doucement, elle s'approcha ... Un homme parlait, il avait l'air menaçant, Namarië d'instinct, s'écarta du chemin et continua à progresser. Un tournant de la route lui cachait les interlocuteurs, elle fut donc obligée de s'avancer prudement sous le couvert des bois qui bordaient la route.

Arrivée à une distance respectueuse, elle passa la tête et vit Fleur en pleine conversation avec toute une troupe d'hommes. Conversation n'était pas le mot, ils n'avaient pas l'air d'être là pour tailler la bavette. Fleur avait même l'air un peu inquiète.

Namarië attrappa sa lame et commença à réfléchir au meilleur angle d'attaque. Mais ... non, elle n'y arriverait pas, pas cette fois, elle souffrait encore trop, ses gestes n'étaient pas encore assurés et ses réflexes pas assez vifs. Elle risquait de faire plus de mal que de bien. Battre en retraite, aller chercher Kob, voilà ce qu'il fallait faire et espérer que pendant ce temps, Fleur se débrouillerait toute seule. Mais, oui, elle se débrouillerait, il le fallait !!!

Namarië recula, un pas après l'autre, aussi silencieuse qu'un chat. Un fois repassé le tournant, elle reprit la route et partit en clodiquant aussi vite que ses contusions le lui permettait.

Une seule pensée en tête : Trouver Kob, vite

Sebwood


Sebwood était sur le retour à son atelier pour rejoindre Kob & Alvin, quand un objet massif rapide mais bruyant (c'est ce qui value probablement son salut) fonça sur lui.
Sebwood eut juste le temps de se jeter à terre.

Il eut cru apercevoir au passage un attelage armé d'un vieil ane en furie.

Il se releva aussitôt et suivi les traces dans la poussière qui le mena à une petite place où l'animal avait retrouver son calme et brouttait quelques fleurs dans un bosquet.

Sebwood reconnu et la charette et la monture......
Ce n'étai tpas normal...

Fleur avait du avoir un accident.

Sebwood se mit aussi vite qu'il le put en direction de son atelier pour aller prévenir Alvin, Kob et Floei qui y était sans doute encore.

Tuilinelle

Il pleuvait; mais Tuilinelle aimait la pluie et adorait se promener sous la pluie quand cette dernière n'était pas excessivement forte. Il était de bonne humeur et décida de prendre quelques chopes "Au Fer Rouge". Il marchait tranquillement sur la route menant Au Fer s'appuyant sur le bâton et chantant quelques vieux airs joyeux. S'approchant de la taverne qui se trouvait pas très loin des portes Ouest d'Alais, Tuili s'arrêta soudain. Une sorte de pressentiment, une étrange inquiètude s'empara de lui. La bonne humeur passa. Il hésita quelques temps mais décida de rentrer dans la taverne. Il entra. Le Fer était vide. Tuilinelle s'assit à la table et remplit sa chope qu'il but sans plaisir, car quelque chose le perturbait. Il resta dans la taverne mais ses pieds battait un rythme accompagnant le battement de la pluie sur le toit et il n'arrêtait pas de se mordre les lèvres. Tout à coup il se leva brusquement, poussa un "rrô" provoqué par ces côtes toujours pas tout à fait guéris , prit son bâton et sortit dehors.

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Dehors il pleuvait.
Et kob revenait de l'atelier deSebwood.
A travers la pluie tombante, Kob aperçut Seb qui courait vers lui.
On aurait dit qu'il cherchait à attraper un voleur. Il allait très vite, même pour un joueur de soule.
Arrivés près de lui, Seb se jetat sur Kob et lui racontat une histoire d'âne que le videur du Lys ne comprit pas de suite.

Calme toi, Seb et redis moi ça plus lentement!

Au fur et à mesure qu'il écoutait attentivement son histoire, Kob avait commencé à avancer vers la place où se tenait l'ane.
L'inquiètude apparaissait sur les visages de Kob.
Il n'aimait pas les choses inexpliqués, surtout si ça touchait à Dame Fleur.

Arrivé près de l'ane, il ne put que constater que c'était bien celui de Fleur.

Par où est-il arrivé, Seb?

Celui-ci lui montra la direction d'où était venu l'ane et Kob se mit à courir, en criant :

Vite, il est peut-être arrivé un accident à Fleur.
Appelle Aurumette, qu'elle vienne avec de quoi soigner des blessures... enfin qu'elle amène tout ce qu'elle pourra et le plus vite possible.

Kob, en bon Diables, fit une accélération étonnante, signe de son inquiétude.

Pourvu qu'il ne soit rien arrivé de grave, pourvu que...

Sebwood


Sebwood ne prit pas le temps de répondre à Kob.
Il repartit aussî sec vers sont atelier avant de prendre le chemin de l'Alambic.
Il tenait à informer Alvin.
D'ailleurs Kob avait déjà disparu comme une flèche portée par grand vent.

