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| | Le Cimetière d'Alais | |
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Le Copiste Bibliothécaire
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| Sujet: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:12 | |
| Sidjil le Fossoyeur Posté le: Mar Oct 10, 2006 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Lorsqu’on s’approchait du cimetière d’Alais, on pouvait entendre les coups de pelles que donnait Sidjil dans la terre humide. La pluie ne cessait plus depuis ces deux derniers jours et en ce début de journée un fin crachin tombait toujours. Au milieu de deux tombes, un trou rectangulaire était en train de se former, une pelle charriant la terre du fond jusqu’à l’extérieur. Sidjil avait bientôt finit sa tâche. Tôt dans la matinée on avait livré la pierre au nom de Fleur de Lys. Plantée devant le trou de plus en plus profond, elle portait les mentions : - Citation :
- Fleur de Lys
1426 ~ 1454
Ici gît suis Ici gît reste Le fossoyeur parfaisait maintenant la géométrie de la tombe. La terre détrempée rendait la tâche plus ardue, mais il avait l’habitude. Le cercueil reposait dans la crypte en attendant la cérémonie de cet après midi. Il avait envoyé un faire par de décès aux connaissances de la défunte, prévenu le prêtre du village et préparé ses vêtements de cérémonie. Il faisait cette liste en sortant du trou par une petite échelle prévue à cet effet. La tombe était prête. Tout à l’heure, l’enterrement allait avoir lieu. Quelqu’un s’occupait des fleurs en ce moment même, de beaux bouquets de Lys sombres allaient bientôt être posés autour du cercueil.
Il considéra un instant son ouvrage, pelle à la main et, d’un pas pesant, retourna dans sa masure tout à coté du cimetière.
+ + + + + + + + + + + + + + +
Sidjil, en tenu de cérémonie, avait amené le cercueil qui reposait près de la fosse. Des Fleurs de Lys violette étaient posés dessus et nombres couronnes de fleurs recouvraient la pierre tombale. Le curé du village psalmodiait de latines paroles à coté, accompagné de deux enfants de cœur, et autour étaient rassemblées toutes les personnes que la mort de Fleur de Lys avait touché.
Les endeuillés avaient presque tous répondu au faire-part et était venu rendre un dernier hommage à la grande Dame Alaisienne. La pluie n’en finissait pas de tomber sur les mines grises, masquant les larmes et mouillant les vêtements ternes que tous portaient.
Le curé du village avait béni le corps et la tombe, et en était aux extremonctions. Le fossoyeur se tenait à l’écart, tête basse et silencieux, comme il le faisait toujours. Bientôt le curé allait finir et les personnes présentes seraient invitées à dire un dernier mot pour la défunte. Sidjil s’avança lorsque l’aristotélicien en eut finit et à l’aide de Kob, Sebwood et Tuilinelle, il descendit doucement le cercueil dans la fosse à l’aide de cordes robustes. Celui ci toucha le fond et les quatre hommes lâchèrent les cordes avant de rejoindre la foule.
A présent, selon la cérémonie, ceux qui le désiraient pourraient s’approcher et lancer un peu de terre sur le cercueil en signe de deuil et s’exprimer comme ils le souhaitent. | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:17 | |
| namarië Elles étaient toutes là, les femmes du Lys, debout sous la pluie. Toutes de noir vêtues, reniflant et pleurant dans le dos de Namarië. Elle ne pleurait plus elle, elle n'y arrivait plus. Elle avait passé la nuit à ça, vider son corps et son coeur de toute l'eau qu'ils devaient contenir. Elle contempla le cercueil descendre et ferma juste les yeux quand on l'entendit toucher le fond. Seb s'avança pour un dernier hommage et après lui, Namarië trainant les filles derrière elle. S'était ses nouvelles ombres, son héritage. Elle se baissa, ramassa un peu de terre alaisienne et la jeta dans le trou noir en frissonnant. La terre alaisienne, la rédemption de Fleur. En pensée, elle lui adressa quelques mots et passa sur le côté pour laisser les filles lui faire leurs adieux.
