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 La Mort du Lys de Fer

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MessageSujet: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 19:49

La Mort du Lys de Fer 206554501044f438af83f99
Namarië

Saoule la maquerelle, on pourrait dire une fois de plus, mais peut être une fois de trop. Saoule des délires de gens qui pensent maîtriser des vies qui ne leur appartiennent pas. Saoule des cris stupides pour des choses qui n'existent pas. Saoule de vivre avec des fantômes d'une autre dimension. Retour louvoyant au Lys. Le port des désespérances bien réelles celles là. Ses spectres à elle sont l'histoire de sa vie.
La porte claque haineuse contre le mur pétri de crasse. Les pieds surnagent sur les vagues de paille qui couvrent le sol mouvant de planches. Un oeil vitreux et luisant de colère se pose sur les clients attablés. Ils aiment la chair fraîche ces hommes là. Ils ont besoin de jouir pour se sentir vivants. Nausée d'alcoolique pourrie jusqu'à l'os. Nausée de dégoût d'une femme qui n'aime pas ce qu'elle fait.
S'appuyer au comptoir, le coude comme soutien. Survoler la marée des têtes qui n'osent la regarder. Les filles se font petites, le temps est à l'orage. La colère monte, victorieuse par avance. Pas même de quoi pavoiser, la bataille en ce jour est inégale. La faux déjà fait son chemin. Elle trébuche, se rattrapé à un des grands tabourets qui alimente le comptoir. Le bois dans sa main suinte de la même aigreur qu'elle.


Foutez le camp ! Tous ! On ferme !

Les visages incrédules ont l'air d'attendre la suite sans oser y croire. Personne ne bouge. Geste saccadé, le tabouret vole au milieu de la pièce pour venir finir sa course au milieu des tables.

Dégagez bande de minables coucheurs ! Retournez chez vos femmes ! Vous m'faites vomir ....

Les cris se muent en un murmure piteux. Chacun prend la porte en jetant des regards par dessus les épaules. La déchéance attire toujours les foules. Claquer la porte derrière eux, renvoyer les filles d'un geste mou de la main dans leurs chambres.

Laissez moi ....

Ultime tour de comptoir. Elle s'installe à sa place, fait des yeux l'inventaire des étagères et saisit une bouteille miroitante. Elle arrache le bouchon d'un coup de dents, le crache au sol, servira plus celui là, et la tête rejetée en arrière, elle laisse l'alcool finir le travail.


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 19:51

La Mort du Lys de Fer 721933272453aa3c6a0033
Banator

Une colombe se posa devant le Lys et attendit qu’on la libère de son message, un message retrouvé dans le fond de la besace de sa propriétaire, un message dont la patronne des lieux avait entendu parler en d’autres temps…

Citation :

Loin du cœur d’Alais la protectrice,
Existe une étrange et sombre bâtisse.

Légères, coureuses, rieuses, travailleuses,
Y séjournent de douces fleurs capiteuses,
Sources vives de jouissance artificieuse.

Dès la nuit tombée, une modeste lanterne
Eclaire de la taverne des plaisirs la poterne.

Force est attendue de tous les hommes
Entrants, pour que bière ils consomment,
Rebaudissant celles que fleurs on nomme.



Par CLkikoz
Le 23 décembre de l’an de grâce MCDLIV


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 19:52

La Mort du Lys de Fer Kobdc2
Kobkob31

Alors que Namarië était tombée suite à une absorption énorme d'alcool, Kob vit un pigeon se poser près d'elle. Il l'attrapa, le décapita en portant sa tête dans sa bouche et le jeta au feu dans la cheminée. Le message, nul n'avait besoin de savoir ce qu'il contenait, certainement des méchancetés. Par les temps qui courent, les pigeons étaient comme des corbeaux, colporteurs de mauvaises idées et de mauvais mots.
Une fois ça fait, il s'approcha de sa belle amie, lui remit une mêche de cheveux en place et lui passa tendrement un doigt sur sa joue. Il la souleva ensuite dans ses bras et monta les escaliers. Un gémissement se fit entendre quand il la déposa sur le lit et qu'il referma la porte.
Délicatement, il s'assit à côté de Nam allongée sur le dos, lui caressa le visage et la contempla en train de dormir. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Kob dénoua le chemisier et déposa un baiser entre les deux seins. Puis il caressa le ventre de son amie, doucement, dessinant des mots à l'aide de sa main. Avec le doigt, il écrivit le nom de nam et son nom à lui, son vrai nom. Puis il s'allongea et se colla contre elle, pour écouter sa respiration, sa main se posant délicatement sur les lévres de Nam.


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:09

La Mort du Lys de Fer 206554501044f438af83f99
Namarië

Brouillard et ouate délétère, l’esprit errant sur les sentes étourdissantes de l’alcool. Elle baigne dans une délicieuse perte de conscience, faite de chaleur et de couleurs changeante. Des visages passent et disparaissent, des formes étranges traversent son univers éthylique. Elle flotte, emportée par un vaisseau brisant l’écume de ses jours. Transportée vers les sommets où l’on peut respirer librement.
Son corps renvoie une sensation par delà le réel. Elle entrouvre les yeux pour le voir à côté d’elle. Ses lèvres la rappellent du bord de son cauchemar et sans résister elle se laisse conduire. Un frémissement de peau sous la chaleur de ses mains. Toujours en elle, la vie il a ramené. Le désir bouillonnant qui vous entraîne sur l’autre rive. Elle l’entoure de ses bras caressants, partage avec lui leurs souffles réunis. Sous le poids de son corps elle abandonne son âme. En partance, pour mêler leurs deux êtres, sa bouche parcourt la peau de celui qui toujours a été là pour elle, de celui qui jamais n’a même pensé trahir, de celui qui toujours a su conjuguer le verbe aimer. Un soupir de plaisir s’exhale de ses lèvres. Les yeux fermés, elle concentre son être sur la douceur de ces mains qui rejouent une partition sublime. Visage enfoui au creux de la sécurité de son amour gigantesque. Les linges tombent pour dévoiler aux sens les muscles qui palpitent, la peau qui vit pour elle.