Fleur de Lys


Il avait raison.. jamais elle ne pourrait s'en sortire.. s'ils avaient été au moins un de moins peut être que ... mais là...
La seule solution qui lui restait était la voie diplomatique, pas une de ses compétences, mais sa seule chance. Elle prit l'air assuré si coutumier chez elle et s'adressa aux affreux jojos, hommes de main de Artack

Non mais vous ne comprenez pas qu'il vous gruge? Vous ne voyez pas son manège? C'est lui qui a l'argent, je lui ais confié moi-même! Vous allez vous laisser mener par le bout du nez par cet imbécile? Croyez-moi, le seul endroit où il vous conduira ce sont les geôles du Comté! Et encore, si vous ne terminez pas au bout d'une corde! Pourquoi croyez-vous que c'était moi qui...

Ta gueule! Pour qui tu les prends! .. Artack était rouge de colère, son poing était fermé sur le manche de son couteau, si fort que ses doigts viraient au blanc, tu pense vraiment qu'ils vont croire à tes accroires? Tu les prends pour des imbéciles et c'est pas très malin d'ta part!

Il fallait agire, de suite avant qu'ils ne prennent l'initiative. Elle s'approcha doucement évaluant la distance de chacun de ses adversaires et leurs forces respectives et comptabilisant les armes en leur possession.
Tout en faisant quelques pas elle tentait une dernière esbroufe.

C'est toi qui les prends pour des imbéciles! Ils te connaissent! Ils savent de quoi tu es capable! Parle leur un peut de Goran! dis leur comment tu t'es arrangé pour le faire taire à la coure, de façon si héroïque, accompagné de dix hommes...

Soudain elle bondit sur l'homme le plus à l'écart et lui enfonça dans le muscle de la cuisse le couteau de sa bottine. Il s'écroula de douleur, gardant la lame dans sa chaire, mais elle ne s'en soucia pas, elle avait déjà planté une seconde arme dans la poitrine du malfrat d'a coté en un volt face digne d'une acrobate de cirque, mais un troisième homme vint derrière elle pendant ce temps et l'entoura de ses bras puissants afin de l'immobiliser pendant qu'Artack approchait en face d'elle couteau à la main.
Elle envoya sa jambe loin devant, entre les jambes du leader qui poussa un cri suraiguë, tout en balançant la tête en arrière, fracassant ainsi le nez de l'homme qui la maintenait. Il lâcha prise sous le coup, et elle eut le temps de sortir de son étui un couteau de lancer qu'elle lui planta dans la gorge en faisant un habile demi-tour...

Namarië


Namarië poursuivait son chemin, crapahutant le plus vite possible, serrant les dents quand sa hanche la faisait trop souffrir. Arrivée à l'orée du village, toutefois, il fallu qu'elle s'arrête, pas longtemps, juste pour reprendre son souffle et oublier que sa jambe ne voulait plus bouger. Appuyée sur un arbre, elle attendait qu'un peu vitalité renaisse dans ses veines. Tout ce temps perdu !!! Levant la tête pour estimer la distance qu'il lui restait à parcourir avant d'entrer au village, elle vit une silhouette s'avancer sur le chemin. Espoir ! Forçant sa vue, elle reconnut la démarche de Kob, son air rustre et décidé à balayer tout ce qui pourrait le ralentir.
Prenant une grande inspiration, elle cria dans sa direction :

Kob !! Viens ici dépêche toi !!

L'homme qui marchait déjà d'un bon pas, accéléra encore pour la rejoindre. Quand il arriva à sa hauteur, elle remarqua son air soucieux. Sans prendre le temps de se poser de questions elle enchaina, haletant un peu en parlant :

C'est Fleur, là bas après le tournant .... j'ai pas bien vu combien ils étaient ... pas assez en forme pour l'aider toute seule, suis venue te chercher ...

Il manquait des bouts à son explication, elle n'arrivait pas à être assez claire, mais il avait compris.

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Kob ne vit qu'au dernier moment Namarië qui avait du mal à marcher.
Mais elle sut se faire entendre en criant son nom.
Elle lui expliqua vite fait ce qui arrivait à Fleur.
C'était autrement plus grave que ce qu'il croyait.

Il avait déjà oublié la pauvre Nam et courait vers le lieu qu'elle lui montrait.

Les poings serrés, la haine dans ses yeux, il n'en accéléra pas moins sa course.

Sans qu'il saches pourquoi, un cri monta de ses entrailles, cri qu'il ne sut retenir :

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGGGGGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
TIENS BON FLEUR, J'ARRIVE! TIENS BONNNNNN...