Une après l'autre, elles passèrent, lançant chacune une poignée de terre et revinrent se placer derrière Namarië qui n'avait pas bougé. | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:18 | |
| Aghata LysAghata avait vecu cette journee en un vrai dueil...Pas eut le temps de la connaitre vraiment. Deuil de ce qui aurait pu etre, d un avenir possible mais non...Le destin avait frappé, emportant cette fleur...Larmes, peine, Alais perdait l un de ses piliers, une partie de son ame. Sur tous les visages la meme expression...Quel est celui qui ne penserait pas au moins une fois, "Ce n est pas possible...C est un mauvais reve, cela n est pas...Demain elle sera là..."Mais non, chque pelle de terre enterait l espoir autant que le corps de la defunte...Elle alla saluer Namarié, Alvin et Kobkob, d une voix triste puis sortit du cimetierre. Aghata quitta Alais ce jour là, à jamais...Vers un autre destin, un autre emploi, une autre vie...Un jour à marquer d une pierre noire, Samedi 15 Octobre 1454... | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:19 | |
| KadBéziers tremblant sous l’arrivée imminente de forces armées horrifiantes, Kad n’avait pu répondre de sa présence à l'invitation pour l'enterrement. A contre cœur, il s’était résigné à envoyer un message, se disant qu’il ne manquerait pas de faire le voyage pour se recueillir sur la tombe de Fleur dès que possible.
Ses petites ailes déployées, il planait, passant d’une masse d’air à une autre afin d’économiser ses forces. Le voyage avait été rude, et le retour n’en serait pas moins.
Le cimetière… pas facile à trouver. Il n’avait pas été conditionné pour s’y rendre, mais savait fort bien que les messages pouvaient être portés par les hommes. Ces derniers pourraient prendre le relais de son dur labeur.
Il aperçu un attroupement. Il piqua net et vint se nicher sur la tête d’un grand gaillard en battant fougueusement des ailes afin de ne pas avoir à planter ses griffes trop profondément dans le crâne de ce dernier. Il avait apprit à ses dépends que les hommes ne donnaient pas de grain aux pigeons maladroits, quelque soit la distance qu’ils avaient parcourut. Etres vils et égoïstes…
Dressé fièrement, il restait la, attendant que l’on daigne s’occuper de lui. Un petit rouleau était attaché à sa patte.
Celui qui l’ouvrirait pourrait lire le message suivant : - Citation :
- Ma Niérée
Du bout de ton ombrelle, Tu me tapotes l’épaule, Tu me cherches querelle, De tes deux émeraudes.
Je te regarde !
Plus fine que la soie, Silhouette famélique, Plus dure que l’acier, Caractère bien trempé.
Tu me parles !
Découvrir Béziers ? Réticent je t’emmène, Au parc de la cité, Où éclate notre haine.
J’adore !
C’est d’un sourire en coin, Que nous nous chamaillons, Les mots fusent sans fin, Nous encaissons les fions.
Un peu… plus !
Doux baiser arraché, Tu me le fais payer, Mais je lis dans ta voix, Que ton cœur est à moi.
Souvenir !
Tu visites mon auberge, Je t’y laisse un instant, Dérobant ton ombrelle, Je rejoins les passants.
Surprise !
Un dîner sur le port, Nous nous scrutons idiots, A ces plats raffinés, Nous préfèrerions un cuissot.
Te nommer ! Miss ombrelle 1318 !
Fil de fer, Maniérée, Folledingotte, Siphonnée,
Ainsi t’ais je nommé, En très simple amitié.
Tu nous quittes !
Un baiser, une ombrelle, Ces souvenirs me rappellent, Comme tu vas me manquer, Combien j’aurais pu t’aimer…
Adieux !