Sous eux, le lit se met à l'unisson de leur étreinte, ployant sous leur poids confondu, gémissant avec elle sous les caresses offertes.


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:12

La Mort du Lys de Fer 3520952945b8c5778b30d

Le Messie

Le Messie poursuivait sa longue route. Le trident était loin derrière lui, abandonné devant la rue Saint Martin, Antre des encapuchonnés. Il préférait se terrer dans quelques endroits discrets, mais son irascible soif de luxure prenait le pas sur le simple désir de survivre. Il connaissait les lieux pour y avoir plusieurs fois mis pied. Aussi n'eut il aucune difficulté à rejoindre le Lys. Bien qu'il n'avait jamais fréquenté l'établissement, il en connaissait la tenancière. Celle ci lui devait un service. Il s'en venait réclamer payement pour le travail accompli.

Le Messie, de vert paré, pousse la lourde porte du bordel. Il se précipite aussitôt vers le comptoir désert, et martèle celui ci d'une poigne sévère. Déjà le futal peine à retenir les assauts du gourdin. Il accompagne donc les coups de poing d'un cri enragé :


Ou sont donc les jolis culs du Lys, bordel de bordel de merdasse !

J'ai faim !


Les luttes contre Leviathan sont bien loin. Il bouillonne d'envie de jouer Azazel...


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:14

La Mort du Lys de Fer 73937048545338dc3e9417

Babette du Lys

Les cuisines du Lys de Fer, le bastion de Babette. Se prélasser devant la grande cheminée en sirotant une tisane fumante. Mordre de ses dents blanches dans quelques mets goûtu et ne rien faire .... Elle a laissé Kob et la patronne à leurs errances pour venir se réfugier ici et oublier le retour de Louis. Les autres filles se terrent dans leurs chambres respectives, la paix règne en ces lieux.
Du bruit dans la grande salle lui fait froncer les sourcils, on vient la déranger dans cet instant reposant. Soupir et pas traînants, elle pousse la porte de séparation. Un client … et bien … Elle redresse sa coiffure d’un geste machinal et jette un coup d’œil nerveux vers les escaliers. Et si elle l’envoyait paître puisque personne n’est là pour vérifier … Les hanches souples, balancement léger que la force de l’habitude lui fait oublier, elle s’avance derrière l’homme qui hurle à la famine. Après tout, plutôt que l’évincer, autant s’offrir un peu de plaisir elle aussi. Ca tuera la frayeur qui l’avait envahie. Les mains glissent sur le dos de l’homme, les lèvres frôlent le cou …


Affamé dis tu … peut être que le repas que j’offre pourrait te satisfaire.

Son corps contre le sien, elle dispense sa chaleur, poitrine soulevée par une envie naissante. La main parcourt une virilité gourmande et fait naître le désir de pousser plus loin la requête.


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:15

La Mort du Lys de Fer 3520952945b8c5778b30d
Le Messie

Une jeune femme pénètre dans la pièce. Il la reconnaît... aussitôt. Babette. Celle ci se rapproche, passe dans son dos, puis chatouille ses dorsaux de ses dunes. Les monts célestes semblaient au Messie embrasés, comme si les formes voluptueuses s'étaient abandonnées des heures durant aux rayons que dardait l'empereur du désert.

Le Messie se laisse bercer par cette caresse lancinante qui ne parvient à combler son désir. L'homme fait volte face, oppresse le fessier de la belle de ses deux mains expertes. Mais il n'y a la aucune finesse. Les gestes sont durs et crient son désir.


Nourris moi de ton être, abreuve cette soif irascible qui me ronge...

Ses bras musclés soulèvent la charmante femme de joie et la déposent sur le comptoir. Aussitôt, sa bouche fiévreuse plonge dans le cou embrasser une peau sucrée dont il se délecte. Ses mains vagabondent dans le bas du dos, se frayent chemin plus bas encore, tandis que la bouche poursuit son périple...

Il se laisse envahir par le plaisir. Il a trop longtemps repoussé sa venue.

Le Sans Nom semble prendre possesion de son être. Il s'abandonne à ses pulsions. La tête lui tourne... Il succombe au péché.


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:16

La Mort du Lys de Fer 73937048545338dc3e9417
Babette du Lys

Il se tourne vers elle, son corps ploie sous ses mains. La brûlure de son désir la fait frémir un peu. Assise sur le comptoir, elle s’offre à ses douceurs, un sourire amusé éclaire son visage.

Tout doux mon biquet, je vais pas m’échapper.

Du pied, elle le repousse, l’obligeant à la lâcher et sans le quitter des yeux défait le lien de corde qui retient son corsage. Le tissu lentement dévoile la poitrine, appelant la morsure. Il glisse des ses épaules, dénude une peau blanche. Son ventre rebondi se soulève plus vite sous la faim qui le gagne. Un doigt inquisiteur vient parcourir les monts, glisse dans la vallée et parcourt la plaine. A demi les yeux se ferment …elle le ramène à elle, l’enserrant dans ses jambes. Caresse de sa cuisse le corps qui vibre d’elle. La jupe doucement, entame l’ascension …
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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:16

La Mort du Lys de Fer 3520952945b8c5778b30d
Le Messie

La belle le repousse. Il se contient, non sans mal, tandis que le désir lui crie d'envoyer le soldat sur le champ de bataille. Non, il faut se montrer patient et laisser monter le plaisir. De son front roulent d'innombrables vagues salines. La mer s'en vient le rafraîchir, alors que face à lui crépitent les flammes de l'enfer...

La poitrine de dénude, s'offre à son regard d'ores et déjà conquis. Le ventre rebondi le séduit. Enfin, elle le rappelle à ses côtés. Le Messie se laisse conquérir par la joyeuse, savoure cette cuisse inquisitrice qui le parcourt.

Le clairon résonne dans sa tête.

Il envoie ses main étreindre les jumelles qu'il n'arrive à lâcher. La peau blanche est délicieuse, magnifique, enchanteresse.

La bataille fait rage. Tombent alentours les frusques tels les morts terrassés.

Le fantassin sort de sa tranchée, s'engouffre...


