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 La petite maison dans la prairie

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Le scribe
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MessageSujet: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:16

Intendant_William
La petite maison dans la prairie 20062170314713d1ff9d5c1

Un cavalier fit son entrée dans l'enceinte de Valence. Il était entièrement vêtu de noir, une longue cape carmin. La tenue était caractéristique, elle correspondait à celle de son maistre, le Chevalier Charles de Savigny-Sur-Orge. Ce dernier avait tenu à ce que son Intendant, le présent William, le représente de cette manière en dehors du château, identifiant plus clairement son appartenance.

William avait du se résoudre à quitter le Castel pour se rendre à Valence, répondant à une missive qui lui avait été personnellement adressée, certainement sur recommandation.

Passant dans les rues de Valence, il se mit en quête de trouver une petite masure boulangère, probablement à l'abandon, ayant appartenu à la Dame de Chastel Arnaud. S'adressant à l'un et l'autre, il finit par trouver ladite masure, qu'il observa longuement de l'extérieur.


        La petite maison dans la prairie Villages-perouges-france-5445978046-381282


Il posa ensuite pied à terre, attacha sa monture et entreprit une petite visite de l'intérieur... Dès les premiers pas, on sentait bien que cette maison avait été abandonnée depuis quelques temps, et sans entretien apparemment. Mais l'ensemble de la charpente était encore saine. Des travaux de rénovation demeuraient indispensables...

Sa visite était à présent terminée, il savait ce qu'il avait à faire. Il reprit sa monture et repartit en direction du Castel de Montmeyran, constituer son équipe d'artisans afin de remettre les lieux en état, avant le retour de sa propriétaire.



Plumes Batisseuses
La petite maison dans la prairie 977630478471f0d309ae52

Pfiou… C’est pas tout près, Valence. Mais les ordres sont les ordres. T’as l’adresse ? [/color]

Valdur interroge son complice, Platpied, qui dirige l’expédition.

Oui oui, j’ai tout. Avance un peu tu veux… J’veux rentrer a Paris avant la Toussaint !. Il parait qu’il y a un bourrel fou dans les environs. J’veux pas trainer ici pour la toussaint !

Valdur se marre. « quel trouillard… »

Ben écoutes, t’as entendu la comtesse de Brantôme ? C’est la maison de Calembredaine. Elle en fait un trouba’gite. C’est pas un repaire d’esprit belliqueux… T’as déjà vu la comtesse, tu penses qu’elle prends le thé avec Dracula ?

Platpied observe Valdur.

Ben, tu vois, la dame là… avec tout ce qu’on raconte sur elle… Fin, j’vais pas t’ennuyer avec ses histoires t’as raison. Puis l’autre elle est pas clair… A dresser les cheveux sur la tête je te dis !

Il remonte négligemment son futal, observe au loin. Valdur se gratte un peu l’entrecuisse avec cet air absent qu’il prends souvent, depuis qu’il fait équipe avec platpied, le charpentier… Lui était maçon… Et les histoires de sorcière et autre bête, de chiffre, et d’autre élucubration plus ou moins poétique et surtout tirés par les cheveux… Ils conduisaient un chariot tour à tour, ne faisant pas souvent escales, pas le temps, le chariot contenait à l’intérieur, tout ce qu’il pourrait avoir besoin pour rafistoler la dite ruines des contes de Toussaint de son néamoins amis Platpied…. Et quand ils arrivèrent devant la masure, qui finalement ressemblait à une jolie boulangerie tout ce qu’il y a de plus traditionnelle, Platpied esquissa un soupir, presque déçu. Sur quoi Valdur se marra de plus belle…

Voilà donc ton repaire de chauve souris et autre animaux d’épouvante.

Bon qu’est ce qu’on fait maintenant…

L’autre hausse les épaules, s’appuie contre le dossier, rabats son chapeau sur ses yeux et dit….

On attend, un certain « intendant William » Un monsieur tout ce qu’il y a de plus compétent… C’est ce qu’à dit la Dame de Chastel chose la tu sais Calembredaine…. Puis je supose qu’on se mettra au travail… Ca a pas l’air de manqué, tu remarquera…

Septique, Platpied…qui visiblement regardait le soleil se levé avec gratitude… Le chant du coq retenti et Platpied tomba du chariot.


Intendant_William
La petite maison dans la prairie 20062170314713d1ff9d5c1

Lorsqu'il fut revenu au castel, l'Intendant William trouva une nouvelle missive lui signalant l'arrivée d'artisans embauchés pour la rénovation de la batisse de Valence. Le pauvre homme, qui venait déjà de faire l'aller-retour, devait à nouveau se rendre sur place... Il maugréa un instant mais se prépara à une nouvelle expédition.

Aussi donna-t-il les consignes d'apporter du matériel sur place dans les plus brefs délais, tandis qu'il retournerait rapidement sur les lieux.

Lorsqu'il arriva en vue de la maison, son regard s'arrêta sur une charrette à côté de laquelle deux hommes discutaient. William leva un sourcil au ciel. Ces deux oiseaux n'avaient pas l'air très reluisants... Mais bon, l'Intendant faisait encore confiance à l'instinct de celle qui les avait embauchés..

William descendit de monture et avança vers eux.


- Je suis William, l'Intendant du Maréchal de France et votre... chef le temps des travaux de cette charmante bâtisse. Nous avons du pain sur la planche. J'espère que vous vous y connaissez un peu en charpente et en maçonnerie car ce sera là notre plus gros travail.
Vous le constaterez par vous mêmes en faisant la visite des lieux et ensuite, nous nous mettrons à l'oeuvre.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:19

Plumes Batisseuses
La petite maison dans la prairie 977630478471f0d309ae52

L’apparition tant attendue, n’avait rien de fantomatique…

Enchanté Monsieur l’intendant, je me nomme, Valdur.
Et moi c’est Platpied. Ravi.


Ils arrivèrent assez vite devant la maison. La porte eut un couinement sinistre. Platpied se signa instantanément, le pauvre bougre, n’aimait vraiment pas être là. L’intérieur était relativement bien éclairer, on débouchait directement sur une sorte de petit salon, bouffé par la poussière et les mites, ravagés en quelques sortes par l’abandon dont il avait été victime. A fond, une grande cheminée…

Ah… oui.

Valdur se grattait la tête. Platpied se signe.
Ils suivent cependant l’intendant sans rechigner d’aucune manière, prenant note mentalement de l’ouvrage à abattre, notant quelques mesures sur leurs calepins, grattant pierre pour en percevoir l’état…


Hé bien messire… Effectivement, nous ne manquons pas d’ouvrage.

Platpied tout dans sa réserve marmonna

J’passerai pas la Toussaint ici. Ah ça non.

Quoi Platpied ?

Non rien…

Á nouveau devant la grande cheminée, il observe, quelques petites histoires qui sont restées, sous une couche de poussière. Telle des reliques sacrées. Il se tait. A nouveau, Valdur pris la paroles.

Voilà, moi je suis maçon. Lui là, c’est le charpentier. Alors, hum… on a un chariot avec du matériel et quelques matières première, vous savez on travaille pour la Comtesse de Brantôme, et elle nous a mis sous vos ordre pour aider la Dame de chastel… Euuhh… la dame Calembredaine. Alors nous vous écoutons et NOUS mettons nos bras vôtre TOUT le temps nécessaire à la rénovation de cette demeure.

Mais enfin, le bourrel il paraît qu’il est maire et que…

Sais tu pas lire ?

Si mais il paraît qu’il prends prétexte a couper la tête… pour une fête ou je ne sais quoi, c’est la boulangère a vienne qui me l’as dit.


Il est plus maire, c’est Dame Sélène qui l’es.

Si comme Platpied, vous preniez un temps fou à écouter les histoires de la cour des miracles et de leurs occupants étranges, votre teint, à sa manière eut pâlit. Par contre, Valdur qui s’en moquait comme de sa première biture, lui claqua un grand coup de paluche dans l’épaule, et lui dit


Voilà mon grand, tu peux te ressaisir ! Ta tête restera bien visée sur tes épaules. Nous pouvons donc travaillé !

Valdur ne s’inquièta nullement de la couleur de craie de son comparse, et recommença a parler bricaillons.


Alors messire, je m’excuse pour mon compagnons, il a la tête farcie de bétises. Mais il fera son office.



Intendant_William
La petite maison dans la prairie 20062170314713d1ff9d5c1

L'état des lieux fut vite effectué... l'état des curieux personnages également... quoique nettement plus vite.
Mais il en fallait davantage pour déstabiliser l'Intendant William qui avait l'habitude de travailler avec toutes les espèces possibles et imaginables d'hommes de main. Et il en fallait de la maîtrise pour tenir la cohérence d'une telle équipe sur l'ensemble des domaines du Chevalier de Savigny-Sur-Orge.

William retroussa ses manches et dicta ses premières consignes. L'équipe se mit alors au travail. Le chantier prit alors forme. Et ils n'en n'étaient qu'au début.



Plumes Batisseuses
La petite maison dans la prairie 15632413344714915dd5758

Frappes, Frappe le bois.
Martèles, martèles là.


Le charpentier tout à sa charpente, On place des étançons, on monte des portes, on ne rafistole pas. On est des artistes ! On arrange des parquets, lames après lame. On remet des carrelages, on déplace des meubles. D’autres tordent torchons, dépoussières l’ensemble.
L’on n’ est pas encore la toussaint. Et tout prends forme, peu à peu.

Chaque chose à sa tâche propre. Poncer le bois. Mettre de la chaux sur les murs. Fixer et refixer des pierres.


Hey ho !
Hey ho !


Ils sifflent en travaillant. Tout à son ouvrage Plapied en a oublié de se plaindre. C’est dire. Peut être est ce du aussi au fait, qu’il veut avoir fini dans des délais très court. Vraiment très court. Le plus court possible en somme. Il voudrait avoir déjà fini.

Lui aussi est un artiste de pierre et de brique. Tandis que la demeure s’éclaircit son moral aussi. La nuit, ils dorment dans le chariot. Les bruits nocturnes troublent à peine leurs sommeils de juste. Quelques heures avant que cela ne reparte. Demain… Demain la Toussaint.

L’intendant connaissait sa besogne, il grinçait parfois des dents, poliment, lorsqu’une chose ne semblait pas à sa place. Mais juste, et comme de juste, le travail avançait, selon les prévisions, les murs avait l’air comme neuf. Et le chantier fleurait bon la poussière du devoir s’accomplissant. Comme de juste….

Valdur s’arrête quelques instant. Il a faim. Il fait signe à Platpied qui a l’air échevelé, transpirant, dégoulinant.

Dans le chariot, ils sortent jambon, pain, fromage et pinard.


M’sieur l’intendant, ca vous plairait de casser la croûte en notre compagnie ?
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:21

Calembredaine
La petite maison dans la prairie 137089867947975f7bbf80b

Nuit d'octobre... Entre 30 et 31...


Longue fût la route. Elle avait attrapé son fils, et ils se partageaient la tâche de l’occuper au gré de la route, tandis que leurs chevaux, semblait uni par la volonté d’avancer de front. (Calembredaine les soupçonnent de ne pas vouloir céder la tête de l’expédition.)Il entrèrent dans la demeures à deux heures quart du matin. Dans un silence que prévalait l’habitude des galopades à couvert. Ils remarquèrent la chariote encombrée de bric et de broc posée un peu à l’écart… Ils installèrent les cheveux dans l’étable derrière, leur ôtant leurs bardas de concert, pendant qu’Aznar avait été assis sur un coin de paille fraîche, fidèle à lui-même.

Calembredaine respira plus vite. Un empressement…. Comme un sorte d’appréhension aussi. La dernière fois qu’elle en était sortie remontait à quelques années.


Viens voir mon ptit loup.

Puis elle prend une grande bouffée d’air pour soufflé lentement en le regardant dans l’expectavive, elle le regarde peut être une seconde de trop....comme si elle craignait que ce lieu ci…

Par ici…


Eclaireur. Elle ouvrit doucement la porte, tenant son fils étroitement... Cet endroit fleurait bon le lieu qu’on avait savonné il y a peut. Ainsi ils avaient fini. Il y faisait chaud. Le feu dans l’âtre crépitait. Les silhouettes élancées d’Azazel et Calembredaine entrèrent dans la maison, laissant entrevoir a travers les vitres toutes propres, des ombres chinoises. Telle une chimère à trois têtes. Elle passa sa main sur la pierre de la cheminée. Puis regarda dans le coin supérieur gauche. Certaine chose ne change jamais. Elle pose un grand soupir. La lumière n’était pas très crue, par contre, le travail abattu ici était plus qu’évident.
Elle posa Aznar sur le dallage.


Bienvenue ma famille.

Puis comme si elle trouvait tout cela trop cérémonial, presque embarrassée elle parti dans la pièce à coté ou elle sorti deux ou trois truc de son sac. Farine, œuf, lait. Aznar devait avoir la dalle. Quand elle parla on ne savait trop si elle s’adressa a son ouvrage, ou au petit, ou même a son beau diable qui semblait trancher avec ce qui l’entourait d’une drôle de manière. La certitude, peut être, qu’elle ne voudrait pas qu’il se coince là. Tout en sachant qu’elle n’aurait jamais l’esprit tranquille quand il serait ailleurs. Faire des choses qu’il fût probable qu’elle n’apprécie pas. Et dont les questions restaient en suspends.

J’vais m’occuper de vos estomacs. Puis je vais m’occuper de mon appétit.

Boutade, jetée comme un regard, en plein visage, sourire à demi devant son air et se remettre a penser.
L’enfant, lui était assis une plume entre les doigts. Il lui avait semblé l’avoir vue auparavant, plusieurs fois, comme un souvenir qui restait impalpable, une idée qu’on ne sait pas définir. Cette plume, dont la provenance lui échappait l’intriguait fortement. Mais il ne lui vint pas à l’idée de questionner Azazel sur ce point, persuadée que cela n’en rajouterais que d’avantage a son incompréhensible inquiétude.

La pâte prête elle se dirigea vers le feu, sorti l’une des poêles à manches long qui trônait à côté du salon. Elle faisait cuire le tout, torchon en main pour se protéger des éventuelles éclaboussures ou brulure… Et vu le bruit que cela faisait, il n’était pas bon être une crêpe en se monde.



Aznar de l'Aube Rouge
La petite maison dans la prairie 1272322509472b91a2938d6

Le balancement des chevaux est devenu le roulis habituel de ses jours. Déplacement tout à l’horizontal bien qu’il soit progressivement passé du berceau de leurs bras à l’assise de la selle. Le dos callé dans la chaleur de l’un ou de l’autre, les jambes pendantes sur la musculature houleuse des bêtes. Il a aimé ça, sans en exprimer une seule fois son plaisir. Ici, la route prend fin, on le ramène au plancher idiotement immobile et à la paille stérile. Au revoir l’odeur forte des chevaux et les horizons ouvertes.

Il pénètre dans un nouvel univers. Tout œil, nez et oreille. Ce claquement sec, les bottes de son père, ce parfum qui flotte, la saveur de sa mère, cette chose entre ses doigts, un de ses prolongement. Un plus un égal trois. Autour d’eux, des fragrances non identifiées encore, le catalogue devra être complété. Ici ça pique le nez et la lumière sèche les yeux. Là, ça sent comme ces forêts qu’ils ont traversé et que son père lui a désignées. Mais c’est mort. Cette odeur là il la connaît déjà. Les morts conservent leur odeur quelques temps, éthérée, diluée, enfuie en partie avec le dernier souffle de vie. Les choses aussi peuvent être tuées. Il le constate à présent. Bois, pierre, arrachés à leur nature pour être entassés dans ce qu’ils nomment maison. Il lui en manque encore, il les découvre sans pouvoir appréhender leur texture. Cela viendrait, il le sait.

