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 Eglise St Jacques, à Béziers

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MessageSujet: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:09

Sauvegarde par screens
Merci à Halleck pour la sauvegarde, et à Kamharley de l'avoir retrouvée !


Dernière édition par Le Copiste le Mar 14 Avr - 0:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:30

Halleck Posté le : mercredi 18 oct 2006, 2:13 am

Passant devant l'église, le colosse ne put s'empêcher de tirer sur les rênes de sa monture afin de l'obliger à s'arrêter. il descendit de cette dernière et pénétra dans l'édifice d'un pas lourd. L'église n'était point sa cible, mais le détour était nécessaire... Il n'avait qu'une envie avant de poursuivre son chemin...

Halleck stoppa net sa marche face au bénitier, baissa son futal et se soulagea dans le réceptacle divin.

Il quitta ensuite la bâtisse, un sourire narquois tourné vers le ciel, espérant que son geste avait été vu ci-haut !
Il enjamba sa monture puis mit cap sur sa cible.





Les Lamies de la Luxure

Cinq ombres furtives, féminines et félines avancèrent dans la nuit. Autour d'elles moults combats, moultes morts, mais elles n'étaient point là pour cela. Leur Prince avait donné ses ordres, elles ne voudraient aucunement le décevoir, il leur avait promis tant de délices charnels et autres, leurs corps étaient en fusion permanente, lave volcanique incandescente du désir, de la tentation, de l'envie.

Elles étaient d'une beauté diaboliquement attirante, rousse, brune, blonde, châtain, peu importait elles représentaient le désir de tout homme. Les voiles de leurs capes légères flottaient dans le vent du soir, moulant leurs corps parfaits qui se frôlaient parfois, laissant échapper des soupirs de leurs bouches pulpeuses. Certains soldats posaient le regard sur elles, dernière vision tandis qu'une lame traversait leur corps.

Elles s'arrêtèrent devant une bâtisse, l'Eglise, froid et lugubre paradoxe face aux Lamies d'Azazel qui la pénétrèrent de leur ferveur, prenant chacune une torche allumée et plusieurs éteintes, elles ne furent point surprises de la trouver vide. Elles investirent le clocher, riant, s'attouchant en montant l'escalier étroit d'un pas léger. Elles disposèrent les torches et les allumèrent en chantant les louanges de leur Prince, chantant ses délices et ses ébats. Ainsi Azazel saurait que le moment était venu.
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MessageSujet: Re: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:55

Agagamemnon

Agagamemnon était entré dans Béziers peu avant que les choses ne dégénèrent. Il avait à peine eu le temps de découvrir la ville. Sous un soleil éclatant, sous un azur étincelant, le feu avait pris. L'horreur avait déferlé dans les ruelles comme un torrent de boue. Armes. Sang. Cris. Il avait vu, de loin, la mairie tomber aux mains des assaillants. Une boucherie. Ici et là, quelques miliciens résistaient encore, tandis que la folie semblait avoir gagné l'ensemble de la cité. Armé de son seul bâton de marche, Agagamemnon avait réussi à éviter les patrouilles de brigands qui sillonnaient les rues, de même que les plus rares patrouilles de miliciens. Dans une pareille ambiance, un inconnu de passage risquait surtout d'être préventivement pendu haut et court, par quelque camp que ce soit. Il avait mis quelques heures à revenir vers les portes de la cité. Ce fut pour les trouver fermées.

Par les tétons du Pape, me voici dans de beaux draps...

Battant en retraite avec toute la discrétion possible, il s'était finalement dirigé vers l'Eglise, pourvue d'un assez vaste jardin faisant le tour des murs. L'endroit avait été relativement épargné par les troubles et il put y passer une nuit au calme. Les jours suivants, il erra dans la ville où le chaos gagnait. Impossible de savoir qui faisait quoi. Les quelques portes auxquelles il avait frappé étaient restées fermées. Il avait essuyé quelques flêches, échappé de très peu à un petit groupe de brigands qu'il avait surpris en plein pillage et, dans l'ensemble, n'avait guère trouvé de solution à son problème : que faire et comment sortir d'ici ?

Il finit donc par devenir vers l'Eglise Saint-Jacques. Il fréquentait peu ce type de lieux, d'ordinaire. Plutôt par manque d'intérêt. Les litanies l'ennuyaient au possible. Pourtant, ce soir là, tandis qu'un crépuscule lugubre enflammait la ville, quelque instinct primaire le ramenait vers ces lieux de sérénité. Ha, oui... la pierre millénaire, la perfection des ogives, la patiente fusion de la lumière et du vitrail. Silence qui habites ces lieux, prends pitié de nous. Il n'y avait pas beaucoup de chemin à faire, heureusement. Le soir tombant favorisait la discrétion. Entre chien et loup... que serai-je ce soir ?

