Tuilinelle
La nuit est noire et l'air est froid,
Ne luit la lune, effrait l'Effroi.
A faire peur dans la noirceur
Fort bien s'affairent les farceurs.
Les bois s'endorment respirant la nuit,
Les voix et formes fondent sans un bruit.
Les ombres enivrent les arbres et les couvrent.
Les coffres de rêves les hommes entr'ouvrent.
Et moi, heureux, je te suis dans l'obscurité.
Marcher auprès de toi quelle felicité!
Pour ces instants de quiétude mon coeur est plein
De gratitude, mon amour.
Quel bonheur enfin
D'effleurer tes cheveux de ma tremblante main!
La clarté de tes yeux brille sur mon chemin,
La beauté de ta voix fait taire le silence
Et le froid lui-même fond en ta présence.