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 Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)

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Le scribe
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Le scribe


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Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeSam 1 Sep - 17:53

Wiatt
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 147609313946d5e8712ab35

C est fini...
Elle lui a rendu son salut au Templier. Elle n oubliera pas. Soulagée tellement.
Silhouette qui retrecit,claudicante et chemin à l envers. L etalon est là au sol. Mort.
Pluie moins drue, qui va s epuisant, nuage purgé, poussé par un Cers revolté.
Orage s en allant passer sa colere sur un autre coin du pays. Hissant avec lui ces trainées grises et noires. Dejà quelques trouées bleues au ciel.
Wiatt accrochée à Marceline, pour ne pas tomber. La serrant de pres pour s eviter aussi la taloche. Elle n a pas quitté les abords de la fenetre. Impossible.
Les voici de concert, duo etrange ou l age soutient la jeunesse.
Epuisée.
Et la porte s ouvre. Sur une expression qui se delite. De celle qui lui si beau, pourrait le rendre presque effrayant. Regards qui se croisent...Et elle quitte ses quatres murs...Alors qu elle sentait poindre encore un sermont. Qui ne vient pas. Tant mieux.

Dehors...
Sur une promesse d eclaircie. Et la pensée que le pire n a pas eu lieu.
Le sol aride finit de boire l ondée. Avec avidité. Exhumant parfums et arômes lourds et primitifs de terre brulée, craquelée. Elle respire de soulagement. Gestes et proximité qui lui rappelle d autres temps, d autres lieux. Ils se sont souvent perdus depuis.

Ainsi c est l instant. Celui qu elle n attendait plus.

De ces moments necessaires dans des existences tourmentées.
Elle respire. Posée là contre lui. Il faut parfois se retrouver.Se parler.
L ecoutant...Il cause et elle ne souffre pas...

Un long silence suit ses paroles. Elle sait ce qu il ressent et ce qu il lui demande. Beaucoup...
Elle a saisi l essentiel sans comprendre vraiment le pourquoi du comment. Jusqu a ce sourire mysterieux...Mais elle est si bien là.
Simple. Sincerité.
Elle le regarde, lui sourit en retour. Avec gravité. Et il y a une intensité terrible dans ces yeux là.
Pause delicate où se sont les gestes qui parlent.
Sa main va d elle meme à ses cheveux qui sont pareils aux siens. Goutellettes. Ramenant meches, les lissant vers l arriere. Il est ruisselant. Sa joue saigne. Mains en coupe elle chasse lentement sur ce visage traces du deluge. En redessinant les contours. Tamponnant la petite entaille avec douceur, epongeant avec le bout des doigts et de sa manche. Y depose un baiser comme pour l effacer. Gout de fer, d eau et sa peau. Il sent la pluie et le calme.

Vous etes bléssé...

Constatation navrée. Pale et lasse, se blottir, front qui va s appuyer sur ses levres...
Elle parle vraiment, repond, tonalité qui ressemble à un soupir epuisé.

Je n ai pas songé à moi...Si vous m aviez dit cela avant...A paris...
Si vous aviez parlé alors...
Je ne pouvais pas savoir.


Pause legere, inspiration. Tout aurait pu etre autrement. Peut etre ne l aurait elle pas cru aussi. Multiples probabilités.
Ils sont differents. Assurement.
Reprise. Et si elle lui en veut pour certaines choses, d autres perdurent.
Elle sait mesurer les actes. Comme il est là aujoudh ui. Le reste...oui peut etre que ça ne compte guere, à un detail pres...Elle chasse quelques ombres à ce tableau neuf.

Sur tous les terrains, toutes les situations, meme les pires, je vous ai vu cameleon et grand. Meme bléssé, victorieux. Je ne doute pas que vous saurez.

De fait il est securisant quelque part. Malgré tout.

Confiance, croire...Vous etes là et...vous l avez epargné.
Vous me demandez de m en remettre à vous...
Au final je l ai toujours fait, non ?
En ferez vous autant ?
Vos silences, me tuent.
Comme vos mots si souvent.
Je veux bien vous croire encore, mais...
Ne me decevez pas. Ne m enfermez pas.
Je ne le supporterai pas...



Et de se taire. Elle ne sait pas comment il compte s y prendre pour realiser ce qu il promet là. Elle ne s y attendait pas d une part, cela lui parait improbable. N ose pas encore realiser. Comme un espoir.

Mais elle veut bien croire.


Apres un repos necessaire elle lui dira ses inquietudes. Il sait qui elle est, il comprendra. Peut etre.
Et de se placer finalement joue posée là où elle a toujours aimé. Envelopper sa fatigue à lui de ses bras.
Fermer les yeux un instant.
Et respirer...
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Sep - 16:06

Lucifer l'Encapuchonné
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 190199481946df91bb3476e

Le temps était passé… calmement… Trop calmement. Un peu comme s’il s’étirait entre deux espace. Le ventre de Wiatt
s’arrondissait, de plus en plus. Elle devait rester tranquille, ce qui lui donnait un caractère, relativement belliqueux. Lucifer avait fait pas mal de travaux en tout genre pour la vieille qui semblait vouloir profiter de sa présence pour transformer sa cahute en palace… Enfin n’exagérons rien, mais l’idée semblait avoir fait son chemin, et pendant qu’il tapait sur des clous, il n’entendait pas sa douce grincer des dents.

Tout ce passait comme si le templier avait tenu parole, et le regard de Lucifer quittait de plus en plus souvent l’observation de la pente de la colline. De toute manière, même prévenu ca n’aurait pas été très utile… Assis sur le toit, il fumait sa pipe tranquillement.

Trop tranquille le prince démon. Mais il savait calculer. Le moment qu’ils attendaient tous avec plus ou moins d’impatience et d’énervement ne tarderait plus. Du moins il le pensait. Sa science en se domaine était limitée. Devenir père, c’est songer aux siens de pair. Et de père.
(NB de l’auteur, vous ne songez tout de même pas que les princes démon sont nés dans des choux ?)

Il descendit de son toit. C’était l’heure du jeu. La vieille lui avait appris les cartes, et lui lui avait appris les dames. Il fallait bien passer le temps. Et le travail, c’est bien, mais quand même… Il en avait un peu marre de planter… des choux. Il ouvrit la porte...




Wiatt
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 18094983746e5937c235fb


Choux blond

Et encore une journée. Comme celle d avant. A faire...rien.
Epuisant de ne rien faire, deprimant.
Wiatt en avait assez, ras le chou aussi, alors que le ventre lui etait à rabord. Rond. Tres joli d ailleurs.
Cohabitation des plus interessantes, instructives, avec le futur papa qui savait planter les choux. La preuve.
Et qui lui avait offert la fleur qui va avec certain chou. A savoir de rester sur place.
Le temps avait donc passé, la maison elle semblait rescucitée.
En effet depuis plusieurs jours Wiatt etait grognon.
Rien n allait.
Et puis elle etait fatiguée, elle detestait les cartes. Elle avait usé ses cordes de harpe, ses encriers etaient presqu à sec, d avoir rempli des lieues de parchemins.
Et surtout surtout!! Elle trouva ce matin là, la maison d une saleté repoussante.
Etrange.
Aussi pour pas qu on l empeche de s occuper elle attendit que tout le monde sorte.
Héhé. Et elle passa la journée à tout briquer, ouais parfaitement.
Meme les meubles furent changer de place.
A tous les coups mémé risquait de se cogner, de ne rien retrouver.
Revolution dans l ermitage.
Bref elle en etait a pousser l armoire avec grands bruits, là où elle avait decidé de la mettre, quand la porte d en bas s ouvrit...
Et elle de refermer en silence la sienne, pour pas qu on l empeche dans son grand chambardement. Une vraie lubie. Il lui restait encore, la fenetre a faire briller, le parquet qui allait pas a cirer, et puis une envie de peinture fraiche. Oui elle aussi allait renover.
Oui aujourdh ui elle etait agitée, pleine d energie, vaillante, sans prendre garde vraiment a ces courbatures qui depuis quelques heures, l obligeaient parfois a reprendre son souffle.
Nous dirons qu elle preparait le terrain...
Et cette armoire decidement etait lourde...
Oh hisse... et !

Splach! Silencieux.

Atterée elle se demanda un instant ce qui se passait...Bon sang elle avait du se faire un tour de rein.

Aieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuh!!!!!!


Et au final de passer sa main sur son ventre, de sappuyer au meuble.
Et de se dire que ce n etait pas du tout le moment!!

Ah non pas aujourdh ui!! C est pas le jour, vraiment pas! J ai pas fini!

En effet, Wiatt ne se sentait pas prete, c etait trop tot, pas prevu ou trop inattendu. Bref, elle avait soudain la trouille. Pas eu le temps de se preparer psychologiquement!
Comme une envie de passer par la fenetre et de courir loin. Où?
Elle ne savait pas. Et de rester plantée là, eaux perdues, priant tout de meme pour la fausse alerte...




Lucifer l'Encapuchonné
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 190199481946df91bb3476e

CHOU PAS CHOUPS... Euh fou.

Et Lucifer intrigué d’entrer dans la maisonnée. Et d’ouvrir de grand yeux. De se dire que la maison était pas du tout comme elle était configurée. Heureux que la cheminée était fixe, sinon il aurait cru qu’elle avait bougé de même.

Marceline ?