Au détour du fameux virage, la scéne qu'il vit, faillit le paralyser mais Fleur était encore debout et surtout semblait maitriser la situation.
Il y avait un gros lourdeau qui se tenait les coui...., deux hommes allongés avec des couteaux, un dans la gorge l'autre dans la poitrine et un dernier en train de crier, tout en se tenant la jambe d'où sortait un couteau bien enfoncé dans la cuisse.

Kob avait ralenti sa course, peut-être pour mieux analyser la situation, peut-être de stupeur devant ce spectacle.

Mais il restait deux hommes encore valides.
Fleur leur tournait le dos et elle ne se rendait peut-être pas compte du danger qu'ils représentaient.

Kob repris sa course cette fois-ci incapable de sortir n'importe quel son.
Il fonça sur un des deux brigands, tout en passant à côté de celui qui se tenait l'entre-jambe.
Il aurait du se méfier de celui-là.
Malgré sa douleur apparente, il n'en avait pas moins gardé ses réflexes et avait tendu sa jambe.
Le résultat fut catastrophique et Kob se retrouva le nez par terre, en train de gouter à la terre de la route.
Ce fut pour recevoir un coup derrière la nuque.
Un choc qu'il aurait pu amortir s'il avait été dans son état normal, mais là, inquiet pour Fleur, il avait tout simplement subi ce choc.

Tiens bon, Fleur.... chuchota t'il avant de s'évanouir sur la route.

Aurumette


Aurumette arriva sur la place avec les produits...

Bon, sont où les blessés!???!!!

Tromal


Tromal se leva assez tard et sortit de chez lui avec le sourire....Cependant il remarqua vite qu'Alais semblait avoir sortie le branle bas de combat...Tout le monde courrait en tous sens...L'air assez paniqué...

" Ba quoi Phelessor a annoncer la fin du monde? faut pas l'écouter ein...."



Puis il remarqua que les Alaisiens prenaient la direction de la route, et en courant...Inquiétant tout de meme... IL accéléra donc le pas et suivi ses camarades vers le lieu de l'action, ne se doutant pas le moin du monde que Fleur s'y battait pour sa vie...

Tuilinelle

Tuilinelle était toujours devant le Fer Rouge. Ces cheveux étaient déjà completement trompés et les lèvres presque en sang à force d'être mordues. Tuili était prêt à exploser et à courir partout d'inquiètude. "M****! y a un problème!!!" Un cri retentit, un "aaaaaagghhh" lointain qui semblait venir de la porte Ouest. Tuili n'en pouvait plus et ce cri déclencha l'action. Tuili marcha rapidement dans la direction des portes. Au fur et à mesure il accélérait et finit par presque courir tout en boîtant. A chaque bond il murmurait

Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi.....

Ces paroles s'adressaient à ses côtes.

Il finit par prendre la route qui en traversant les portes menait à l'extérieur de la ville. Il avança sur la route et rencontra Nam qui avait l'air essouflée et inquiète. Tuilinelle s'approcha d'elle et cria en haletant :

Nam .... qu'est-ce qui .. passe,..... mais qu'est-ce qui se ....passe??!!

darkendorf


Darkendorf était à son atelier à confectionner une chemise. Il avait remarqué l'agitation sur la place, mais s'était dit qu'une petite fête improvisée produisait ce tumulte. Jusqu'au cri qu'il perçut par la fenêtre entrebaillée.

Allons bon ! mais qu'est-ce qu'il se passe ? quelqu'un s'est prit le pied dans une table ou quoi !?

Dans le doute, il attrapa un vieux fourreau contenant une épée courte et émoussée ayant appartenue à son père par le passé.

Ben, y'a plus personne sur la place ?

Il apperçut au loin Tuilinelle qui sortait de la ville en marchant particulièrement vite en se tenant les côtes. Il l'appela mais celui si semblait tellement préoccupé qu'il ne l'entendit certainement pas

TUILI !! bon je ferme la boutique et j'y vais !

Il se mit à courrir à la suite de Tuilinelle dans l'espoir d'en savoir plus sur ce qu'il se passait

Il le rattapa 200 mètres plus loin. Tuili perdu devant ce spectacle, Kob étendu par terre, deux inconus étendus dans leur sang et Fleur en opposition à un détrousseur bien armé et de forte carrure se tenant le bas ventre d'une main et portant une épée longue dans l'autre, plus encore deux voleurs armés dans son dos.
Ce spectable provoqua en lui une réaction soudaine. Il sortit l'arme de son fourreau qu'il jeta à terre, et fonça sans dire mot sur le premier voleur placé den face de lui à quinze pieds. celui-ci fit néanmoins volte face, mais l'assaut soudain alors qu'il fixait Kob pour on sait quelle raison lui fit prendre une garde bien trop basse pour le coup qui lui parvint en pleine tête.