L'église était aussi sombre qu'un vieux caveau. Les portes entrebaillées s'ouvrirent en grinçant à peine. Le crissement de vieux ongles sur un fond de cercueil. Dans la nef, rien ne bougeait. Aucune flamme ne vacillait dans les bougeoirs. Aucun calice ne décorait l'hôtel. Le bâtiment avait sans doute été saccagé par les pillards ; il semblait vide à présent. Le curé ? Agagamemnon renifla l'air pesant. Pas bien loin dans la ville, un incendie faisait vibrer le firmament et le vent rabattait les fumées par ici. Le jeune homme s'avança un peu, posa son balluchon dans une alcôve près de l'entrée et passa dans une des travées latérales pour progresser plus discrètement, au cas où... Avec un peu de chance, l'escalier donnant accès au clocher serait accessible. De là-haut, il pourrait essayer de deviner ce qui se passait et ce qu'il y aurait à faire pour la nuit.

Un bruit à peine perceptible poinçonna le silence. Un soupir ? Un craquement ? Un rêve ? L'ombre du soir progressait entre les arcs de pierre tandis que la nuit se levait. L'ombre grouillait entre les colonnades muettes. Ici, tout pouvait devenir l'objet d'un rêve. Ou l'amorce d'un cauchemar.

Il guetta un signe de vie, mais non, rien ne bougeait dans les travées noyées de nuit. Agagamemnon reprit sa progression discrète le long du mur. Prenant garde à ne pas heurter la pierre du bout de son bâton, il parvint à tâtons près d'une porte en bois. Déjà ouverte. Un filet d'air lui caressa le visage. Il distinguait à peine une étroite volée de marches en face de lui. Veine, l'escalier, du premier coup! Mais gare : s'il n'y a personne dans la nef, il y aura peut-être du monde là-haut. Je ne suis sans doute pas le seul à avoir pensé à ce poste d'observation... Tout à coup l'idée de monter en haut du clocher lui parut beaucoup moins bonne. Bah... on verra...

A pas de loup, il plongea dans les ténèbres. L'escalier s'élevait en colimaçon par une succession de marches étroites, irrégulières et escarpées. Agagamemnon ne voyait même pas la main qu'il tendait sur sa gauche dans le noir pour se guider sur l'axe de l'escalier. Il était tout entier tendu par l'effort de progresser sans bruit. Puis, au bout d'une interminable et lente ascension, il courant d'air se précisa. Un peu plus haut, une vague lueur coulait sur la pierre : du bleu sombre et profond à peine perceptible, quelques reflets fugaces de cuivre et d'incarnat. Nous y sommes presque... A un mètre à peine de la sortie, il s'arrêta de nouveau pour écouter.
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MessageSujet: Re: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitimeLun 13 Avr - 20:23

Azazel l'Encapuchonné

Au sommet du clocher, les paumes posées sur le parapet se tient Azazel, les yeux mi-clos, il regarde la lune nouvelle disparaître à l'horizon. Six chauves-souris, messagères satinées, ont pris leur envol dans la nuit, vers ses frères et soeurs, la Luxure convoque l'Envie, l'Orgueil, l'Acédie, la Gourmandise, la Colère et l'Avarice à l'orgie s'annonçant au son des tambours et des bombardes. Il suffira à Satan, Bélial, Lucifer, Asmodée, Léviathan et Belzébuth de chevaucher vers le brasier, les Encapuchonnés seront à nouveau réunis, l'Ordre des Princes Démons aura son festin.

Une septième est partie à l'aventure, cherchant un ordre particulier, offrande d'alliance aux Illuminatis. Sous sa capuche brille l'éclat blanc de ses dents, Azazel y pointe une langue mutine en direction des feux luisant par delà les remparts. Son murmure s'entrelace à la nuit, soufflant de mauvais rêves aux soldats en bivouac, suintant la sueur de la défaite.


Qui croyez-vous affronter pitoyables fangeux, profitez de vos dernières heures pour assouvir vos misérables désirs, vos cris seront nostre jouissance.

[i]Il profite de la fraîcheur portée par un vent gémissant, sous ses pieds s'activent les Lamies, préparant brûlots, introduisant dans interstices de la pierre de l'huile, éclateront les pierres sous la chaleur, à l'une d'elles il a transmis le secret du feu grégeois, dans très peu de temps l'embrasement sera définitif. Et mettra un point final à la cérémonie, transformant ce lieu de culte ridicule en un autel rougeoyant à la gloire des Enfers.

