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 Les cochons sont pas de bois

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Le Copiste
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MessageSujet: Les cochons sont pas de bois   Les cochons sont pas de bois Icon_minitimeLun 24 Mar - 18:09

Odette
Les cochons sont pas de bois 137240637747bc8cf392875

S'tun bon jour, pas un bonjour hein, juste un bon jour. Il est bien quoi. Enfin pas plus mauvais qu'un autre. Pour dire, ça va. Ca va par là, parce que de l'autre côté moins, m'enfin comme c'est par là qu'elle va Odette, ben ... ça va.

Elle va s'installer sur le pas de sa porte pour écosser les fèves. C'est le genre de choses qu'il faut faire voyez. Les fèves si on les écosse pas, s'pas bon. Pis personne le fait à votre place, forcément, c'est la votre de place. Important ça, la place. Y'en a comme ça qui voudraient prendre la place des autres, on s'demande bien pourquoi puisqu'ils ont déjà la leur.

Mais Odette, sa place lui convient. Là, sur le petit banc qui longe le mur de sa bicoque. Tellement longtemps qu'elle s'y pose qu'il a pris l'arrondi de son postérieur dîtes donc. C'est pour le coup qu'il est confortable. R'marquez, pourquoi qu'il le serait pas confortable. Si c'était le cas, elle irait s'assoir ailleurs, faut pas être têtu. Ceci dit, il l'est, donc, elle s'assoit sur son banc, à sa place, avec ses fèves et son torchon.

Le torchon c'est parce que toutes les fèves plus les cosses, ça tiendrait pas dans ses seules mains. Pas une serviette hein, attention, un torchon. Les serviettes c'est fait, les dimanches où on mange de la viande, pour s'essuyer la bouche et le menton, comme ... comme un dimanche. Alors que le torchon, en tout cas le torchon d'Odette, c'est pour les autres jours et puis on s'essuie que les mains avec. On se le pose sur les genoux comme la serviette par contre. Ca, c'est tout pareil.

Tout ceci pour qu'on comprenne bien qu'Odette s'installe sur son banc, à sa place, avec ses fèves et son torchon posé sur les genoux. Elle écosse. En attendant le passage journalier de Janine. C'est sa voisine. Celle qui passe tous les jours. Une fois par jour. Le passage journalier.


B'jour la Janine.

Une simple phrase dans laquelle Odette note que le jour est bon et que Janine passe. Comme quoi, on arrive pas à soixante dix berges sans avoir retenu quelque chose de la vie.


bobo leon
Les cochons sont pas de bois 17639153864749a8cbe1aa2

Un jour comme les autres... A cueillir des fruits, encore des fruits .. En toute saison... Etrange tout de même...

Panier bien rempli... Deux fruits... L'a bien bossé le bougre... Va maintenant aller les vendre sur le marché à un prix compétitif .. Oui très !!

8.70 le fruit... Comme quoi ça n'interpelle personne... A lui ce prix là semble exhorbitant, mais il trouve toujours preneur... Faut croire que ça dérange personne, oui , personne.

Il s'arrête, se cure le nez.. Une crotte qui le gêne et s'insinue dans ses sinus.. Pas bon ça.. Ca l'fait éternuer et il aime pas c'te sensation là.

Il la roule en boule et l'envoie au loin sur le chemin de terre... Pis là, son cerveau délirant imagine que sa crotte de nez va pousser et donner un bel arbre à nez...

Rire gouailleur... Oui, il s'amuse d'un rien...

Tiens.. Comme c'te vieille là, assise sur son banc... Entrain d'écosser je n'sais quoi.. C'est que de loin..
Curiosité piquée au bon endroit... L'est encore jamais passé par c'te rue là..
Qui qu'ça peut donc bien être que cette damoiselle ?

Ni une ni deux, et parce qu'il est comme ça not' Léon, parce que s'il essuie une rebuffade, ben l'est habitué.. Il s'approche, ôte son gallurin, prend un air gêné puis....


C'est quoi qu't'écosses la vieille ?

Oui.. J'oubliais... En matières de bonnes manières, il a encore beaucoup à apprendre, le Léon.
_________________
D'abord il s'appelle pas Léon
Mais je m'souviens plus de son nom
J'vais quand même pas l'appeler Hortense
Et puis ça n'a pas d'importance...



Janine
Les cochons sont pas de bois 79098297347bc939ed5c2f

Y'a du monde chez l'Odette. C'est pas commun. C'est'y qu'il faudrait prendre un ticket pour avoir son tour, comme au château. Elle le pense Janine mais elle n'en sait rien, jamais mis les pieds au château, jamais sortie du village d'ailleurs. Elle avait toujours trouvé tout ce qu'il lui fallait ici alors elle voyait pas pourquoi elle aurait été trainer ses guêtres chez les estrangers d'à côté.