Darkendorf avait bien apprit à se servir d'une épée, mais son inexpérience et sa fougue lui valut de heurter son ennemis avec le plat de la lame qui s'affala sur le côté en hurlant, l'oreille broyée et le visage ensanglanté.

Le second ne se fit pas prier et commença enchainer quelques coups classiques que l'on apprend à l'école, mais avec une aisance et une force telle malgrès sa faible corpulence que Drakendorf, malgrès ses parades précises, s'affala en arrière au quatrième coup paré et provoqua des hurlement étouffés par le sang du précedent garde maintenant sous la douleur de nombreuses côtes brisées et profondéments enfoncées.

Tuili, fais quelque chose bon sang !

Darkendorf était maintenant allongé en travers sur le premier voleur, le second au dessus de lui prêt à l'achever s'il ne réagissait pas vite !

Sebwood


Sebwood avait quitté tôt la route principale pour la longer à travers bois.
Il s'était fondu à travers les arbres et le haies.
Il était devenu une part indicernable de la forêt.

Quand il était arrivé à hauteur du drame, il avait vu Kob étendu par terre.

Il avait alors ramasser un bon gros baton bien solide qui semblait lui tendre les bras. Comme si la forêt lui avait mis ici une arme à disposition.
A part son couteau de charpentier, le baton était la seule arme dont Sebwood maitrisait parfaitement le maniement.
Puis Aurumette était arrivée les bras pleins de pots et autres produits.
Il l'avait vu s'immobiliser nette de stupéfaction devant le scène.
Et ce fut au tour de Darkendorf de faire son entrée et se jeter dans la mélée. PRendre l'ascendant sur un adversaire avant de se retrouver en facheuse posture.
On aurait crue une pièce de théâtre.
Une comédie vue de l'extérieure, mais une tragédie pour les alaisiens.

Sebwood jaillit de la forêt comme une tornade. D'un coup de baton il envoya valdinguer à l'autre bout de la route l'homme qui menaçait la vie de Darkendorf.
Ce dernier à ses pieds, Sebwood se tenait debout en position de combat
Son regard n'était que rage. L'envie de tuer avait envahit le coeur du charpentier. Mais dans cette colère aveuglante il ne vit jamais le coup qui lui fut porter derrière la tête. C'est ainsi qu'il tomba comme une feuille en automne, s'étalant sur le pauvre Darkendorf.

Fleur de Lys


Une douleur au bras... alors qu'elle venait de réduire au silence éternel le malfrat qui la tenait, un de ses comparses en avait profitait pour lui asséner un violent coup de couteau. Mais, réflexe d'en temps, elle avait défendu sa poitrine de son avant bras. La lame s'y était profondément enfoncée et elle faillit hurler de douleur malgré la menace que constituait l'agresseur. Se fut Kob qui la sortit du pétrin. Arrivé d'on ne sait où, il avait par son crie fait diversion. Elle en avait profité pour donner un violent coup de coude dans les gencives de son adversaire qui partit en arrière dans une gerbe de sang provenant de sa bouche.

Le temps qu'elle se retourne, Kob était allongé par terre et Artack se relevait, toujours un sourire sadique aux lèvres.

T'es mortes! j'vais te crever sale....

Il se précipita sur elle, mais elle fit un pas de coté évitant la charge. Dans son mouvement elle vit Drkendorf arriver à la rescousse et mettre à mal celui qui lui avait entamé le bras. Mais elle ne put voir la suite, Artack revenait à la charge, plus mauvais que jamais. Une lutte au couteau s'engagea, parade et esquives faisaient balance aux attaques vives et précises d'un coté et brutale et puissantes de l'autre. Alors qu'il chargeait une énième fois, elle se baissa et lorsqu'il fut sur elle, elle leva un autre couteau de lancé pour l'enfoncer dans le flanc d'Artack qui gémit tel une bête sauvage acculée.
Elle entendit une masse tomber derrière elle, se retourna prête au combat… elle vit seb, masse à la main et sourire aux lèvres, contemplant le corps inerte à ses pieds.

Seb! Atten...

Trop tard le dernier homme debout de la bande l'avait déjà assommé. Rouge de colère elle lança son couteau sur lui. Celui ci fila droit, et se planta en plein cœur....l’homme tomba à genoux.. son regard s’éteint… et il s’effondra au sol.

Haletante, un filet de sang lui coulant du bras, elle regarda la scène. Quatre bandits sur le carreau, trois franchement mal en point et trois Alaisiens évanouis sur le sol. Ses bons Alaisiens... elle s'approcha de Kob et s'agenouilla près de lui. D’un mouvement doux, elle prit la tête de ce dernier entre ses mains et lui murmura

Kob... Kob, ça va?... elle se retourna vers le village et hurla, quelqu'un vite! de l'aide! quelqu'un... vite ven....