Amicalement haïs, Paradoxe de la vie… Te connaître plus tôt, Seul regret… derniers mots…
Kad
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:23 | |
| Sidjil le FossoyeurTous étaient parti maintenant et personne ne viendrait plus. Il avait attendu en silence et à l’écart que tous rendent un dernier hommage à fleur de Lys. Puis, la cérémonie terminée, et étant sur que personne ne restait, il s’avança pelle à la main pour couvrire le cercueil de terre et offrir à la dame sa dernière demeure. Nombre gens étaient venus et cela lui avait chauffé le cœur. Les enterrements ne réunissaient pas tant de monde d’habitude, cette femme était quelqu’un, et même si elle n’avait pas eut le droit à un enterrement pieux, peut être en raison de son métier, la cérémonie n’en fût pas moins émouvante. Son travail enfin achevé, la terre tassée et les fleurs délicatement posées, il posa son outils à part et vint se recueillir devant la tombe. Il ôta son galurin, baissa la tête et murmure doucement… [...]Mais elle étoit du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin; Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin. Puis quand ainsi seroit que, selon ta prière, Elle auroit obtenu D’avoir en cheveux blancs terminé sa carrière, Qu’en fût-il advenu? Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste Elle eût eu plus d’accueil? Ou qu’elle eût moins senti la poussière funeste Et les vers du cercueil?[...] Ne te lasse donc plus d’inutiles complaintes; Mais, sage à l’avenir, Aime une ombre comme ombre, et des cendres éteintes Éteins le souvenir. C’est bien, je le confesse, une juste coutume Que le cœur affligé, Par le canal des yeux vidant son amertume, Cherche d’être allégé. Même quand il advient que la tombe sépare Ce que nature a joint, Celui qui ne s’émeut a l’âme d’un barbare, Ou n’en a du tout point. Mais d’être inconsolable et dedans sa mémoire Enfermer un ennui, N’est-ce pas se haïr pour acquérir la gloire De bien aimer autrui?[...] La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles. On a beau la prier, La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N’en défend point nos rois. De murmurer contre elle et perdre patience, Il est mal à propos; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos. Il remit son galurin sur le crane et se dirigea vers sa petite baraque pour ranger ses outils. Une pensionnaire de plus dans son cimetière lui tiendrait compagnie lors des logues nuits d’hiver… [HRP] poème de François de Malherbe (1555–†1628), merci à lui…[/HRP] | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:25 | |
| Sidjil le FossoyeurTôt ce matin là, avant de se rendre à l'église, Sidjil était sortit au cimetière munit de sa pelle et de sa corde à métrer. Dans une parcelle vide, il avait marqué l'emplacement de trois nouvelles tombes. Quatre piquets de bois servaient à en marquer les coins et une corde tendue entre eux délimitaient les contours.
Le froid de l'hiver rendait la terre si dure que la pelle ne charriait que quelques mottes de terres compactes à chaque mouvement. Mais Sidjil ne rechignait pas à la besogne, et bien que ses mains soient mordus par la température et l'arthrite qui le prenait de plus en plus tôt chaque années, il persista dans sa tache. Il lui fallut deux bonnes heures pour creuser la première et la plus grande aussi, celle de l'imposant videur du Lys de Fer, Kobkob31.
Il lui fallut deux heures de plus pour achever les deux autres tombes. Celle plus modeste de l'Hétaïre Viviane, et à coté, la petite tombe de l'enfant. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et il avait encore nombre choses à faire. Charger les cercueils dans la charrette, aller engager quelques va nu-pieds pour le travail à venir, prendre le corps du videur au bordel et porter les défunts à l'église. Il faudrait ensuite aller chercher les pierres tombales et les installés devant les tombes avant que l'on inhume les corps..... une journée chargée en vérité.... | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:27 | |
| KadEt voila le cortège en provenance de l’église qui progresse dans les rues d'Alais pour rejoindre le cimetière. La petite troupe avance doucement. Le vent souffle avec vigueur mais il ne pleut pas. Allongé sur le cercueil de la môme, Kad se laisse bercer en sirotant sa vinasse.
Ils arrivent enfin, franchissent les vieilles grilles rouillées qui symbolisent l’entrée du cimetière puis s’en vont rejoindre les deux emplacements creusés, futur demeure des morts. Kad quitte son perchoir pour se remettre en piste.
Grimoire à la main, il poursuit la cérémonie : Nous allons maintenant confier à la terre le corps de nos sœurs dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. Car nous espérons revoir Viviane et a gamine quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec elles, à ca qu’elles sont pour nous, à ce qu'elles sont pour Dieu. S’en suit la descente des cercueils dans un silence pesant…
Bouteille de rouge en main, Kad asperge le cercueil de Viviane de vin béni puis déclare : "Cette vinasse, souvenir de ton baptême,
nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant.
Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !" Le diacre en fait ensuite de même avec la môme…La famille et les amis défilent alors en jetant une poignée de terre dans la tombe. Libre à eux d’adresser leurs derniers mots aux défunts… | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:28 | |
| namarië Voilà, les derniers instants de Viviane étaient en train de s'accomplir .... Elle avait marché derrière le cercueil, les yeux rivés sur lui, essayant de concentré sa pensée sur l'esprit de Viviane. Mais c'était une chose que même elle ne pouvait réussir, on ne peut communiquer avec les morts .... Quand ils sont partis, tout est fini. Au cimetière, elle se tenait debout, les mains croisées devant elle, elle regardait le cercueil descendre, lentement, là bas, tout en bas. Puits noir duquel on ne revient jamais. Elle entendit le bois toucher le fond et soupira. Elle s'avança lentement, se baissa pour saisir une poignée de terre et en chuchota en la lançant sur le cercueil :Au revoir mon amie, peut être saurais je te retrouver ...... Puis elle s'écarta, laissant la place aux personnes qui voudraient également lui rendre hommage. Ca ne pèserait malheureusement pas bien lourd.
Puis, elle laissa Viviane partir pour reporter son attention sur les vivants, et prenant une inspiration, elle dit d'une voix claire pour que tout le monde entende. Chers alaisiens,
Un repas était prévu au Cratère pour que tous les amis puissent dire au revoir aux disparus devant un verre, comme ils le méritent. Kob étant revenu parmi nous et Djahen et Marie ayant une envie pressante de convoler en juste noce. C'est avec une immense joie, que nous pourront saluer leur union et fêter le retour de Kob au Cratère. Et c'est dotant plus heureux en ce jour pour moi, que Viviane ne méritait pas de partir dans la tristesse. Je vous invite donc tous, après avoir salué nos morts comme il se doit, à vous rendre au Cratère où l'on pourra se réchauffer le coeur en ce jour ... troublé.Elle ne partit pourtant pas elle même, attendant que le cimetière se vide pour ne pas laisser Viviane seule tout de suite. | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:31 | |
| Sidjil le FossoyeurDans un coin du cimetière, Sidjil avait assisté à a cérémonie sans se montrer, comme à son habitude. Il avait attendu que tous rendent leur dernier hommage aux défunts, qui avaient été un peu légers à son goût. Oh bien sûr le réveil du videur avait écourté la cérémonie, et avait détourné des deux cadavres restant l'attention que méritait tout départ de la vie, et bien que l'hommage finale eut tout de même été rendu, ces deux enfants d'Alais auraient peut-être mérités un peu plus de respect.
Il avait prit avec lui sa pelle et s'avançait maintenant de son pas pesant vers les deux fosses où reposaient les cercueil magnifiquement ouvragés par le charpentier. Il se planta devant, déposa la pelle au sol et ôta son chapeau avant de baisser respectueusement la tête.Que tes mains soient bénies, car elles sont impures ! Elles ont des péchés cachés à toutes les jointures ; Leur peau blanche s'est trempée dans l'odeur âpre des caresses Secrètes, parmi l'ombre blanche où rampent les caresses, Et l'opale prisonnière qui se meurt à ton doigt, C'est le dernier soupir de Jésus sur la croix.
Que tes yeux soient bénis, car ils sont homicides ! Ils sont pleins de fantômes et pleins de chrysalides, Comme dans l'eau fanée, bleue au fond des grottes vertes, On voit dormir des fleurs qui sont des bêtes vertes, Et ce douloureux saphir d'amertume et d'effroi, C'est le dernier regard de Jésus sur la croix.
Que tes seins soient bénis, car ils sont sacrilèges ! Ils se sont mis tout nus, comme un printanier florilège, Fleuri pour la caresse et la moisson des lèvres et des mains, Fleurs du bord de la route, bonnes à toutes les mains, Et l'hyacinthe qui rêve là, avec un air triste de roi, C'est le dernier amour de Jésus sur la croix.
Que ton ventre soit béni, car il est infertile ! Il est beau comme une terre de désolation ; le style De la herse n'y hersa qu'une glèbe rouge et rebelle, La fleur mûre n'y sema qu'une graine rebelle, Et la topaze ardente qui frissonne sur ce palais de joie, C'est le dernier désir de Jésus sur la croix.
Que ta bouche soit bénie, car elle est adultère ! Elle a le goût des roses nouvelles et le goût de la vieille terre, Elle a sucé les sucs obscurs des fleurs et des roseaux ; Quand elle parle on entend comme un bruit perfide de roseaux, Et ce rubis cruel tout sanglant et tout froid, C'est la dernière blessure de Jésus sur la croix.