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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:17

La Mort du Lys de Fer 73937048545338dc3e9417
Babette du Lys

Envoyer au loin les pensées matérielles pour s’adonner entière au seul plaisir charnel. Se laisser découvrir par une langue fébrile. Autoriser le jeu des mains sur la peau lisse. Les sueurs se mêlent, les souffles se conjuguent. En elle, la lance qui allume l’incendie. Par vagues successives le plaisir prend forme. Les hanches suivent un rythme imposé par la faim trop longtemps inassouvie. Les bras s’enlacent et se quittent, les corps se joignent et se libèrent. La possession de l’autre pour sa satisfaction propre. Juste crier au monde les délices pénétrants. Le corps se fait plus dur, la respiration courte. La petite mort enfin vient toquer à la porte.
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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeLun 2 Avr - 16:44

La Mort du Lys de Fer 3520952945b8c5778b30d
Le Messie

Il rugit de plaisir. Son souffle brûlant déferle sur la nuque de la femme. La guerre est excitante au possible. Ceux qui disent qu'il n'y a la que pertes inutiles lui semblent incultes.

Soudain, le malheur s'abat et brise net l'assaut. Les munitions bloquent dans le pantalon. Le Messie pousse un long rauque sévère. La douleur l’accapare. Le fantassin quitte l'apocalypse pour se terrer de nouveau.

Il recule, se débarrasse de son futal au plus vite. Puis Le Messie lance celui ci sur sa droite, sans y prêter attention. Son corps revient à la belle, l'enlace... Les salives se mêlent. Son échine fume. Ses reins vont et viennent dans une danse sensuelle.

Alors qu'ils jouissent en symbiose crépitent les flammes... qui viennent s'en prendre à ce pantalon qui chatouille de l'une de ses extrémités la grande cheminée...

Le feu gagne du terrain. Doucement, mais sûrement. La langue du démon s'en va lécher les tentures. Les tapisseries s'embrasent.

Ainsi débuta... L'HORREUR.
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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeLun 2 Avr - 16:54

La Mort du Lys de Fer 451889082459bb52075382
Karine & Karine

Dans leur chambre, Karine et Karine dormaient dans les bras l'une de l'autre. La journée avait été calme, et le mal discret qui les avait pris les tenait alitées et fiévreuses.
Doucement, sous la porte, se faufila une fumée grise et impénétrable qu'accompagnait un crépitement lointain. Celle çi rampait doucement sur le sol, comme un animal brumeux cherchant sa proie. Karine dans son sommeil toussa et réveilla sa soeur qui émergea doucement du sommeil enfiévré. Elle toussa elle aussi, et se redressa doucement en essayant de ne pas réveiller Karine.

Se frottant les yeux pour essayer de chasser les derniers rêves de sang, elle toussa encore en portant une main à sa poitrine, ce qui réveilla Karine qui elle aussi se redressa aux cotés de sa soeur. Elle mâcha péniblement, les cheveux en bataille, et déposa un baiser sur la joue de son autre-soi. Mais quelque chose n'allait pas, sa soeur regardait l'air très inquiète vers l'autre coté de la petite chambre, et c'est comme cela qu'elle aussi découvrit la fumée qui se repandait à toute vitesse dans la pièce.


Vite!.... il faut décamper d'ici!...le feu!... vite !

Elles se levèrent precipitament, portant chacune une main devant la bouche pour essayer de ne pas respirer l'épaisse fumée, et ouvrirent la porte qui donnait sur la couloir.... devant elle, les enfers se déchaînaient. Des flammes immenses rongeaient les murs de bois et le parquet, toutes les tentures étaient en flemmes et vibraient sous l'effet de la chaleur intense qui régnait. Devant elles un mur de feu qui avançait inexorablement vers leur petite chambre du bout du couloir.
Elles refermèrent precipitament la porte, comme pour empêcher un intrus de pénétrer chez elles, mais déjà les flammes léchaient les vantaux et en augmentaient la chaleur.

Elles se précipitèrent vers la fenêtre et tentèrent de l'ouvrir, mais la chaleur intense qui montait de minute en minute avait fait gonfler le bois et bloquait obstinément la seule issue qui leur restait. Les flammes avaient pénétré dans la chambre, l'air devenait irrespirable, le feu commençait à grignoter doucement le petit meuble près de la porte, et le plancher sous leurs pieds nus commençait à chauffer..;comme si le feu en bas avait déjà fait son oeuvre et cherchait d'autres nourritures.
Les deux soeurs se précipitèrent dans le coin le plus éloigne et se pelotonnèrent, terrorisées, l'une contre l'autre...


Ma belle.. j'ai peur...si peur... je suis la , disait elle en lui caressant les cheveux, je suis la ma belle.... nous sommes deux, jamais personne ne nous a séparé, et la faucheuses n'y arrivera pas non plus... doucement, elle étreignait sa soeur qui pleurait sur ses seins... oui ma belle, bientôt quatre ailes nous porteront là ou plus jamais les regards ne nous assassinerons... des jours meilleurs ma belle, un éternité de félicité..ne pleure plus...je t'aime ... moi aussi

Les flammes rongeaient la chambre de plus en plus vite, et bientôt embrasèrent le grand lit derrière lequel les deux soeurs se réfugiaient, il ne resterait rien de la chambre qu'un corps enlacé sur lui même, un corps double, un corps carbonisé...
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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeLun 2 Avr - 16:58

La Mort du Lys de Fer 201107136644d356ea4485b
Agagamemnon

Ce jour là, il avait décidé de passer l'après-midi au verger. Il avait chargé son échelle et ses paniers dans la charrette et faisait claquer le fouet au dessus des oreilles pelées de Laetoune&Padme pour faire avancer l'attelage. Ils avaient passé le pont sud en cahotant sur les planches déjointées du milieu. La garde nonchalante des soldats alaisiens se relâchait à l'évidence, il n'avait vu nul factionnaire aux portes. L'après-midi avait coulé avec une lenteur étouffante. Il n'y avait pas grand monde dans les vergers de la ville ces derniers temps, la cueillette s'y faisait presque en solitaire. Le soir venu, tandis que le ciel se tartinait de pourpres violacées, il avait fini par convaincre le bidet maussade de reprendre le chemin de la maison. Non sans mal, l'âne semblait avoir décidé de passer la nuit là plutôt.