Une chaleur intense, la douleur n'avait durée qu'un fragment de seconde, dans son dos, elle baissa la tête et vit une pointe d'acier sortire de sa chaire entre ses seins. Derrière elle, Artack avait profité de ce moment d’inattention pour se relever, et, s’approchant subrepticement, main sur sa blessure, et avait planté une machette dans le dos de Fleur qui la transperça de part en part. Il s’approcha de son oreille et lui murmura d’une haleine fétide

Au revoir Kali... dommage pour toi.... aurais-tu oublié qu'il ne faut jamais tourner le dos à un adversaire sans être sûr qu'il est complètement refroidit? AHAH... ce fut un plaisir de te revoir...

Il enleva d'un coup sec son arme des chaires de fleur et le sang se mit à couler en abondance... elle l'entendit qui s'enfuyait claudiquant loin d'Alais...

Le monde se mit à tourner.. elle ne put garder son équilibre et s"effondra sur le corps de son videur. Son souffle se fit haletant... le sang quittait son corps à une vitesse impressionnante, formant une mare sous elle et colorant de rouge les vêtements de Kob... elle partait..... les bruits s'éloignaient, se fondaient... elle avait la tête de coté, allongée et voyait Darkendorf a terre.. il se fit plus sombre... son souffle devint court...
Elle souffla comme elle le put...un murmure rauque sortit de sa gorge.

pas déjà...pas si proche... non.... je ne veux pas.... je.....

Namarië


Kob venait de la quitter en courant comme un fou. Ca la rassurait un peu, il saurait aider Fleur, c'était certain. Elle voulut le suivre, mais pas moyen d'alligner un pas devant l'autre, ses derniers efforts avaient eu raison d'elle. Tuilinelle arriva à ce moment là, complètement paniqué.

C'est Fleur, Tuili, elle est attaquée par une bande de brigands, là-bas, juste après ce tournant. Il faut que tu m'aides à la rejoindre, j'y arriverai pas toute seule. A nous deux on doit pouvoir aider un peu.

Namarië prit le bras de Tuili, Celui-ci, malgré ses propres blessures faisait de son mieux pour la soutenir et clopin clopant ils avançaient. La pluie continuait à tomber inlassablement. Le temps avait l'air de vouloir se mettre au diapason des évènements. Enfin, Tuilinelle et Namarië arrivèrent sur les lieux et tout ça pour quoi ? Constater, attérés qu'ils arrivaient trop tard ...... Tout d'abord, Namarië se cramponna plus fermement à Tuilinelle, épouvantée par le spectacle sous ses yeux, puis reprenant ses esprits et avant même que les larmes ne puissent s'exprimer, elle se pencha vers Fleur et doucement lui carressa la joue.

Alors ma belle, tu nous quittes ...

Tuilinelle, sans mot dire, vint l'aider à la déplacer, doucement, en évitant de trop la brusquer. A eux deux, ils vérifièrent ses blessures. Leurs regards se croisant, il n'était pas besoin qu'ils s'expliquent pour savoir ce qu'il en était ...

Namarië laissa Tuilinelle avec Fleur et s'occupa de Kob. Elle lui souleva la tête et l'appela, tout en vérifiant que tout ce sang répandu ne pouvait pas être le sien.

Kob, mon tas de muscles, allez, fais un effort, ouvres les yeux. Petit doriphore, s'il te plait, réponds moi. Reposant ses yeux sur Tuilinelle et Fleur, Namarië ne voulut plus retenir sa peine et laissa les larmes innonder son visage

darkendorf


Darkendorf se relevait tant bien que mal, courbaturé et perdu. il aida Sebwood à se relever et regarda autour de lui, le regard lent et triste

Tout s'est passé si vite... si seulement nous avions pu intervenir plus tôt...

Il regarda Tuilinelle qui était penché sur Fleur. celui-ci en croisant son regard lui fit un signe de tête négatif.

... Fleur...
... Seb, tu m'aides à entasser ces corps ? je pense qu'il va falloir les enterrer ou les brûler, peu importe... On ne peut les laisser là.

Sebwood


Sebwood avait juste eu le temps de sentir la réalité basculée.
A partir de là il s'été vu attaché à un arbre autour duquel d'innombrables lutins faceurs bien laids dansaient grossièrement tout en le faisant de vulgaires grimaces.

Puis la scène était devenue floue et il sentait vaguement qu'on devait le soulever. Puis il devienait une voix plus qu'il ne l'entendait.

Il essaya de répondre à cette voix mais réussi juste à sortir une léger marmonnement glutural.