Et de secouer la tête. Parce qu’à coup sur, si c’était la vieille qui avait commis cela, elle l’aurait déjà appeler trente six fois, et il aurait tout déménager seul, a la force du poignet.
Oui elle aurait dit quelques choses du genre « Hey l’démon, l’est mieux pour l’chtio de naître à l’est. De s’coté moué… » et ensuite, petit a petit, elle aurait expliqué pourquoi il fallait absolument bouger le guéridon d’abord.

Tout à ses pensées, il monta les escaliers avec une rapidité suffisante pour les faire trembler.
D’arriver en haut, d’avancer vers la jeune femme appuyée sur l’armoire et de manquer de se planter sur une sorte de flaque qui n’avait pas sa place dans cet endroit étincelant de fraîcheur.

Et de la regarder avec un air étonné. Qu’est ce qu’elle était en train de faire, debout contre une armoire au premier les pieds dans l’eau… Et … Les jambes humides… Et …


MARCELINE !

Non un prince démon, ça ne paniques pas. Mais cela connaît le sens du mot urgence.
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Sep - 16:09

Wiatt
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 18094983746e5937c235fb

Panique pas chouchou c'est à mon tour!


Marceliiiiiine!!!

De reprendre en choeur mais avec un brin de retard. Et de se regarder comme deux ahuris. Qui se demandent encore ce qui se passent meme s ils ont bien compris.
Et oui a l evidence Wiatt ne sortait pas de son bain...Meme si c etait l heure du grand bouillon. Que le chou en question est mur et que Marceline semble partie à Bruxelle...
Et d ouvrir la bouche pour parler mais sans pouvoir sortir quoi que se soit et de s accrocher à l armoire. Plantée au milieu de la piece. Et lui aussi cloué là, bras ballants, comme tetanisé.
Et si ca panique pas un prince demon, ca fait bien semblant.
Et d une Wiatt qui se delite, qui regarde tout partout avec un air depité.Le prenant à temoin.
Et de lacher d une voix faible, au prise avec cette ceinture nouvelle, qui en plus lui scie aussi les jambes.

J ai pas fini...Manque le plafond...Et l armoire et le parquet , et la fenetre et le parquet ! Tout sali...
Et aussi... ah j ai mal...C est pas le jour...


Et de glisser lentement au sol, soudain tres pale. Evidement elle sait a quoi s attendre mais c est toujours plus facile quand il s agit des autres.
Elle se revoit encourager ses patientes. Calme et efficace.
Sauf que là c est a elle que ca arrive...Et que ca commence mal. Douillette comme pas deux.

Je sais pas si vous l avez deja fait...Mais c est le moment ou jamais de prier. Pour deux...




Lucifer l'Encapuchonné
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 190199481946df91bb3476e

Chaque chou en son temps. Chaque chou à sa place. Chaque place a son chou.

Prié ? envie de lui dire, mais si cela vous amuse de gaspiller votre salive… Mais ce taire. Car en plein boum mental. Par où commencer ? LIT semble lui crié sa logique dispersée comme la flaque sur le parquet. Et de l’entendre dire qu’elle n’a pas fini de laver. Et après de dire que ça fait mal. Et de penser, « mais on vous avait dit de rester tranquille, il fallait pas le provoquer non plus… » Mais de ne rien dire. Alors il lui tends son bras pour qu’elle s’appuie dessus. Pour l’aider à avancer jusqu’au lit. Celui-ci était étrangement disposé, attendant probablement d’avoir plus de place entre armoire et commode.

Le ménage attendra.

Cela c’était une constatation pleine de logique. Et de bon sens.


Où est cette chère vieille dame ?

« Elle me bassine depuis des mois et maintenant qu’on en a besoin, elle n’est pas la ! La peste soit cette vieille… »

Tu as soif ? Faim ? Froid ? Oui je sais tu as mal…

MARCEUH-LINE !!!

« BON SANG DE BOIS !, c’est quand même incroyable et d’un goût douteux ! »




Wiatt
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 18094983746e5937c235fb

Me prend pas le chou!! Pas le moment! Le chouci c est que je chouffre!


Mais qu est qui fait, qu est ce qui dit ???
Manger ? Boire ?
Surtout pas!
Danser aussi tant qu on y est ???
Branle bas de combat.
Wiatt vit un vrai moment de panique.
Deja contrariée d etre interrompue avant d avoir pu tout arranger comme elle voulait... Rien de pret pour le bébé qui arrive.
Il comprend pas combien c est important. Ou etre omnubilée. Il peut pas savoir forcement.
Et de se trouver dans le lit. Tout propre. Alors que l enorme marmitte a faire bouillir l eau est bas et qu il faudra bien revenir se coucher apres...
Autant ne pas avoir a tout rechanger.
Et de bondir entre deux douleurs, et de s accrocher à son cou.


Pas ici!!! En bas devant la cheminée!!
On va tout salir sinon!!


Bah oui elle a de la suite dans les idees la miss.
Juste que c est logique aussi...
Et s il sait qu elle a mal, Wiatt en est certaine.
Et de repondre avec difficulté à sa question pleine de bon sens.

Je sais pas!! Pas ici en tout cas...
Non j ai pas mal...j ai horriblement mal! dites...
Pourquoi pas prendre ma place ???


Bah quoi un peu d humour fera pas plus de mal. Surtout qu en plus, elle donnerait cher pour etre remplacée. Il est fort lui hein ?
Apres tout c est logique aussi cela.

Viiiite!! Parce que lui il attendra pas!! En bas, de l eau chaude!!
Marceliiiiiineuuuuuhhh!


Et de s accrocher plus fermement, de serrer les jambes avec obstination, d avoir tres chaud. Et de sentir cette vague qui n a plus rien d agreable de revenir, un chou..illa plus fortement que celle d avant. Ah bravo le capitaine!! En meme temps bien contente qu il soit là quand meme.

Ca va aller hein ? Parait que des fois ca va tres vite...

Il y a des fois meme si on sait que c est pas vrai ca fait du bien de l entendre!!



Marceline
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 289214869465dec0258c8c

Sont choulants non ?

Un jour, un autre, le puits débouché, la grange redressée, le muret remonté. Y'a pas, l'p'tit gars est pas mauvais un outil entre les pattes. L'ira pas lui dire, mais pour elle même, elle veut bien l'reconnaitre. Les mois sont passés comme une diarrhée bien soignée. L'automne se ramène discrètement, feuille par feuille et ces couillons d'arbres vont encore se faire avoir. A peine le temps de réaliser, ils vont se retrouver à poil. Patiemment, elle désherbe son potager la mémé, lentement, sans brusquer son dos. L'jeune aurait pu l'faire mais ce p'tit margoulin s'est esquivé en sentant l'coup arriver. Tous les mêmes, feignants ! V'la qu'ça fait du ramdam dans la maison. Elle tourne la tête sans se redresser, l'air désapprobateur. Y'a jamais rien qui mérite qu'on viole le sience à s'point là. Reprise du travail. Le bras se tend, la main saisit la cochoncerie qui pousse entre ses rangées d'bonnes plantes et tire. Encore, toujours le même geste, immuable. Ca braille encore. Elle grommelle sans cesser son travail. Peuvent bien meugler tant qu'ils veulent, elle finira sa ligne. Kèkecè qu'ça ? Elle se penche un peu plus et les sourcils froncent. V'la qu'une limace c'est fait une auberge de sa saponaire.

T'vas aller t'restaurer ailleurs m'est avis. J'bien trop d'mal à la faire pousser celle là, pardon, mais j'partage point.

La saponaire, la petite garce savonneuse qui consomme plus d'eau à elle toute seule que Marceline pour sa toilette. L'envolée du gastéropode n'a rien d'une allégorie. La bestiole pourrait même témoigner du fait que la vision du sol qui se rapproche à toute allure a quelque chose de dramatiquement concret. C'est pas la chute qui fait mal, c'est quand on arrête de tomber. Débarrassée de la pique-assiette, la vieille termine posément sa rangée et consent à aller voir un peu s'que c'est que tout s'raffut qu'les deux zigotos s'évertuent à entretenir. Y'a pas long jusqu'à pousser la porte de la maison. Y'a pas long mais ... elle ressort, fait un tour d'horizon du regard pour voir qu'si des fois elle aurait pas déviée de ses rangées d'plantes sans s'en rendre compte. Bah non, ça l'air d'êt' chez elle. Franchissement de porte hésitant. Les yeux se posent tour à tour sur chaque objet emplissant la pièce ... ça va pas, mais alors ça va pas du tout !

S'quoi s'bouzin ?!! Qui qui s'est permis d'me chambouler MON chez MOI ?!! Est ce que j'vais chez les genses pour leur refaire leur intérieur moi, non ! Ca s'croit tout permis, et comment que j'fais pour m'retrouver maint'nant !

Une vie entière passée dans ses vingt mètres carrés, une vie entière pour décider que s'te place là pour ce bocal ci était la bonne et v'la qu'en moins d'temps qu'il en faut à l'araignée pour tisser sa toile, on y avait détruit sa perfection.

WIATT !

Des mois sans prononcer une seule fois son prénom, les genses savent qui ils sont, s'point la peine de le leur rappeler à tout bout d'champ. Mais là, à cet instant précis, justement la blonde a besoin qu'on lui rappelle qui elle est ! Les escaliers sont avalés plus que montés. Sont en haut, pas dur de les localiser. Encore !

Rho ! Même ici t'as osé ! MA chambre ...

MA chambre, tout est dans l'intonation. Sa propriété, son endroit, sa possession. On y avait tout bousculé. Ils la regardent aussi abêtis l'un que l'autre et faut dire, ça l'agace encore plus.