Il apprend que les fesses posées au sol, son père est un géant, sa mère est susceptible de disparaître. Les deux occurrences ne sont pas envisageables en l’état. Il doit y avoir solution. S’ils peuvent le faire, il doit pouvoir aussi. Une évidence. Elle revient, un problème c’est réglé de lui-même. Mais son père est toujours aussi grand, rien n’a changé de ce côté-là. Et pourtant, pourtant … il doit y avoir une solution. Basculer sur les genoux pour se retrouver les mains posées sur le dallage froid. Il ne voit plus que ses propres doigts boudinés et la pointe des bottes. C’est pire, ça donne envie de pleurer. Tenter autre chose. En appuis sur une chaise qui se trouve à sa portée, forcer sur les muscles qui se forment et tester la résistance de l’air à sa poussée verticale. Un sourire, les yeux se posent sur le visage paternel pour évaluer la nouvelle distance. C’est mieux. Je suis Aznar de l’Aube Rouge et je suis debout !

Si l’obtention de la verticalité est en soi une victoire que dire de cette fuite dans le vide qu’est l’acquisition de la marche. Certitude de la chaise qui rape sous la main et là, en face, le rien. Il n’y a rien. Mais, elle est près de cette chose qui vrombit doucement sans lui faire peur et lui se tient debout au milieu de la pièce. Ils se déplacent librement, sans peur. S’ils peuvent le faire, il doit pouvoir aussi. Une évidence. Pour aller où … Pour se projeter incertain vers l’odeur sucrée qui vient de naître. L’estomac fait avancer les hommes. Adieu la chaise, bonjour les sensations fortes.

Par quoi faut il commencer ? Il faut se convaincre que l’on peut se défaire de son soutien. Il faut lever ce pied que la gravité cloue au sol et finir par déplacer le poids de son corps. Il faut ne penser à rien et omettre le fait qu’à cet instant on est seul. Je suis Aznar de l’Aube Rouge et je marche !




Azazel Lupus Luxuriae
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Le Prince Démon, un rien empoté, se débarrasse des fontes et étire ses muscles raidit par la longue chevauchée, hésite un instant, considère le nouvel environnement, douce chaleur, feu crépitant, la maison est accueillante au possible, cela lui inspire un sentiment diffus, un mélange de bien être et de danger violent.

Il se demande encore si c'est judicieux d'ôter la côte de mailles, de se débarrasser de son épée, lors les informations olfactives déclenchent une série de connexions neuronales. Une lente stupeur se peint sur son visage, il plisse un peu le nez, ça se confirme, sa louve est en train de faire des crêpes.

Pour le coup, la Luxure est totalement désemparée. Tronche de coyote sentant arriver un bloc rocheux doté d'une force d'inertie à écraser un éléphant. Réfrénant l'envie subite de troquer ses bottes contre une paire de chausses fourrées, pour fumer une pipe au coin de l'âtre en lisant le parchemin du héraut, il balance sa lourde cape, vire l'acier couvrant son torse, pose sa lame sur la table, regarde ses gants, les enlèves, conserve ses bottes, faut pas abuser.

Son regard se pose sur un buffet, le genre à contenir l'argenterie, Azazel tapote du talon, est-il censé mettre la table...


Cal... Mais ça va pas du tout, voilà qu'il ressent de la tendresse en prononçant trois lettres, ce doit être un hasard, il réessaye Cal... le hasard est persistant ...

Oui mais que dire. Proposer un coup de pognes, la complimenter sur son intérieur, céder à son envie et vérifier avec elle si la table est aussi solide qu'on le peut supposer, mais en ce cas, qui préparera le repas, il ne l'avouera pas, fut-ce sur le bucher, mais il a envie de goûter à la cuisine de sa louve, puis, c'est bon les crêpes en plus...

Un mouvement sur son flanc le fait sursauter, sa main jaillit vers son arme, dégaine d'un geste fluide, et se retrouve face à son fils, le regardant avec le plus grand sérieux.

Azazel Lupus Luxuriae prends conscience de sa nervosité, repose un peu confus son épée, avant d'arrondir les yeux en soucoupes, poussant un hurlement sauvage.


Caaaaaaaaaaaaaaal, il marche !!!

Si sa fierté paternel n'a pas réveillé le village, rien ne le fera.


Calembredaine
La petite maison dans la prairie 137089867947975f7bbf80b

Attention constante. Il s’agit de faire ça bien. D’un autre côté, son caboteur remuait comme jamais. Elle s’interrogeait mille fois et se résignait à se taire ou à parler. Tout en gardant sa bouche résolument close. Elle les posait au fur et a mesure. Le poids de la poêle qui lui tirait le bras. Il ne faut pas croire, l’exercice de l’épée n’est pas plus efficace pour le muscle que l’exercice culinaire, surtout celui là.

Cal ?

Léger silence, la pâte tourne dans la poêle avec une sorte d’habitude, dans le sens inverse des aiguille d’une montre, dans la forme d’un cercle bien rond.

Cal ?

Elle s’apprête à répondre… perdue dans ses pensées (qui elle aussi tournaient en rond, il faut bien l’admettre) Le ton est tranquille. Bas.


Oui ?

Caaaaaaaaaaaaal il marche !

Le fer est tiré. Le bruit est caractéristique. La crêpe vole. LA poêle devient un engin de destruction massive. La crêpe tombe, sur son bras, ou la brûlure est étouffée d’un Grognement qui n’a rien de charitable. Le sens du cri lui parvient. En effet, avec une mine de vainqueur, Aznar de l’aube rouge, la geste levée, la dextre en équilibrage de masse avance. Vers elle. Ou vers le plat de crêpe, cette question restera sans réponse.

Oubliant la chose dorée à point qui termine sa cuisson sur son bras, Elle tend la main. Elle sourit. Chambardée. Elle observe Azazel qui à la poitrine gonflée de fierté toute paternelle, ce qui en soit est un spectacle étourdissant a part entière. Le regard d’Aznar oscille entre elle et le plat de crêpe.

Tandis que son regard à elle descend et remonte. Et assiste à se magnifique prodige qu’est la station debout. Avec une fascination qui n’a rien de feinte. La poêle toujours levée. Puis elle regarde la poêle. Et la dépose dans le feu.

Elle bafouille quelques choses d’incompréhensible.


Wha... Visiblement aussi épatée que fière. Tiens.

Elle lui tends une crêpe roulée. le sourire s'étirant comme jusque derrière ses oreilles.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:25

Numalane
La petite maison dans la prairie 9967378445475319cbf55

Errance dans les rues de Valence, le soir venue, emitoufflée dans sa cape fermée par la fibule en forme de colombe que lui a offert Kazert au soir de Noël. Elle respire l'odeur de cette ville qu'elle a faite sienne depuis bien longtemps maintenant, par amour. Elle y voit de nouveaux habitants, d'anciens revenus s'y installer. Tout cela à un gout de renouveau qui lui fait du bien.

Un coup de vent, une mèche de cheveux qui lui caresse le visage et une main qui se lève pour la passer derrière son oreille. La nuit est fraiche. Un abri lui permettrait de se réchauffer. Ses pas l'ont menée devant la demeure de Cal, au cercle des poètes, cet endroit riche en rime et en mot d'esprit. Elle voit une lumière qui brille à travers la fenetre et sourit. Peut être verra elle enfin la famille de sa belle fille? Depuis le temps qu'elle en a envie...



Aznar de l'Aube Rouge
La petite maison dans la prairie 1272322509472b91a2938d6

Un pas, un autre, équilibre précaire mais maintenu coute que coute. Une découverte supplémentaire, les petits rien d'Aznar font naitre des expressions nouvelles sur le visage de ses parents. L'information s'enregistre sans faire appelle à la conscience.

Le cri poussé manque de faire trépasser la concentration nécessaire à l'exercice d'acrobate entrepris. Il s'en fallut de peu que le père tua dans l'œuf les envies d'aventure de son fils. Cela ne tiendra qu'à un souffle d'air bienséant redressant la trajectoire corporelle.

Le déplacement trouve son corolaire dans le freinage. Un fois lancé, tout projectile doit à un moment où un autre arrêter sa course, si lente et précautionneuse soit elle. La vision de la chose qui dégage l'odeur recherchée fait naître le moment. Il faut donc convaincre cette jambe de ne pas se porter en avant, ce buste de se redresser, éviter le roulis et doser le tangage. Mission plus ou moins bien réussie, qui s'achèvera par une réception moltonnée sur l'arrière train charnu mais restant toutefois triomphante puisqu'au bout de ce bras réside la substantifique moelle de son désir. L'odeur est à lui !

Quelques vérifications s'imposent. L'odeur et l'apparence sont elles deux choses intimement liées. Ou comment définir visuellement une odeur ? Difficile d'associer senteur et forme et pourtant ... à jamais ce mélange sucré, relevé d'oeuf et de laitage marié à la saveur entêtante de sa mère aura la forme d'un rouleau mal équarri. L'odeur et le gout à leur tour doivent être testés. Les dents mordent maladroitement et l'odeur se charge d'une nouvelle donnée, je mange ce que je sens.

Un gloussement lui échappe, le fait est assez rare pour être souligné. La perception de son environnement et la compréhension de celui-ci est pour l'instant la seule chose qui le pousse à exprimer ses sentiments.



Azazel Lupus Luxuriae
La petite maison dans la prairie 10872679446b60df232060

Le tableau est véritablement charmant, sa louve a une charme fou, et, sa poêle dans la main, viendrait à bout des légions de l’enfer, il l’imagine un instant vêtue uniquement de la crêpe, retient de justesse un grognement. Par contre, le concept d’éprouver une joie sans nom en contemplant le spectacle d’un bambin, gaillardement frêle sur ses pattes, engloutissant une galette roulée en machouillis baveux, est une découverte surprenante.

Il en est presque déconcerté.

Sauf que.

L’évidence est venue percuter son plexus, se répands peu à peu dans tout ses membres, uppercut violent laissant le Prince Démon sonné.

Qu’Aznar eu seulement deux têtes de plus et il en aurait une en moins.

Azazel a failli décapiter son fils.

Avec un hoquet de rage, il fonce sur la porte, l’ouvre d’un coup de botte, face au mur noir de la nuit, haute carrure aux poings serrés se découpant dans l’embrasure, ombre éclairée en contre flammes de l’âtre, balance la gorge en arrière, d’une inspiration profonde.


AAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHRRRRRRR !!!!! Volte face vers le louveteau, ton à la tendresse sans failles Ne jamais surgir dans le dos de ton père lors il est nerveux. Jamais !

Dans l’obscurité, la silhouette de Numalane est invisible. Il arrache un géranium poussant tranquillou dans une vasque ornant l’entrée et s’en retourne vers sa compagne, broyant entre ses paumes feuilles et fleur, récupère la crêpe entre ses dents, applique le cataplasme sur la peau tout en mâchonnant.

Ch’est délichieux… Il en Rechte ?

Il enveloppe doucement l’avant bras de Calembredaine, la regarde, ses mains au creux des siennes, et lui conte l’histoire de la plume rose, simplement, sans rien omettre, sans la quitter des yeux, elle est sa source, il se refuse à troubler l’onde de sa beauté , même par omission.


Aznar de l'Aube Rouge
La petite maison dans la prairie 1272322509472b91a2938d6

L'odeur a volé en éclat à la rencontre de ses papilles gustatives. Fragmentée, dépecée, dépossédée des mélanges si savamment réalisés. Les yeux à demi se ferment pour ne pas se laisser distraire par tous les mouvements inutiles que ces adultes se sentent dans l'obligation de lui infliger.

Il se laisse porter tant par les nouvelles sensations que par la chaleur ondulante du feu dans la cheminée. Un balancement imperceptible dévoile, seul, la concentration qu'il déploie à pousser l'expérience jusqu'au bout. Il prend son temps, rien ne le presse.

Moue de réprobation et sursaut chargé d'éloquence au hurlement bestiale qui l'arrache à ses contemplations internes. Les lèvres se pincent et il se renferme un peu plus sur lui même pour échapper au monde qui l'entoure. Bulle solitaire dans leur promiscuité. Une ombre vient lui voler la lumière changeante des flammes et la voix sourde, roulante de basses et d'harmoniques toutes étudiées et connues lui caresse le visage en un impérieux conseil.

Les yeux s'ouvrent, lentement, l'odeur quitte la bouche et une main se lève, minuscule, mais ne laissant aucun doute. Il congédie. Je suis Aznar de l'Aube Rouge, je mange et ... je t'emmerde !



Calembredaine
La petite maison dans la prairie 137089867947975f7bbf80b

Elle le regarde, elle a bien senti ce qu’il a craint. Le cri résonne, se déploie dans la masure comme à l’extérieur, du si qui n’est pas imaginable, même dans un creux de conscience. Il revient, soulagé par ce hurlement. Son fils exécute un geste totalement inattendu. Son sourire passe en coin. Azazel happe la crêpe qui déborde dans les coins, elle est prise d’un attendrissement presque hors de propos, se rappelant ses frères loups, dont l’animalité proche de l’innocence provoquait cet air étrange proche du gamin farceur, de ceux qui vous pique pour rire mais qui vous console d’un sourire… De ceux qui… Elle le laisse posé son cataplasme, ressent la fraîcheur sur la brûlure, soupir, regarde son loup qui termine de mâché.


Tu… attends.

Elle passe son pouce à coté de sa lèvre, pour retiré une miette de crêpe un brin collante et glissante. Réprimant un rire. Puis elle observe Aznar, qui lui a l’air de prendre le feu, comme bien des ancêtres avant lui, avec une tranquillité proche de l’étrange à son âge. Puis sentant son regard sur elle, Calembredaine regarde Azazel. Il lui raconte une histoire.

L’histoire de la plume rose.

Deux démons parlaient ensemble, cela faisait un sacré moment qu’ils ne s’étaient vu, l’occupation battait son plein, mais ils s’en moquaient, leurs présences, n’étaient pas dues à la guerre, non. Coupés dans leurs conversations fraternelles par une arrivée qui semblait proche de l’embuscade, il demanda à l’importun de se faire connaître. Le chevalier de l’antique à l’écu sable et les manières qui déplaisent à Azazel, de plus Aznar trouvait sa plume jolie à regarder.


L’image même du chevalier de l’antique doté d’une plume rose, la même qu’Aznar étreignait il y a peu lui fouette le visage. Le menteur. Ainsi, il avait pris la route, se gardant de se faire voir d’elle, toujours dans l’idée venue de nulle part, de la protéger d’elle-même. Déjà, elle suppute le dénouement. Elle n’imaginait pas trois secondes qu’ils aient fait un bout de chemin devisant gaiement ensemble, et que voyant l’intérêt de leurs fils, le chevalier se soit dépouillé de sa plume. R.I.P, presque aussi clairement que son démon la fixait en poursuivant.

Provocation. Le duel alors prend forme de la plus « honorable » des manières. Hormis détail non négligeable, en père avisé, il juge opportun d’apprendre les ficelles du duel à leurs fils Aznar de l’aube rouge, qui fait montre d’un sang froid dont elle peut être fière.

Arrivée à cet instant de l’histoire, sa mâchoire tremblote légèrement.

Les deux hommes prennent pieds à terre, et ils se battent. Sentant qu’il ne peut donner force nécessaire au duel, Azazel, pour protéger leurs progéniture de la fougue chevalière, confie leurs fils d’une envolée bien ajustée, leur enfants au dénommé Lucifer, jusque là fumant sa pipe en observateur, pour retransmettre les événements avec rigueur.

Elle prend son inspiration. « sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont … »

Voilà Azazel, doté de ses deux bras et le poids de l’armure du chevalier part à son désavantage, embroché et à genoux, n’attendant plus que le coup de grâce. Qui ne tarde pas, d’un coup aussi vif que précis, il décapite le chevalier, et récupère la plume avant de reprendre la route, sans autre forme de procès.

Long frisson qui s’étends sur toute la longueur de son corps. « sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont vivant »


NOM DE…

Elle l’empoigne par l’étoffe, et avance, l’œil et la mine au bord de la crise d’apoplexie. « sont là sont vivant…»
Mur. Visage a visage, souffle mêlé, échange soudain silencieux. Elle sait dans son regard, dans tous les gestes qu’il a eut jusqu’ici elle sait. Cette conviction qui lui serre le cœur dans sa main de fer. Il ne l’aurait fait dans le doute. Même infime. Il ne l’aurait fait.

« sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont vivant sont là sont … »


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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:29

Belzébuth l'Encapuchonné
La petite maison dans la prairie 63552361644f9d50f34caa

AAAAAAAAAAHHHHHHHHHRRRRRRRRR !!!!!

Cri inhumain, démoniaque qui perce la nuit de Valence. Belzébuth sourit. Il approche de son but. Ce cri, il le reconnaitrait entre tous. Il lui appartient, comme tous ceux de ses frères, comme tous ceux des hommes qui ont osé l'affronter et tous ceux qui oseront l'affronter à l'avenir. Il les savoure, s'en délecte pleinement. Ces cris résonnent en lui et le font vibrer. Il aime à les entendre s'amplifier, prendre des proportions insoupçonnables, grandir jusqu'à faire frémir les plus téméraires et les montagnes même.

Le Prince s'avance d'un pas assuré, fier et droit.

La porte est ouverte, et même si elle ne l'était pas, il serait entré. Si c'est chez son frère, c'est chez lui. Un regard rapide vers la scène, presque touchante. Si ce n'était pour cette femme rousse qui plaque son frère contre le mur. Si ce n'était pour le mouflet en train de se goinfrer sans se soucier le moins du monde de ce qui l'entoure.

Danger pour Azazel... ou est-ce encore une de ses nombreuses conquêtes enamourée qui est en mal de plus d'attention? Son frère sait comment les mettre à bout... ça s'est sûr.

Sous le masque d'opale, Belzébuth sourit en coin. La voix se fait cordiale, bien que ce ne soit pas son habitude. Il y a peut-être là de quoi apprivoiser une donzelle. L'occasion ne saurait être manquée.


Bien le bonjour mon luxurieux frère. Toujours fort bien occupé, à ce que je constate. Tu es parti bien vite avec... Bref regard pour le gamin à terre. Le bout d'gras que voilà. J'avais pourtant quelques questions à te poser concernant l'intendance de - comment devrons nous nommer ce futur lieu? - la crèche de la rue Saint Martin? Car j'ai été assailli d'un terrible doute en te voyant presque t'enfuir avec ce marmot: si tu comptes l'installer chez NOUS, ne crois tu pas que nous devrions être mis au courant? Et MOI, en priorité... car j'ai un trésor à gérer avec parcimonie et les gamins, ça vous dilapide en moins de temps qu'il ne faut pour dire "écus'', une fortune amassée avec tendresse et soins depuis des siècles et des siècles.

Belzébuth reprend son souffle car il a parlé d'une traite et a manqué de s'emporter. Le ton redevient plus courtois.

A part ça frérot... tu nous présentes?

Les yeux pétillent d'impatience. La dame a certains attraits, à n'en point douter, et il lui plairait fort de ne pas perdre une nouvelle fois devant l'un de ses frères. Même s'il a conscience qu'auprès d'Azazel, le défi est de taille.

Mais si à l'impossible, nul n'est tenu, à l'Avarice, rien n'est impossible.



Bireli
La petite maison dans la prairie 480496469471aa67b6c7a0

Sortie d’taverne… fiole esquintée et dispersion amorcée par la Chandelle… la voir tracer vers le guet et sortir intrigué d’son champ d’vision… elle sait pas qu’ramper ça prend plus de temps qu’d’avancer sur ses guiboles… l’pirate a disparu à son tour dans l’néant… misère, elle est belle la troupe Liberté… trouver les autres et s’esquiver discrétos d’Valence… périple à un d’mi écu…

Tout seul en obscurité… lâchant mélodie désappointée… beuglements et ivresse en accord… s’redresser à moitié contre un mur en entonnant chant d’occurrence…


Quand le jour vient et qu'les putains
Une à une éteignent leurs fesses
Les chiens d'ivrogne vont au gratin
En tenant leurs maîtres en laisse

Chien d'ivrogne c'est plus dur qu'on croit
On part à six heures à l'embauche
Faire tous les bars du côté droit
Redescendre par ceux de gauche


Réussir enfin à s’foutre sur pattes et avancer… prendre à gauche… encore à gauche… et rencontrer fraternité ivrognesque… s’poser à ses côtés et palabrer un poil… Et la frangine, ça roule… t’as d’la boutanche vieux trou… et qu’est’c’qu’tu fous là… tu t’pèles pas les miches… si… grave hein… j’cherche une rousse, la fille d’wulfen et la mairesse… t’sais d’où qu’elles crèchent… t’as vu ta trogne, t’crois que j’vais t’le dire… ben j’espère vu qu’j’ai d’quoi t’chauffer tes boyaux…. Ah ouais… et qu’est c’que c’est… ben tu m’dis et tu goûtes… fais pas ton rat vieux frère… crève charogne, balance l’info…

Et l’autre d’montrer vag’uement d’une main vacillante une bicoque au bout d’une ruelle… t’nir la cousine soi même et lui porter alcool aux lèvres… faudrait pas déconner et qu’le pochtron lui tire sa précieuse… et d’se degager en forçant ses muscles… poing l’ver au confrère pour tout salut et s’diriger vers le lieu dit en s’tenant aux murs… droite… gauche… et d’vociférer la suite…

Neuf, dix, onze, douze, et plus qu'il boit
Plus qu'il devient beau mon ivrogne
Plus qu'il perd ses poils et aboie
Et marche à quatre pattes et grogne

Faut le rentrer avant qu'il morde
Je le tire jusqu'à son lit
Là, je le couche, je le borde
Et m'endors à côté de lui*


Boucle son bec... pas l’heure d’pioncer ni d’se faire bercer… respire plein’ment… juste histoire d’pas montrer qu’il est essouflé… arrive d’vant la porte… pas convaincu du tout d’l’info… s’recule contre la barraque en face et crie…

Libertaaaad, montre ta trogne… allez la Rousse… arrête de t’planquer et de m’foutre misère…

Un « la ferme raclure ! » offusquant qui s’échappe des environs… s’marre et réitère son appel résonnant… s’avachir accroupi en attendant… boutanche pratiquant aller r’tour bienv’nus sur ses limaces…


*Chien d'ivrogne. Paroles: Allain Leprest.


Azazel Lupus Luxuriae
La petite maison dans la prairie 10872679446b60df232060


Le Prince Démon, collé contre le mur, souffle chaud de Calembredaine à son haleine, récapitule posément. Son fils vient de lui faire l'honneur d'un doigt, caractère précoce bienvenu, pouvant le mener à sa perte, il a l'orgueil, mais la conscience est encore ténue, la prochaine leçon ne sera pas un conseil, il faut parfois passer par la chair pour marquer l'esprit, qui mieux que la Luxure peut le savoir.

Sa louve, peu jouasse, encaisse le récit du duel, ce que son coeur martèle se lit dans son regard de mère, d'amante, sans la force de leur relation, elle aurait déjà tenté de le tuer. Et leur foyer rénové ne serait que ruines. Même sans cela, pas dit que la maison résiste à la nuit... Il sourit presque malgré lui, sauvage brasier à son âme.

Pourtant une crue de colère monte peu à peu de ses tripes. Il se foutrait des beignes de n'avoir effacé sa piste, facile de se douter que Belzébuth sauterait sur l'occasion de s'incruster, gîte et couvert, pension complète, si il ne mets les poings sur les yeux, plus pochées que mimosa, dans deux jours son frangin aura trouvé le moyen de revendre la baraque trois fois, échangé son môme contre une antiquité numismate et Cal voguera vers l'Orient, façon traite des rousses pour harem.

Et là dessus, cerise confite sur une pâtisserie dégoulinante de crème à la crème comme seul Asmodée peut s'empiffrer, un gueulement aviné interpellant SA compagne telle une fille d'auberge.

Avec un effroyable calme, il referme ses paumes sur les poignets de Cal, murmure à son oreille, avant de l'écarter tendrement.


Ma vie pour ma meute. Nous ne pourrons toujours être deux à le protéger, mais nous saurons le faire, ensemble.

Il va vers la table, claquement distinct de ses bottes sur les dalles, posément, recouvre ses mains des gants sertis d'acier, les ajustes, posément, crisse le cuir, néglige la côte de mailles, il reste son frangin, s'empare de son épée, la replace à son épaule, les fait craquer, doucement, posément, se retourne vers son frère, deux pas les sépare.

Salut à toi Belzébuth, voici Calembredaine Dame de Chastel Arnaud, ma femme. Voici Aznar de l'Aube Rouge, mon fils.

Deux pas, une respiration, une poigne puissante se refermant sur gorge, prenant le souffle de l'Avarice, soulève, volte du torse, voltige d'une bure noire, s'abat avec fracas sur la table, gémissement du bois violenté, Azazel Lupus Luxuriae cloue Belzébuth de tout son poids, l'étreinte ne desserrant pas. Et son visage vient colorer le masque d'ivoire d'une buée brûlante.

Ecoute attentivement oh mon frère aimé, je ne le dirais qu'une fois, et une seule, avec des mots, ils sont ma famille, au même titre que vous. Qui touche à ma famille meurt.

Il relâche sa prise, s'écarte, un demi sourire fait surgir les fossettes de la Luxure.

Mon frère, bienvenu chez nous. Si tu finis les crêpes, tu dors avec les poules.

En deux mouvements cliquetant, il enfile l'acier maillé, fait jouer son épée d'un quart de pouce. Le Prince Démon s'avance vers la porte entrebâillée. Grognement entre ses dents.

Suivant...


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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:31

Aznar de l'Aube Rouge
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Intrusion. Désagréable et irritante intrusion. Un usurpateur, un qui se déguise des odeurs de son père. Un qui croit qu'on peut tromper le monde. Son père est cuir, chevaux, sueur, chaleur, vie, pulsation, fer, sang, chair. Celui là n'est ... presque rien. Que dégage t-il ? Tout petit, pas prêteur, ses odeurs il les garde pour lui. Il n'a que les apparence du monde, il n'en est même pas les soubassements.

Fracas, chaos, explosions de sons, ils fracturent le silence. Les sens saturent. La vision associe le montage sonore aux faits mais l'analyse se trouve manquante. Trop de choses en même temps. Tout ce que le petit être sait, c'est que le monde exulte. Il le sent. C'est inscrit dans l'air, signature olfactive qu'il a déjà observée.

Puisqu'aujourd'hui il a appris, il se lève précautionneusement, stabilise sa situation. Ne pas se laisser emporter par la furie des autres, lui doit gérer la maitrise de son corps. Un objectif en point de mire, aller, toujours à la suite du monde. Je suis Aznar de l'Aube Rouge et je pars à la guerre !



Bireli
La petite maison dans la prairie 480496469471aa67b6c7a0

Patienter et r’lancer aux murs mots braillards redondants… s’dit qu’l’autre baltringue l’a envoyé dans un nid vide… s’laisse tomber sur l’sol en tailleur… achève sa tendre amie, gardant goulot en pogne… évidence non esquivée… fallait attendre l’avén’ment d’l’emp’reur des cieux pour sortir d’sa torpeur… à part poursuivre sa chansonnette, voit pas c’qu’il peut envisager d’autre…

On est d'une famille exemplaire
Dix générations qu'on nous bisse
Si l'héritier, fait comme son père
Tu s'ras chien d'ivrogne mon fils
Et quand tu seras chien d'ivrogne
A toi d'mériter ton dîner
Tendre la patte à la patronne
Tenir un sucre sur ton nez


Et de j’ter un r’gard vers les lumières qui projettent ombres difformes en chaumière… sûr qu’il est entendu… on pourrait au moins lui répondre… bande d’ingrats… faut réveiller tout Valence pour avoir l’droit d’voir la Cal… du coup il braille l’couplet suivant…

L'après-midi devant les trocs
On commente les faits divers
"Machin a refusé son verre !"
"Dugommier - Ah ah ! - est en désintox !"

Sous les stores troués des bistrots
On fait des rêves de caniche
Qu'on danse sous un chapiteau
Ou qu'on a du feu dans la niche


Et porte qui s’ouvre… enfin… f’sant fuir les spectres déambulateurs d’son ciboulot… s’attendre à voir silhouette féminine poindre son museau… que dalle… grand escogriffe qui apparaît… armé en plus… manque plus qu’ça… faire mumuse avec un mariole à l’épée… pas l’air commode le lascar… à croire qu’elle envoie ses gardes l’cueillir comme une paqu’rette… pourtant il a dit l’mot d’passe, Libertad, ça sonne bien, non….

Et d’poursuivre à d’mi voix en voyant l’loustic s’approcher… feinte d’ignorance… agripper sa cousine au cas où menace surgit… mais après tout… qui s’cass’rait l’crâne à vouloir bastonner un pochtron…

Le trente du mois, pour éviter
Les comptoirs où y a des ardoises
On fait l'détour des salons d'thé
Renifler l'cul des pékinoises


Mirettes qui toisent l’gaillard… et son gourdin qui’a l’air bien aiguisé… éclairciss’ment tumultueux d’voix…

T’es qui toi ?


Calembredaine
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Des pas résonnent dans l'entrée, façon conquérant, pour peu elle entendrait le proprio beugler "Qui a toucher a MES géraniums, et c'est quoi se dawa dans MA cuisine" Sauf que même en emplâtre, elle appréciait le geste, et que fichtre, c'est sa cuisine. Ses yeux prennent un air interrogatif, genre, c'est quoi que cet empêchement, là... D'un coup ça beugle à l'extérieur, puis l'autre capitaliste a des mots qui doivent dépassé sa pensée, pas possible autrement. "bout de gras... Mon fils ?" Nouveau tremblement. Murmure, en réponse.

Tu ne me perd pas, je ne t'oublies pas, et nous le protégeons.

Le fil reprends donc son cour. Pas de doute possible, si Azazel est la Luxure, dans ses gestes voluptueux, même dans la violence, l'autre, n'est que retenue sur salaire, balance des perte et profit. L'avare. Bel-zé-truc. Et voilà un de ses potes libertadiens qui beugle façon c'est le grand soir devant sa porte. Bireli. Sacré canaille. C'est qu'ils lui manquent quand même tous autant qu'ils sont. Même plus le temps d'y penser. D'autant que son homme, toute dans sa splendeur virilo-démonique, réajuste ses gants, étreint son épée... Et mets les points sur les i. d'ailleurs avant d'enregistrer le contenu de ses paroles, elle note la grâce sauvage de son amant (au passage elle est solide la table... ) Constate une fois de plus sa force de persuasion, puis son coeur manque un battement quand aux mots utilisés.

Elle regarde son louveteau marcher le pas frêle mais déterminer aux arrière de son père, elle décolle ses racines et de deux pas l'attrape par les dessous de bras, avec une douceur non feinte, pour le porter yeux à yeux.


T'as entendu ce qu'a dit ton père ? Pas de dos quand il est nerveux.
....
Voilà ton oncle...Belphégore. Euuh Belzébuth. J'vous salue, au passage... Mon fils s'appelle Aznar, pas bout de gras, ni jambonneau. Veuillez m'excusez quelques instants... Hum...


Voyant son loup allez vers la porte avec la malencontreuse impression qu'il va tailler Bireli en confetti, elle dit en avançant à sa suite, d'une haute et intelligible voix...

Dehors c'est un ami.

Le petit calé dans sa hanche tenu par un bras, son corps se porte vers l'avant contre le dos de son beau diable, et lance clairement par dessus son épaule, écoutant le dernier couplet relativement étrange...:

Bonsoir Bireli... J'espère que t'as une bonne bouteille, m'faut un verre.

Puis elle chuchote directement dans l'oreille d'Azazel

Avant de les envoyés au diable, t'as du sommeil a rattrapé.


Belzébuth l'Encapuchonné
La petite maison dans la prairie 63552361644f9d50f34caa

Accueil désagréable. Pour une fois que Belzébuth faisait un effort de bienséance...

Salut à toi Belzébuth, voici Calembredaine Dame de Chastel Arnaud, ma femme. Voici Aznar de l'Aube Rouge, mon fils.
ils sont ma famille, au même titre que vous. Qui touche à ma famille meurt.