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Petit doriphore...
Ces mots venaient de la bouche de Nam et ils titignérent l'inconcient de Kob.

tiens bon, Fleur! tiens...
C'est alors qu'il réalisat où il était, ce qu'il y faisait et la réalité lui sauta à l'esprit tel un serpent que l'on découvre sous une couverture.
Ca fait peur, la piqure fait mal et l'on croit que tout est fini, plus d'espoir.
Et là, c'était bien le cas, plus d'espoir de vie pour Fleur.
Nam, au-dessus de lui, pleurait.
Tuili près de Fleur qui faisait non à Darkendorf.
Ce dernier soutenant un Sebwood pas très en forme, à première vue.

Tant bien que mal, Kob se relevat.
Tout tanguait autour de lui, mais une éruption volcanique n'aurait pu empécher le videur du Lys de s'approcher de sa patronne, de son amie.
Enfin debout, il s'approcha du corps de Fleur.
Sans le voir, il écarta calmement Tuili, se pencha, attrapa la dépouille, un bras sous ses jambes, un bras sous sa tête.
Et sans rien dire, il se mit en marche vers Alais.
Il savait exactement où il allait l'amener.
Il était un lieu où elle aurait aimé se reposer.
Il était un lieu qu'elle avait imaginé, qu'elle avait créé.
Le jardin du Lys de Fer.
Kob ne savait pas s'il avait traversé la ville, s'il avait rencontré des gens.
Il ne voyait plus rien, n'entendait plus rien, ni qui que ce soit.
Il était tout à sa douleur.

On ne devrait jamais venir au secours de ceux que l'on aime... on a toujours un temps de retard et toute la vie pour se le reprocher.

Namarië


La pluie, toujours, encore ... seul lien avec cette sale réalité .... Namarië entendit Kob revenir à lui. Elle le ragarda sans rien dire, à quoi bon de toute façon, elle ne fit même pas un effort pour le retenir quand il partit vers Fleur ... Simplement, quand il partit en emportant Fleur, sans mot dire, elle se leva et lui suivit. Elle savait où il se rendait ...

Tromal


Tromal, toujours inconscient de la gravité de la situation, arriva en trotinant sur le chemin....Soudain il stoppa net...Kob approchait...Tromal refusa d'abord de croire à ce qu'il voyait...Il s'approchat...ses jambes semblaient se dérober comme dans un reve... Il tomba à genou et regarda Kob passer les yeux humide...chargé du corp de Fleur...

.... ....


Le souffle coupé, incapable de réagir, il ne retient pas les larmes qui coulèrent à flots sur son visage...Que c'était t il passé? Allait il se reveiller?
Fleur...si in vulnérable...comment?...Pourquoi?

AlvinMaker


Alvin avait suivit le tumulte. Il s'était précipité à la suite de Seb mais avait perdu sa trace. Il courait sur le chemin, cherchant, affolé et désemparé sachant que quelque chose de grave était en train de se dérouler.

Il courait sur le sentier lorsqu'il vit la haute silhouette de Kob se dessiner sur l'horizon... il portait quelque chose dans ses bras... il portait quelqu'un.... Alvin s'arrêta net, il savait..il savait...
Alors que le videur du Lys s'approchait, le corps devenait reconnaissable... non ... ce n'était pas possible... pas elle....
Kob passa près de lui, et il ne put retentire son chagrin plus longtemps, une larme coula sur sa joue, puis une rivière sur son visage se fondant à la pluie tombante, comme si la Terre elle même pleurait la disparition de Fleur de Lys. La douleur.. La peine.. impossible de dire quoi que ce soit, impossible de mettre des mots sur ..sur....s'il était arrivé plus tôt.. si seulement...

Il enleva son chapeau et baissa la tête. Kob passa, imperturbable, portant une Fleur ensanglantée. Alvin le suivit sans mot dire, sans qu'aucune pensée ne parvienne à passer l'indicible manque.. le vide laissé là...juste rester près d'elle, ne pas la quitté.. ne plus s'éloigner...

Il suivait Kob, se reprochant d'Alais. Il voulais savoir.. en avoir le cœur net..; ce n'était pas possible non...
Un bras e Fleur pendait à son coté, se balançant aux rythmes des pas de Kob. Il s'approcha et prit la main diaphane afin de la reposer sur le corps recroquevillé dans les bras musclés. Alors qu'il allait terminer son geste, il sentit... oui... un soubresaut.. une légère pression répondant à son geste... vivante! Inconsciente mais encore en vie.. un espoir permis!

Kob! Elle ..elle.. elle a bougé! elle est encore en vie! Vite suit moi!

La maison la plus proche était celle d'Alvin qui habitait près de la porte Est. Il courut devant le cortège avec sur ces talons Kob qui le suivait d'un pas rapide mais précautionneusement pour ne pas trop secouer la blessée.
Arrivé devant chez lui, Alvin ouvrit précipitamment la porte et alla dégager l'encombrement de sa paillasse en jetant ça et là les vêtements et les parchemins qui la recouvraient.
Kob arrivait juste à ce moment et vint déposer Fleur sur la couche.