De retour sur la route, Agagamemnon eut envie de passer prendre un verre au Lys. Il n'y allait pas bien souvent, les filles avaient du charme certes mais ce n'était pas là ce qui l'intéressait. L'aspect un peu sordide de l'établissement le rebutait aussi, en général. Mais Namarië se faisait rare et difficile à trouver en ville ces derniers temps. Plusieurs jours qu'il ne l'avait vue... L'alcool la rongeait, et cette autre chose aussi qu'il avait cru sentir en elle lors de leur première rencontre, à l'automne. Le puit brûlant des beautés perdues. Le crépuscule était l'heure de Namarië, aussi bien. Et la nuit. Agagamemnon tira un coup sec sur la bride pour faire tourner l'âne vers l'ouest où se trouvait le Lys et sa patronne.


Attends-moi voir, Sorcière, j'arrive. Sors nous du vin, nous parlerons de braises et de démons !

En fait, Namarië n'était pas franchement bavarde avec lui. Il arrivait souvent qu'aucun des deux ne dise rien pendant de longs moments. Agagamemnon n'avait jamais eu peur des silences, bien au contraire, ce qui mettait bien du monde mal à l'aise. Namarië, elle, s'en fichait. Ou comprenait. Ou faisait semblant. Pas facile de savoir, toujours. Elle était roublarde, la maquerelle.

Hue la carne, hue !

La suite de ses imprécations mourut dans la gorge. Là-bas, ce n'était pas le crépuscule qui flambait et fumait ainsi. Une colonne de nuées grises et noires se tordait comme un serpent furieux au-dessus des frondaisons. Un poing glacé serra la poitrine du jeune homme. La Mort Rouge dansait ici dans le silence du soir naissant, comme en réponse à la Mort Noire qui, là-bas, s'insinuait sous les murs de la ville.

Au feu ! au feu ! cria Agagamemnon, dans l'espoir que quelqu'un l'entendît.

Au feu !! répondit une voix. Un cueilleur, un jeune villageois déboucha sur le chemin, suivit le doigt pointé d'Agagamemnon et comprit aussitôt. Le vagabond partit en courant sur la route vers Alais pour aller quérir de l'aide. L'âne avait senti le feu et s'agitait nerveusement. Inutile d'essayer de le faire avancer d'un pas de plus dans cette direction. Agagamemnon sauta au bas de sa charrette, s'empara de son échelle et d'un seau et partit au pas de course le long de la route lui aussi. Le Lys était à cinq cent mètres au plus. Il entendit de loin le ronflement vorace du brasier. Il vit aussi de loin les flammes qui dévoraient le toit.

Trop tard ! Nom de dieu de nom de dieu, trop tard...

Lâchant le seau, tenant à deux mains l'échelle qui lui meurtrissait l'épaule dans les cahots de la course, il allongea encore ses foulées. Pourtant, il savait déjà ce qu'il y avait d'irréparable dans ce rideau mouvant d'oranges fuligineux qui rehaussait le voile terne du crépuscule.
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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeLun 2 Avr - 17:00

La Mort du Lys de Fer Kobdc2
Kobkob31

La communion de deux êtres, l'union dans le plaisir, les gémissements, les cris, la sueur, la chaleur, pas un mot, tout dans leurs ébats, ce rythme à l'unisson, ce va et vient qui s'accélère, qui s'accélère, ces mains qui s'accrochent à ses cheveux, ses bras qui l'enveloppent elle, ses jambes qui l'enveloppent lui, un seul corps, une même entité, langue dans l'oreille, le va et vient, baiser langoureux, le va et vient, plus vite, pas trop vite, encore, la chaleur augmente, le bruit de leurs coeurs,le rythme du lit, le bois qui craque, le va et vient, plus vite, accroche toi, j'ai mal de toi, encore, le va et vient qui s'accélère, qui s'accélère, qui s'accélère...
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MessageSujet: Re: La Mort du Lys de Fer   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeLun 2 Avr - 17:02

La Mort du Lys de Fer 206554501044f438af83f99
Namarië

Reins en feu, corps à l'abandon, les forces se conjuguent, les désirs se mêlent. Lui en elle, elle tout à lui. Chavirement des sens, oubli de soi même pour ne vivre que dans le plaisir de l'autre. Ses mains la font vibrer au rythme de ses envies. Posséder et être possédé. Chaleur intense, corps en transes. Rien d'autre qu'eux, n'être que sensations. Repousser encore l'instant, lentement s'offrir, laisser monter en eux l'onde de jouissance. Ultime cri de plaisir, le poids de son corps sur le sien, respirations saccadées, sourires contre sourires. Ne pas se libérer d'eux, prisonniers volontaires, le garder en elle encore, libérer son esprit, l'envoyer au repos dans la sécurité encore vibrante de ses bras. Ils ouvrent la porte au sommeil réparateur, le suivent sur les chemins annihilant la vie. Elle respire ses rêves, il est le gardien des siens.

Et pendant, qu'ils s'évanouissent, repus d'eux même, un grondement sourd souffle sous leurs pieds. La danse de mort, surgit de l'âtre, dévore et exige ses droits sur la bâtisse vermoulue. La fumée envahit les pièces, s'infiltre partout, l'expansion contre laquelle personne ne lutte. Elle se glisse sous les portes, s'insinue entre les planches disjointes, vient brûler les poumons. Une toux grasse, il resserre ses bras autour d'elle. Il bouge, cherche à respirer, son rêve l'étouffe, une main caressante parcourt son ventre. Les souffles se font légers, ténus ... les coeurs ralentissent ... le rêve les abandonne.

Vrombissement d'enfer, la mort a fait son oeuvre. Le Lys et ses fantômes partent en fumée. La colonne s'élèvent au dessus de la ville, les emmenant là-haut voir si le monde est moins moche. La bâtisse noircie s'écroule sur elle même, emportant ses histoires sordides, ses vies anéanties ...