Et le voilà plaqué sans ménagement sur une table (d'ailleurs de fort beau bois, magnifique travail de menuiserie), souffle coupé, volé par son propre frère. Décidément, ces derniers temps sont rudes pour le Prince de l'Avarice qui ne peut convoiter aucune des donzelles de ses frères. Après Lucifer, c'est Azazel qui se fait propriétaire. Venant d'Asmodée, Belzébuth l'aurait compris à défaut de l'accepter. A croire que tout se perd, même dans les attitudes de chacun de ses frères. Voilà Azazel tour à tour envieux tel Satan, colérique tel Leviathan... Quand je vous dis que tout se perd! Et en prime, il s'empare des attributs de Bélial en menaçant Belzébuth.

Bienvenu chez NOUS. Si tu finis les crêpes, tu dors avec les poules.

Pétri d'orgueil. Voilà ce qu'Azazel est devenu. L'effondrement de la Grotte à la Cour des Miracles ne lui a pas été bénéfique visiblement. Il va falloir remédier à cela et le remettre dans le droit chemin. Manquerait plus que la Luxure s'amourache définitivement d'une donzelle, toute Dame qu'elle soit et même si elle peut prétendre à être la mère de son neveu. Foi de Belzébuth, il ne laissera pas son frère perdre son rang!

Le Prince de l'Avarice se redresse aussi dignement que possible, gestes précis pour se dépoussiérer, et regarde la femme prendre le bout de gras sous les bras, le sermonner avec une tendresse dégoulinante qui révulse Belzébuth. Et en plus, elle se trompe dans son nom! Quelle outrecuidance! Pas demain la veille qu'il offrira quoique ce soit au rejeton.

Le rejeton d'ailleurs, juché sur la hanche de sa mère, petit être de rien qui cherche déjà à en imposer. Belzébuth l'observe du coin de l'œil, le détaille pour voir s'il ressemble à sa famille, la seule qui compte. Lui trouve un vague air, mais assurément il a prit de sa mère. Sous le masque, le Prince lui adresse une grimace. Réflex instinctif, non prémédité, qui surprend l'Avarice, elle qui ne donne rien au hasard. Il se reprend et s'attable. Les crêpes sont là et son frère lui a souhaité la bienvenue. Il ne finira peut-être pas le met, mais ne va se priver non plus, puisque l'invitation informelle a été lancée.

Et puis les hôtes sont occupés à d'autres histoires bien plus palpitantes.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:33

Numalane
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Voila une nuit bien agitée à Valence. Au moment où elle s'était décidé à sortir de l'ombre pour approcher de l'auberge, elle vit la porte s'ouvrir et un homme rugir vers la lune. Faut que le corps exulte, c'est bien connu et là c'était fait et bien fait. L'individu se mit à manger des géraniums, ce qui au passage n'allait pas lui faire du bien car la plante était toxique.

Un pas...

Arrivée d'un individu masqué, la cape flottant avec ses grandes enjambées. Elle l'avait déjà vu cet homme... Concentration... Fouille de sa mémoire et enfin, elle trouve. Le mariage de Wiatt en Languedoc! Que diable faisaient les encapuchonnés à Valence? Y aurait il une réunion ce soir? Aurait elle mal choisi son moment pour voir Cal? Qu'à cela ne tienne, l'envie était trop forte. Et puis l'entrée avait été rapide, peut être s'était elle trompée.

Second pas...

Et voila un Bireli chantonnant et aviné, comme souvent depuis qu'elle l'a rencontré. La divine bouteille est son amie la plus proche. Ca elle l'a bien compris.
Remue ménage à l'intérieur. Sourcil qui se hausse d'interrogations multiples. Hésitation puis décision.

Enroulée dans sa cape, elle s'avance et franchit la porte pour se retrouver derrière Bireli et face à sa fille et à l'homme exultant. L'homme masqué est assis, louchant vers un plat de crêpes. Cal faisant des crêpes? Diantre! Y aurait il un vent de folie qui soufflerait dans le cercle des poètes? Elle se penche, agite une main et fait un sourire mutin.


Bonsoir tout le monde!


Azazel Lupus Luxuriae
La petite maison dans la prairie 10872679446b60df232060

Gueule de l'ami. D'abord, elle entends quoi, exactement par ami. Un homme ivre mort, dépenaillé, doté certes d'une voix rocailleuse, galets entrechoqués par torrent de montagne, agréable au chant, la Luxure y est sensible, mais cela excuse-t-il l'intrusion dénuée de façons, et l'appellation d'ami... Puis, s'encombrer d'un ami, en voilà une idée, est-ce qu'il en a lui des amis, une pensée surgit, presque terrifiante, si ça se trouve, elle en a d'autres, des amis.

Gueule d'Azazel.

Il sourit, pas vraiment en fait, mais l'effort est louable.


Je suis...

**...Azazel Lupus Luxuriae, Prince Démon de la Luxure, membre de l'Ordre des Encapuchonnés, ceci est mon foyer, que tu oses souiller de ta présence bubonesque. J'ai foulé de mes bottes la poussière des tombeaux d'empereurs déjà oubliés lors l'aïeule de ton arrière-grand mère n'était qu'une méprisable envie dans les tripes putrides d'un de tes ancêtres pouillleux, ton agonie durera à ma jouissance, et mon étreinte sera ta connaissance ultime...**

...Az Lux...ley. Az Luxley. Les amis de ma compagne sont... ses amis.

Il s'écarte un peu du chemin, pas trop. Nouvelle entrée, encore une amie ? Putentraille elle en fourmille. A y regarder deux fois, il y a une nette amélioration, tant dans la forme que dans... la forme.

Bonsoir, vous...

**..êtes à savourer, de la pointe exquise de vos paupières à la naissance du corsage, en délictueux commencement, tout doucement, la nuit ne suffira à épuiser les merveilles dévoilées de vostre démarche, et vostre souffle, à sa plus violente retenue, mérite le calice de mes lèvres, le supplice de ma langue...**

...êtes la bienvenue.

Sent un goutte de sueur taquine à sa tempe, se retourne vers sa louve, pupilles un peu écarquillées par un affolement sourd, note le regard de Numalane vers son frangin, prends une nouvelle inspiration, rude soirée pour le démon.

Et voici...

**...Belzébuth l'Encapuchonné, Prince Démon de l'Avarice, l'un des Sept lâché sur la terre, capable de disputer un os rongé à un chien galeux, de vendre à crédit des clous à Christos, d'attendre sa résurrection pour lui présenter les intérêts, mon frère aimé et détesté d'infamie...**

...Belzééébre, Belzébre, comédien errant.

Azazel est à une phalange de craquer là, son dos est poisseux, son oeil droit agité d'un drôle de tic, et il s'accroche au regard de son fils pour tenir, si il sort à nouveau pour hurler, ça risque d'attirer d'autres foutus amis.

Je vais...

**...passer cette ville au fil de l'épée, la brûler jusqu'a l'os, en faire le plus gigantesque charnier depuis Massada...**

...faire une tisane, avec du miel. Voilà, c'est ça, une tisane, avec du miel, beaucoup de miel.

Inclinaison raide du buste, mimique acérée vers Belzébuth s'empiffrant de crêpes, l'air d'une poule réprimant un fou rire. La Luxure trace vers la cuisine, jambes flageolantes, limites de l'évanouissement stupéfait.



Bireli
La petite maison dans la prairie 480496469471aa67b6c7a0

La trogne d’la Cal qui apparaît derrière la masse au tranchant… figure accueillante… l’guss a l’air d’un coup bien plus aimable… à qui porte la culotte hein… mais d’là à lui claquer une bise, fallait pas pousser… s’extirper d’sa position en s’méfiant d’une écroulade éventuelle vers l’avant… s’secouer les puces et la caboche en vitesse… avancer corps brinqu’ballant vers la masure… Sûr qu’y’a d’l boutanche la Rousse… lui tendant l’cadavre toujours agrippé en main… vide… mais y’a toujours réserve de s’cours… pour les imprévus… cahin caha… poser un pied d’vant l’autre et r’commencer… destination au bout du panard… on y est presque…

Encolure d’la porte…
Salut donc à toi Az… sourire presque amical octroyé et paluche qui vient s’abattre sur l’épaule d’l’amoureux d’la Libertadienne avant d’le voir filer comme un dératé proposant… ô pauvre de lui… tisane…
R’gard s’posant sur l’paquet et caresse maladroite et brusque à souhait sur les tifs du morveux pendouillant à la Cal… léger murmure réflexif, baragouinant si peu…
V’la qu’elle a un rej’ton… sait jamais… p’t’etre qu’c’est pas l’sien et qu’elle l’a trouvé au pied d’un arbre… tous cas d’figures confondus, faut être sacrément barré… dod’linnant d’la bouille… intrigué quand même par l’mouflet silencieux… au pire, s’il lui vomit d’ssus, il pourra lui rendre la pareille…

Pis… frisson sur l'échine... drôle d’impression d’être suivi… coup d’œil rapide dans son dos… tête qui s’tourne, pensées qui s’échappent, perte d’équilibre cont’nue par une main au mur… hauss’ment d’sourcils suffisamment significatif et bouche en croissant d’lune pour accueillir l’amie Pair…
Hommages avinés, belle plante… s’faufiler au chaud et cuver en paix… solution d’prestige non négligeable par les temps qui courent…

Entrer et s’vautrer sur un siège, ou sur l’sol… peu importe mais vite… pâleur qui lui prend les trippes, suées et vapeurs en bout d’museau… vision d’extase en apercevant fauteuil à proximité d’l’âtre… salut d’un doigt en passant au comédien cur’ton qui s’engouffre une crêpe…
'Soir à toi, Belzèbre l’artiste… t’es encore en costume… classe la bure… très authentique… bec qui s’ferme pour ret’nir fuite involontaire d’alcool… réingurgiter l’tout en occupant enfin sa place… soupirs extrêmes de content’ment… miracle du corps qui s’détend…

Ouvertes… fermées… ouvertes… mirettes en balancelle vers Az qui s’active en cuisine… vraie p’tite fée du logis… bien dressé l’gaillard…
Verse donc une larme d’mirabelle dans ton truc chaud… t’verras, ça passe mieux… chope sa besace… SA précieuse gourde lancée vers les pognes du dépité… Attrape… et tise pas tout hein… pis fais tourner après… sans eau mêlée hein…

Et d’allonger ses guiboles… réchauffant ses pieds à la chaleur des flammes… s’frotter les mains et croiser les bras… état app’lant au bien être… si on appuie pas sur son bide…


Aznar de l'Aube Rouge
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Où l'on apprend qu'une frustration peut apporter solution.
On lui interdit la guerre mais lui offre son père. Son père qui ment. Il ne le comprend pas, il l'entend. Les fréquences ne sont pas les bonnes, les intonations ne sont pas justes. Fausses notes dans la partition de sa voix. Quand le géant se fait plus grand. Car la question est : comment fait-il cela ? Comment peut on penser faim et dire soif ? Lui n'a pas la réponse mais constate la possibilité.

Où l'on apprend comment la vérité s'impose d'elle même.
Un échange de regards. Toi, Moi, Nous. Et eux ? personne. Quand le monde enfante, il insuffle sa part de vide. Le vide, les autres.

Où l'on compare et se tait.
Autre voix, autre sens. Collée au palais, poisseuse, comme ces crèmes qu'on lui impose parfois. Un frisson de dégoût aux sons captés. Revenir à sa mère, préférer l'ignorance, se noyer dans les ondulations maternelles. S'enfouir en sa chaleur pour fuir le contact mou qui lui arracherait un cri s'il n'était pas si avare de ses propres mélodies. Il ne leur fera pas l'honneur d'user ses harmoniques. S'ils ne sont rien, il n'a rien à leur dire.

Où l'on écoute et déduit d'étranges conséquences.
Ténu, presque inaudible si l'on est pas un et unique. Un murmure lointain, comme un son parasite. Le visage enfoui dans la chevelure de sa mère, il écoute. C'est tout petit et s'amenuise encore, disparait, emporté par un ronflement d'engrenages de fer qui sans le moindre doute vous conduit aux enfers.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:36

Calembredaine
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Tout ce petit monde s’agite et le cerveau de Calembredaine implore un arrêt sur image. Non parce que c’est quand même repousser loin le seuil de la folie… A moins que l’on y soit déjà, ce qui expliquerait pas mal de chose en somme. Elle ferme les yeux trois secondes et délimite.

Sur la table, le diable et ses crêpes.
Dans la cuisine, son diable et la tisane… Avec beaucoup de miel peut être, mais elle semble difficile a déglutir…
Bireli vautré dans un fauteuil, que s’il l’était pas déjà au naturel, elle penserait qu’il le ferait exprès.
Aznar, dans ses bras, lui au moins il se tient correctement, et pourtant, elle sait qu’il n’aime pas du tout qu’on le touche quand il ne l’autorise pas.
Et Numalane… Belle maman, qui salue tout le monde l’air le plus naturel du monde. .

Elle n’en revient pas.

Elle l’entend presque. Le chant du coq qui va la réveillé. Superbe comédie, en somme. Elle craint le choc de l’acteur. Le Belzébrure doit comptés ses ray… ses répliques avant de les formuler.
Elle a presque la panique soudaine de l’Azazel qui semble sur le point d’exploser. Et pas de joie… (et euuuh, quoi ? … Non plus ! Chut !)

Enfin elle rouvre les yeux. Toujours le même décor, la pièce n’as pas changé de scène, le vaudeville peut continuer…


Bonsoir Belle maman... Euh Bireli Salut...

Elle attends le choc sismique.
L’apocalypse.
Le toit de la maison va-t-il s’effondrer ?
Puis étreint Numalane, ravie, malgré les circonstances bizarres. Lui fait deux bises sonnores sur les joues, cherchant visiblement un réconfort.


Je te présente, déjà…

Notant le départ précipité de son loup dans la cuisine, elle se dit que peut être, il aura mis sa tête dans le puit.

Aznar de L’Aube Rouge, mon fils.

Lui au moins, n’aura pas changé de nom en court de route…

Et Aza… aaaaaH… AHAHAHAHAHA euuh pardon.

Elle feint de trouver Bireli excessivement drôle… En fait à la minute elle l’aurait bien flagellé, écartelé et mis à feu doux pour en faire un ragout. Il n’avait pas idée de ce qu’il risquait de provoqué.

Sacré bougre ! T’change pas hein… Vires tes pieds de là !... euuh...s'il te plait...

Sur la dernière phrase, bien que courtoise, le côté vindicatif n’aura échappé a personne… Parce que le fumets de ses chausses échauffées par le feu de bois était déjà arrivé à maturation.

Je disais donc, Az Luxley, mon… mon… mon… Le père d’Aznar, mon compagnon.

Elle fini par sourire. Puis soupire un grand coup. Inquiète pour son loup au prise avec sa tisane et la mirabelle de Bireli.


Numalane
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Les présentations sont faites, si l'on puit dire... Elle a retenu un rire en entendant la première phrase d'Az Luxley. Drole de nom... anglois, dirait on. Enfin pas pire que Belzèbre. Celui là elle sait qu'il est faux. Les encapuchonnés ont suffisament d'outrecuidance pour faire les paons et se gargariser la bouche de leurs noms diaboliques. Ainsi cet homme n'aime pas les amis de Cal. Hum... Le regard qu'il lui a lancé était chaud, suffisament pour qu'elle dénoue sa cape et la pose sur le dossier d'une chaise. Au moins elle était la bienvenue dans la maison de Cal, c'était déjà çà.

Elle soupira interieurement en pensant à sa capacité à se mettre dans de drole de situation. 2 compagnies de brigands notoires comme compagnons de soirée. Il ne manquait plus qu'un In Tenebris et une luciole pour faire une partie de ramponneau.

Ses divagations furent coupée nettes par le souffle aviné de Bireli, qui se retourna et eut la malencontreuse idée de parler. Elle ferma les yeux une seconde et demi. Carabistouille! Il était chargé l'ami! Elle remercia le ciel en le voyant s'écarter de son systême olfactif et se retrouva ainsi seule devant la porte qu'elle prit soin de refermer.