Des bandages! de l'eau chaude! vite! allez chercher Aurumette!

Tuilinelle

Tuilinelle vit Fleur étendue par terre dans une marre de sang. Il accourut vers elle, se mit aux genoux, se pencha vers elle. Il semblait que Fleur ne respirait plus. Il fit un signe négatif de la tête. Le regard de Tuili se fit vide, comme s'il ne voyait plus rien. Il ne pouvait prononcer un mot, il ne pouvait plus bouger. La stupeur l'envahit. Il ne pouvait pas le croire : Fleur morte! Fleur n'était plus en vie! Kob écarta Tuili pour prendre la dépouille de Fleur. Il resta encore quelques secondes paralysé, agenouillé devant la marre de sang. Soudain ces yeux se replirent de larmes, le visage se défigura. Il poussa un cri et commença à se cogner la tête contre le sol.

NON NON NON NON NON !!!

Le visage sali par la terre et couvert de sang de Fleur il bondit débout et lança un regard dans la direction dans laquelle est parti l'assassin. Il le vit au loin s'enfuir en boîtant. Le regard de Tuilinelle se remplit de haine noire et aveugle, à Alais personne encore n'avait vu ce regard dans les yeux de Tuili. Il saisit l'épée de Darkendorf et courut aussi vite qu'il pouvait sur la route à la poursuite du brigand qui avait déjà bien distancé le groupe d'alaisiens. L'assassin quitta la route allant dans un petit bois sur le côté du chemin. Tuili n'avait que peu de chances de le ratrapper mais il n'en avait que faire, il continuait la poursuite. On entendit un hennissement de cheval venant du bois où venait d'entrer l'assassin et quelques instant plus tard on vit le brigand chevaucher et s'enfuir au galop, soulevant la poussière de la route. La rage faisait oublier à Tuili la fatigue et les blessures, il accelera encore et atteignit le bois une minute après que l'assassin l'ait quitté. Il y vit 5 chevaux attachés aux arbres. Il se lança vers le premier qu'il a vu, le débarrassa de quelques sacs dont il était chragé, sûrement le butin ou les provisions des brigands, et le détacha. Puis mit l'épée dans un fourreau attaché à la selle. Tuili mis le pied dans l'étrier, se cramponna à la selle et monta doucement sur le cheval. Il le mena ensuite sur la route et cria :

Noro! Revio mellon! Fonce!! et frappa sur la croupe du cheval.
Ce dernier s'élança au galop comme une flêche, accompagné par un nuage de poussière. La douleur se refit sentir et faisait souffrir Tuili à chaque bond que faisait le cheval. Pour amortir un peu les chocs Tuili se mit débout s'appuyant sur les étriers en serrant le corps du cheval avec les jambes pour se maintenir. La distance qui séparait le chasseur et le poursuivi, qui était lui aussi blessé, diminuait peu à peu dans la course fulgurante. Et le chasseur finit par se retrouver à la hauteur de l'assassin à sa droite. Ce dernier lui jeta un coup d'oeil rempli en même temps de crainte et de défi et essaya de s'éloigner de Tuili mais en vain. Tuilinelle passa sa jambe droite de l'autre côté et se retrouva assis en amazone. Avec la main droite il s'accrocha à la selle, son pied gauche était toujours dans l'étrier et le droit pendait et touchait presque le sol. Tuili se pencha en poussant un cri de douleur et attrappa avec la main gauche l'étrier droit du poursuivi et avant que le brigand puisse se dégager, il tira sur l'étrier de toute ses forcesen le ramenant vers le haut : l'assassin chuta du cheval et roula rapidement par terre. Tuili se redressa dificilement et tira violemment sur les rênes. Le cheval freina et faillit faire tomber le cavalier. En sautant du cheval Tuili s'étendit par terre en poussant une fois de plus un cri de douleur. Ressemblant toutes ses forces il se releva, attrapa l'épée et courrut vers le brigand étendu une trentaine de metres derrière. Quand Tuili en était déjà proche, l'assassin reprit connaissance et se mit debout l'air effrayé. Mais ayant dévisagé l'adversaire et voyant qu'il était au moins 3 fois plus fin et moins musclé que lui, son sourire sadique revint sur ses lèvres et il fit en sortant la lame qui avait transpercé Fleur:


Hahahahahaha, vas-y vas-y ! Qu'est-ce tu va faire, mauviette?Rent' chez ta mère hahahaha

Tuili se rapprocha et se trouva tout près de l'assassin. Le visage de Tuilinelle respirait la haine et un feu horrible de rage se voyait dans son regard cruel. Sa voix transformée, non plus mélodieuse et douce, mais basse et sifflante semblait sortir des profondeurs. Il éclata d'un rire terrible :

Joues pas avec le feu, tu risques de te brûler comme tu t'es jamais brulé!