Que tes pieds soient bénis, car ils sont déshonnêtes ! Ils ont chaussé les mules des lupanars et des temples en fête, Ils ont mis leurs talons sourds sur l'épaule des pauvres, Ils ont marché sur les plus purs, sur les plus doux, sur les plus pauvres, Et la boucle d'améthyste qui tend ta jarretière de soie, C'est le dernier frisson de Jésus sur la croix.
Que ton âme soit bénie, car elle est corrompue ! Fière émeraude tombée sur le pavé des rues, Son orgueil s'est mêlé aux odeurs de la boue, Et je viens d'écraser dans la glorieuse boue, Sur le pavé des rues, qui est un chemin de croix, La dernière pensée de Jésus sur la croix.De sa voix grave et respectueuse, il avait lancé ces mots aux vents d'hiver du jour finissant afin qu'ils rattrapent l'âme charmante qui avait quitté le corps le de l'hétaïre et la réconforte sur le dernier chemin qu'elle arpentait. Il alla cueillir une fleur dans un buisson tout proche et la laissa tomber en toupie sur le bois de la bière. Il prit enfin sa pelle et entama la besogne, recouvrant de terre le cercueil, et rendant à la nature ce qu'elle avait donner de vie.[HRP] Oraisons mauvaises, poème de Remy de GOURMONT (1858-1915) [/HRP] | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:32 | |
| Sidjil le FossoyeurQuelque demi heure plus tard, seule la terre fraîchement retournée marquait l'emplacement de la défunte. La pierre tombale ne marquait qu'un prénom et une date de naissance imprécise. Sidjil déposa une deuxième fleur sur la terre meuble. Elle irait bientôt rejoindre la nouvelle locataire, lorsque l'herbe grasse viendrait au printemps effacer un peu plus les traces de l'emplacement. Une dernière prière pour la paix de l'âme et sidjil vint se placer devant le trou béant qui renfermait le si petit cercueil. On eut dit un berceau immobile et qui ne devait plus jamais accueillir les babillements joyeux de l'enfant. En un murmure, le fossoyeur lâcha pour cette petite âme L'innocente victime, au terrestre séjour, N'a vu que le printemps qui lui donna le jour. Rien n'est resté de lui qu'un nom, un vain nuage, Un souvenir, un songe, une invisible image. Adieu, fragile enfant échappé de nos bras ; Adieu, dans la maison d'où l'on ne revient pas. Nous ne te verrons plus, quand de moissons couverte La campagne d'été rend la ville déserte ; Dans l'enclos paternel nous ne te verrons plus, De tes pieds, de tes mains, de tes flancs demi-nus, Presser l'herbe et les fleurs dont les nymphes de Seine Couronnent tous les ans les coteaux de Lucienne. L'axe de l'humble char à tes jeux destiné, Par de fidèles mains avec toi promené, Ne sillonnera plus les prés et le rivage. Tes regards, ton murmure, obscur et doux langage, N'inquiéteront plus nos soins officieux ; Nous ne recevrons plus avec des cris joyeux Les efforts impuissants de ta bouche vermeille A bégayer les sons offerts à ton oreille. Adieu, dans la demeure où nous nous suivrons tous, Où ta mère déjà tourne ses yeux jaloux.Fait inhabituel, une larme salée coula dans une ride profonde du visage buriné de Sidjil. Quelques souvenirs de ses temps heureux remontaient devant la stelle où les dates étaient si rapprochés, qu'un oeil distrait les auraient données pour identiques. Le fossoyeur se ressaisit en vissant sur son crane chauve le galurin qu'il avait ôté plus tôt et commença à charrier la terre qui reposait en tas à coté de la tombe. La besogne fût rapide tant le trou était minuscule. Il donna la prière à la paix de l'âme pour l'enfant et repartit pelle sur l'épaule vers la petite masure qui jouxtait le cimetière et où, depuis bien des années, il avait élu domicile...[HRP] Sur la mort d'un enfant, poème d'André CHÉNIER (1762-1794) [/HRP] | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:33 | |
| Kad Avachi contre un arbre, le diacre biterrois avait écouté dans le plus grand des silences le dernier hommage du fossoyeur. Bon nombre de fidèles s'en étaient allés gagner le cratère afin de festoyer et trinquer à la mémoire des défunts. Lui était resté la, savourant les paroles du bon gars qui faisait face aux stèles.