Ici s'achève le dernier volume des aventures du Lys de Fer et de ses créatures ... FIN.
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MessageSujet: Perdu au milieu de nulle part, face à une bâtisse illuminée   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:00

Kad
La Mort du Lys de Fer 133291727045eef08d7c8ae

Assis, là. Repose à même le sol une soutane usée qu'il vient d'enfiler à la hâte. Les tâches de vin se mêlent à la terre. Sur le saint vêtement ne reste plus guère de blanc.

Sa tête repose entre ses deux mains, unies en leur base. Les yeux sont rivés sur cette vue désolante.

Il observe cette bâtisse crépiter de mille feux. Les flammes s'extirpent des orifices pour venir lécher les murs extérieurs.

Y aller pour porter secours ? Il n'est point fou. La colonne de fumée qui s'élève pour ridiculiser les nuages montre bien que l'incendie est à son apogée. Il n'y a plus rien à faire d'autre que de contempler l'illumination, ou d’aller crever la bas à son tour en voulant jouer les héros. Il a du poil aux pattes, mais il sait bien que cela ne suffira pas.

Le brasier est immense. Atroce. Le diacre en sue d'où il est.

Alors il ferme sa gueule et lève les yeux haut, très haut vers le ciel. Le regard est dur. Il faudra que son Dieu trouve une bonne raison cette fois. Tous l'abandonnent, s'envolent rejoindre le Très Haut. Eléonore. Fleur de Lys. Théophraste. Il pensait que tout irait mieux désormais. Mais il n'y avait la que prémices.

Il se recueille donc dans la prière, loue le seigneur pour que personne ne se trouve dans l'édifice. Et il attend.

On lui a ôté la corde du cou pour qu'il poursuive sa triste existence. Pour qu'il puisse encore jouir de la présence de ceux qu'il aime. Et voila que ceux ci ne sont peut être plus.

A qui la faute ? Il le sait, et cette connaissance le rongera à jamais. Elle lui bouffera les entrailles jusqu'à ce que la vie le quitte à son tour.

Il s'adosse au vieil arbre qui se dresse derrière lui. La place est de choix. Guère sur qu'il ait obtenu meilleure position en réservant plus tôt.

Un peu plus loin gît un corps inerte. Du sang s'écoule lentement du front de celui ci. Cette journée semblait si bonne. Tant pis.

Un murmure :


Nam...

Il a la bedaine en vrac, les yeux qui commencent à rougir.

Pardonne moi...

Fait chier cette vie de merde.

On lui aurait dit que cela serait si dur, jamais il n'aurait quitté le ventre de sa mère. A peine sorti qu'il chialait déjà. Le désespoir le gagne. Il a l'impression que les larmes n'ont jamais cessé de couler.

Et voila. Il vient à peine d'enterrer son frère qu'il a probablement perdu sa soeur.

La vie est belle, comme on dit...


Il se lève soudainement, lance un regard inquisiteur à ce Dieu Tout Puissant. Ses poings sont fermés si forts que le sang perle de là où ses ongles en pénètrent la paume.

Il attend. Que le spectacle prenne fin.

S'égrènent les minutes. Chantent les flammes.

Les planches cèdent. Le dernier acte prend forme. La bâtisse s'écroule.

Le diacre à la soutane maculée foudroie de ses yeux noirs les étoiles puis crache soudainement à son Dieu :


Bien, magnifique !

Sublime !


Ses mains applaudissent à un rythme endiablé...
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MessageSujet: Perdu au milieu de nulle part, face à une bâtisse illuminée   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:01

Djahen
La Mort du Lys de Fer 91046553445cdc7b4aaedf

Un cavalier arriva soudain de la ville, talonnant sa monture il arriva rapidement non loin du brasier qu'était jadis le Lys de Fer. L'animal se cabrant et refusant d'avancer d'avantage,
il du mettre pied à terre rapidement et attacher sa monture à distance suffisante de l’incendie pour la calmer.

Marchant droit vers les décombres de la bâtisse enflammée, Djahen, alerté par un des soldats de garde sur les murailles était venu le plus rapidement possible. Trop tard cependant semblait-il …

Sans un mot, le Maure s’approcha de l’homme qu’il voyait applaudir devant le rideau de flammes. Il posa une main sur l’épaule du Diacre biterrois, même tourné, il l’avait reconnu à sa tenue particulière et à sa voix tandis qu'il s'adressait aux cieux…

Un sentiment effrayant s'était emparé de lui, le Diacre semblait ... si ...


…Kad …. Ils étaient là ? …

Bien qu’habitué à ne pas montrer de faiblesse de par ses fonctions, sa voix trahissait une peur palpable et sourde, tapie derrière chacun des mots …


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MessageSujet: Perdu au milieu de nulle part, face à une bâtisse illuminée   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:02

Kad
La Mort du Lys de Fer 133291727045eef08d7c8ae

Le sang qui perlait de ses paumes giclait en tout sens au fur et à mesure qu'il aplaudissait. Sa soutane en fût rapidement recouverte. Dans ses yeux brillait une lueure étrange, malsaine, teintée de folie... Il gueulait désormais à tout va :

Grandiose !

Extraordinaire !

A qui le tour ? Hein ? A qui le tour ?

Dis le moi !

DIS LE MOI !


Les mots ne sortaient pourtant pas aussi si vite que ces larmes qui ruisselaient dans un flot continu le long de ses joues.

Dis moi quoi faire Bon Diou !

Un signe, juste un signe...


Et une main vint se poser sur son épaule.

Un tressaillement le parcouru. Son coeur manqua de lâcher. Il se retourna en sursaut pour découvrir Djahen, l'ancien procureur qu'il avait marié il y a peu. Il lui répondit d'une voix froide, désespérée :


Mon Fils... J'en sais fichtre rien...

Il n'y avait personne lorsq...
Le diacre ravala aussitôt ses paroles.

Non, aucune idée...

Je sais seulement que... Personne n'a crié. Du moins n'ais je rien entendu...


Puis il se terra dans un silence accablant. Les deux hommes restèrent ainsi de longues heures, à attendre que les flammes accomplissent leur devoir. Bien plus tard, Kad s'approcha enfin, sans réellement savoir si Djahen avait prit sa suite.