Quoi, qu'est c'y'a ? On croirait qu'y'a un pigeon qu'vous a déféqué dans vot' soupe. Haaaaaaaaa non, je vois ... c'est le p'tiot qui s'ramène. Ben s'pas étonnant, et j'va même te dire, s'bien fait tient ! Ga'd moi s'chantier ! Forcément, il a cru qu'c'était l'jour du déménagement.

Les poings sur les hanches, elle contemple le spectacle offert par les touristes de la naissance. Pfffff v'la la p'tite coincée entre l'armoire et la commode maint'nant. Héééééééééééééééééééé ben !

S'point la peine d'faire cette tête vous deux. Y'en a pour quèque heures avant qui s'passe quèque chose de passionnant. Descends là, quèque tu veux qu'fasses de bon icitte. T'prends la paillasse avec, on va point la coucher sur les dalles. J'te jure, non mais j'te jure, qu'est ce qui m'a foutu des enquiquineurs pareil ! On aurait pu êt' tranquille au moins quinze jours encore. Ben reste donc pas planté là, descends là que j'te dis !

Elle s'écarte pour les laisser passer et jette un dernier regard navré à la pièce avant de se tourner vers l'escalier pour descendre à leur suite.

Gamin tu vas aller m'chercher la p'tite dont j't'avais causé pour m'donner la main à l'accouchement. Becha qu'elle s'appelle. L'est toujours fourrée dans un grand champ à côté d'chez l'père Louis. T'peux point la rater, c'est une p'tite de rien du tout avec des couettes. Des couettes .... pffffffff, j'te foutrais un coup d'ciseaux moi là d'dans !

Chacun vaque à ses occupations, le gars installe la dame, la dame souffre et mémé ... mémé, ben elle va faire chauffer d'l'eau et préparer un tit casse croutte, parce qu'on a largement le temps de voir venir.



Wiatt
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Revenue la vieille....CHOU ette!!

Ah bah voilà, un joli prenom lancé d une voix douce et aimable. Marceline a l air ravie des changements apportés à son decor...Wiatt deglutit doucement. Regardant en coin vers la porte de la rmoire. Ou se trouver une planque...
Faut dire que Wiatt y a mis du coeur!
Quoiqu en y regardant de plus pres...
La vieille on sait jamais trop en fait. Contente ou pas, c est qu elle a l expression farouche usuelle de toutes montagnardes acariatres.
Un label local...
M enfin, pas grave, d ici un moment elle s habituera Marceline. Bon c est sur que l armoire plantée au milieu de la piece... C est un pole de regulation dira t on, c est pour les vibrations. Important!
Pour le moment Wiatt a d autres preoccupations.
C est que la guerre semble s etre declarée. Genre de conflit qui commence doucement et finit en general pas super bien. Comment cela elle osé ? Et dans sa chambre en plus !! Un peu genée là...De là a s imaginer que mémé croit qu elle a eu une fuite, un oubli...il n y a qu une contraction!!! Mordieu!
Quand meme Wiatt a de la retenue!
Evidement elle pense que Marceline parle de la flaque qui depare le plancher qu elle a meme pas eu le temps de cirer en plus...Et de repondre, bien accrochée au porteur le plus classe et solide qui soit, meme si presentement...Il a l air de pas savoir trop quoi dire et encore moins quoi faire...S iquieterait il ? Contagieux ces choses là.

Pas de ma faute! Pas pu me retenir!
Mais ptet qu aussi ça vient de là...


Et de montrer les combles du toit d un doigt peremptoire! Si ca se trouve IL a oublié de reparer un bout, de remplacer une ardoise...Bon il a pas plu depuis un bail...On lui pardonnera...
Et la revoilà repartie en monologue la vieille. Illico Wiatt defait ses nattes...On sait jamais...Au cas où elle aurait vraiment les ciseaux facile...En meme temps elle prend les choses en main Marceline.
C est rassurant.
Le temps de le dire et d avoir encore une crampe, on redescend d un etage. La tension elle remonte d un cran.
Fou comment une vieille peut vous sapper le moral aussi. Wiatt avait esperé que ca aille vite et vlà qu en deux mots, Marceline a tout abbatu comme chateau de carte!

Quelques heures !!!! ? Pourtant...

Wiatt elle etait sure que c etait pour bientot, tellement ca semble s agiter la dedans. Elle trouve cela dejà trop long...
Ca tiraille, ca lance, oui c est comme une cavale Luciolique. Sauf que c est interne...
Ou un bolero de ravel en crescendo spasmodique....( desolee pour l anachronisme^^)
Juste que ca vient et que cela repart. Pour revenir encore plus fort, quand on croyait justement au repit....
C est vicieux au possible...
La voila devant la cheminée, mais mémé repart vers la cuisine.Elle est toute seule. En compagnie de sa trouille. Faut dire que cette presence là est d un charisme important.
Super papa lui va querir quelqu un que Wiatt connait pas. Pourvu qu il la ramene pas par les couettes justement...Et qu il revienne a temps aussi!
Pincement au coeur et dans les reins. Wiatt souffre en silence, sachant que respirer peut soulager. Elle se concentre donc, assidue, et elle respire.Enfin elle essaie. Comme d eviter de se tortiller.
Regarde la porte reparée, entend le depart au triple galop. Ou l experte qu on va chercher...Et on se delite encore un peu. C est le jour du grand jour justement. Celui qu on etait pas si pressée de voir arriver...Wiatt qui est toujours en retard, fulmine...Pour une fois qu elle est en avance, presque ponctuelle, marceline rale encore...
Becha ?
Doit etre quelqu un de hautement qualifié...
Serait ce que Marceline pense que la chose va etre ardue, longue et trop compliqué pour elle ????
Une pointe nouvelle d apprehension qui se pointe. Mais elle dit rien, trop crispée pour se plaindre et poser la question.
C est comme son bidon tout rond, en pointe aussi. Insolent au possible.
Et dedans la bataille du siecle. Grimace...
Essaie de prendre son mal en patience.
Wiatt quelque part commence à penser prenom...
Oh entre deux mots du genre feminin ou masculin.
Puree, misere, aie, ouille( onomatopées), bonsang! Docteur ? ...
Et dire que ce n est le debut...
Surement le ton va monter et le vocabulaire aussi d ici...quelques heures...Snif et si marceline avait raison ?
Wiatt a beau avoir ete infirmiere, elle doit s avouer que cela ne lui sert a rien...
A part attendre et envisager du meilleur au pire...
Et de souffler doucement, priant pour avoir du courage et surtout surtout que ca se fasse dans le quart d heure. Et qu il soit pas trop mauvais à passer.
Mais le temps passe sans que la douleur ne trepasse...Semblerait meme qu elle croisse... Et que Wiatt angoisse!!
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Sep - 16:13

Lucifer l'Encapuchonné
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 190199481946df91bb3476e

Lucifer pris la route susnommée. Monté sur son cheval, il ressentait son orgueil remonté. Diantre, n’était t’il pas prince ? Le voilà coursier. Décidément, il aura vraiment tout fait. Qu’elle se prenne encore de doute pour son affection, après cela. La solitude, à califourchon sur son cheval, lui avait manqué. A n’en point douter. Ainsi il parti d’un long galop, faisant frémir la montagne, à s’en donner le vertige dans les chemins escarpé.

Le champ ne fût pas dur à trouver. Même s’il ne connaissait pas la région, et qu’il était un peu nerveux… La donzelle en vue. Du haut de son cheval, il héla la femme à couette… D’après Marceline, il ne devait pas y avoir grand doute, à l’entendre il n’y eu qu’elle pour porter tel parure...Drôle d’accoucheuse en vérité. Le sourcil levé. Sa pipe fumante et ses narines frémissante. Le cheval en piaffait d’impatience.


Vous êtes bien La Demoiselle Becha ? Je suis la pour vous ramener chez Marceline…Ma femme a grand besoin de votre aide…

Il la gratifia de son sourire demi lune, sa fossette creusant sa joue. Evidement la jeune personne ne pouvait savoir qui il était. Simple braie, simple chemise. Le reste avait été caché très soigneusement depuis que le templier avait fichu son nez dans leurs affaires. Le soleil avait fini par lui donner quelques couleurs. Ses cernes estompées ne témoignait plus que d’une lassitude méritante. Son air distingué demeurait cependant, la froideur avertie de son regard vert démontrait qu’il en avait vu, des choses… Il soupira. Et attendit que la demoiselle veuille bien répondre. Pourvu qu’elle s’active, quoi qu’on en dise, Lucifer n’avait pas le goût de l’enlèvement.



M'zelle Becha
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Le temps passe et comme on dit, ça nous rajeunit pas. La M'zelle s'était un peu encroutée sur son tas d'herbe bien tranquille au milieu de ses quadrupèdes. Elle n'avait pas fait la moitié de ce qu'elle avait prévue en arrivant dans le patelin. A l'instant précis où ses pages partent à la presse, elle est tout bonnement en train de se faire dorer la pilule au soleil, elle bulle quoi. Y'a pas, c'est toujours quand vous êtes bien pépère à songer à toutes les choses que vous repousserez à plus tard que les emmerdements vous retrouvent. Pour Becha, ils prennent la forme sonore d'un roulement de tonnerre sur le chemin. Elle se redresse au grognement du chien. Apparition rien moins que banale tout compte fait, si on peut considérer comme banal un homme qui fume la pipe sur le plus grand canasson qui lui ait été donné de voir. Et forcément, un gars qui a l'air d'avoir fait la route jusqu'à elle à toute berzingue devait avoir une raison ....

Arf .... Mémé hein ....