On ne sait jamais... des fois que d'autres amis viendraient...

Dans le fond, elle s'amusait beaucoup à voir ses grands guerriers dans des situations incongrues dont elle ne comprenait pas tous les tenants et les aboutissants.

Deux bises pour la remettre d'équerre. Un sourire à sa belle fille, joli ce nom d'ailleurs... Aussi joli que la fille. Elle regarda ensuite intriguée le petit homme miniature dans les bras de Cal, accrochée à son cou comme pouvait le faire Jeoffrey au sien. Tiens, tiens... Un sourcil qui se hausse, plein d'interrogations contenues. Serait il possible que...?

Aznar de L’Aube Rouge, mon fils... Az Luxley, mon… mon… mon… Le père d’Aznar, mon compagnon.

Bingo! Elle clignota des paupières, regarda le dos du grand échalas qui préparait une tisane, revient à Cal et planta son regard dans celui d'Aznar. Le petit fils d'Anthony...


Je te savais partie depuis longtemps de la maison mais là j'ai du rater un épisode ...


Belzébuth l'Encapuchonné
La petite maison dans la prairie 63552361644f9d50f34caa

Y a UN dans les bras de sa mère. Enfoui comme s'il souhaitait retourner dans ses entrailles. Belzébuth en sourit, narquois, sous le masque. Si seulement il pouvait y retourner, cela lui rendrait une traite à verser. Car il a bien compris le Prince de l'Avarice que son frère, rendu fou par les sentiments (par tous les démons... les sentiments! Aza s'est laissé prendre par les sentiments... pourvu que ce ne soit pas contagieux...), son frère donc se damnera corps, âme et esprit pour cette femme qu'il dit être sa compagne. Alors pour de ce qui est de son... fils... sûr qu'une grande partie du trésor des Princes va y passer. Et vu les goûts de luxe du Prince de la Luxure, Belzébuth est déjà en train de songer sérieusement à contacter le meilleur banquier de Paris afin d'établir un échéancier.

Y a DEUX qui maintient le bout de gras contre elle, serré de peur qu'on ne le lui enlève, ou que son père, dans un excès de folie, ne le transperce et le renvoie plus tôt que prévu dans les profondeurs des abimes démoniaques (vous voyez bien qu'il a raison Belzé! Un père qui menace son propre fils de la lame de son épée, c'est qu'il a perdu la raison!). Elle le protège comme une poule couvrirait ses œufs, avec ce regard toujours compatissant et mielleux.

Y a TROIS, en parlant de miel, qui prépare une tisane. Tout se perd chez Azazel. Même le goût des alcools dignes de ce nom. Et pour accompagner des crêpes, il y en a pourtant de bon. Le miel, à la rigueur, versé lentement sur la crêpe elle-même, encore tiède de la poêle et au goût de beurre salé... Asmodée ne contredirait point son frère, ça Belzébuth n'en doute point. Mais du miel ... dans une ... tisane... Belzébuth n'a qu'un mot qui lui vient à l'esprit: BEURK.

Y a QUATRE qui passe la porte plus vite qu'il n'aurait peut-être dû le faire. Les politesses d'usage ne semblent toutefois pas de mise pour celui qui OSE parler de sa bure comme d'un vulgaire costume de théâtre. Il lui montrerait la facture s'il l'avait avec lui Belzébuth. Et il verrait, le maraud, combien elles leur ont couté ces bures d'une laine soyeuse importée d'Irlande. C'est qu'elles en ont fait de la route et traversé des mers! Le Prince en a encore un goût amer dans la gorge en repensant à l'instant fatidique où il avait fallu sortir la cassette où il avait amoureusement empilé un à un chacun des écus. Belzébuth se réjouit, presque, d'entendre la Mère biffer le soulard qui s'est affalé sans ménagement près de la cheminée.

Y a CINQ qui lui fait un signe, regard et geste taquins. Souffle d'air frais qui vient lui titiller les narines, les yeux, les sens. Le Prince de l'Avarice est heureux de porter alors son masque. La belle femme ne voit pas ses traits se blanchir pour que ses joues prennent une teinte carmin qu'on pourrait prendre pour du maquillage. Qui n'en est pas. Dommage que la Dame soit déjà belle-mère... Il en aurait bien fait son dessert après les crêpes englouties avec ardeur. D'ailleurs, s'il était un zèbre, Belzébuth en aurait les rayures qui vireraient au rouge sang. S'il était un acteur, il déclamerait sur le champ une ode à la Dame évanescente, mais il n'est QUE Belzébuth, Prince de l'Avarice et il ne reniera pas son rang!

Il y a donc SIX avec lui. Acteur de pacotille, errant dans cette demeure qui n'est pas sienne (encore que...). Les présentations ont été faites, mais point dans les règles de l'art et même s'ils sont en présence d'un bout de gras, il ne faudrait pas prendre l'art pour du cochon.
Belzébuth, finissant une dernière bouchée, se redresse calmement et toise les acteurs en scène. Belle compagnie disparate assurément. Il y aurait sans doute de quoi monter une troupe à peu de frais, n'en déplaise aux Plumes Libres de Paris la Grande.
Le décor est planté, l'intrigue et les quiproquos sont déjà lancés. Chacun prend son rôle à coeur et les répliques fusent sans discontinuer.

Manquerait plus qu'un SEPTIÈME pour mener la danse d'un main de maitre, ou pour rajouter une pointe de poivre et d'épices à ce mélange déjà fameux. Dans tous les cas, le plat sera sans nul doute servi à point et tous mangeront à leur faim.

Belzébuth se tourne vers la belle-mère donc, s'en approche avec parcimonie et lui prend la main avec délicatesse. Baise main courtois et galant. Le Démon n'en demeure pas moins Prince.


Permettez que je rectifie légèrement une erreur que je ne saurais laisser planer dans si charmante demeure plus longtemps. Nous ne sommes jamais mieux servi que par soi-même.

Il s'éclaircit la voix légèrement, ses yeux ne quittant point ceux de la belle.

Belzébuth. Prince Démon de l'Avarice. Frère du compagnon de votre belle-fille ici présente et par conséquent, oncle du bout d' gr... du petit bonhomme qu'elle tient entre ses bras.
Je compte prochainement remonter sur Paris, rue Saint Martin, afin de m'assurer que la crèche se met doucement, et à peu de frais, en place car nul doute que mon frère reviendra avec sa progéniture et sa compagne afin de les présenter aux siens, à sa famille.


Belzébuth a élevé le ton, espérant bien qu'Azazel sortira de son cauchemar et reviendra à une réalité plus à la hauteur de leurs prétentions diaboliques. Encore une fois, il ne sera pas dit que Belzébuth laissera son frère dans l'inconscience des limbes affectives.

Autres que celles de leur famille, il va de soi.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:40

Azazel Lupus Luxuriae
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Azazel sent une grande lassitude l'envahir. Un peu celle qu'a dû ressentir Dieu, le huitième jour, lors il se pencha sur sa création, ses paupières encore bouffies de sommeil, et considéra sa dernière invention, celle effectuée juste avant d'aller s'écrouler telle une loque sur sa paillasse, l'humain, le Créateur marmonna alors une grossièreté, avant d'aller se repieuter illico pour le reste de la semaine. Ce genre de lassitude là.

Méticuleusement, il dispose les tasses sur un plateau, verse l'eau frémissante sur un mélange d'aubépine, tilleul et thym, rapporte le tout sur la grande table, considère l'assemblée, regard un peu plus appuyé sur Belzébuth et Numalane, tout bien réfléchi, les amis sont un moindre mal rapport à la famille.

Les paumes à plat sur le bois, épaules détendues, voix rauque, de fatigue, de douceur contenue, et d'une autre chose, en sourdine caressante.


Mais bien sûr. Les démons existent, parcourent le monde, éternels, dotés de tout les attributs des enfers. Et parmi eux, sept sont Prince, flattant et mortifiant les désirs pitoyables des mortels, sept, encapuchonnés, puissants, détenant entre leurs griffes les pêchés impériaux, dévastant d'un regard les royaumes, ourdissant complots diaboliques dans l'ombre des trônes. Bien sûr.

Et bien sûr, l'un d'eux a pris femme, oh, pas n'importe laquelle, une louve garou, crocs à vifs, étanchant sa soif de sang à la lune pleine, car un Prince Démon ne peut convoler avec une simple bergère. Je vous laisse imaginer le fruit de leur accouplement. Bien sûr.

Certes, je l'avoue, me voilà dévoilé, Azazel Lupus Luxuriae, Prince Démon de la Luxure, vous n'avez pas vue ? A l'entrée ? J'y ai pourtant garé mon char infernal, nul besoin de chevaux pour le mouvoir, dans un fracas assourdissant d'outre tombe, il crache des flammes, tout de métal conçu, puant le souffre et d'odeurs inconnus. La couleur laisse un peu à désirer, le modèle rouge étant déjà pris par Satan.

Mais bien sûr, et la marmotte elle gratte le parchemin.


Avec un soupir il entreprends de verser la tisane, ajoute une large rasade de gnôle dans la tasse tendue à Bireli. Redresse la tête, sourire à deux fossettes cette fois, encadrés de boucles brunes.

Je ne suis qu'un homme d'épée, frustre, tendu et nerveux, arrivant pour la première fois dans la ville natale de sa compagne, devant se présenter, lui et son fils, à sa nouvelle famille.

Il glisse au coté des crêpes une coupelle largement emplie de miel, assortie d'une cuillère, si Asmodée détient la palme de la gourmandise, Belzébuth dispute sans férir la deuxième position, il le sait, c'est son frère.

Pourtant, si cela était vrai... Un tel personnage... Assortie d'une compagne aussi sauvage... Pas le genre qu'on aimerait se mettre à dos, pas vrai mon frère...

Le sourire s'agrandit, se transforme en éclat de rire, pétillant. Azazel s'incline un peu vers Numalane.

Avec ou sans miel vostre tisane ?


Calembredaine
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Je te savais partie depuis longtemps de la maison mais là j'ai du rater un épisode ...

Elle soupire, un demi-sourire au coin des lèvres, haussement d’épaule et passe une main contre l’oreille de son fils…


J’en ai raté un moi aussi.

Elle se demandait dans quelle mesure elle devait raconter ce qui s’était passé. Il faut savoir, que Calembredaine est plus d’une moitié … Troubadour. Et que les Troubadours, adore les histoires bien racontée. Hors la leurs, était presque aussi surréaliste que celle de Sir Georges, décapitant le Dragon… Oui Calembredaine adorait les histoires et celle d’Aznar était sans conteste sa préférée, commençant un soir de pleine lune, ou la violence de leurs passions s’était gravé à corps dans le granit, se poursuivant sur l’aube rouge, l’arrivée de leurs fils l’avait tuée, pire l’avait dépossédée de ses souvenirs…Comment parler du vide alors, de la vaine recherche, comme dire qu’un soir en revenant sur ses propres traces, elle avait fini par suivre celles d’Azazel ? Comment expliquer que ce soir la elle était seule, et qu’à l’aube ils étaient une famille ? Ses réflexions n’avaient duré qu’une minute, le temps peut être, que les images défilent les unes après les autres. Gardons le condensé, la balade officielle sera pour plus tard. Et Saint Georges pourra se rhabillé.

Disons que… J’étais en forêt, et que finalement les pierres sont plus dures que ma caboche.
Sans la vieille femme, dans la forêt, on n’y serait pas arrivé….Le temps que je… reprenne mes esprit, Az’ nous avait retrouvés.


Evidement, comme ça… C’était moins …joli. Mais voilà que Belzébuth, arrive avec ses gros sabots, et en bon seigneur des mouches il en colle une belle dans le potage. Tant mieux tant pis, qu’ était il de pire, de décevoir, d’inquiéter ou de mentir ? Elle se posera la question un autre jour, les événements s’enchaînent…

Elle ne quitte pas des yeux Numalane. Voir autan, cette étincelle qui lui dit que oui, elle sait. Elle lui sourit, cela n’a rien d’une excuse, Ils sont eux, et personne d’autre et si parfois, pour s’éviter la corde, ou le bûcher il fallait travestir un tant soit peut le réel, et bien soit. Elle préférait se dire, dans son sourire et dans son regard ; belle maman, je ne me cacherai pas de toi. Elle écoute son démon qui fait la part belle entre le mensonge et la réalité…. Elle le voit se concentrer dans des gestes simples, déposant les tasses, dans un léger cliquetis riant même de sa farce infernale. Evidement, vu comme ça… C’était plus… Amusant.

Mais vu que belle maman connaissait son penchant pour les sous bois, et que Libertad connaissait quelques un de ses contes de crocs… Comme pour appuyer les dire d’Azazel, elle sourit à Belzébuth. Un sourire tout ce qu’il y a de plus charmant, toutes dents dévoilées, laissant son interprétation la plus primale à la discrétion de son vis-à-vis.


La dessus, j’vais me prendre une crêpe…

Elle dépose Aznar dans son baudrier, se demandant à quoi il rêve, si son univers se compose d’aussi folles farandoles que sa réalité, si … Léger rire.

….J’ai une faim de loup…

Elle attrape le plat au nez et à la bure de Belzébuth, pour le coup, elle lui apprendra la notion de partage, tends le plat à sa belle maman, à Bireli, à Azazel qui n‘en avait vu qu’une… Puis elle s’en roula une avec un air carnassier.

Désolée cher beau-frère… Mais si vous êtes sage, j’en referai.... Bireli fait gaffe sa coule...


Aznar de l'Aube Rouge
La petite maison dans la prairie 1272322509472b91a2938d6

A quoi rêve Aznar de l’Aube Rouge ?

L’on pourrait croire qu’il repasse le film de sa journée, comme pour finir d’apprendre, revisiter ses actions. L’on pourrait supposer qu’il visualise ses odeurs, instrumentalise ses sons. Un bilan qui devrait s’avérer nécessaire à l’émergence des connaissances, à l’enracinement des acquis.

Aznar de l’Aube Rouge ne rêve à rien. Car voyez, son père est un géant, la structure du monde, sa mère est une certitude, la base qui engendre l’air, lui-même est le dépositaire de leurs substances mêlées. Quand il a faim, on le nourrit. Quand il a soif, on vient étancher cette soif. Quand il a froid, on le réchauffe. Les rêves sont faits pour ceux à qui il manque quelque chose. Ceux dont l’existence est déformée par un vide. Lui n’est que plénitude. Il se construit les yeux grands ouverts, conscient de son être.

Et vous, parasites bruissants de mots, cherchant à vous convaincre ainsi de votre existence, n’effleurez même pas les bords de son sommeil. Vous êtes condamnés à croire et il sait.

Il est Aznar de l’Aube Rouge et il dort. Tout simplement.