Didiouuuuuuuu que ce bougre était moche, mais qu'est ce qu'il parlait bien.
Fait rarissime, le Saint homme se retint de porter le goulot de sa bouteille à sa bouche, tant il était accaparé par la beauté du poème. Boire les mots du gaillard lui suffisaient amplement.
Son regard fixé sur le bon gars battit comme un tronc d'arbre centenaire, il patienta, s'évadant au fil des sons... Pour penser à d'autres... Partis trop tôt.
La petiote... Qu'ils avaient achevé au nom de Dieu... Une longue période de trouble s'en était suivit. Avait il fait le bon choix. Aristote était il juste. Tant de questions qu'il se posait chaque jour, inlassablement, sans jamais en trouver les réponses.
Et…
Fleur...
La simple évocation de ce nom mit fin à sa rêverie. non, ne pas y penser... Ne pas craquer... Et boire, pour retrouver la gaieté, le goût de la vie, en apparence du moins.
Fleur...
Kad se relève, s'en va rejoindre le fossoyeur, agite sa bouteille pour parsemer de vin les tombes. Qu'ils reposent en paix.
Le Diacre tourne ensuite les tallons et regagne la sortie du cimetière. Il ne se sent pas prêt pour lui rendre visite, à elle qui gît non loin de la. Une autre fois, peut être. Un jour ou il se sentira plus fort...
Il caresse de ses doigts crasseux le portillon rouillé. Trouver un coin pour boire, de nouveau, et retomber dans ce bonheur illusoire le temps de son passage au cratère.
Arrêter de picoler... Il y a pensé, et ne cesse de ressasser cette idée depuis la mort de la petiote. Mais il est un faible, et il s'en sait incapable. | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:34 | |
| Sidjil le FossoyeurDans la petite dépendance de la maison du Fossoyeur, on pouvait entendre de lourds coups de marteau. Devant le cercueil de sapin, Sidjil finissait de fermer le couvercle à l'aide de gros clous. Il avait disposé le corps comme il avait pu à l'intérieur, essayant de reconstituer au mieux Volomir. La petite salle qui lui servait à préparer les morts et leurs cercueils, était faiblement éclairée par les deux lucarnes qui donnaient sur le cimetière. Celui ci était désert, le fossoyeur avait envoyé un faire part de décès au militaire qui avait reconnu le corps, mais il ignorait totalement si certains de ses anciens collègues viendraient à l'inhumation. Plus tôt dans la matinée, il avait creusé le trou qui serait le dernier que comblerait le défunt. Devant était plantée la stèle à laquelle avait droit tout militaire de l'OST, et qui jouxtait celle de l'enfant enterré peu avant. Le Fossoyeur était maintenant devant la pierre et le cercueil reposait à coté de la fosse. Il attendrait là que quelqu'un se manifeste, qu'un proche vienne rendre les derniers hommages avant qu'il ne recouvre de terre la fosse impatiente. Et dans le cas contraire, si personne ne venait, comme bien souvent, il s'en chargerait seul. | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:35 | |
| BreizhooNaonedPar cette journée sombre et pluvieuse, BN s'était paré de vêtements chaud pour assister à l'inhumation de Valomir. Rien dans le cimetière ne bougeait, seul quelques oiseaux faisaient leur toilette dans des flaques d'eau que la pluie avait négligememnt posée là, sur le terrain déformé, entre quelque stèle. Personne n'était présent devant le triste cercueil dans lequel valomir reposait à présent pour l'éternité. Seul le fossoyeur posait son receuillement professionnel sur l'humble et ultime demeure du défunt. Je n'était pas vraiment un proche de ce pauvre homme ! se justifia BN en serrant la main de Sidjil, il m'est arrivé de le croiser dans Alais, de partager une bière un soir en taverne et de le rencontrer à la caserne, mais sans plus.J'ignore même ce qui m'a poussé à venir jusqu'ici ! Je me suis laisser porter, comme Artisé par une conscience supérieure à la mienne.BN avait apporter un myosotis qu'il déposa sur le cerceuil de Valomir, conférend une faible note de couleur en cet endroit ou le repos était maître et loi. BN dirigea son regard vers un chêne qui trônait fièrement au milieu de cette nécropole et une pensée lui vint à l'esprit dépassant sa méditation pour s'échapper par ses lèvres : C'est très beau un arbre dans un cimetière. On dirait un cercueil qui pousse...non ?Confus, BN s'en alla en jetant un dernier coup d'oeil au repos éternel de Valomir et en murmurant : humilité du mort après une fin digne d'un dramaturge ! Puis, considérant Sidjil, Merci de vous être occupé de lui. | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:36 | |