Ben voilà, ce coup ci c'était certain, c'était bien d'emmerdements qu'il s'agissait. Tous les souvenirs de sa formation auprès de la vieille refont surface dans les volutes de fumée du drôle. La M'zelle se tortille, voudrait bien trouver le moyen d'échapper à ça, mais quand Marceline demande il valait encore mieux la boucler et avancer.

Deux secondes !

Elle disparait dans les profondeurs de sa cariolle et après moult jurons et imprécations à tous les saints de la création ressort chargée d'une besace gonflée.

J'vais monter avec vous parce que c'est pas ma cassolette qui va nous conduire là-haut aussi vite qu'vous avez l'air d'en avoir envie.

Elle a désigné la mule en même temps qu'elle grimpait derrière l'homme, s'installant aussi confortablement que possible.

Quand vous voulez.



Lucifer l'Encapuchonné
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Lucifer était plutôt satisfait de la réponse… Qui prouvait qu’elle connaissait bien l mémé en question. Personne n’eut pu dire cette charmante vieille dame, je suis toujours ravi de lui offrir mon aide par exemple, Mais Arf mémé hein, cela prouvait sans équivoque la connaissance de la personne. Pas d’erreur donc….

Dépêchez vous…

Fronçant les sourcils… Prêt à l’attrapée au vol en cas de débinerie. En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, elle était de retour. Une fois la jeune encouettée montée a l’arrière, il talonne son cheval. C’est reparti.

Accrochez vous.

Car il n’avait pas l’intention de la perdre en route, y avait urgence… Il ruminait un peu. Mais en silence. Sa pipe avait réintégrer sa place… Jamais le temps de les finir ses derniers temps.
Sylphaël fulminait des naseaux. Coléreux. Il tira sur les rennes. Nouveau coup de talon, et cavalcade … Il se portait naturellement vers l’avant, galopant à travers champs. L'avait les sourcil froncer, l'air revêche. Il savait que bientôt s'il voulait mener ses projets a bien, il devrait partir. D'autant qu'il était temps qu'il reprenne un peu d'occupation digne de son rang. Un sourire de coin songeant à une certaine visite qui semblait de rigueur... Les heurts de la route, le ramenèrent à la réalité de l'instant. Et a une certaine appréhension.

Montagne en vue… La journée était bien entamée. Il espérait ne pas arriver trop tard avec la donzelle. Il n'était que trop conscient de la réalité de se monde.


Ca va secouer. Agrippez vous...

Voir des sabots à cette vitesse mordre un bord de falaise, avec pour paysage vide et cime d'arbre n'as rien de rassurant. C'était par contre diablement vivifiant. Il porta son mental sur la route, et sur elle seule, laissant la demoiselle s'accrocher, et prier si elle l'estimait utile.

M'zelle Becha
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L'arrivée de la chourchière


Elle n'a pas prié Becha, c'est un truc qu'elle ne faisait jamais. Parce que si vraiment l'aut' là-haut avait eu quelques onces de compassion pour elle, il lui aurait évité d'office de se retrouver dans une situation pareil. Non, elle prie pas, elle est plutôt du genre : haaaaaaaaaaa j'vai mourir !! Et à chercher l'échappatoire possible à cette cavalcade vertigineuse. P't'êt' que si l'canasson faisait un pas de traviole, elle aurait encore le temps de sauter à bas avant qu'il ne bascule. Mouais, ou alors si elle assomme le gars là, tout de suite, le bourrin s'arrêtera et elle pourra finir la route à pied .... En fait, tout va trop vite de toute façon pour qu'elle ait réellement le loisir de réfléchir de manière construtive. Et il n'y a rien de plus constructif que de penser : comment vais je pouvoir prolonger ma cohabitation physique avec cette terre. Mais la route qui défile aussi rapidement sous ses pieds lui perturbe les neurones. Elle s'accroche au bonhomme de toute la force que la peur met au bout de ses doigts. Elle s'accroche au bonhomme de toute la haine meurtrière qu'il lui inspire. Elle a bien essayé de fermer les yeux, mais c'est pire encore. C'est qu'elle a énormément d'imagination la M'zelle et qu'elle voit très bien mentalement le précipice qui sournoisement n'attend que de les happer. Après de multiples essais, il s'est avéré que la meilleur des solutions était encore de n'ouvrir qu'un oeil. Ca détruit la perspective, les angles s'aplanissent et ont l'air moins agressif.
Contre toute attente, quand le cheval s'arrête, elle est toujours en vie. Si on lui avait demandé de parier, c'est pourtant pas sur cette éventualité qu'elle aurait mis ses sous. Elle saute à bas, les jambes flageolantes et sans un mot. Peut pas encore parler, faut d'abord que ses dents se désolidarisent ... Quelques pas hésitants, elle prend une inspiration profonde avant de pousser la porte de la maison. C'était pas le tout, il fallait maintenant affronter .... la chose. Un grattement sur le sentier, elle se retourne et constate que son monstrueux clébard les a suivi. Ses grands foulées se déroulent à rythme égal dans la poussière, il n 'a pas pressé le pas mais il est là.


Le chien, t'avises pas de passer cette porte, si Marceline te voit dedans .... non, n'y pensons pas. Tu restes dehors et c'est tout.

Elle lui apporte de quoi rafraichir cette langue pendante jusqu'au sol et se décide enfin à pénétrer dans l'antre. A l'intérieur .... tout a changé ... Elle en a les yeux comme deux khuls de godets. Ce s'rait y que Marceline aurait intégré les mots changements et modernité à son vocabulaire ? Passé le premier étonnement, elle découvre le pourquoi de sa venue. Une femme a l'air d'avoir l'intention de mettre au monde dans la maison de mémé. Pas dit, que mémé lui pardonne ça un jour d'ailleurs.
L'odeur de la maison est toujours la même, elle reconnait les fragrances qui à force d'années ont imprégné les lieux. L'atmosphère non plus n'a pas changé, elle a toujours cette texture pré-catastrophe naturelle qui vous fait serrer les fesses et soupeser tous vos mots avant d'ouvrir la bouche.
Un sourire à la dame, elle dépose sa besace sur la table et s'approche de la rondeur de son ventre.


Mémé ! Chu là !
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Sep - 16:16

Marceline
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Dans sa choumière

Le roulement des sabots sur le devant de sa porte annonce à mémé le retour du charpentier, maçon, puisard, père qu'est pas le mari au bercail. Transvasement d'une eau bouillante d'un récipient pouvant aller sur le feu à un autre contenant ne pouvant tenir sur le feu mais tout à fait adapté à la conservation d'une masse liquide.

'Cout' ça, il est aussi pressé qu'une eau d'vie d'prunes. S'pourtant point la peine d'risquer d'se casser une patte. Comme si qu'on pouvait doubler l'temps à la course.

Les mains prisent par le contenant dans lequel l'onde se détend en vaguelettes timides, elle pénètre dans la pièce et lève les yeux au ciel à l'annonce de la demoiselle.

Ché ben qu't'es là, s'moué qui t'ai envoyée chercher. Pis avec l'barroufe qu'vous avez fait en arrivant, pour sûr que j'pouvais point l'ignorer. J'voué qu't'es toujours point r'venue à la raison question coiffure.

Elle contemple, sévère, l'homme qui passe la porte à son tour.

T'apprends rien p'tit, faut toujours qu't'ais l'feu aux fesses. J't'ai pourtant bien dit qu'y en avait pour quèques heures. 'Coute donc quand on t'cause.

Elle dépose la grande écuelle de terre près de la blondeur gémissante. Un regard tout professionnel et pas le moins du monde attendri lui écorche la peau.

Quèqu' t'as à haleter comme un p'tit chien. Respire donc normalement, t'as point b'soin d'nous imiter tous les animaux d'la nature. Gard' vouair Bécha où qu'elle en est la p'tite. J'pense point que l'travail soit trop avancé. Pis tu vas aller m'chercher la couverture là-haut pis des draps propres.

Elle, elle retourne à la cuisine et revient en disposant le casse croute sur la table. Y'a pas à changer ses habitudes pour un mioche qu'est aussi pressé qu'son père !



Wiatt
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C est chou bouillant !!!

Combien de temps qu elle est là ?
Mais qu est ce que ca peut paraitre long une heure, deux heures...Vingt minutes...
A compter les toiles là au plafond, a defaut des moutons. Parce que dormir là se serait une benediction, un miracle. Pourtant elle aimerait bien...Ca oui se reveiller qu à la fin!! Mais la realité est là et s aggrippe à ses reins, à son ventre. Insomniaque.
Fou ce qu on note comme details.
Et soudain ils sont tous là...
Alors que l invité surprise du jour, lui semble hesitant.
Un peu comme un client sur le perron, qui fait le mijauré.
J y vais, j y vais pas ?
Oui allez, un pas en avant et puis non finalement je vais attendre un peu. Un pas en arriere...
Plouf plouf pique et pique et colégr....

AHHHHHHHHH!!

Une demoiselle couette couette lui sourit.
Wiatt elle ne sourit pas.
Non.
Crispee et toute tendue, en sueur.
En panique.


Ce qu elle a haleter ?
Mais c est qu elle etouffe!!
Et si elle continue elle Wiatt va la bouffer c est clair. Carrement sur les dents là, sur les nerfs.
Elle jongle et fait l acrobate en ecartelement interne.
Laisser exploser tout ce qu elle pense.

La ferme!! Marceline!
Mais bougez vous tous là!!
Non vous partez pas!!
Pas besoin de couverture!!
Ai...deeezzz moi!!