S'lut l'Odette. C'est de fèves petit. Sit' toi pis donne la main, à être là, perds donc pas ton temps.

Pas de ticket en vue alors autant continuer comme elles ont toujours fait. La Janine pose son séant aux côtés de sa voisine et met en œuvre une démonstration pratique du dépiotage de fèves à l'usage du visiteur.

Les yeux rivés sur leurs mains travailleuses, elle entame son déballage de nouvelles sans qu'on lui demande. Y'a pas besoin, c'est comme ça que les choses doivent se dérouler.


J'ai paumé mon bateau et ça c'est emmerdant.

Elle a fait sa part, la discussion est lancée, les lèvres fines se referment, patientant, c'est plus son tour de causer.



Odette
Les cochons sont pas de bois 137240637747bc8cf392875

Ca sert à rien de répéter ce qui a été dit et bien dit. Des fèves, oui m'sieur. L'Odette hoche la tête en signe d'approbation. Elle aurait pas été d'accord, elle l'aurait dit, mais elle l'est donc elle dit rien. Faut pas gâcher sa salive, à son âge c'est denrée précieuse, autant que les fèves mentionnée.

Comme tout ce qui devait être dit l'a été, le bonjour comme la réponse à la question, elle trouve normal que la Janine se lance dans leur gazette de voisines. C'est comme les nouvelles du village mais restreintes à l'essentiel, leur petit duo de vie. Peut être que le jeune homme sera intéressé, peut être pas, ça fait quand même plaisir de partager ça avec quelqu'un. C'est rare les jeunes qui s'intéressent.

Ils ont jamais le temps, toujours pressés à courir partout, s'ils savaient. Enfin, ils finiront par savoir. Trop tard, comme tout le monde. Toujours, lui l'a pas l'air d'avoir une urgence à dépenser son énergie, un feignant certainement.


Allons bon, quel bateau ?

Pas souvenir que la Janine ait eu un bateau. Elle dit pas qu'elle en a pas hein, juste, elle se rappelle pas qu'il a déjà été question de bateau dans leurs discussions. Ca empêche pas qu'elle puisse en avoir un, ça empêche pas non plus l'Odette de demander. Faut bien se renseigner et puis c'est Janine qui a abordé le sujet, c'est donc que ça a son importance.
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Le Copiste
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MessageSujet: Re: Les cochons sont pas de bois   Les cochons sont pas de bois Icon_minitimeLun 24 Mar - 18:15

bobo leon
Les cochons sont pas de bois 17639153864749a8cbe1aa2

S'asseoir ? pourquoi pas...

En bon mécréant, il installe son fessier, observe le dépiotage... Ca lui rappelle vaguement... Non, vaut mieux pas trop s'en souvenir...

Sa bouche s'élargit montrant quelques beaux chicots bien cariés.

Il prend une cosse, la regarde sous toutes les coutures et de ses ongles qu'il a rongés se met à vouloir l'ouvrir....


J'ai paumé mon bateau et ça c'est emmerdant.
Allons bon, quel bateau ?


De surprise, sa main dérape, sa bouche s'ouvre en grand. La fève déboule alors comme un rien et s'y engouffre, se coince dans le gosier...


reuhh... REUhhhh....

Il suffoque, panique et gesticule, se redressant de toute sa hauteur... C'est qu'il est grand le saligaud ... De rouge il passe à bleu ...

L'heure de son trépas serait elle arrivée ?

Ses yeux exhorbités d'où coulent de petites larmes passent d'une vieille à l'autre, une main tenant sa gorge, l'autre pointant un doigt accusateur vers la fêve engloutie.

Il ne pense déjà plus au bateau qui se trouve dans son antre recouvert d'une bonne couche de paille et qui lui sert de lit.




Janine
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Odette c'est une bonne voisine, du point de vue de Janine, parce qu'elle fait toujours ce à quoi on s'attend. Une question et elle relance la discussion. Ça, c'est de l'éducation comme on n'en fait plus. Juste comme elle allait répondre, faut pas être en reste face à une telle répartie, la preuve que tout ce perd et que la jeunesse de son temps c'était tout de même autre chose et qu'on savait se tenir, bleuie sous ses yeux.

T'as des doigts mais personne a pensé à te donner le mode d'emploi. Si c'est pas malheureux ...