Les cinq femmes recrutées dans la forêt, avant la prise de la cité, ont subi le sabbat de la Luxure, recevant le baptême orgasmique de la cruauté sans retour, renaissant à d'anciens noms, transformant leur vie en une liturgie démoniaque. Les scarifications furent un plaisir délicat, le sang un délice lascif, l'ombre d'Aristote s'est enfuie en pleurnichant, les psalmodies effaçant les psaumes et la raison. Ne reste que l'avidité primordiale des corps, le désir instinctif, animal, celui des premières nuits de la création, les ténèbres ancestrales sont de retour, issues des peurs les plus profondes.

Dans les hauteurs de ce qui fut une église, le Prince Démon laisse échapper un long rire silencieux, repu pour un instant, un instant seulement.

Un crissement infime attire son attention. Il se coule dans les ombres, à l'encoignure du porche étroit menant à la rotonde. Une présence monte les marches, ayant échappé à la vigilance de ses disciples. Pour cela elles seront récompensées par de nouvelles souffrances, le tissage des plaisirs de la chair doit être une eau vive, imprimant son lacis de douleur dans les profondeurs de l'être.

Azazel aime les surprises, celle-là promet d'être amusante, et la Luxure tient toujours ses promesses. Au sommet d'un clocher, un Prince Démon fait corps à l'obscurité, caressant son amante de toujours d'un souffle léger.
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MessageSujet: Re: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitimeLun 13 Avr - 20:39

Agagamemnon

La porte ouverte laisse passer les rumeurs de la nuit : un peu de vent porte jusqu'au clocher le bruit de la rivière. Et aux confins de l'audible, un grincement de bois... Agagamemnon avance encore d'un pas prudent. La porte donne sur un petit porche de pierre qui débouche sur la chambre des cloches. L'intérieur de la rotonde est plongé dans une obscurité épaisse où palpitent des lueurs de forges endormies. Dehors, les foyers d'incendie allumés dans la ville font craquer les charpentes... Au centre de la pièce, les masses immobiles des cloches amarrées à une épaisse poutre traversière forment des silhouettes plus noires encore, que l'on devine un peu sur le fond de ciel qui passe par les ouvertures en ogive dans la maçonnerie.

Agagamemnon tend encore l'oreille. Rien. La prudente ascension de l'escalier du clocher a laissé amplement à ses yeux le temps de s'habituer aux ténèbres, mais impossible de distinguer le moindre détail dans la pièce. Agagamemnon pénètre lentement dans la chambre des cloches. Sous son pied, une légère flexion du sol et une sensation caractéristique sous les semelles : c'est un plancher de vieux bois sec qui court le long des murs, autour du puist profond dans lequel se perdent les cordes des sonneurs. Bah... ça va grincer de toutes manières... reste à espérer que personne ne se trouve en bas du puits... peu de chances que les rencontres soient amicales, par ici... Le dos au mur, essayant de poser les pieds le plus près possible de la paroi pour limiter les protestations du plancher, tenant son bâton à deux mains devant lui, Agagamemnon s'engage sur l'étroite coursive et glisse sur sa droite vers la première fenêtre. Mouais... vue la hauteur du clocher, il ne dépassera pas beaucoup des remparts de toutes manières... je verrai peut-être un peu ce qui se passe en ville, et encore... quant à ce qu'il y a hors les murs... mais d'abord : s'assurer qu'il n'y a aucune sentinelle aux fenêtres...
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MessageSujet: Re: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitimeLun 13 Avr - 20:52

Azazel l'Encapuchonné

Dans l'ombre profonde, Azazel se tient. L'inconnu furtif se déplace en silence, mais les vieux planchers sont traîtres aux pas, les grincements se rapprochent. Le Prince Démon apprête doucement son bras, il va falloir attraper cet humain comme un insecte, dégainer son arme serait se faire repérer dans l'instant. Tranquillement il estime la distance aux sons légers produits par l'étranger. Rythme cardiaque calme, presque inexistant, un pas rapide, le bras se détend la main gantée vise la gorge.

Corneburnes, l'homme est agile, il est vrai que les lourdes bottes ferrées ne sont pas d'une première discrétion. Dans une agilité précipitée, il recule, pointant son bâton en direction de l'Encapuchonné. Le souffle un rien court par la surprise.

La Luxure déplie sa haute silhouette, tirant dans un long crissement huilé son épée du fourreau d'épaule. Il ne la pointe pas directement sur son interlocuteur, préférant indiquer la campagne environnante d'un mouvement courbe.


Plaisante rencontre... La curiosité venant déranger la solitude. Seriez-vous attiré par les flammes des enfers ? Vous me trouvez rassasié, mais mon appétit n'est guère long à s'éveiller. A moins que vous ne soyez distrayant...

Oh, mille excuses, j'omets les politesses. Azazel, Prince Démon de la Luxure, l'un des sept de l'Ordre des Encapuchonnés.