N en peux plus, voudrait bien se tirer.
Mourir meme ca serait pas pire.
Faut pas pousser quand meme, quand elle disait que c etait pour bientot elle delirait pas.
Faut pas pousser ?
Bah si justement...
Comme une envie là.
Et l impression d une descente comme si on deplaçait, faisant belle roulade, là precisement dans le bas ventre.
Branle bas de combat.
Pas de sa faute et tant pis pour le repas qui se prepare.
Est ce qu elle casse la croute elle ?
Non mais c est a peine croyable!!
Et de saisir brutalement l epaule de l experte qui se penche vers elle!


Ca urge là!! Ou j en suis ou j en suis ?
Ras le col, je vous dis!
C est maintenant je le sais!
Y a qu a voir sous mes jupes, si z etes pas miraude vous verrez qu il y en a un qui pointe le bout de son nez!! Et ptet meme la tete!!!


Et de garder dents serrées sur le flot d insultes qui menace de deborder.
Elle a mal et personne ne semble s affoler.
Souffle coupé par l emergeance d un cataclysme interne.
Retomber en arriere aux prises avec une contraction si violente qu elle pourrait bien en tomber dans les pommes.
Depuis le temps qu elle previent...
Limite elle a fait son coup en silence, l air de rien. Faut dire que depuis le matin c est souterrain comme un truc qui se prepare en coulisse. En secret. Et puis si elle s est activée aussi. Une femme enceinte prise de frenesie de menage c est qu elle mjote un machin pour tres bientot.
faut se mefier.
C etait aussi un indice certain...

Meme plus la force d appeler a l aide, maman, papa ou lucifer tiens. Encore un peu et on entendra sous ses jupons un braillement indigné du nouveau né, qu aura eu personne pour l accueillir.
Etonné de se trouver là en se disant que ce monde est bien petit et sombre que c etait pas la peine de venir. Pour se retrouver dans un espace quasi aussi confiné que les derniers temps de sa douce retraite.
"Bah c est ca la vie ?
Hey z etes où ?
Y a quelqu un ?"

Wiatt s occupe de rien ca va tout seul, mode pilotage automatique. Le premier qui ose dire pousse elle l etripe, lui casse la tete c est certain.
Sauf qu en meme ca lui arrache les entrailles, la laissant mi KO sur la paillasse. Et elle pense.
Des trucs pas bien.
Entre deux poussées incontrolables.
Que c est de sa faute a lui là.
Qu elle va mourir c est certain.
De le maudire de tous les noms pas jolis jolis que comporte son vocabulaire.
De se jurer que plus jamais elle se laissera approcher. Que c est trop cher payé. Mais qu elle ne regrette rien. Tetue quand meme.
Que c est injuste. Qu elle va y rester...Et de s enfoncer un peu plus dans les limbes...
L effort est intense et quelque chose coince...Et elle pousse encore.
Sera pas dit que Wiatt Diane D Azayes aura mis son enfant au monde en pleurnichant! Foi d Azayes! Elle a survecu aux Bretons!!
Pourtant envie de pleurer, ca aussi pas l envie qui manque.
Bébé est pressé, bien decidé finalement et il s en fou que ce soit l heure du casse croute!!
Il pietine, s elance ou une entree en matiere percutante. Avec bel elan.
Wiatt douille...Est en ratatouille.


M en vais vous l avancer le travail moi! Il y en un truc...Qui va pas...

Mais est ce qu elle va devoir faire tout toute seule ??? Z ont pas l air de s affoler!! Un apero ptet meme ???
Bande d incapables empotés, preoccupés a bouffer alors que que...
En effet ptet bien une epaule, se pourrait bien que ce bébé soit comme son pere bien decidé a rien faire comme tout le monde.
Ou au choix a etre chiant d entrée de jeu...
Faut dire que vu l heredité parentale il y a plutot de quoi s inquieter...
Et d une Wiatt jupons par dessus bord, qui en a vraiment gros sur le bide!!
Qui se redresse, telle une furie sur ressort qui rue dans les brancards. Puisqu on est jamais mieux servi que par soi meme!!!
Et puis a l etonnement general sur un juron,
a faire trembler meme un demon, quelques mouvements executés avec un savoir faire eloquent de deja vecu par procuration et d une tape qui claque gentiment sur un fessier tout rikiki.
L on entendit...
Un farouche, plein de vie et enthousiaste.

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII.....( Victorieux)OUIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!

Et dans ces mains un truc gigotant, houpette hirsute et blonde, frimousse rose et l oeil froncé, l air renfrogné.
Bébé est arrivé, il en avait marre d attendre et si il a les epaules robustes, maman etait pas comme lui.
Née de la derniere pluie.
Bon voilà maintenant vous pouvez boire à ma santé!




Lucifer l'Encapuchonné
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Il n’avait pas le cœur à se nourrir, la.
De cri en grincement, en injures et gémissement, suppliant tout les saints, l’abhorrant sous cents malédictions…Mais lui était ailleurs.

Derrière la porte.

Ses jointures en devenaient blanches. Avant de la connaître ses mains, ne lui servait qu’à boire, manger, jouer, fumer et tuer… Jouer de sa harpe quand le chaos réclamait son moment de grâce, quand il semblait qu’il en rajoutait à la tragédie… Souvent pour Bélial. L’orgueil était doué, pour en hausser le siens.
Son chaos infernal en cet instant précis, ou il oscillait dangereusement entre folie et déraison. Là...

derrière la porte

Ainsi il se permit deux choses, la première, remplir sa pipe du fond de sa dernière blague à tabac, qui arrivant à fin de maturation, le relaxerait quelques peu. Allumée, elle grisaillait dans la candeur de l’après midi, égrainant des cercles aussi parfait que dense. Ensuite, il empoigna son minuscule instrument. Pinçant une corde après l’autre. Ce seul son enrobait le tragique, comme pour l’enjoindre au magique. La musique poursuivait crescendo le rythme des cris de l’intérieur…

Derrière la porte.

Elle n’imaginait pas qu’elle jouait un concert de pleurs, en rajoutant à ses souvenirs immémoriaux, ou plus tard dans la chaleur d’un âtre, nourrissant le petit être, elle pourra se félicité d’avoir aussi bien résister, d’avoir mis sur la terre cet enfant. Pour et par cette douleur poignantes ou les femmes souffrent, et ou les hommes attendent…

Derrière la porte.

Un cri retenti. Une longue plainte, mêlée à une autre, un juron... (Un truc genre Par Lucifer et ses catins en enfer) D’un cri qui lui apprends la surprise d’être en vie. Puis le silence s’en vient. Le calme.
Il se redresse. Arrondi le dos et balances ses épaules.

Il ouvre la porte. Les deux femmes, comme interloquées, regardent ensemble dans la même direction. Lucifer, tourne le regard. Rapace. C’est tout son corps qui bouge, là dans la direction des yeux.

Arrêt.
Madone infernale.
La transpiration qui avait collé ses cheveux sur son visage essoufflé, une joie mêlée d’une très belle colère. L’enfant. Installé en son sein, qui prenait à la source de sa vie son dû. Telle la gourmandise en personne. Ses yeux avertis ne manquent aucun détail de la scène. Le sang est présents, agglutiné, l’eau… Les draps maculés. Un désordre organisé par l’orgueil en personne. Elle l’avait fait seule.

Et lui était derrière la porte.

Il avance, conscient que le moment où il devrait se faire connaître était là. Il la regarde. Son regard sans vacillés. L’âme farouche, elle semble couver un feu sacré. Il lui sourit. Elle sait. Elle seule de face, elle sait. Que ce qui passe à cet instant sur son visage est un bonheur sans faille. Aucun doute sur la force qu'il lui avait fallu pour en arriver là. Elle avait goûté tout les péchés, sans s'en repentir et la force de la nature lui avait répondu par ce biais. "Tu veux, tu peux, Wiatt." L'enfant luisait, sa peau contre la peau de Wiatt. Sa blondeur se mêlant à la sienne.


Je suis très fier de toi.
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Sep - 16:19

M'zelle Becha
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La couverture serait pour plus tard. La demoiselle lui saisissant l'épaule avait par la même occasion ....

Aïeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!! On lâche la couette s'il vous plait ! On lâche la couette j'ai dit !

Bernique, l'enfer hurlant s'échappant des lèvres de la dame n'en avait absolument rien à carrer des poignées de cheveux qu'elle était en train d'arracher. La tête penchée, tentant de suivre les mouvements saccadés qu'on lui imprimait, la Becha lutte elle aussi contre la douleur de l'enfantement et tente de survivre aux cris de haine qui s'échappent de la blonde. Un argument massue à opposer à sa nouvelle coiffeuse.

Mais arrêtez de brailler et lâcher moi ! Comment qu'vous voulez qu'vous aide si vous m'lâcher pas la tignasse ???

Un regard implorant vers Marceline lui apprend que la vieille est en train de se fendre la poire. Aucune aide à attendre de ce côté là. Vive pie ! Au moment où la Becha allait se résigner à attendre patiemment que la couette tombe d'elle même sous les assauts de la naissance, elle se retrouve cul par dessus tête sur le plancher. L'autre venait de la libérer quelque peu violemment. Se relevant le plus dignement possible, elle époussète sa robe sous les rires dévastateurs de mémé qui s'en donnait à coeur joie.

Ben v'la, on va pouvoir regarder un peu s'qui s'passe maint'nant.

Tout juste le temps de terminer sa phrase que ....

OUIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!