Les points de suspension dans ce cas de figure servent à matérialiser tout le poids que Janine met dans le fait d'omettre la fin de sa phrase. Un quintal de constatation navrée de l'inefficacité des jeunes gens en général et de celui là en particulier. Est mis en oeuvre le pragmatisme gagné avec l'âge, une claque vient rencontrer fermement l'espace contenu entre les omoplates du bonhomme, une paire de regards suit la courbe rétrograde du fayot vert qui s'affale rondement dans la poussière du chemin.

S'gaché ça.

Le ton de voix est péremptoire, l'observation sans équivoque, voilà une fève qui ne remplira pas la marmite, on ne se fourre pas dans la bouche un légume qui est déjà passé sur la langue d'un autre. Enfin, l'incident est clos, pas même le temps d'une pause pipi pendant l'interruption des programmes, Janine reprend la conversation où elle en était restée.

Pour aller à la pêche. J'avais un bateau dans le hangar, j'ai du le ranger dans un carton, j'sais pas comment j'ai fait mon compte, m'enfin voilà, en un mot comme en cent, j'l'ai paumé.

Elle a repris son travail de sape de la cosse de fève autant pour appuyer son discours d'une activité gestuelle que parce qu'il faut bien le faire. La fève c'est bon, les cosses, non.



Odette
Les cochons sont pas de bois 137240637747bc8cf392875

L'est pas à une fève près l'Odette mais là, pour sûr, elle en aura une de moins. Une soupe, ça ce joue à rien, des fois s'qui lui manque, ça pourrait justement être cette fève ci. Pas celle là, elle est entre ses mains et risque rien, mais celle ci l'est foutue c'est certain. Elle a pas beaucoup de certitude l'Odette sauf que pour le coup y'a point à se tromper, la fève est par terre. Ca lui fait gratouiller sa vieille joue de dépit. Enfin, c'est la vie, des fois comme ça on croit tenir et puis on l'a dans l'baba, autant pas s'appesantir sur la question, ça la fera pas pousser de toute façon. La terre est pas bonne à s't'endroit, trop piétinée, pis les fayots fleurant les pieds c'est pas la variété qu'elle préfère.

En plus la Janine a repris le fil des palabres et soulevé un problème épineux. Non, l'est pas encore soulevé pour dire le vrai, mais ça va pas tarder. La caillasse sous laquelle il se cache est à demi retournée, plus qu'à y glisser un point d'interrogation.


Ben c'est un verger qu'on a icitte, où qu'tu veux pêcher ?

Grimper à l'échelle avec un panier dans les bras c'est déjà pas une mince affaire mais alors grimper à la barque ça devient de l'acrobatie. C'est qu'c'est pas pensé pour, forcément, ça fonctionne mieux à l'horizontal c'est choses là pour ce qu'elle en sait et pourtant elle y connait pas grand chose. Toujours, l'a jamais vu personne tenter d'en appuyer une sur un pommier pour y escalader le flanc, y'a pas d'barreaux. A moins de frapper les branches à coup d'rames, là peut être ...



Janine
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Elle se ramollit l'Odette, sûr, y'a déjà des coins dans sa tête qui floquent à grandes eaux. Dîtes c'est qu'elles ont quatre ans d'écart, une génération autant dire. C'est pas encore une serpillère, faîtes pas penser à la Janine ce qu'elle dit pas, m'enfin, on sent bien que ça tourne siphon chez la voisine, elle évacue par le bas.

Un verger, évidemment qu'elle le sait Janine qu'on peut pas pêcher sur le gazon, c'est'y qu'on l'aurait déjà vu ramer dans son jardin ! C'est'y qu'on l'aurait déjà vu ramer d'ailleurs.


Vouais, mais moi j'veux du poisson et comme je suis économe, j'irai le pêcher moi même. A Chinon.

C'était pas ce qu'elle avait prévue au départ, non. Une femme qui n'a jamais quitté son patelin depuis son premier cri ne s'aventure pas chez les estrangers en étant poussée par un bête aléa de la vie. Faut une raison valable.

J'l'avais dit à mon fils comme ça : Fils, ta mère a besoin de poisson, c'est pour sa santé, c'est question de vital. De vital qu'j'y ai dit. Il m'a répondu d'attendre mardi, comme quoi j'en trouverais du frais sur le marché. Ben faut se rendre à l'évidence, le mardi c'est PAS le jour du poisson.

Et voilà révélée sous nos regards attentifs la cause qui va obliger une brave femme ayant toute confiance en son rejeton à entreprendre un périple semé d'embuches. Elle l'a dit, en toute simplicité, sans même chercher à cacher la vérité crue. Une seule conclusion s'impose à nous ...