Bireli
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Monde en mode brouillé chaotique et total’ment flou d’un ivrogne en pavane… ça s’agite et ça brasse d’l’air autour d’son crâne… calme d’mandé et crié interieur’ment… qu’est c’qu’ils ont tous à gesticuler… maudire lumières crevardes qui envoient dans son r’gard ses rayons agressifs et tendus au possible… aveuglé par l’alcool autant qu’par tout c’qui appelle au trou noir… gérer son corps en d’vient impossible… gestes malhabiles… une paluche qui s’pose sur sa joue… appui tête de fortune pour piccot’ments sensitifs qui lui mettent l’esprit à vif… chaleur émanant d’la ch’minée qui commence à lui prendre la gorge et son intestin… suées qui s’manifestent…

Pas bien là… oh non… vraiment pas bien… et la Cal qui lui d’mande d’dégager ses petons… mais c’est qu’s’il le pouvait, il le f’rait bien volontiers… mais là… immobilité complète qui s’impose et souffle qui s’retient… grommelle un
Libertad en bajoues… tout c’qu’on peut en tirer… rien qu’de tourner la caboche et il part dans l’instant au fond du précipice… essayer au moins d’bouger un orteil… que dalle… ça flaire la perte de contrôle…

Temps d’présentations et d’étalage d’noms, d’titres et d’histoires à dormir d’bout au coin du feu… esgourdes à l’affût vu qu’il peut rien faire d’autre à l’heure actuelle… n’pas en perdre une miette donc et tenter une analyse… saugrenue et pas bienv’nue au final…
Encapuchonnés ouais… princes démons qui en jettent, fratrie d’un côté… blablabla… Cal, Azazel et l’morveux assemblés en famille… Numa aussi... saisir les liens d’parenté… impression soudaine d’vieilles rumeurs portées aux nuées d’un dimanche midi avec tripottée d’sujets abordées et d’succession d’plats à s’en faire crever la panse… ta frangine, elle va bien, une plombe qu’on l’a pas vue… tiens, l’a grandi ton mioche… bientôt les ducales, t’sais pour qui t’vas voter… et ta baraque, toujours en travaux…

Récupération in extremis d’un œil qui s’ferme sous l’jailliss’ment d’pensées… maîtrise qui r’pointe le bout du museau à la va-vite… et à la vue d’une tisane agrémentée d’un sourire qu’on lui tend, s’redresser douc’ment et inspirer profondément… pas craquer… surtout pas maint’nant alors qu’il entrevoit d’nouveau la vie s’révéler p’tit à p’tit… choper la tasse et lâcher un
‘ci l’ami discret mais pourtant bien là… droit dans son fauteuil, ram’ner ses jambes vers lui et tenter d’émerger… r’trouver un semblant d’dignité… ça f’rait pas d’mal…

Plat d’crêpes qui passe sous son bec… s’laisser convaincre et hocher d’la caboche en signe d’acceptation… tasse dans une paluche, friandise dans l’autre… ils cherchent la catastrophe… certitude non dissimulée… et d’faire trempette avec la galette dans l’grog et s’l’enfiler goulûment… laissant juter l’liquide sur ses fripes… r’montrance d’la Rouqine qui lui passe par d’ssus l’crâne… il r’commence à s’inonder… collation engloutie… ça fait du bien par où ça passe… pour la dignité, on r'pass'ra...


S’essuyer la bouche d’la manche, jetant un r’gard sur sa ch’mise trempée… hausser des sourcils, humidité du vét’ment collant à la peau… s’lever titubant et virer son haut maladroit’ment… l’poser sur l’rebord du feu et s’foutre dos à lui, flammes léchant ses fesses… d’bout et presque stable… à son tour de s’présenter… on respire et on balance les mots vite fait…

Moi… Bireli, prince d’la boutanche, écuyer d’la gueule de bois… enchanté les démons, la famille et l’patacaisse… j’suis dans la masure c’soir parc’qu’Libertad cherche la louve… ‘fin, la Cal… s’essaie en zyeutant Azazel à un ta femme… pour quoi faire, j’en sais fichtrement rien… mais l’Mioche… euh Mange… aurait bien aimer tous nous voir j’crois… dans les bois…

Et bras derrière lui… limite fiérot car équilibre dompté… s’frotter ses pognes et s’triturer les doigts… mission presque accomplie… presque…
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:43

Numalane
La petite maison dans la prairie 9967378445475319cbf55

Réunion surréaliste d'une famille hétéroclyte mais ô combien interessante. Son gout pour les âmes torturées a toujours été fort prononcé et sous une respectabilité toute relative, elle adore faire l'inverse de ce que l'on attend d'elle, sans se poser de question en suivant son instinct.

L'instinct... c'est bien ce qui l'a conduite un jour d'arbitrage de tournoi de bâton a faire un vol plané cuculussien (merci à lui d'ailleurs) sur le toit d'une tente, être sauvée par son futur époux et découvrir quelques heures plus tard sa vraie nature au bord du Rhône. Un pas de plus vers ce qui allait boulerverser sa vie.

Une rencontre. Comme celle de ce soir. De celle qui vous fait battre un peu plus vite le coeur et vous fait sentir combien vous êtes vivant. Ce soir est donc "La" rencontre. Les liens du sang, elle connait. A écouter le Prince de l'Avarice, elle comprend. "Frère... belle-fille... oncle... famille" Voila les mots qu'elle a retenu et au delà de théâtralité de la présentation elle voit le clan qui se dessine. Respect.

Amusement aussi, à l'entendre hausser la voix pour être sur que son message sera entendu. Elle l'imagine beau derrière son masque, sa curiosité ne pouvant être satisfaite, autant laisser l'imagination faire. Charmant en tout les cas, dangereux sans nul doute. Un mélange propre à affoler les donzelles, peut être aussi une belle-mère si son coeur n'était pas déjà pris. Main qui s'attarde dans les doigts chauds le temps d'écouter le préparateur de tisane se présenter à son tour.

Elle écoute et sourit. Les idées préconçues naissent aussi dans la tête des démons apparement. A moins qu'il veuille lui faire peur? Perdu alors. Il va falloir faire mieux. Réponse voilée à son frère? Possible.


Il me semblait que la marmotte mettait le papier autour... mais avec les marmottes allez savoir. Pour la tisane c'est sans miel. Je réserve celui ci pour agrémenter les liquides échangés à deux.

En bon prince de la luxure, il devait comprendre et approuver. Sa main glisse de celle de Belzébuth. Elle fait deux pas et s'installe à une table, près du feu, se défait de sa cape qu'elle jette negligeament sur une chaise et regarde sa belle-fille, attendant qu'elle prenne la parole. Ce qu'elle fait avec parcimonie, laissant des vides qu'Azazel a de façon voilée comblé. Parce qu'elle ne voyait pas ce que la vieille femme venait faire dans l'histoire à part tenir une chandelle, ce qui en forêt n'est pas bien malin, vous me direz, qui plus est les nuits de pleine lune.

Hum... minute papillon. "Sans la vieille femme on y serait pas arrivé...". Elle regarde d'un oeil neuf le prince de la Luxure et retient un rire mais pas ses paroles. C'est plus fort qu'elle.


Ainsi Azazel Lupus Luxuriae, vous avez besoin de l'aide d'une vieille femme pour y arriver? Ah la la... tout se perd...

Hochement de tête en cachant son sourire taquin derrière sa tasse de tisane dont elle boit une gorgée, laissant son regard espiègle croiser celui de Belzebuth qui ne doit pas manquer de rire sous masque bien qu'il essuie une déconfiture pour les crêpes... au miel, ca explique. Elle savoure la sienne tout en regardant Aznar pour y chercher les traits Massigniens. Faut il qu'elle l'aime pour le voir en chaque homme, même miniature. Ses yeux revienne se poser sur la mère louve qui va en saisir toutes les implications, tout comme elle. Regard chaud et complice.

Ton fils est beau, Cal... Je suis heureuse que tu ais ta propre famille, quelle qu'elle soit et où qu'elle te mène, du moment que tu sais que toi et les tiens trouverez toujours un abri à Clérieu.

Un abri... peut être en aura t elle besoin vu les propos de Bireli qui visiblement réussissait à accomplir les missions qu'on lui donnait même avec un haut degré d'alcool dans le sang. Respect bis.

Crêpe engouffrée, elle réalise qu'elle ne s'est pas présentée. Pas grand chose à dire de toute façon et puis ils ont l'air de savoir qui elle est, mais autant se plier à l'exercice.


A mon tour alors. Numalane, dompteuse d'un Loup sans le savoir, ce qui est mon plus beau titre de gloire. Mère à temps plein d'une marmaille au fort potentiel de bêtise, parfois occupée à des choses bien trop sérieuses qu'elle oublie en passant son temps à rencontrer des assassins notoires.

Vidage de tisane et sourire alentours. La vie était pleine de surprise... Les présentations faites, elle se demandait si on allait passer à une partie de ramponneau ou si les Prince Démons manquant allaient faire leur entrée pour enrichir le tableau.


Belzébuth l'Encapuchonné
La petite maison dans la prairie 63552361644f9d50f34caa

Une main qui s'attarde dans la sienne. Chaude et douce. Belzébuth s'en délecte. Il n'y a pas de petits plaisirs et tout est bon à prendre. Surtout la chair tendre et fraiche. Même celle d'une belle-mère. Mais celle-ci est encore jeune. Un sourire carnassier se dessine sur ses pâles et fines lèvres sous le masque opalin. Il hume de tout son être le parfum qui se dégage de Numalane, l'aspire entre ses lèvres comme pour s'en gorger.

Ffffffff.....

Un soupir d'aise en recevant son sourire. Car nul doute qu'il lui est adressé.
Il en a oublié la présentation chaotique d'Azazel. Certes il y a eu cette menace voilée, mais Belzébuth n'en a cure. Nul n'a été dupé par l'extravagance théâtrale de son frère. Ce dernier se fait serviteur... quelle décadence pour les Princes qu'ils sont! Il faudra que Belzébuth rapporte ces faits et gestes à ses frères. Cela les fera peut-être sourire...

Le plat de crêpes lui est subtilement happé. Au moins il ne dormira pas avec les poules!

Et voilà que l'ivrogne qui tient malgré tout la route parle de Libertad. Belzébuth relève la tête et dévisage un peu plus la rousse
compagne de son frère. Ainsi il se serait acoquiner avec l'un de ces dépravés qui clament haut et fort défendre la Liberté?! Qu'elle ne soit pas simple bergère, passe encore. Mais qu'elle fasse partie d'un de ces clans qui hantent les rues de SA Cour...

Sous le masque, le sourire a fait place à une crispation féroce. Un goût haineux lui monte dans la gorge. Belzébuth se redresse lentement. Il ne faut pas brusquer son frère. Celui ci semble déjà tellement perturbé. Faut dire que de se retrouver avec un bout d'gras, ça ne doit pas aider non plus...

Le Prince semble saluer un instant Numalane, plantant ses yeux dans les siens, prolongeant plus qu'il ne devrait l'instant fatidique où les regards se croisent. Puis il se tourne, nonchalant vers l'acteur près de la cheminée. La voix est atone, ne laissant rien paraitre de son mépris du petit homme. Car forcément, tout homme est petit devant le Prince Démon de l'Avarice.


Libertad dites vous... ainsi la Cour se déplace jusqu'ici... Je serais curieux d'en connaitre la raison.

Bref coup d'œil vers Azazel.

Les familles composées ne sont peut-être pas plus au goût de ces hommes qu'elles ne sauront l'être de nos frères, de rang princier...?

Sans cesse tenter de le ramener à la raison et lui rappeler qui il est. Belzébuth s'en fait presqu'une obligation, lui qui ne cède rien.

Hormis pour sa famille. Cela va de soi.



Bireli
La petite maison dans la prairie 480496469471aa67b6c7a0

Tour d’parlotte terminé… papotage bienveillant… tête en vrac et crâne dans la bassine… rester camper sur ses guiboles et garder les esgourdes un minimum réactives, oscillant sur place…ça s’réchauffe les fesses et les paluches en s’demandant pourquoi l’autre prince enburé est si curieux… enfouiss’ment paranoïaque qui va et vient… motte de terre à escalader avant d’dégringoler la gueule devant dans l’creux qui suit… intérêt réel… simple prise d’renseignements… détach’ment et monopole des rues en cavalcade…dév’lopp’ent naturel des issues vinassées… d’où l’utilité des dépendances… pour peu il l’prendrait bien dans ses bras pour commencer à blablater sur sa vie… mais la sobriété extrême des présents l’calme un tantinet… mirettes rieuses et esquisse de lèvres adressées…caboche qui dod’linne avant d’lacher à un Bélzébuth tout poli… l’mettant à distance respectueuse ou hautaine par son vouvoiement…

T’sais, t’peux dégager l’vous à coups d’bottes… sous ta bure, t’as sans doute entre les échasses un engin identique au mien… quoique… j’irai pas voir en même temps…

Hauss’ment d’sourcils amusé, ajusté d’une observation enjouée… on va pas changer ses habitudes pour une tête couronnée hein… et d’poursuivre, fossette en appel…léger soupir au bec offert par quelques mois d’arrosage éthylique excessif… phrases qui s’enterrent silencieus’ment dans son ciboulot alors qu’d’autres mots sortent… faudrait pas balancer n’importe quoi non plus…

Sinon, dans l’coin, c’est les vacances l’ami… r’group’ment familial, comme pour c’soir d’ailleurs… sorte de r ‘traite inactive… glandouille nécessaire… respirer l’air d’la cambrousse… t’sais, l’odeur des meuglantes et tout ça… pour l’reste… ben j’en sais rien…

Hausser les épaules…décoller ses panards d’leur position et s’bouger un poil avant d’prendre racine… récupération et enfilade de ch’mise à moitié sèche… r’prendre sa besace en main…mouv’ments peu assurés… heure qui trace en son corps, instant d’lucidité qui lui taloche la face et l’invite à s’activer… non pas qu’il s’sent pas bien ici… mais à l’allure où il risque d’galoper… autant prévoir l’temps d’route vers les bois… titubant, il s’met en branle et avance… s’agrippant à c’qui croise son passage… dossiers d’chaises, épaules, bras et murs prouvent leur utilité immédiate… traverser la pièce avec attention et finir par s’affaler sur la porte gueule en avant… claqu’ment du crâne sur l’bois… s’sentir happé vers l’sol et s’rattraper à la barre, petons s’retrouvant leur ancre par hasard… s’redresser, s’coller dos à la sortie en s’trournant vers la troupe… s’frotter l’front, légère grimace sur sa face… zyeutant la compagnie, paupières papillonnant, voix déraillant aimablement…

Euh… j’dégage ma trogne… arbres à rencontrer… r’gard vers la Rouquine…Cal… t’viens au bois voir les autres ou pas… comme tu l’sens… t’pointes quand tu veux… Libertad… tête haute qui s’incline un peu trop viv’ment à son goût… tour d’patte s’fermant sur elle même tendue en l’air pour les autres, pas en l’état pour accomplir un salut individuel… mais l’palpitant y est… Amis, mioche, famille et accessoires, prenez soin d’vos gueules… à tantôt et bonne bourre…

S’faufiler maladroit’ment par la porte entrouverte, aussitôt r ‘claquée bruyamment… air d’la nuit en frisottis… s’enfouir dans ses fringues et déambuler… zigzagant et s’mangeant obstacles incongrus…traîner sa carcasse dans les rues… r’joindre délicat’ment Libertadiens et point d’chute…


Azazel Lupus Luxuriae
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Tout est comédie, minauderies sucrées, subtilités à salons, amusement de galeries, les répliques s'enchainent sans parades, tartinées de suffisances bouffies, il en baillerait de lassitude, l'humain est d'un ennui sans nom, et cette découverte, sans trêve renouvelée, confirmée, appuyé sans aucune grâce, jour après jour, accable son être d'une pesanteur molle, huileuse, sans forme, un monde d'habitudes crasses, un dégoût soudain, tord sa bouche en un pli amer, flot de bile crevassant ses muqueuses, la pénitence d'un Prince Démon, vivre, sachant que nul semblable n'existe.

Savoir cela, doté de l'expérience des siècles, d'une mémoire ancienne, crue, inscrite à vif, sans concessions, transmise dénuée de fard, les apocryphes de la Luxure. Passant de mains en mains, en un seul et unique exemplaire, enrichit années après années depuis la fondation de Babylone, baignée aux doux flancs de l'Euphrate et du Tigre, la Porte des Dieux, modelée dans l'argile même de l'existence, de son souvenir est née sa lignée.

Savoir cela. Et le supporter. Jour après nuit.

Pas moins de treize années de lecture avant d'ajouter la ciselure de ses mots, ni manuel de positions, ni somme philosophique, un carnet de bord, un recueil de cartes, un relevé précis d'une traversée au long cours, tenu de stylet et de plume, par le maître de ce navire, seul, unique, après personne, ce corps, multiples, sillonnant l'écume du temps, vigie cueillant la sueur des abandons, la lie des frustrations, observations cruelles, tranchantes, transmises entre ceux ayant porté tant de noms, arachnéen filament, ineffable, et le dernier descendant se tient là, dans la grande salle d'une demeure bourgeoise, porteur d'un passé se perdant un peu plus à chaque naissance.

Son regard se voile. A cet instant, Azazel est pleinement lui. Bloc de douleur, de haine, de joie inextinguible, au delà des dieux et démons issus d'une imagination décharnée, transcendance d'un homme lucide à en crever.