| Max12Max voulait venir à l’enterrement de Valomir, il est vrai qu’il venait à peine de rentrer dans l’ost qu’il se suicida mais avant son intégration, le sergent avait souvent parlé à Valomir. Arrivée devant la stèle il n’était pas seul, le fossoyeur était la pour accomplir sa tache ainsi que le soldat BreizhooNaoned qui semblait presser de partir ils se saluèrent rapidement. Le sergent resta la devant le cercueil sans dire un mot. Le fossoyeur attendait pour l’enterrer, il trouva quelque chose à dire. - Valomir il est vrai qu’on n’était pas proche mais j’étais persuadé que tu serais une bonne recrue, Adieu. | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:37 | |
| Sidjil le FossoyeurLe temps passait et il semblait que les deux militaires seraient les seuls à venir rendre le dernier hommage au défunt. Sidjil n'attendrait pas une éternité avant de refermer la tombe, et encore moins que les retardataires se decident. A l'aide d'un commis qui se tenait à l'écart et de lourdes cordes qu'ils avaient passé sous le cercueil, il le firent lentement descendre dans la fosse. La bière toucha le sol lourdement bien que le poids du corps de Volomir eut largement diminué suite à sa combustion. Sidjil remercia l'aide en lui lançant quelques écus et se mit en devoir de recouvrir le cercueil de terre. La dernière demeure disparaissait à mesure que les peletées se multipliaient et il ne resta bientôt plus que la trace de la terre meuble et la stèle pour marquer l'emplacement de la tombe. Sidjil s'appuya sur sa pelle et ôta son galurin. Puis, murmurant, il donna ses derniers hommages à l'homme de cendre.Maintenant je souris aux flammes de l'enfer Dont la bouche affamée lacère ma mémoire En lambeaux calcinés de serments illusoires, Emportés par le vent aux confins du désert.
Sous le feu infernal, un tourbillon amer Déchiquette mon cœur envahi d'ombres noires, Fantômes desséchés sur l'insensé grimoire De mes rêves flétris, incrustés dans ma chair.
Seule et désenchantée, j'oscille dans l'espace Entre un soleil d'argent et des astres de glace, Témoins indifférents de mon présent hagard.
Mon âme s'abandonne à la fervente étreinte Du funèbre flambeau conduisant mon départ Vers l'amnésie fatale où s'immolent mes craintesIl avait récupéré des vêtements calcinés le blason de lOST d'Alais qui avait miraculeusement échappé aux flammes. Il le déposa sur la terre qui recouvrait le cercueil, celui ci, comme nombres fleur déposées sur les grèves, irait lentement par l'usure du temps, rejoindre Volomir, où qu'il fut à présent. Le Fossoyeur vissa son léger couvre chef sur son crane dégarni, mit sa pelle sur l'épaule et salua le peu de personnes encore présentes. De son pas lourd il alla rejoindre sa bicoque en bordure de cimetière où il allait paisiblement et dans son calme habituel finir cette nouvelle journée de deuil.[HRP] poeme de Patricia Guenot[/HRP] | |
| | | Le Copiste Bibliothécaire
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:38 | |
| ValomirL'esprit de Valomir était toujours la, assistant à son propre enterrement, et fut amusé. Ses pensées étaient de moins en moins humaines, comme si en se suicidant, il atteignait petit a petit la transcendance qu'il pensait atteindre...Ils vénèrent des cadavres vides... Il s'avait qu'il n'avait pas droit au paradis, et il ne voulait d'ailleurs pas y aller. Il ne voulait pas finir en tant qu'agneau dans un troupeau, sans plus aucun souci, pour lui, Dieu veut des compagnons, et il n'y a qu'en dehors du paradis qu'il pourrait trouver les moyens de progresser petit a petit, d'évoluer... Cependant, il se rendit compte qu'il perdait beaucoup de temps a penser, n'ayant plus la notion de temps... une semaine venait de passer pour ces quelques pensées... Il lui fallait maintenant quitter la terre, car il y avait trop d'âmes errantes pour pouvoir progresser seul.Mon temps ici est terminé. Je m'en vais rejoindre le destin qui m'attend. Peut-être deviendrais-je un dieu... Il s'envola alors a toute vitesse, partant de la terre, sortant des limites de l'univers..._________________ L'homme est une corde tendue entre l'animal et le Surhomme, une corde tendue au dessus d'un gouffre. (F. Nietzche, Ainsi parlait Zarathoustra) | |
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| Sujet: Re: Le Cimetière d'Alais Sam 3 Mar - 18:40 | |
| AlvinMakerLe pâle soleil du petit matin d'hiver poursuivait sa course vers le zénith. La grille du cimetière grinça lorsqu'Alvin l'ouvrit portant deux bouquets de Lys blanc cueillis sur le chemin. Il traversa l'allée centrale, passant devant la cahute du fossoyeur, et cherchant sur chaque tombe les noms gravés de ses amies. Le cimetière était petit, la ville n'avait connu que peu de drames et seule la vieillesse venait de temps à autre prendre son dû afin de donner à Sidjil un peu de travail.