La voix d'Azazel est sussurante, une brise chaude glissant entre les feuilles d'un pêcher, mûre comme une cerise gorgée de soleil.
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MessageSujet: Re: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitimeLun 13 Avr - 23:51

Agagamemnon

Un pas, puis l'autre. Soudain, une effluve de menthe fraîche, brisée de stries pourpres et brunes, avait frappé ses narines. Rien à voir avec les vieilles pierres et les songes de bronze d'un vieux clocher. Rien à voir avec le bois sec et gris d'une charpente centenaire. Quelque chose de vivant, de parfumé, se tenait là aux aguets. Aussi, quand la main fendit l'air vers sa gorge, Agagamemnon était-il déjà toutes fibres tendues, instinctivement prêt à réagir. Il recula vivement hors de portée des doigts crocs qui se refermèrent sur le vide.

Foutrenonette !!

Les ombres profondes tout à coup vibraient de mille vies menaçantes. Des choses se tordaient en silence en deçà de la vue. Tout palpitait dans le noir impalpable qui suintait des murailles. La peur. Vite étouffée. Et non, ce n'était même pas du courage : juste un instinct de survie. Se concentrer sur l'immédiat, l'essentiel, ce qui bouge dans la nuit, là devant soi.. Une voix s'éleva des ténèbres. Moqueuse. Distincte. Calme. Des phrases à la diction soignée. Une prosodie sophistiquée. Ce n'était pas un soldat. Ni un brigand. Alors quoi ? Agagamemnon écouta Azazel se présenter. Prince Démon ? Rien que ça ? Ses phrases en tout cas trahissaient quelque chose de ses rêves d'esthète. Il se présenta à son tour.

Enchanté, messire. Agagamemnon, Paysan Scribaillon de l'Amour, l'un des Sept Chemins des Dévoilés.

Dévoilé, moi ? Pas si sûr, garçon... pas si sûr... Il pensa à Namarië qui luttait à sa façon contre sa nuit, là-bas, près de la forêt. Comme elle, il ne devrait pas baisser la garde, même si la fatigue d'un jour bien long le gagnait. Il pensa à Lyselle qui irradiait la lumière, là haut si loin en la belle Auvergne. Pour elle, même si elle s'était promise à un autre que lui, il aurait peut-être ce soir à conquérir le droit au jour prochain. Ha oui, la Luxure... Quel curieux nom pour un plaisir failli. Azazel... En voilà un que la beauté a brûlé. Qui a perdu le Combat.

Tu t'es perdu, l'ami ? Que cherches-tu ici ? Les confessionnaux sont en bas, si tu désires que je t'entende.

Il rit et ce disant fit encore un pas en arrière. L'homme en face de lui avait tiré l'épée du fourreau, du moins le supposa-t-il au son feutré qui caressa le silence noir du clocher. Un reflet de lune brilla sur du métal. Oui... l'épée était tirée. Mais c'est qu'il va vraiment m'attaquer, ce crétin !! Sur le pommeau d'argent de l'arme, des formes étranges se tordaient. Indistinctes. Sournoises. L'ombre vibra soudain. Agagamemnon n'y voyait pas assez pour savoir si l'homme attaquait vraiment ou s'il ne s'agissait que des fantasmes de son imagination. Ses réflexes parlèrent encore et il balaya l'air devant lui d'un grand mouvement de bâton. Un peu trop grand, apparemment, car il heurta brutalement le bronze muet de la cloche qui dormait à sa gauche et qui soudain s'éveilla.

Doooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnngggggggggggg


Et meeeeeeeeeeeerdeeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhh...... c'est gagné pour la discrétion......

Son coeur battait un peu plus vite qu'il ne l'aurait voulu. Alors gamin ? Nerveux malgré tout ? Allons allons.... la nuit est encore longue, respire... respire... de toute évidence, un Prince Démon de la Luxure, ou de quelque autre plaisir que ce soit, ne pouvait être de bonne compagnie en une ville livrée au pillage, au viol, au meurtre, au feu, à la folie. Il fit un pas en arrière encore, se trouva face au porche qui donnait sur les escaliers. Peu de chances d'arriver en bas sans me prendre un coup de lame dans le dos... La cloche qui résonnait lui interdisait à présent tout repérage au bruit. Mais il en irait de même pour son adversaire. Epée contre bâton, mieux valait ruser. Profitant des échos prolongés de l'instrument, il recula encore de deux pas et se posa sur un genou, un pied contre le mur qui tournait, le bâton bien en mains, le dos courbé, prêt à se fendre au premier mouvement à portée qu'il détecterait. En espérant qua dans le noir, le gars viserait un homme debout et non un homme accroupi.
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MessageSujet: Re: Eglise St Jacques, à Béziers   Eglise St Jacques, à Béziers Icon_minitime

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