Une vieille femme... source enfouie si profondément... lèvres ne sachant plus qu'embrasser ses propres gencives... tarie du lait de ses enfants morts... survivante... aux reins de son homme... défunt d'orgueils et d'épées... rides sèches irriguées de larmes absentes... oui, ne vous en déplaises, cette femme est aussi l'amante de la Luxure la plus tendre... au seuil des ténèbres, que l'ultime passage soit le frémissement de son ventre...

Ce n'est un pas, c'est le franchissement d'un gouffre, il prends son fils dans ses bras, sans une secousse, et si sa parole est présente, son être déjà s'échappe.

Vis tes nuits ma louve, que ton retour m'éveille. Sous ce toit, ceux voulant reposer n'auront à subir nulles craintes, et sommeil paisible sera leur lot.

Il se détourne, ce soir, tout est dis, ou presque, reste les mots murmurés à son louveteau, contre sa poitrine, aux franges du sommeil, mais cela appartient à eux seuls.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:45

Calembredaine
La petite maison dans la prairie 137089867947975f7bbf80b

Long soupir, elle s’appuie contre le mur, elle le voit comme il est.
Seul.
Prisonnier du poids de ce qu’il est.
Elle sait que c’est lourd.

Elle voit Bireli partir.
Elle sait où il va. L’arbre, le chtiot, ses amis, ses rêves éparts.
Toujours le même but croisé.
Liberté. Faut la cueillir, l’inaccessible.

Oui, attendue, peut être. La pointe son épée, les buts commun.
L’épaule sur qui on peut compté. Les crocs qui protèges ses alliers.
Peut être…
La liberté c’est quoi ?

Elle regarde sa belle mère, son loup qui prends leur enfant qui dans son sommeil et avec raison, n’en a rien a faire de tout ceci. De ce qui se passera si elle passe la porte. De se qui se passera si elle reste là. Ils sont à lui. En lui.

La liberté c’est quoi…

Peut être, oui, de voir son loup la laisser libre de partir.
Sachant qu’elle va revenir.

C’est peut être faire un signe de tête à un ami.
D’être libre de suivre ou pas.

A plus tard.

C’est peut être embrasser sa belle mère. Avec l’intuition d’être comprise.

C’est peut être laisser libre court et sans bride à son instinct. Peut être, envoyé une lettre pour le palazzo.

La liberté c’est peut être.

Ca peut l’être. Si on le veut.
C’est peut être dire ce qu’on pense.


On n’est pas la cour.
On est le poing qui se soulève.
Ils vont où ils veulent. Ils sont ceux qui veulent. Comme moi.
Si c’est vouloir, ce que je veux est ici.
Si c’est devoir… Juste ou me mène mon cœur.
Jamais sur celle des autres. Mais garde tes bottes loin de la mienne.
Libertad…. C’est un idéal.
Si c’est pouvoir, Belzébuth, les goûts des autres, j’en ai rien à battre, j’cherche l’assentiment de personne. J’respecte juste assez les miens pour pas leurs cacher la vérité... Je ne demanderai pas la permission.


Elle regarde sa belle mère. Sourit. Elle reprend plus doucement, sa nature passionnée l’emporte souvent, baste la forme…

J’aime pas bien dans le mensonge… J’suis aussi libre de mes choix.
Pour vous, pour eux… ensemble ou individuellement.


Libre peut être.
Se retourner, les rejoindre.


Bonne nuit.


Numalane
La petite maison dans la prairie 9967378445475319cbf55

Faux semblants, Vrais délires et mimiques. Elle aura tout eux en cette soirée. Elle regarde partir Bireli puis le couple et l'enfant, sourit en se disant qu'elle se retrouve seule avec Belzébuth qui lui n'aura pas à avoir d'égard vis à vis d'une belle-mère, puisque lien il n'y a pas cette fois. Elle pense à son époux, aux différentes réactions qu'aurait succité sa présence icelieu. Rien à voir avec elle, mais histoire différente, lien différent. A elle aussi d'y attacher le prix qu'elle veut et chasser le pis-aller qu'elle pense être parfois.

Regard au fond de la chopine pour y voir le fond. Tisane bue, crêpe mangée, bout de gras vu. Mission accomplie, on dirait... Elle se lève avec un petit soupir, luttant contre cette fatigue qui par moment l'accable. Un long périple l'attend, une aventure qu'elle espère amoureuse... Pas sur mais elle profitera des occasions pour lui redonner le gout de la séduire. De la séduction il y en a eu ce soir, dans les regards, les caresses et surtout les paroles. Attirer l'autre pour le mener dans la direction que l'on désire. Un jeu subtile qui demande du doigté et de la vigilance pour ne pas laisser s'échapper le poisson.

Bras qui se tend pour ramasser sa cape, s'en couvrir les épaules et recouvrir sa tête. Il est temps de prendre congés. Les hôtes ont montré l'exemple qui plus est.


Prince... La rencontre fut fugace mais plaisante. Votre masque joue bien son office tentateur. L'envie est forte d'en plus connaitre sur vous mais il faut savoir savourer chaque découverte et ne pas bruler les étapes aussi je vous souhaite le bonsoir en cette demeure... protectrice, je crois. A une prochaine rencontre, si Démon veut.

S'incline, sourit et sort sans bruit dans la nuit.


Belzébuth l'Encapuchonné
La petite maison dans la prairie 63552361644f9d50f34caa

Réponse erronée, mais c'est ainsi depuis le début. Rien n'est clairement dit, mais tout est subtilement dévoilé dans ce lieu.

Réunion 'familiale' donc pour Libertad... soit, si c'est ce qu'ils avancent... Belzébuth se contentera de cela cette nuit. Est-ce le miel dans la tisane, ou le soupçon de rhum dans les crêpes, mais toujours est-il que ses exigences habituelles semblent s'estomper légèrement. A moins que ce ne soit la présence troublante et troublée d'une belle mère qui n'en a pas que la fonction.


L'envie est forte d'en plus connaitre sur vous mais il faut savoir savourer chaque découverte et ne pas bruler les étapes ... A une prochaine rencontre, si Démon veut.

Le temps importe peu au Prince. Il a tout ce qu'il faut devant lui et la beauté touche de près l'éternité. Pas de souci à se faire donc.

Si le Démon ne veut très chère, le Prince démon que je suis saura trouver raison à cette rencontre, soyez en convaincue.

Baiser soufflé sur main gantée en guise de baise main, et il la regarde s'effacer dans la nuit, un sourire en coin visé aux lèvres sous son masque d'opale. Léger soupir à peine perceptible. Il hume l'air, les yeux mi clos, pour capturer toute trace laissée par la belle... mère.

Ffffffffffffffffff

Mais la nuit n'est pas propice à la rêverie pour Belzébuth, encore moins pour un accueil chaleureux de son frère. Le Prince de l'Avarice prend, mais ne reçoit que peu souvent. Et encore faut-il que ce soit d'une dame.
Quel intérêt aurait-il à accepter une faveur? Aucun, je vous le concède.

La cape virevolte autour de lui alors qu'il se redresse, projetant une ombre dans la pièce. Le feu semble s'étioler quelque peu. Un pas vers la porte.

Arrêt.

Demi tour vers l'âtre. Une bûche vient rejoindre les braises incandescentes.

Nul ne saura ce don du Prince qui sort rejoindre la nuit et laisser une partie des siens dormir en paix.

Oui vraiment. Rien n'est clairement dit, mais tout est subtilement dévoilé dans ce lieu.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:46

Azazel Lupus Luxuriae
La petite maison dans la prairie 10872679446b60df232060

...silence

Excès imposé, hors ça, brisures des limites, bien plus que le mutisme des mots, la retenue des souffles, de l'aveu des gémissements, au delà du...

...silence

L'absence de sons, de bruits, dans le hurlement des pupilles, le feulement des mains, le tumulte des chairs, contenue, hormis cela, le vide du mutisme, l'absolu du mystère, le fracas enfoui, inscrit, au plus profond des corps, une violence lente, souple, à la meurtrissure d'épidermes, en profanation de la jouissance, deux amants se joignent, en recherche des précipices de leur être à nu, dans le plus parfait...

...silence

Une simple bougie parsème les ombres de la chambre de papillotes mouvantes, jouant sur les aspérités des poutres, sur la moiteur lapant les peaux, se mouvant, engourdie, à l'air déplacé de leurs mouvement, danse en...

...silence

Ne rien dire, assouvir les cris à la morsure des bouches, traduire les gémissements aux frémissements des reins, blottir le souffle, haletant, dans les poitrines gonflées à rompre, l'exigence des gorges inscrites en griffures, striant les dos, en lacération du...

...silence

Un goût métallique, carmin, tuméfie leurs lèvres, les cœurs pompent tout ce qu'ils savent, envoyant valdinguer le sang en un flot grondant, gonflant les veines, inassouvis de sueurs et de salives, arquent les corps, les muscles brisés, au mur du...

...silence

Les frontières de leur monde sont sublimées au néant de leur frustration, ils s'enfoncent loin, profond, en un univers englobé, précisément là, à la jonction de l'âme, de la matière, eux, rien d'autre, eux, à l'infini du plaisir, définitivement là, où le moindre effleurement fait crisser les faisceaux de nerfs, tordant l'envie en un douloureux maelström d'excès, raclant le désir à sa moelle la plus vicieuse, un univers de...

...silence

Une nuit parmi d'autres pour Azazel Lupus Luxuriae et sa louve, unique, éternellement unique, et silencieuse, pour une fois.



Calembredaine
La petite maison dans la prairie 137089867947975f7bbf80b

Surprise.

La neige tourbillonne, le ciel est blanc et noir. A l’intérieur, la chaleur domine, et la chaumine luit. Le silence règne en maître absolu. Le chasseur guette à l’affût. Sa proie, ne se doute pas qu’il l’attend une ….

Surprise.

Assis près de l’âtre, grignotant un biscuit, Aznar de l’aube rouge, est silencieux. Le chasseur, comme un lion dans la savane, attends le moment propice pour le saisir par…

Surprise.

Crépitement du feu, les odeurs épicées embaument la maisonnette, et le chasseur, sa crinière de feu devant son visage, contourne les meubles. Le roi de la jungle, n’en est pas un, mais ses pattes sont velours.


Petit homme, la dans ta cahute
Ne l’entends tu point Venir ?


A plat ventre, derrière un grand fauteuil, elle guette les troubles dans le silence, les déplacements d’odeur, un sourire audible, peut être.

Petit d’homme qui crapahute,
Ne l’entends tu point Rugir ?


Avec respect et fierté le chasseur observe, voix les yeux mis clos qui se dirigent vers la voix perçue, et certainement reconnue.

Toi là dans le silence des mandibules
Dans la chaleur des mouvements du feu


Nouveau déplacement de la voix qui se rapproche, souvenir qui s’emmêlent.
Petit grondement, amusé, le chasseur a les crocs découverts, dans un sourire débonnaire.
Les yeux qui se closent, pendant que les souvenirs en disposes, se mêle le passé sûr dans l’avenir incertain et plein de….

Surprises…

…les brins d’herbe d’une nouvelle ère printanière, les cheveux qui jurent dans le vert, et déjà la promesse d’un nouvel été a crapahuter dans les fourrer, avec son fils. Un part de rêve, et les loupiots de son enfance danse dans la forêt. Son nez en chatouille, La rosée les mouilles, la brise est légère, le lapin frétillant, la rivière court et l’eau se boit… La colline douce sous la culbute et la joie sauvage d’un estomac plein. Batifolage heureux. Ils s’apprivoisent les un les autres, s’enroule et se chamaillent….

Fraîche l’odeur boisée de cèdre et de chevauchée aride. Epicée d’effort. Bourrasque et vent du nord.

Retour au présent, bouffée de nostalgie et promesse d’un printemps, pas si lointain, finalement… Les yeux clos elle devine, un sourcil relevé et pourtant fixé sur son but. Surprendre Aznar de l’aube rouge. Mais…
Les cheveux en batailles, et l’air moqueur. Un flocon dans sa nuque, ses yeux s’ouvrent, les souvenirs s’opposent, il ramène le frimas de l’hiver, Le chasseur est perturbé. Le gamin semble amusé, toute en nonchalance tel est pris qui croyait vous prendre par…

Surprise

Un jour suit l’autre, une nuit après l’autre.



Aznar de l'Aube Rouge
La petite maison dans la prairie 1272322509472b91a2938d6


Chut ...

Elle croit que je n'entend pas. Tapie, regroupée sur elle même, son odeur se concentre, froissement de tissu, respiration ténue, elle se taie, elle fait ...

Chut.

Ne pas se retourner, la laisser venir, attendre le moment, d'exprimer le rire, lèvres pincées, surtout ne pas la perdre, fauteuil, deviner, à la texture de l'air, garder le silence ...

Chut.

Oreille aux aguêts, elle dit les mots, chanson pour moi destinée, sourire en cadeau, à l'unisson de sa voix, la main pose l'offrande, son ombre, dessin du corps, vers elle avancer, ne pas l'en prévenir.

Chut.

Lentement la rejoindre, à pas hésitants, guêter ses senteurs, s'enivrer par avance, retrouvailles sauvages, contournement d'obstacle, découvrir sa cachette, indissociable de mes rêves, ma mère ...

Chut.

Trouvée, la voilà toute étonnée, mains à son visage posées, nez contre nez embrassés, rires en cascades délivrés, et moi je te mords et toi tu me touches, la frontière des épidermes, regards en fusion, toi, moi, nous ....


Maman ...
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:49

Calembredaine
La petite maison dans la prairie 137089867947975f7bbf80b

Il fait nuit.
Encore une sans étoiles, l’astre cassé luit. La brume hivernale lance ses reflets d’argent.
C’est une belle nuit.
Froide.
Si froide.
Deux quarts de lune, ça monte ça monte…

A l’intérieur de la chaumine aussi. Tension. L’énergie est dans l’air. La petite bête. Les calories se brûlent, les pains sont au four, les prétextes à la chamaille. Ça monte… Et monte encore. Les joues roses de s’activer, l’enfant au bain, la soupe et Arrrgh… ça monte.

Il fait nuit.
Sans étoile et l’astre cassé Luit.
La brume hivernale diffuse les reflets d’argent.
Froide.
Deux quarts de lune… ça monte, ça monte.

Tension.
Energie. En exergue. Les points sur les i. Les pains brûlent et la chamaille. Ça monte… ça monte.
Les joues roses de colèrer, l’enfant au lit, la soupe froide et Arrgh… ça monte.

Nuit.
L’étoile Luit.
Astre cassé diffuse dans la pâleur d’un nuage.
Glaciale.
Deux quarts de lune… ça monte, ça monte

Electrique et sous tension. Les mains sont les poings. Les pains n’en sont plus. Ça gronde… Et ça monte, ça monte. La soupe est renversée. Les assiettes retournées. L’enfant dort... Ça monte.

Nuit… noire.
La lune est bercée dans la densité d’un cumulus.
Brrrrrrrrrrrrrr.
Deux quart de lune cachée… ça monte ça monte.

Les murs ont tremblés. Les corps opposés. Les cendres éparts sous la grille. Les extrêmes attirés, renversés. On montre les dents. On serre les dents. Que l’on pousse ou que l’on tire… On se mets contre. Terriblement contre. Ça grogne. Et valse les choses et fracasse porcelaine. C’est le choc des peaux.

Nuit.
Rougeoie. L’astre diffuse son or.
Les étoiles s’éteignent. La lune cassée entre sang et mordorée.

Couchés en travers du chaos, les cœurs chantent le repos.
Le feu est mort. Le soleil éclaire le désastre. Un museau glisse à l’oreille, un mot chante dans le sommeil.


Bonjour Toi.


Aznar de l'Aube Rouge
La petite maison dans la prairie 1272322509472b91a2938d6

Les contrastes se doivent d'être découverts, il sait déjà ...

salé, sucré,
caresses d'une mère, force contenue d'un père,
force contenue d'une mère, caresses d'un père,
froncements de sourcils, sourires,
rires dans la voix, grondements sourds,
nuit, jour, jour, nuit
touché, pas touché,
doux, rugueux,
mangeable, à vomir ...