Il entreprit de se soulager sur quelques timides flammèches vacillantes. Ainsi, on ne pourrait lui reprocher de n'avoir rien fait. Il pensait mettre pied dans les ruines de la bâtisse, mais les décombres fumants auraient sans aucun doute carbonisé ses chausses, ainsi que ses pauvres plantes de pied.

Qu'ils aient été la ou pas... On ne retrouverait probablement rien. Un tel incendie aurait eu raison d'une carcasse de boeuf. Il tourna alors le dos au Lys de Fer pour s'en retourner vers le soldat.

Ne restait qu’à espérer que personne ne s'y trouvât pendant l'incendie. Kad adressa quelques mots à Djahen d'une voix mélancolique :


Mes excuses, mon Fils.

J'ai besoin d'un peu de... solitude...


Et il pénétra dans les bois sombres bois alentours, ramassant quelques mètres plus loin le corps inanimé qu'il traîna par les deux bras.

La nuit l'avala aussitôt. Et ils disparurent tous deux, emportant leur secret.


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MessageSujet: Perdu au milieu de nulle part, face à une bâtisse illuminée   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:02

Djahen
La Mort du Lys de Fer 91046553445cdc7b4aaedf

Djahen s'approcha à son tour des ruines fumantes et les contemplat longuement encore. Il n'entendit pas Kad partir ....
Il repensait à son arrivée à Alais, à ses premiers pas en Languedoc, les rencontres, les colères, les amitiés ...

Le lys, il n'y était entré qu'une fois, pour commander une bière...
Il n'y avait plus jamais mit les pieds par la suite...


...Une page se tourne...

Las, il retourna auprès de son cheval et partit dans les bois sur sa monture, cherchant à s'éloigner de ce lieu, de la ville ...


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MessageSujet: Perdu au milieu de nulle part, face à une bâtisse illuminée   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:05

tromal
La Mort du Lys de Fer 5810528454475a7c7e57c4

Quand Tromal vit les flammes au loin, il savait de quoi il en retournait.
Une semaine déjà qu'il faisait ce cauchemar. Une semaine qu'il avait peur de s'endormir.

Lorsqu'il arriva pres des lieux, il distingua deux silhouettes familières qui s'eloignaient....pas envie de les rejoindre...pas envie de parler, pas envie de pleurer non plus...pas envie d'y croire....

Nam... Kob... Babette.... Nam..... Nam.... Nam...

Il savait qu'elle n'était plus ici, il ne la ressentais plus dans son ventre, il ne l'entendait plus dans sa tete.... Nam....

Les images de tous ces moments passés avec elle s'entrechoquèrent dans sa tete. Il y avait aussi le Lys qui disparaissait, mais que valait-il comparé à elle?

D'un regard il embrassa sa ville, lieu de bonheur transformé à nouveau en théatre des horreurs...L'histoire se repetait inlassablement, tel le reflux des marées.
La mort passait en riant, le desespoir emportait tout...tout sauf lui se dit-il...

Cette fois-ci il devait bien admettre qu'il était touché en plein coeur, il aurait donné n'importe quoi pour la sentir à nouveau contre lui...pour se faire désirer à nouveau par elle, sa muse, son alter-ego.

Las et en quete de paix, Tromal se dirigea lentement vers l'exterieur de la ville, essayant délibérement de stopper le flot de ses pensées sans y parvenir.....Combien de temps lui faudrait-il pour lui pardonner de n'etre plus à ses coté?

Peu importe, il n'avait jamais pu lui en vouloir pour quoi que ce soit, et il la devinait riante ailleurs, dans un autre univers....à sa mesure...


(HRP/ Merci mon amie pour cette année passée ici, pour tout ce que tu as fais pour cette halle et pour avoir dignement representé cette ville. Merci Kob aussi, ici vous me manquerez, vous et votre chèr bordel /HRP)


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MessageSujet: La place d'Alais   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:09

wiatt
La Mort du Lys de Fer 1090024488461f684cd1fdf


Deambuler. Retrouver la ville. Redecouvrir les lieux.
Mais flotte dans l'air un parfum trouble. Bien connu.
Celui qui annonce la fin. Wiatt avance, tenant la bride de Mistral...
Les rues sont calmes. Trop calmes. Un passage au Cratere et personne. Elle embrasse le decor. Et voit. L indicible.
Dans le lointain, à l'ecart, une nuée orange et noire...le feu...
Un craquement assourdissant se repercute dans la ville , soulevant l horreur de l advenu...
La propageant... Intuition, en latence. Courir. Mais où ?
Paralysée. Plombée.
C est la fin...Irremediablement.
N en resterait il qu un ? Où ?
Se raccrocher et y croire...
La nouvelle fend l air, la rumeur va, vole, le filleul arreté, en prison.
Et Floei ?
Chute.
Le sol est froid, la terre ne la porte plus. Terrassée. Assomée de pourquoi.
A l'ecart une batisse finit de s ecrouler, dernier fracas, enterrant tout reves.
Certitude que le pire est arrivé.
Dans l air l odeur du vide soudain.
Depouillée pour de vrai.
Consternation. Une arrivée solitaire, rendez vous manqué...
La mégere selon toutes probalités vient d etre ensevelie...
Comme elle l aimait malgré tout ce qui les separait.
Souvenirs.
Devant ses yeux, des silhouettes floues, des etrangers sans visages.
Ne restera t il donc rien ? Inondation salée. Impossible à endiguer.
Brouillard, peine immense, peau de chagrin...
Et quelque part... Envie de les rejoindre. Tous. Là où tout s eteint ne resterait que le beau, le bien, la paix.
La place est vide, fantomes au loin, solitude amere...
Desespoir.
Ici devait commencer une autre histoire.
Ici c est la fin avant la premiere page.
Vain. Futile. Pourquoi continuer ?
Vite trouver une raison....
Envie d abandonner.
La Place est en berne, seule une silhouette, pleure, anticipant l horreur.
Dans l esprit, tourbillon imaginaire...
Pierres par pierre, tout aneanti, où que le regard se perde chiméres...Rien..
Perdue, en deuil dejà, et au plus fort du noir, l envie de mourir...
Pourquoi ?
Tant de chemins, tant de reves, tant d espoir...
Et le feu toujours, qui ravage tout...
Reste seule, au rivage, echouée.
Où aller...devoir tout recommencer.
Non...Pas la force.
Une lueur s eteint, au coeur.
Cendres s envolent. Pleuvent sur la ville, que rien n arretent, les flammes la bas...
Festin, fatal destin.
Et encore imprecise, le relent de l infame, la devoreuse qui guette, les survivants...
Et s il n en restait qu un ?
Le bilan est dramatique.
Sanglots, CE trop tard, toujours dans sa vie.
Litanie. Lui parvient ce que la logique clame.
Impossible... Ici et maintenant, presence connue. Un seul endroit. Est ce que ? Aussi ? Le trop qui ferait l aneantissement. Hurle.Mais tout reste au fond, mutisme. Trop. Inexprimable. Etouffé, inaudible.