Il prit à gauche l'allée où étaient creusées les tombes les plus récentes. Ici les stèles n'étaient couvertes d"aucune mousse, les fleurs posées sur les tombes étaient fraîches, ou légèrement fanées, et les noms gravés parfaitement lisibles. Son oeil s'arrêta sur l'un d'entre eux, "Viviane", l'hétaïre généreuse qu'il avait connue "bibliquement". Il s'accroupit devant la tombe et ôta son chapeau en déposant sur la pierre grise une tache blanche et florale. Il se remémora la fille du Lys, si prompte au sourire et à la bonne humeur. Elle était partie si vite, un ange éphemère qui ne fit que caresser les vies alaisiennes et soulager quelques souffrances de sa façon si particulière. Repose en paix Vivi, j'espère que tu t'amuses la haut et que tu n'essaies pas trop de jouer de tes charmes... tu en ferais perdre la tête au grand Aristote.Il posa une main sur la tombe en guise de salut en esquissant un sourire triste, puis se releva, chapeau dans une main et le deuxième bouquet dans l'autre. Deux tombes plus loin, il s'arrêta de nouveau, son sourire s'effaça pour contenir quelques larmes qui tentaient de percer. Là, sur la stèle froide comme pour rappeler le personnage qu'elle fut, était gravé à jamais "Fleur de Lys". Il se baissa et épousseta la pierre tombale afin de lui ôter les quelques débris que le vent avait porté là. Il déposa le bouquet doucement. C'était la première fois qu'il venait la voir, il n'avait pas assisté à l'enterrement, sur le coup, il n'aurait pas pu, ce fut l'un des jours les plus difficile de sa petite vie. Il s'assit en tailleur et resta à contempler la sépulture, se remémorant la grande Dame Alaisienne qu'elle fut et ainsi le faisant un peu revivre. Il rit de temps à autres repensant à l'élection de miss Alais, à la façon dont elle tenait le Lys, une poigne de fer dans un gant de fer, et dont elle galvanisait l'équipe de soule. Il repensa à elle alors qu'ils étaient en prise avec Rottack, celui qui avait tenté de prendre le Lys de Fer en otage et la façon dont elle avait su tirer parti de chacun afin que tous s'en sortent sans dommage. Elle fut son amie et il en était fier, mais sa disparition prématurée avait creusé un grand vide dans la vie de la ville et il lui en voulait un peu de les avoir abandonnés.Alors Fleur? ça va là haut? Évite de trop râler, tu pourrais te faire jeter, mais je suis bien sûr qu'ils t'ont réservé une place de choix, ou que tu te l'es faite à grands coups d'ombrelle.Cette idée rendit le sourire à l'aubergiste. Il resta là une petite demie heure, racontant à Fleur son voyage, Floei, le Cratère, et toutes les nouvelles qui lui venaient à l'esprit. Puis, à contre coeur, il se leva en époussetant ses braies afin d'en faire partir la terre qui s'y était accrochée. Il leva la main en guise de Salut amical à l'endroit de la tombe, promettant à Fleur de revenir bientôt afin de lui apporter des nouvelles fraîches, avant de quitter le cimetière le coeur plus léger d'avoir revu Fleur et de lui avoir parlé.... | |
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