La liste serait trop longue et fastidieuse à accomplir. En dehors de son microcosme, elle n'a d'ailleurs pas grand intérêt. Mais cette matinée sera comblée par un apprentissage qui entendra le son clair de sa voix.

Juché sur une chaise, il a posé ses mains à plat sur la fenêtre embuée de givre. Quelque chose capte son attention. Ce ne sont pas les dessins complexes dont la froidure a orné la vitre. Ceux-ci, il a eu mainte fois l'occasion de les étudier, ils ont fini de l'émerveiller. Des heures silencieuses avaient été consacrées à la contemplation des lignes brisées, des éclats accolés, il estimait le problème connu à défaut de sa création solutionnée.

Ce qui lui ouvre les yeux plus grand que le sourire de sa mère, qui lui fait bailler lèvre inférieure, ce sont ces petites choses cotonneuses qui virevoltent avec un air de fête. Comme ... aucune comparaison ne lui vient spontanément, jamais rien de semblable n'a frôlé son regard. L'extérieur a l'air endormi hormis cette chute au ralenti qui ne cesse. Le ciel a pris couleur laiteuse, peut être est ce des bouts de lui qui s'effondrent mollement ainsi ? Sur la pointe des pieds, il s'arrache à la force des bras pour tenter d'apercevoir le sol, savoir ce que cette pluie compacte devient quand elle a terminé de choir. Un râle de dépit étouffé, soit l'ouverture est trop haute, soit la chaise est trop basse, ce ne peut être lui qui est trop petit. Aznar de l'Aube Rouge est un géant que les autres et les choses font semblant d'ignorer.

Il tourne la tête, fait une inspection circonstanciée de son environnement immédiat. Le monde se réchauffe le coeur près du feu et sa saveur préférée n'est pas visible. Instant propice à l'exploration d'un continent qu'on lui refuse trop souvent, dehors. Les pieds se font pattes à coussinets caressantes au dallage, la main agrippe une poignée glacée, la leçon commence à entrer. Le grincement léger de la porte tirée lui fait faire grimace, ne pas regarder le monde, ce serait perte de temps, il faut gagner le territoire à conquérir avant la levée d'une armée de bras saisissants.

Il s'expulse plus qu'il ne sort, un saut plus ou moins contrôlé pour attérir ébahi et pieds nus dans une poudreuse blanche qui termine la leçon. Chaud, gelé !

Je suis Aznar de l'Aube Rouge et mes pieds sont des glaçons bleutés.


PAPA !

Cri à pleine bouche, pour la saveur de le prononcer et que le monde sache à quel point le danger est imminent. Où l'on découvre que brailler sous flocon de neige vous apprend que ce n'est que de l'eau en boule, gloups !


Calembredaine
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Fond blanc. Lumière. Ombre.

Un soir, une idée qui vient d’elle-même, comme un passage dévoile une silhouette, comme un clin d’œil fait l’reste, une idée, ça va, ça vient. Et ça fait marrer Aznar. Qui du premier agita ses doigts, aller vous en savoir, chez eux les jeux de main ne sont pas forcément vilain, plein d’autre qualificatif correspondrait.


Le petit lapin s’avance timidement. Un grondement s’éveille hors toile. Les adultes s’observent, sourire en coin, le gamin observe le plan d’ombre chinoise, les yeux écarquillés. La bête tapie bondit sur le plan. On verrait presque ses poils se redresser. Le lapin tente de fuir, pas folle la bête.
Gueule qui s’ouvre grand. Calembredaine casse une branche dans un bruit sec.

Crak.

Le loup se fends d’un rire, Azazel est jouasse, l’sourcil de Cal se hausse, l’rire est intériorisé, comme un jappement cruel, mais communicatif au possible, avec tressautement du lupus qui va pas tarder à s‘en mettre plein la pense…Mais comme le lapin clamse, alors il peut pas se marrer. Difficile de résister…Elle se mord les lèvres, tout juste un couinement peut être


Gniii

Et encore… Le lapin, la gueule de travers et les oreilles tordues, ne l’entends pas de cette oreille (de toute façon l‘pécher l‘as rendu sourd comme un pot)… L’en apparaît deux. Ben oui, les lapins ça reste pas seul longtemps, et il tape du pieds pour appeler ses copains, l‘bruit suit, elle tape du pied sur le sol. Aznar observe et mets ses mains devant la bougie. La main apparaît et disparaît… Cal sourit…Le jeun n’est pas fini, et un autre participant pointe de la truffe.


Aznar de l'Aube Rouge
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Sur le mur se forme l'histoire, un rien aléatoire. Apparition spontanée d'une forêt dans leur domaine. Là, sur les pierres, tout incrusté d'ombre, un négatif illusoire de vies qui ne sont pas. La stupéfaction se tait pour faire place à l'interprétation, l'imagination pointe son nez et ajoute à la scène la luxuriance échevelée d'un bois, la sonorité résonnante du couvert saturée des mille sons produits par une multitude.

Pour que le rire naisse, il faut la compréhension du procédé. Découvrir que leurs mains sont créatrices d'images, qu'il faut la lumière pour voir l'ombre. La bouche s'ouvre grande pour laisser filtrer le rire quand les yeux jouent à la course passant de leurs visages à leurs doigts, des images à leurs metteurs en scène.

Le géant s'anime, suivant l'épopée en réactions instinctives. Les contours floutés du lapin ne sont que sourires, le loup trouve un accueil en sourcils froncés, il va manger la bête, c'est son rôle, le géant le sait mais tout de même il suffit de vouloir déguster ainsi les chimères de sa saveur.


Ho !

Offusqué d'un abus de pouvoir, de l'utilisation d'une force brute, amusé de l'idée, vengeance. Les petites mains font dans l'imitation. Il faut essayer dix fois avant de se persuader que ce que l'on voit là est bien le grand cheval que son esprit a concocter. Un air décidé s'affiche sur le visage, ha ha ! viens loup te mesurer à sa seigneurie galopante !

Regard complice vers celle qui fait ses jours, où quand l'union fait la force et qu'on joue à mesurer le poids des rêves.

Je suis Aznar de l'Aube Rouge, viens te battre.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:50

Calembredaine
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Frémir;
Laisser l’effet se faire, les regards se fouillent, laissent la distance, les mots restent dans les bouches, dans le soupir d’un évident murmure.

Offrir,
A l’émoi d’un œil paisiblement ouvert, un délassage savant, assorti d’un sourire complice, la courbe pâle et l’ovale d’un grain caché.

Subir
L’envie qui la fouaille, sur un fil tendu, là entre eux, dans le secrets des ventres, le regard sur une commissure entrouverte dévoilant l’aube d’une canine.

Rougir,
Des yeux gourmands, les flammes de l’âtre réchauffes corps et couleurs, habille la nudité, transpose les ombres en caresses, soulignes les courbes, arrondi les angles, suppose le déhanché...

Appel d’attente
Quand Eros est debout, L’amuse danse, sans dessus dessous, délies les entraves à la caresse de l’air, sourit dans un roulis, balance les voiles, pas besoin pour voler.

Danser au sons du métronome de l’autre, languir de l‘autre sur sois, posée telle qu’elle sur un fauteuil, les pieds qui jouent d’un fichu.
Béguin
Quand le solitaire se joue en duo les règles changent…

Abolir,
Le sens même de la pudeur, quand on ne s’en sert que pour en jouer, les yeux baissés, l’arc d’un sourire en démenti, Juste imaginer ce qui lui passe par la tête, quand la suggestion fait plus que frôler l’indécence. Exultant ses douceurs.

Quand on ne cache pas son jeu, elle affiche la donne, va jusqu’au bout de ce qu’elle dispose.
Coup de bluff ? Elle veut voir. Et s’en amuse

Franchir,
Ou pas , les distances qui la sépare de lui, quand l’esprit a déjà tout retourné pour l’étreindre ?

S’alignent les minutes, comme un claquement de doigt, à peine un battement de cœur, filent les heures. Trois pas, quatre peut être. Et toute un espace de sensation. Les mains ne cherchent qu’a parcourir le chemin des siennes, tout ses centimètres qui cachent des trésors enfuit, des souvenirs tactiles.

Mais désir sur sa peau la brûle.
Et la suite s’écrit dans un appel…


Azazel…


Aznar de l'Aube Rouge
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Il ne se passe rien.

Feu crépitant à l'âtre, flotte des parfums imbriqués, ténus, atmosphère cotonneuse, pierres chaudes, bois soupirant les sylves. Le géant respire l'instant, goutte à goutte. Règne en ces lieux la fraicheur des lèvres de sa saveur à sa peau, bourdonne au limite de l'audible les basses des profondeurs du monde.

Il ne se passe rien.

Les yeux ouverts à s'emplir le regard du moindre mouvement d'air, les doigts jouant des arpèges sur les fils invisibles de leurs souffles, le sourire se fait empreinte douce, révélateur. Le géant mesure l'espace à pas précis, à la lenteur du déroulement de ses pieds, talon, plante, pointe, lentement.

Il ne se passe rien.

Bientôt, à la prochaine seconde ou celle qui la suivra, la vie reviendra chambouler les trames, monter le son, encore, exiger que personne ne puisse ignorer qu'elle seule est maître, rappeler qu'à ses délires il faut se plier. Bientôt mais pas tout de suite. Pas tant qu'il ne l'y aura pas autorisée.

Le géant est chez lui.



Azazel Lupus Luxuriae
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Et dans le chœur de la nuit
nef d'encre sur eaux d'obsidiennes
git Azazel sur son autel de sommeil

Endormis, ils se ressemblent. Le bruit sourd du pied d'Aznar, rencontrant le bois du lit, le confirme, sa louve et son fils gigotent autant l'un que l'autre. Peut-être le loupiot a-t-il un genre de régularité en surcroit, tandis que Calembredaine possède larges ressources surprenante dans son imagination corporelle nocturne. Pour preuve ses tentatives étranges, visant manifestement, et tout à la fois, à l'estouffader sous un amoncellement d'édredons, tout en le privant résolument des effets couvrant du velours enserrant les plumes, créant peu à peu un terrier moelleux, où ils se pelotonnent, en communion de chaleur, partage des peaux, souvent trio blottit au petit matin.

Elle lui donne à découvrir les mystères humains, il songe parfois à se recycler en Prince Démon de l'Incrédulité, là, de suite, tel ce jour de marché, devant la guilde des tisserands de Valence, à son murmure soudain, salace et moqueur, en caresse de son lobe, à la chatouille des chevelures et sa propre exclamation spontanée en réponse.


Une vesture à coucher ? Cela ne se conçoit. Et pourquoi pas des chausses d'intérieurs.

Le sourire d'Aznar traduis le monde, à les voir tout deux hilares, Azazel songe que le Huitième frère serait susceptible de rameuter son masque si la Luxure devient La Rapide Fonte de la Neiges aux Deux Soleils. S'adjuge le titre secret de Prince Démon des Métaphores Foireuses, et vérifie, du coin de l'œil, une fois de plus, si l'échoppe de Grimoirie n'aurai pas récupéré l'exotique recueil dont lui a causé Lucifer. Une rumeur d'Antioche, un ouvrage d'enluminures exaustives, descriptives et prometteuses. Bien plus instructif pour son fils qu'un cours détaillé sur l'existence mellifique.

Et dans la cathédrale de ses insomnies
harmonie de trois souffles
Azazel Lupus Luxuriae savoure sa vie

Eveillé, écoutant rêver ses aimés.
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MessageSujet: Re: La petite maison dans la prairie   La petite maison dans la prairie Icon_minitimeJeu 24 Avr - 1:52

Calembredaine
La petite maison dans la prairie 137089867947975f7bbf80b

Elle se met dans un creux de Lui, Aznar dans un creux d’elle, le silence bercé dans un crépitement de feu de bois. Pas grand-chose à faire quand il y a trente centimètre de neige dehors, les bourrasques font grincer les volets, parfois. Le feu remue, très fort, le vent souffle dans la cheminée, et dehors c’est l’apocalypse.

Aznar pose un murmure interrogatif, assorti d’un œil attentif, elle va raconter oui. Elle réfléchi, elle prend son temps, c’est qu’il est dur de trouver une histoire dans la seconde…
Franchement, observés ses grands yeux pleins d’impatience ça lui mettais les méninges dans tout les sens à Calembredaine.


Il était une fois dans une fort lointaine contrée….

Oulala ça commence fort, réfléchi mieux…

… un gnourf nommé Wandor.

Cal ? c’est quoi un gnourf ? hein, ça ressemble a quoi cette chose ?

Faut savoir qu’un gnourf, c’est moche.

Mais encore ?

… Et ça pue. En plus d’être naturellement vilain, le gnourf n’est pas sociable. Normal, vu l’odeur, ses congénères s’évitent entre eux.

Mfrr… Calembredaine, je te rappelle que tu es dans un troubagite, là. C’est toi qui griffonnes des histoires a longueurs de temps, tu pourrais au moins trouvé quelques choses, pas croyable, ça. Azazel glousse. Elle le pince, ça chahute, une minute, elle va trouver.

Revenons à Wilma… Euuh non Wandor.

Toujours le même qui se marre, elle se retourne pour le faire taire, ils roulent à bas du fauteuil, l’histoire restera, et tant mieux, dans les limbes de l’oubli.



Aznar de l'Aube Rouge
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Ha non ! c’est un peu court saveur. Ces parents, faut toujours qu’ils pensent qu’à leur pomme. Le géant contemple l’affligeant spectacle de ses géniteurs gloussant comme jeunes gallinacés face à roue emplumée, n’ont-ils pas honte de négliger ainsi les histoires. Gardien des Trois il était, sa mission il remplirait, extirpant à bras le corps ceux qui ont fait ses jours de l’ignorance, les soumettant à la force de la lumière révélatrice.

Prenant possession du siège laissé vacant par leurs ébats, debout, la pose déclamatoire, le verbe doctoral, le géant donne sa leçon.


Un gnourf aimait une princesse
Il s'endormait le coeur en liesse
Et tout au fond du bois maudit
Il en rêvait toutes les nuits

Ses songes arrivaient jusqu'a elle
Un être difforme qui l'appelle
Elle avait peur de s'endormir
De voir ses hantises revenir

Le gnourf leva une armée
Et kidnappa sa bien-aimée
Il l'emmena près de sa mare
Pauvre figure d'un cauchemar

La belle prit une lame de rasoir
Se trancha les veines quand vint le soir
Le gnourf la fit embaumer
Bien nécrophile il l'a …


Flouf ! le vent s’est levé, bourrasque pleine de doigts, l’esquive est allée déposer le géant sur le cul, à bas de son estrade moelleuse, éberlué, indigné. D’un bond, le revoici sur ses jambes, poing tendu, une main sur le cœur, non les incultes ne le feront pas taire, la cause se fera entendre au-delà des océans de néant barbare, faisant fi des vierges effarouchées parentales.

BIERE ET GNOURF !

Qu’on se le dise.


Calembredaine
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Elle en était restée plus ou moins sans voix, quand même y il a de limites à ce qu’un gamin de son âge peut proférer. Pas qu’elle en soit choquée, Azazel l’aurait dit, y a des chances pour qu’elle en rie. Mais la… Le geste est silence.

SILENCE.

Elle ne dit rien, d’ailleurs. Comment ça de la bière ? Juste, elle le remet à niveau d’un coup. Elle le toise rarement de hauteur, mais là, ça y est c’est fait. Chaque être à ses limites propres. Elle s’était le terme qui s’en devait de suivre. Quand même, à son âge. En même temps fallait bien admettre que le tout rimait et que ça lui faisait plaisir de constater a quel point il apprenait vite. Certes le thème était un peu… étrange.


Tu sais, tu es un être épatant, et tu as réussi à me choquer, certaines réactions sont plus amusante encore que celle là, tu verras..

Elle lui sourit, mais d’un ton ferme et sans réplique…

Mais pas de bière et pas de bondissement avant que t’aies du poil au menton !
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