NOOOOOOOOOOON...

Et c est une mere qui perd son enfant, quelque part, il avait quitté le nid.
Et c est une amie qui s en va sans meme un au revoir.
Sans un dernier verre.
Et c est un frere...Ne pas savoir...Atroce. Ne reste que la douleur.
Un chien passe, queue basse, il sait lui, il renifle le morose.
Les cheminées fument, le ciel est à toucher du doigt.
Lui tendre les bras.
Choc. L etat. Rester là.
Sur le pavé et surtout se reveiller.
C est un cauchemard forcement.
Une ombre noire à ses cotés. Le compagnon de voyages. Sabots ferrés, criniere et tete se posent sur une epaule eplorée.
.
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MessageSujet: La place d'Alais   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:10

Agagamemnon
La Mort du Lys de Fer 201107136644d356ea4485b

Il était arrivé bien trop tard, évidemment... Quand il avait déboulé devant la cour du Lys de Fer, avec son échelle sur l'épaule comme un con, les flammes dansaient déjà sur la toiture. Un cheval affolé hennissait dans l'écurie, il l'ignora. Personne dans la cour. Toujours avec son échelle, il se rua à l'arrière du bâtiment. Ici, les flammes étaient un peu moins fortes mais la fumée suffocante que rabattait le vent l'enveloppait de ses essaims brûlants. Il appela à l'aveuglette en direction des fenêtres qui donnaient là. Mais rien ne répondit au nom de Namarië. Ni à aucun autre. Seul éclatait ici le choeur ronflant des flammes. Il jeta à terre son échelle inutile. D'un coup de pied, il réussit à enfoncer la porte de derrière, celle qui donnait près des cuisines ; ce fut pour recevoir en pleine gueule une pleine vomissure des enfers. La suite ne fut jamais très claire dans son esprit. Il se souvint vaguement d'un réflexe qui le jeta en arrière, les flammes qui grésillaient sur sa chemise, qui s'éteignaient. Plus tard, quand le bâtiment s'effondra, comme il se trouvait un peu en contrebas entre le fleuve et le bûcher à nouveau, une coulée de pierres rebondit jusqu'à deux mètres de lui, entièrement séché, presque cuit par la chaleur du brasier. Son bras droit le brûlait atrocement. Personne n'était sorti... Quelque part dans sa poitrine, une bête grise et glacée s'était levée dans la nuit rouge des chairs. Elle avait faim et lui rongeait les entrailles. Son ventre était froid, dur comme glace. Sa chemise en lambeaux collait aux cloques. Il se leva, recula dans une zone plus fraiche près des arbres. La douleur diminua sensiblement. Celle du bras.

Sur la mauvaise route qui menait du Lys vers Alais, il croisa un mendiant qui observait le spectacle comme hébété, ne le reconnut pas. Il y avait tant de mendiants à Alais... Il passa son chemin sans y prêter attention. Un seul homme, un seul pour toute aide, et personne d'autre sur la route d'Alais. Un cavalier qui remontait déboucha soudain à brides abattues et passa dans le fracas des sabots. Agagamemnon marcha jusqu'à la ville. Curieusement, l'âne lui avait emboité le pas lorsqu'il était passé devant lui. Pour la première fois de sa vie, cette vieille carne puante avait décidé de coopérer. Quand il parvint en vue des portes, la masse impassible d'Alais lui apparut hostile et étrangère. Dans son ventre, la bête froide et grise remua et mordit de plus belle. Plié en deux, il vomit par saccades au dessus de la bordure du pont. Quelque chose qui ne voulait pas sortir. La fatigue sans doute, la douleur du bras qui cuisait. Les fumées qu'il avait avalées lui brûlaient encore la gorge. Il se dirigea droit vers la place d'Alais, une taverne ouvrait là toute proche. Et sur la place, comme perdue dans la marée immense des étals abandonnés, une forme accroupie près d'un cheval. Les yeux fixés sur les palpitements oranges qui vibraient encore un peu, là-bas vers l'ouest, vers le couchant. Inutile de dire grand chose : à en juger par l'expression qui hantait son visage elle avait déjà deviné. Il s'accroupit près de Wiatt et, oubliant son bras qui le cuisait affreusement, il désigna du doigt la porte de la taverne qui s'ouvrait un peu plus loin sous les arcades.

Non, personne... C'est fini... Viens boire, plutôt.
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MessageSujet: La place d'Alais   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:11