L'en est de khul la fille aux couettes. Celle là on lui avait jamais faite encore. Elle reste à contempler le spectacle, comme deux ronds de flanc quand l'bonhomme qu'avait repassé la porte lance un : j'suis fière de toi. Ben merdouille ... ça lui fait monter la colère à la d'moiselle.

Alors ça c'est fort ! J'risque ma vie sur un ch'val qui joue les funambules pour v'nir jusqu'ici, j'me fais arracher la moitié du crâne et on m'hurle au visage et pis c'est encore d'elle qu'on est fière ! Ben vous m'la r'copierait celle là !

V'la, cette fois, elle boude.



Marceline
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 289214869465dec0258c8c

Alors là, ça faisait une éternité que les meubles de la maisonnée n'avaient pas vu la mémé rire de si bon coeur. Assise devant son assiette, elle s'en claque les mains sur les cuisses. Une larme lourde d'hilarité roule et s'insinue dans les rides qui parchemine sa joue. Sacré duo comique la blonde et la brune. C'est pas dans ses habitudes à la vieille de s'en payer une tranche aussi ouvertement, mais là, le ridicule a pris place dans sa maison. Il fallait lui faire bon accueil. Entre les regards désespérés de l'une et les aboiements féroces de l'autre, il y avait largement de quoi trouver le spectacle réjouissant.
Un hoquet de surprise tout de même quand elle entend les morveux s'époumoner pour hurler à la vie tout ce qu'il devait penser d'elle. S'qu'une naissance, ça peut être réjouissant pour l'entourage, c'est loin d'être le cas pour la petite chose qui s'est démenée pour arriver là. Là tout de même, v'la un p'tit gars qui est le digne fils de son père. Aussi doué pour les grands travaux, fallait l'reconnaitre. D'ailleurs l'entrée solennelle du monsieur ramène encore une fois le sourire sur le visage de mémé. Après tant de vociférations, son calme flegmatique a quelque chose de décalé.


Bon ben maint'nant qu'on a bien rigolé, faut encore s'occuper d'ce p'tit.

Vous noterez la faculté de mémé de considérer que ce qu'elle trouve amusant doit en être de même pour tout le monde. Pliant les genoux dans une grimace, elle exécute quelques tours de passe autour de l'enfant. C'est que des manies de vieille qu'on dit, mais pour sûr ça peut point faire de mal. Elle lui adresse un clin d'oeil quand elle coupe le cordon qui le retient encore à sa mère et l'entraine se prendre le premier bain d'une longue série. A moins qu'il se range dans la catégorie de ceux dont l'eau n'aperçoit que le reflet sans jamais qu'ils y pénètrent. Enfin, chez mémé, on se lave c'est tout ! Elle est pas du genre à faire des gouzi gouzi la vieille, alors c'est vite torché. Juste prendra t'elle le temps de vérifier que tout est à sa place et de manipuler quelques petits os pour remettre tout ça d'équerre. Le v'la emmailloté et frais comme un gardon tout juste péché. Comme on en est pas encore à l'époque où l'on considère que les nouveaux venus doivent casser la croute de suite, elle le colle entre les bras de son père avant de retourner se poser devant son déjeuner.

Beau p'tit gars. A voir si vous saurez en faire un bon p'tit. Moins couillon que son père et avec plus de jugeote que sa mère.

Pour s'qui est de s'occuper de la gamine, la Becha aura qu'à le faire. Sinon, pour sûr qu'elle serait montée pour rien. Faut rien gâcher, même pas un déplacement.



Wiatt
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La tempete est retombée et c est le calme. Presque hebeté.
Delivrance et puis colis et mission d importance...Ou se projeter dans l avenir. Jusqu au vertige.
Elle sourit.
Avise la belle poignée de cheveux là dans sa main. Surprise.
Un peu genée. Elle a entendu cris, revendications et meme deception boudeuse.
Mais elle sourit. Presentement on lui annoncerait fin du monde qu il en serait pas autrement.
Et si en Cathedrale ce ne fut pas plus beau jour de sa vie...Lucifer soit loué. La chance s est bien rattrapee.
Là dans l instant Wiatt comprend tellement de choses...Qui restent suspendues, au bords des cils.
Il est né, bienvenue et aimé. D un bord à l autre.
Et tout passe dans le feu d un regard, l expression d un visage, l echange dans un sourire. Precieux car si rare. Qu est ce qu elle pourrait bien lui dire. Ce qu elle pense il le lira dans ses yeux comme il sait si bien le faire.
Et s il est fier d elle. Elle est fiere d eux.
Car quand meme ils etaient deux et cet enfant...
Et voilà, frappée d une massue fatale, qui s appelle perpetuité.
Ou jurer fidelité au petit nouveau dans la vie.
Cet enfant là, qui s agite bienheureux dans le bain premier.
Marceline façon bourrue, capable a repris les choses en mains.
Wiatt regarde cette scene, reprime une envie de rire au commentaire de la vieille.
Elle la connait, coeur d or sous ecrin de roc.
Elle se blinde la memere.
La salle d en bas, a nouveau tableau au decor.
Wiatt ne dit plus rien, vidée, par ce combat aussi violent que magnifique.
Elle regarde là... L esquisse la plus belle qui soit.
De celle que l on oublie pas, a jamais ancrés. Ne palissant jamais. Meme le temps n a de prise.

Une chaise grince, Wiatt croise ce visage nouveau et à couettes echevelées. Lache les vestiges d un bout de coiffure.

Celle ci aussi j aimerai bien qu on me la copie...

Et de regarder de nouveau vers l esquisse, pour ne pas laisser s echapper un detail. Là, c est fixé en souvenir, restera plus qu a reproduire.
Le fils dans les bras de son pere...Et chaque attitude, jusqu au tremblement du bras. Un peu figé.

Repos necessaire, de celui qui tombe sur toute jeune accouchée. Chape plombée.

Se dire que tout ceci pour en arriver là , c etait pas cher payé, puisque tout lui est rendu au centuple. Elle revoit ces semaines à l ermitage, qu elle quittera bientot, avec cette valeur ajoutée et un nouveau but dans la vie.
Elle se rappelle cette vie commune epique et lui en charpentier. Raleuse, drole, inspirée toujours, plutot sereine en general. Si si...
L attention patiente des jours et le secret des nuits.
Les grommelements de Marceline, l inepuisable flegme de Lucifer.
Vraiment a y repenser si elle racontait cela...sur qu on la croirait pas.
Bien pour cela, qu elle gardera cette escale là bien calée en son coeur.
Mieux que le Maine, mieux que Paris.
Un homme comme lui a domicile ou dans sa vie...
Wiatt commence a envisager des choses. Voir a se dire que peut etre il a raison et qu il saura resoudre l impossible.




M'zelle Becha
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L'a pas changé mémé ... Ca s'appelle un pléonasme ça. Le jour où mémé change c'est que le monde est sur la voie de la destruction. Et encore même comme ça, la vieille trouverait le moyen de lui faire changer d'avis au monde. Quand même, s't'assez étonnant d'ça part qu'il y ait tant de monde chez elle. Enfin, la r'voilà attablée et pas plus dérangée que ça par le bouzin qui emplit sa baraque. Apparement la suite des évènements est pour sa pomme. De toute façon, il vaut mieux s'y mettre avant qu'il prenne l'envie à Marceline de vérifier si elle n'a rien oublié de la nomenclature des plantes médicinales. Parce qu'à chaque fois c'est pareil ! il arrive toujours un moment où elle dit : P'tite, récite !
La Becha s'en va donc récupérer les bassines de flottes que la vieille avait déjà préparé. Un brin de toilette soulagera la dame et pis il restait quelques bricoles peu ragoutantes à faire et p't'êt' même un brin de couture. S'armant de linges propres et de l'eau voulue, elle dépose le tout auprès de la dame et se tourne vers le monsieur qui reste sans voix devant son marmot.


M'sieur, si vous pouviez monter à l'étage le temps que je ... termine. S'pas un spectacle pour vous si j'puis m'permettre.

L'est plus en état de discuter lui. L'a plus que son môme dans la tête. On entend claquer ses pas sur l'escalier qui mène à la chambre de la vieille. Bien. Retirant les jupes souillées de la dame, elle se lance dans son entreprise de ravalement.

Aller, encore un peu de courage et vous pourrez oublier l'humiliation.

Elle repasse la liste : placenta, nettoyage, couture ...
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Oct - 19:16

Wiatt
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Citation :
Aller, encore un peu de courage et vous pourrez oublier l'humiliation.


Ca elle oubliera pas. Pour sur. Ou quand c est finit bah cela ne l est pas.
Wiatt en est là, a se demander comment mémé peut encore avoir de l appetit. Elle s ejure a cet instant de demander a certain leur recette a base de nenuphar...

De toute façon elle savait. Puis elle a deja accouché dames alors forcement. Serrer les dents le temps que ce qui doit etre fait le soit.
Pas trop le choix de toute façon.
Puis surtout penser a des choses agreables.
Paris, Margency, nouveaux voyages, plein de projets aussi.
Presenter ce petit a tout le monde. Le faire baptiser aussi.
Et la voici pansée, bassinée, couverte, bordée presque, vidée...

Et de respirer enfin, avec un sourire plutot crispé. Voix pas mourrante mais presque. Ou se sentir un peu comme la chemise apres un passage au lavoir...

Merci pour vos bons soins, suis infirmiere a mes heures..le suivi je m en occuperai... Melle...? Becha c est cela ?
Vous etes du coin ?