Odette
Les cochons sont pas de bois 137240637747bc8cf392875

... ne nous voilons pas la face, soyons forts, la sentence est terrible mais une mère se doit d'avoir un regard clair sur sa descendance.

Il en dit des conneries ton fils.

Etre une voisine demande une abnégation que le type de base qui perche sur le palier d'à côté n'envisage même pas. Etre voisine, ce n'est pas juste être celle qui vit derrière la troisième porte à droite au fond du couloir, frappez avant d'entrer s'il vous plait, non, c'est avant tout et surtout, tenir la comptabilité des tracas du voisin.

Soyons précis, du point de vue d'Odette, la voisine c'est Janine. Elle ne peut pas se définir elle même comme voisine, cela sous entendrait qu'elle vit à côté de chez elle et ce ne serait guère pratique pour la cuisine, par exemple, bien que l'on pourrait étendre cette constatation au moyen de dormir, coucher à côté de son lit, c'est ridicule.

Odette, forte de son expérience, pratiquant le voisinage depuis moult années, exprime donc en une phrase le résultat de ses derniers comptes de tracasserie.


Donc, tu voudrais pêcher mais tu peux point.

Janine peut se trouver satisfaite, la voici parfaitement au courant que son fils est un couillon et qu'elle ne peut accéder à l'objet de ses désirs, le poisson.




Janine
Les cochons sont pas de bois 79098297347bc939ed5c2f

Janine, la métronome du fayot, la matrone du haricot sec, l'embrumeuse des pois chiche, un mot, une fève, crac, flop, elle tient le rythme. Une conversation, pour être qualifiée de bonne, doit avoir une cadence soutenue, s'offrant les joies de la modulation. Notez qu'à chaque sujet abordé il faudra appliquer le rythme adéquat. On ne parle pas de l'enterrement du beau-frère de sa cousine comme des résultats du dernier concours agricole. Ce serait fort mal approprié et pour tout dire déplacé. Imaginez un peu le ton enjoué et la voix presque chantante énoncer : ben l'raymond on l'enterre samedi en quinze dans un beau cercueil de chêne, 'vec un flot bleu à la poignée. Sans commentaire.

Peut être ... mais là, ça fait pas mes affaires.

Elle n'approuve pas totalement ces histoires de prétendues conneries, il est question ici de la chair de sa chair, le sang de son sang, de la représentation physique de la douleur de l'enfantement, l'image même de son père, d'anciennes amours envolées, perdues dans les rides du temps. Et bien davantage : son Fils, c'est tout ça... et tellement plus encore ! Son Fils, c'est... son Fils, quoi ! Elle n'émet toutefois pas d'objection trop tranchée, car, même la mère qu'elle est doit admettre que certaines personnes puissent penser que son fils n'est "peut-être" pas une lumière, les gens sont méchants !

Parce que sinon, j'aurais acheté un cochon tu vois.

Ici Janine introduit un nouvel élément, relance l'intrigue, ainsi donc, si elle avait su qu'elle ne trouverait pas de poisson, il eut été à propos d'acquérir un porc.



Odette
Les cochons sont pas de bois 137240637747bc8cf392875

Voir elle voit. Elle voit le chemin qui serpente on se demande bien pourquoi vu qu'y'a rien à éviter, la partie du banc que leurs fessiers respectifs laissent entrevoir, le ciel qui les surplombe, en forçant au maximum de ses capacités elle pourrait même apercevoir une fourmi trimballant son petit déjeuner par contre le rapport entre le saucisson et le filet de maquereau, elle voit pas.

Les rides convergent vers un point central de son visage qui doit se situer au bout de son nez, plissement significatif d'un questionnement profond, d'une recherche de cohérence. Elle soupèse quelques instants les données du problème, d'un côté la pouscaille qu'est pas là, de l'autre un porc absent lui aussi, entre les deux, son coeur balance. S'pas les arêtes qui font le lien, jamais eu à écailler le lard de toute sa vie, ou alors y'a longtemps, ou alors elle a oublié ou il sentait pas bon. Elle a la frimousse en pomme ridée de soleil, la fève immobile dans ses doigts devenus inactifs, tout son corps monopolisant son énergie vers sa tête pensante.

La métamorphose de la révélation est aussi fulgurante que la lame de fond du doute qui plane, elle sait.


C'est un diction. Si le poisson le mardi ne vient pas, sur le porc du jeudi tu te rabattras. Vouais vouais vouais.

Elle est soulagée, c'est fabuleux. Fière de sa trouvaille, ça ne pouvait être que ça. C'était logique, si le mardi ne devait pas être la journée de la marine, le jeudi serait celle du lisier. Parce que, tu sais ce qu'elle te dit la marine française ...
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