wiatt
La Mort du Lys de Fer 1090024488461f684cd1fdf

Prostrée, regarder la sinistre avancée des flammes. Faire le bilan. Catastrophique.
Mistral renacle, la place est vide. Passent les minutes, des tranches de vie defilent. Un refuge qui resonnait de rimes, des joutes, des fetes, des enterrements, des secrets, des escapades. Des amis. Des connivences. Rien. Tout aura disparu. Le gout surtout d une profonde injustice. Anesthesiée. Des pas resonnent, le nuage est noir sur la ville. Lourd de fumée acre. Le soleil baisse, le jour meurre, emportant les promesses d avenir. Les projets. Il y aura un proces peut etre. Mais dejà elle sait que privé de Liberté, l'oiseau s eteindra. Sans appel. Pourront ils l executer ? Oseront ils ? Oui les reproches sont grands, le crime commis...Trop de peine pour etre objective. N ira pas, voir la curée. Rester sur ce qui etait bon.
Une presence se devine. Hagarde, elle voit sans reconnaitre. Accroupi là pres d'elle. Une silhouette, une tignasse rousse. Dejà vu.
Odeur de brulé, chemise à l agonie, il en vient. La lueur dans l oeil, les mots sont sans appels. Personne...
Silence. Intarissable le flot.
Il incarne soudain tous les malheurs. N etait il pas là, quand à Béziers ?
A croire qu il est le messager des fatalités.
L eclopé, le rescapé du clocher.
Chaque rencontre a vu son lot de desolations. Sauf paris tiens...C est dejà cela.
Il est là, seul avec son ane. L idée est bonne. Boire, boire, boire, jusqu' à oublier... En crever meme, mourir d ivresse à defaut de douleur tiens...
Bonne fin que celle ci. Association d idees, la bouteille ramene à la question de fond... Personne qu il a dit...Se serait vraiment...
Elle le regarde, un espoir malgré tout. Accroche le bras, il grimace, se redresse peniblement...Emboite le pas vers l etablissement indiqué. Suivre et aviser ensuite... Mistral accompagne, dedaigneux de la mule.
Tandis qu ils vont noyer leur peine, demander quand meme, comme on force le destin, on se raccroche comme on peut...


Personne tu es sur ? Personne vraiment ? Pas meme un diacre en soutane ? Il etait en ville et je ne l ai pas vu à l eglise...

La porte de la taverne claque derriere eux, sur la Place ne reste, qu un chien errant et un soir de funerailles...Chienne de vie.Que faire ? Où aller ? Croisée des chemins... Et pour commencer la plus grosse cuite de toute sa vie. En l honneur et hommage à Namarié. Pour le reste, ne veut pas y croire...
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MessageSujet: La place d'Alais, puis La Caverne du Troll!!   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:13

Agagamemnon
La Mort du Lys de Fer 201107136644d356ea4485b

Tous deux se relevèrent et sans un mot, prirent la direction de la Caverne du Troll. L'enseigne battait faiblement dans un remou de vent. La porte rougeoyait comme la gueule des Enfers. Seul cerbère sur la place déserte, un roquet jaunâtre décampa sous les jambes de Mistral. Ils attachèrent le cheval et l'âne côte à côte. La porte de la Caverne se referma derrière eux.

En entrant dans la taverne, ils se dirigèrent droit sur le banc du fond. Il n'y avait pas grande affluence, bien que l'établissement donnât directement sur le place du marché. Les meilleures heures de la Caverne se faisaient sans doute en journée, aux heures où la Halle bourdonne. Tous les deux s'affalèrent sans un mot. Wiatt commanda la tournée.

Un diacre, dis-tu ?

Les images du retour défilèrent à nouveau dans son esprit. A la limite du champ de vision, la silhouette floue du mendiant reparut. Agagamemnon l'avait à peine regardé, alors... de là à identifier un diacre...

Je ne sais pas... un mendiant je crois, c'est vrai qu'il était habillé assez clair tout de même... pas trop regardé.

Les chopes firent leur apparition et s'évaporèrent presque aussitôt.

Buvons pour eux. Par tous les diables de l'enfer, une autre tournée patron. On a des souvenirs à remuer !

Agagamemnon accompagna la requête de vigoureux coups de poing sur la table et grimaça. La douleur était bonne. Elle renvoyait au fond la bête froide qui lui fouaillait les tripes. Le tintement des cruches faisait un vague écho de tocsin mais l'alcool montait vite à la tête ce soir. Les fumées de l'auberge se teintèrent de rouges et d'or. Il leva sa chope et trinqua avec Wiatt. Dans les souillardes, un plat rustique cuisait. Association d'idées.

A Maité la cuisinière, et à son plat secret : les rognons sauce madère ! Secret, car on n'a jamais su de qui elle tirait les rognons.

Blank, fit la chope revidée dont le cul plat claqua la table avec vigueur. Cul sec. Et d'un. La soirée serait longue, nom de dieu.


Patron, la suivante !! Amène le tonneau, ça ira mieux.
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MessageSujet: La caverne du troll   La Mort du Lys de Fer Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:18

wiatt
La Mort du Lys de Fer 1090024488461f684cd1fdf

Ligne droite, fond de taverne, comme on toucherait le fond des bouteilles, des tonneaux et de tout ce qui se presenterait.
Wiatt s echoue sur le banc, comme on s affale apres une tempete.
Elle ne pense plus. Autour un calme relatif mais peu importe. Premiere tournée.
Les propos tombent et les chopes arrivent. Une descente. Noyer la nouvelle. Un mendiant juste...Nombreux sont ils. S entrechoquent les contenants. Cling! D un trait vider le contenu, savourer la brulure. Se superpose à la douleur.
Un toast en retard, clac! La chope vide, revient sur la table et son bois brut. Voix eteinte, le feu dans la gorge. Une grimace. Pour remuer, c est dejà le cas. L alccol tombe sur un estomac à jeun, le retourne. Et pour les diables de l Enfer, autant les laisser où ils sont...C est dejà assez dur. Elle fond en larmes, c est le mot de trop. Le patron revient, la table s encombre. Il a prevu à la boulimie, la soif avide du moment. La table tremble. Un tonneau plein. Une bouée à la mer. Fumet de cuisine, mais pas d appetit.Ironie amere.



A eux...Les rognons ? Des marmittons peut etre bien...


A nouveau les chopes sont pleines, noyer le chagrin. Nouvelle levée de coude, Cling !! Chercher l oubli, et affluent les souvenirs... Boire. Legere torpeur envahissante, juste ce qu il faut. Elle remarque aussi le bras et la chemise enfin. Pas qu elle avait pas vu, juste qu elle realise qu il est brulé. Accrochée au dossier la besace et dedans le baume. Du menton, tremblant; chope à mi chemin, designe les degats.


T as encore trouvé le moyen de me faire travailler. T as mal ? Decidementà chaque fois qu on se rencontre c est le drame...
Comme elle va me manquer la megere...Mais le pire ca serait...


Elle acheve sa chope à defaut de sa phrase...
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