C est que Wiatt s interesse toujours aux autres. D autant qu elle est sure que maintenant l enfant et elle hors de danger, Papa ne va pas tarder a decoller. Sa famille doit lui manquer aussi. Et puis si elle bien saisi il a beaucoup de choses a regler.
Puis elle a plus de cheval... Mistral a dû retourner en piqué à Béziers le jour ou elle a echoué ici et il va bien falloir qu elle aille le chercher, quand elle pourra se lever et enfin reprendre la route. Avec son fils.
Et monter a cheval...
Regard legerement rancunier vers la demoiselle.
Puis aussi, elle se sent d un calme demesurement grand apres cette tempete.
Elle risque meme un regard vers Marceline attablée.
Cherchant ce qui pourrait lui faire plaisir pour la remercier de son accueil.
Oh evidement, elle a maison quasi neuve c est dejà pas rien.
Plus un trou, ni une planche mal equarrie, plus de fuite au toit.
Et une reserve de bois qui attend gentiment l hiver.
Et meme son interieur est mieux agencé...

Marceline vous n allez vous sentir un peu seule apres... ?

Evidement elle se doute de la reponse, mais bon, elle aime bien causer avec elle quand meme.
Elle guette tout de meme tout bruit venant de la haut.
Se demandant dans quoi faire dormir le bébé qui a fait une belle entrée dans le monde...




M'zelle Becha
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Floc fait l'eau dans la bassine, sploutch le chiffon sur les cuisses ensanglantée. Tranquillement, la demoiselle effectue les gestes connus par coeur. Elle récupère la chose dégoulinante et la met de côté pour aller l'enterrer plus tard sous un des fruitiers de la vieille. Faut pas laisser perdre avait toujours dit mémé, s'bon pour la terre et pis ça protège les p'tits. Elle y croyait sans y croire pour sa part. Mais la vieille lui avait appris comme ça. La couture tout compte fait ne s'avère pas si terrible que cela. C'est pas non plus un champ de bataille cette affaire. Pis la dame fait tout de même preuve d'un peu de courage. Quelques gémissements à peine et la chose se trouve finie. Quand même toujours désagréable le bruit de l'aiguille qui entre dans les chairs. Depuis le temps, elle s'y est faite. Son ouvrage terminé, elle grimpe les escaliers quatre à quatre pour récupérer les affaires propres de la dame et lui remettre. Après ça, il n'y paraitra plus rien. Un tour dans la cuisine pour ramener deux écuelles qu'elle remplit au plat de mémé, lui offrant au passage son fameux sourire à mille écus. Un gamelle pour la dame, une pour elle, elle s'installe par terre à ses côtés, en tailleur, contente dans le fond de pas avoir eu à bosser plus que cela. Tout en déjeunant, elle entame la conversation.

Becha oui s'moi. Boh vous savez, j'suis d'ici, d'ailleurs ... je bouge quoi. J'ai vécu quelques temps avec mémé, pour ma formation.

Là dans sa voix on sent encore tout le poids de son séjour dans ces lieux. Toutes les précautions qui avaient du être prises, tous les mots qu'elle a prononcés et mille fois regrettés. Un genre de gloups dans sa gorge tout à coup serrée.

D'ailleurs j'pense pas m'éterniser ici trop longtemps. Le Languedoc, c'est plus exactement ma terre de prédilection. Et vous ? d'où qu'vous êtes tombée comme ça ?

Elle mange de bon coeur la jeunette, un repas gratuit est toujours meilleur que celui qui vous couterait.



Wiatt
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Apres l effort le reconfort

Et les voici a papoter. Wiatt osait pas le dire mais vraiment, cette ecuelle etait la bienvenue.
Et puis elle s est faite à la cuisine d ebase de mémé depuis le temps.
Laissant l aieule a sa haute concentration, devant son plat. Elle a appris tout ce temps aussi une chose importante. Marceline ne fait qu une chose a la fois.
Et d ecouter la Becha avec attention, prenant deja son mal en patience.
Elle sait qu il va falloir une semaine pour pouvoir esperer remarcher droit.
Et reprendre une santé.
C est la vie aussi, alors autant faire bonne figure. Ainsi cette damoiselle a vecu ici. Et de rencherir.

Ah vous aussi...Instructif la vie a l ermitage hein ?
En tout cas vous etes bonne eleve, pas a dire.


Et de manger avec appplication, bien decidee a reprendre des forces. Et puis il va lui falloir boire beaucoup aussi.

Oh moi non plus je ne vais pas m attarder au Languedoc non plus...

Repensant a la cathédrale...Meme si elle ne regrette rien finalement.Meme si elle se doute que nombre de ses anciens amis, seraient presentement prtes a lui jeter pierre premiere.
Ouais elle va aller refuge là où elle sait qu on ne la jugera pas.


D ou je suis tombée comme cela ? De haut Becha...De tres haut.
Puis une retraite a la montagne des fois c est pas mauvais...
Dites... vous repartez quand ?
C est que moi aussi j ai du chemin pour rentrer chez moi...


Et de laisser le suspens voir si...Apres tout Béziers est sur la route. C ets meme le passage obligé. Pas d autre route qui passe par cette ville jusqu a Monptelliers et ensuite plein Nord. Et de feliciter la vieille pour sa popotte. De toute façon aujourdh ui meme le plus infame gruau lui paraitrait divin. Mais qu est ce qu il fiche la haut avec le petit ???

Tres bon Marceline!! J ai une faim de loup! Et soif aussi...

Et vraiment fatiguée, mais bon, entre Lucifer et la vieille qui ne sont pas d un naturel tres causant, cette Becha est une veritable bouffée d oxygene. Ca fait du bien de papoter.




M'zelle Becha
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Elle cherche dans le regard de la dame la lueur qui indiquerait la moquerie. Mais non, rien de cela. Juste l'éclat limite effrayé de ce que l'on subit ici.La bouche à moitié pleine elle acquiesce en lançant un regard en coin à la vieille. Quand elle dit rien, c'est encore comme ça qu'elle est le plus à craindre.

Ho instructif pour sûr ! Y'a pas meilleur professeur que Marceline.

Dans le ton de la voix, toute la conviction d'une condamnée à mort. Toute la rancune vouée à ses parents pour l'avoir placée gamine entre les mains de la vieille. Pas tant que ça non plus, la vieille c'est devenue sa famille. Elle est comme chez elle ici, la peur en plus. La cuillère fait des aller retour enthousiastes entre le plat et la bouche gourmande de Becha.

L'air de la montagne, ça a du bon, c'est certain. Ca fait les joues roses pis ça ouvre l'appétit. Pis à tomber de haut, ben un sommet ça raccourci tout de même d'autant la chute.

Elle se relève précipitamment pour aller quérir de l'eau et revient avec un pichet qui emplit deux gobelets tout frais. Les insinuations c'est ce qu'elle comprend presque le mieux.

C'est qu'de l'eau mais ça nous empêchera pas d'trinquer à la santé d'vot' p'tit.

Dit et fait.

J'ai point trop quand j'reprends la route ... J'attends d'voir s'que ma mûle en pense voyez. Faut pas la brusquer d'trop c'te bestiole sinon on peut pu rien en tirer. C'est 'y qu'vous feriez la route avec moi vous et votre monsieur ? Ca m'déplairait pas vous savez, j'crache jamais sur un brin d'compagnie.

Elle en est à saucé le fond de son écuelle avec un bout d'pain qu'avait du faire la dernière croisade.

Comment qu'c'est qu'vous l'appelez d'ailleurs vot' chiard ?
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Oct - 19:18

Lucifer L'Encapuchonné
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Tête à tête.

Le calme de Lucifer allait très certainement l’aidé là. Après tout, il avait connu l’enfer, la terre… Certain aurait pu dire le paradis, mais tout cela, n’était pas aussi compliqué. Ils s’observaient. Tête à tête donc. Il le tenait des deux mains, ceignant cou et postérieur minuscule. Le silence semblait de rigueur soudain. Il lui fait un sourire, du genre de ceux qu’il réserve, comme cela, en certaine occasion. Et voila que le sourire affleure sur le visage de l’enfant, creusant deux fossettes, minuscule, dans deux joues, minuscule. Il affiche un air perplexe, immédiatement reproduit par sa progéniture. Communication faciale qui commence à l’amuser.

Tu es très doué.

Le petit lu, (désolé ca me fait trop marré) lui chope un doigt pour l’enfourner aussi sec, exerçant le pouvoir de sucions de ses extraordinairement fortes mandibule, armé de son seul petit poing

Très costaud.

L’enfant s’endort. Et relâche le doigt happé d’une moue énnamourée, absolument tendre, exacte réplique maternelle en cet instant…

Petit démon.

Et Lucifer gratte sa harpe, le marmot bien installé dans le pli de son coude. Lui installé le dos bien droit dans le lit, les yeux fixés sur la petite chose, murmurant des paroles qui ne regardent qu’eux.



Lucas d'Azayes

Je suis petit, pressé, compressé. Mon univers se tord, se retreci, sans dessus dessous, on m' oppresse.
Mon coeur bat, fou, fou, fou.
C'est violent, atroce et je me precipite. Où est la tiedeur, où est la paix intérieure et tout ces remous, assourdis qui me parvenaient ?
Adoucis et filtrés.
Ca cogne brutalement, souffrance, ce qu'on me demande est au dessus de mes forces, mais je suis le mouvement.
Pour echapper et parce qu' une puissance m'y pousse.

Douloureux.