La lame de Tuili, l'épée de Darkendorf, brilla d'une lumière froide dans l'air. Quand l'assassin ne faisait qu'amorcer le mouvement pour se défendre, la lame de Tuili se trouvait déjà à mi-chemin de son cou. Soudain, plus rapide qu'un éclair un souvenir renaquit dans la mémoire de Tuili. En un instant il revit une scène. Un homme aux cheveux blanc et pourtant au visage jeune, au regard fatigué et mélancolique mais plein d'ardeur, disait en hachant les mots, en mettant en valeur chaque parole :

"Fils! Avec quoi crois-tu pouvoir laver le sang d'un homme ou d'un elfe?La vie une fois ôtée, le sang de la victime t'empoisonnera, de jour en jour il te torturera et ce aussi longtemps que ce monde existera!"

La poignée de Tuili fit un quart de tour et l'assasin, au lieu de se faire trancher la tête, subit un choc violent au niveau du cou avec le plat de la lame et s'écroula immédiatement par terre.

Tuili cracha sur le brigand, laissa tomber son épée, prit à deux mains la lame du brigand encore couverte du sang de Fleur, poussa un hurlement de haine et de désespoir et planta la lame à quelques centimetres de la tête du brigand avec une telle force que la lame se trouva à moitié enfoncée dans la terre. Ensuite Tuili, complètement épuisé, perdit connassance et s'écroula sur le brigand évanoui.

Darkendorf


Darkendorf avait commencé à tirer les corps sur le côté du chemin, sans véritablement se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire par la suite.

Soudain, il vit Tuilinelle attraper son épée qui était restée au sol, et courrir comme il ne l'en croyait pas capable avec ses côtes cassées. Il apperçut alors, tout comme lui certainement, l'assassin à quelques centaines de mètres monter son cheval et s'enfuir.

Il se décida alors à suivre Tuilinelle en emportant avec lui son fourreau. S'il a un cheval, il doit y en avoir d'autre pas loin... il le fallait.

Courant à 50 mètres derrière Tuilinelle, il l'apperçut monter un cheval, lui parler et voir ce dernier partir à une vitesse impressionnante. Darkendorf savait qu'il ne pourrait alors le rattraper, mais seul, qui sait ce qu'il pouvait lui arriver... il détacha un cheval, le monta à son tour et le fit courrir à la suite des deux précédents, aussi vite qu'il le pouvait.

Au bout de quelques minutes, Il perdit Tuilinelle de vue. Il continua le long de la route à un rythme inférieur dans le cas ils auraient quittés la route. 5 minutes plus tard il apperçut au loin Tuilinelle percuter de sa lame le voleur qui s'effondra sur le sol dans un cri déchiré.

Le temps que Darkendorf rejoigne les deux opposants, Tuilinelle s'était affalé sur le meurtrier, visiblement inconscient. Il arrêta son cheval à proximité et se dépêcha de tenter de relever tuilinelle, qui ne lui répondit pas. Il le déplaça alors sur le côté de la route, s'assura que le bandit ne bougeait pas, puis entreprit de former des liens avec l'arnachement du cheval de ce dernier.

Une fois solidement ficelé, il déposa le corps du bandit sur sa monture et passa une corde sous le flanc pour le maintenir. Puis il agripa Tuilinelle et le monta sur son cheval, attrapa les rennes du bandit, monta sur son cheval derrière Tuilinelle puis leur fit prendre la route lentement, en espérant ne pas blesser un peu plus son ami.

Fleur de Lys


Le noir... le flou... le bien être... soudain, devant elle une grande lueur blanche.. attirante il fallait quelle y aille, qu'elle la rejoigne...

Non! elle avait encore à faire, lutter, lutter contre cette lumière, elle reculait, mais se faisant elle se rapprochait de sa douleur, une douleur insupportable, atroce, elle ne pourrait pas.. si ...il faut...

Fleur luttait de tout son être pour supporter cela, pour rester dans le monde des vivants qui n'était pourtant qu'une longue agonie en souffrance, elle allait abandonner, elle savait que m^me en luttant de toutes ses forces, elle finirait inexorablement par rejoindre la lumière.. Puis... cette sensation.. comme un frôlement... une caresse sur sa main... de toutes ses forces elle tenta de s'y accrocher c'était le seul lien qui lui restait, sa seule chance de revenir ne serai ce qu'une heure pour dire ce qu'il fallait qu'elle dise.. se battre... se battre jusqu'à une dernière minute de conscience, elle n'avait jamais abandonné de sa vie et la mort ne la changerait pas...