J'apprend la douleur, l'effort, je vais où je dois.
J'etais bien pourtant dèrrière, meme si à l'etroit depuis quelque temps. Dans mon abri d'eau, je faisais des bulles. La lumière etait douce, j'y voyais parfois des ombres, là derrière, au travers. Comme les voix au dehors. D'un endroit que je ne connaissait. Je pensais que mon univers etait celui là...Non en fait je ne pensais pas.
Pas de questions, juste les battements d'un metronome regulier auquel je suis lié. Je ressens, je sursaute parfois, je suis au diapason du lieu qui me porte.
Et puis quelque chose s'est produit qui m'a laissé etonné, bousculé, repoussé.
L'eau qui etait chaude s'en est allée, et je l'ai suivi.
Je ne comprend pas ce qui arrive.
J'ai peur, sans relache on me comprime, moi si petit.
C'est si terrible que j'oublierai.
Si angoissant que je me depeche de sortir.
J'ai peur, j'entend des cris, et puis la lumière est si vive qu'elle m'eblouit.
Et l'eau que je pensais retrouver, n 'est plus là.
Je suis deçu, j'ai froid soudain, c 'est nouveau, desagreable.
Quelque chose passe sur ma peau et elle se herisse.
C'est l'air, nouvelle sensation, nouveau contact qui me laisse interdit.
Et cette chose entre dans mon nez, dans ma bouche.
Je me sens envahi alors je crie.
Je me debat.
Je suis né et j'oublierai.
Je reste là, yeux froncé dans ce monde hostile, inconnu.
Et malgré tout je ressent la joie d 'etre là.
Meme si tout me semble si grand.
Moi qui etait clos en si restreint repère. Avec des limites douces, elastiques. J'ai le vertige.
Je crie ma surprise, ma peur et ma joie d'etre en vie, et que la torture qui me broyait soit finie.
Je suis né.
Je ne le sais pas , bien sûr.
Je suis neuf et je souris.
Car l'eau est revenue.
Mais pas longtemps, je suis deçu. Et on m'a soulevé, tortillé, manipulé. Desagréable. J'ai eu peur, balloté, frotté. J' ai eu mal aussi un peu, je n'ai pas compris pourquoi l'eau si douce me faisait souffrir. Mon premier bain hors de mon premier bassin.
Alors je crie encore, je m'entend c 'est etrange. Je m'ecoute crier et j'ai besoin de m'habituer à respirer. Je le fais d'instinct mais cela doit me devenir naturel. J'oublie deux trois fois et je hoquète, interloqué.
Je n'aime pas la sensation, je n'oublierai plus.
J'apprend l'essentiel, la base de toute vie. Et l'eau est repartie.
Mais je ne pleure plus, j'ai retrouvé un abri.
Je n'ai plus froid soudain, je suis bien.
Alors je ne dis plus rien.
Et on m'a posé sur une chose accueillante.
Là j'ai compris de suite.
Comment je ne sais pas. J'ai su c'est tout.
Que j'avais faim.
Retrouvant le metronome, l'odeur connue, que je croyais avoir perdu.
J'ai retrouvé mon petit monde meme s' il est different.
J'ai connu l'impression de contentement et apres tout cela je me suis endormi.
Brisé, repu, au chaud. Rassuré.
Je l'ai reconnu, floue encore, mais mon nez voit bien avant mes yeux.
L'eau douce avait disparu mais Elle non, revenue. Je m'y suis accroché, blotti et je n'ai pas senti qu'on m'emportait.
C'est l'odeur qui m'a reveillé. J'ai vu cette ombre aux contours pas tous encore nets. J'ai reniflé, j'ai regardé encore, j'ai copié tout pareil. Je voulais aussi faire des sons comme lui, mais je n'ai pas su. Mais ma bouche a fait un O silencieux. Il a eu l'air content et moi aussi.
Je l'ai reconnu aussi. La voix que j'avais des fois entendu.
J'etais bien là. Un son dans mes oreilles attentive, la musique. Je connais ce son.
J'apprecie. Oui mais je suis si fatigué et j' ai cru que là aussi je connaitrai aussi cette sensation qui m'avait tant plu.
J'ai reussi à l attraper, je l'ai porter à ma bouche et rien n 'est venu.
Je n'ai pas compris pourquoi, alors que je reconnaissais voix cela ne faisait pas pareil.
Evidement, je me suis rendormi quand meme rassuré, content. Je suis un peu Lui, un peu Elle. Surtout MOI. Un peu des deux quand meme. Je leur dois sans devoir. Je n'ai rien demandé, je suis là. Unique.
Je venais de si loin et si pres à la fois.
La voix, l'odeur aussi, familières.
J'ai refermé mes petits poings, je me suis recroquevillé parceque j'avais l' habitude avant.
Et j'ai fermé mes yeux qui avaient eu assez de cette vive lumiere pour le moment, bercé dans un bras. Calme aussi.
Mais au fond de moi j'avais appris une chose.
Suffit de crier pour que cesse cette horrible douleur dans mon ventre. Je ne sais pas que c'est de faim. Intolerable à tel point qu'on l'oublie aussi.

Je n'oublierai pas par contre, qu 'il suffit de crier, meme si pour le moment je suis bien. Je respire mieux et il fait chaud.
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MessageSujet: Re: Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story)   Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Oct - 19:20

Wiatt
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Discussion qui se perd doucement.
Poid de l effort, apesanteur. Pesanteur.
Bouleversement interieur.
Voix de Becha qui offre un fragile lien encore.
Avec le sommeil.
Mais si loin dejà.

Wiatt repose l assiette. Et prenant le verre, paupiere lourde.
Trinque. Et boit doucement.
Eau. Vie.

Merci...
Oui je viendrai, mais j ai besoin d une semaine pour me remettre.
Si cela vous convient revenez d ici là.
Le Monsieur, je ne sais pas, il a sans doute des projets.
Mais au pire juste nous deux, euh trois... si l on considere le brin nouveau, se seera pas pour me deplaire non plus.
J ai laissé monture repartir vers béziers...


Baillement etouffé, sans conscience que sa voix perd en hauteur, traine en longueur. Autour se pare de bruits d assiettes, fond sonore musical qui descend l escalier.
Pointe d etonnement, sourire fugace.
Pour le prenom, regard soudain voilé, il faudra patienter...Silence entre deux phrases et la reprise qui s eternise...
Wiatt s est endormie.
Repos bienheureux des accouchées.
Plombé, juste recuperer.
La main est posée là, tenant encore vaguement le verre, vidé.
Vague conscience, d un feu qui fremit, de chaises lointaines qui raclent le sol.
Juste une image derriere l ombre des paumieres.
L horizon reouvert, Bleu, immense, et la gravure d un Duo, du pere au fils...
Dans une semaine quand Becha reviendra elle sera prete a partir...




M'zelle Becha
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La semaine s'est écoulée sous le soleil timide d'un changement de saison. Pour l'heure, la carriole enfile la pente à la vitesse d'une limace au galop. La mûle a bien voulu se mettre en route mais douuuucement. Ciel bas en ce jour, lui aussi se la jouait feignante. A moins qu'il n'ait eu le désir futile de regarder de plus près ces êtres grouillant sous lui. Laissons le paysage à sa place de décor et interressons nous à l'arrivée de la jeune fille à couette.
De l'extérieur,tout semble calme mais, elle avait appris à ce méfier de ce qui n'avait l'air de rien. Les choses sont vicieuses, elles prennent un air innofensif et vous sautent à la figure avant que vous n'ayez eu le temps de prendre vos jambes à votre cou.
La porte est toutefois poussée, elle n'était pas grimpée jusqu'ici pour rester plantée sur le seuil comme une endive. A l'intérieur pas un bruit et la dame blonde qui trônait, attablée, l'air songeuse.


B'jour m'ame ! Bah alors où s'qui sont tous ? La mémé est point là ?

Vague lueur d'espoir quant à la réponse à cette question. Mais elle doute, la maison a l'ambiance pesante d'une bicoque emplie de mémé. Cette vibration particulière de l'atmosphère. Légère la vibration, elle aurait trop peur de déranger la vieille.

J'suis v'nue comme prévu. Si vous voulez, y'a plus qu'à mettre les voiles et à nous les routes du royaume !



Wiatt
Juste pour mon plaisir personnel (Marceline's story) - Page 2 931154258470a85f5d3993

Et voilà...
Temps de s envoler.
Oiseau en montagne qui reprend essor.
Envie d encore.

La demoiselle est ponctuelle au rendez vous.
Restera la malle.
Linge de maison, deux bourses d ecus.
Pas de mot, Marceline ne sait pas lire.

Non personne, juste lui et moi...


Montrant l enfançon endormi dans son couffin.

On y va ?

Pas envie de s eterniser. Elle n a jamais aimé les adieux. Jamais elle n oubliera l intermede.
Et puis aussi elle sait que peut etre jamais elle ne reverra ce pays...
Coeur gros quelque part.
Le cavalier qui a partagé ces semaines, attentif, present.
est reparti la veille, vers de sombres projets, plus secret que jamais.
Quelques mots, une promesse...

Et de grimper dans le charriot assise, serrant l enfant dans ses bras.
Pas envie de faire une longue tirade.
Droit devant.
On l attend, des amis. Au Nord là quelque part, RDV est pris. Juste le temps d un ou deux bals, en cette fin de mois d aout... Une etape a paris, puis...

Wiatt qui jamais n oublie ses amis, fidele, ira...
Bien sur.
Juste un arret à Beziers, discret, pour reprendre sa monture.
Et puis...
CARPE DIEM.

Ah oui et aussi, elle l aime...
Pas besoin de discours.
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