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 Crépuscule et Aube

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Le scribe
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MessageSujet: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 1:59

Lucifer l'Encapuchonné Posté le: Mer Jan 02, 2008 12:06 am
Crépuscule et Aube 190199481946df91bb3476e

Il revenait de Paris, sa robe de bure avait promptement été remise au détour d’une ruelle miraculeuse, son masque sur le visage, tournant le coin, un courant d’air frais, la bure qui volette dans un craquement léger. Le pas résonne sur les dallages crades de la cour des miracles, direction Saint Martin, ou presque, dans le trou qu’ils se sont certainement choisi pour passer inaperçus. Sans les voir, son agacement monte. Il fallait toujours que ce soit sombre, comme eux, immonde d’humanité luisante et grouillante, comme le gras de leurs cheveux, qui transpiraient des pierres, humidifiait la terre malmenée, embaumait l’air d’une odeur putride.

Bien
Loin
De…

Il devra retourner au cercle, affronter ainsi le vide et le silence de sa propre chambre intérieure. Tournée vers l’âtre et les braises rougeoyantes, vers l’enfer. Ses dents serrées parfois recélaient toutes les malédictions de l’humanité, pour elle. Il n’empêchait que trois fois par semaine il se rendait là, dans la ruelle obscure, entendre.

Si
Loin
De…

Il fume, là. Ils sont déjà là.
Il le sait.
Il fume, là.


- Faites.

Accord d’un mot, un accord ou juste un don. Coupés. Dans le silence de la quasi clarté d’un jour quasi levé. Une heure qui ne devrait être interrompue par le dormeur. L’heure du rêve. Celle ou ils sont malléables, les yeux fermés et l’esprit ouvert, l’heure des prédiction, l’heure du cauchemar qu’on prévient et qu’on modèle selon nos fantasmes les plus froids les plus coupant, pour se faire …Mal.

Si
Loin
Pourtant…

Cette heure…
Cette heure il la provoque.

Maintenant.

_________________
Crépuscule et Aube Ordredesencapuchonnskj7

Vos faiblesses sont mes forces.





Les manques de l'Acédie
Crépuscule et Aube 2085977541477187d95dd7f

A genoux ! Quand IL entre, il faut se tapir au plus près de la terre et ne pas croiser son regard. Quand IL parle, il faut entendre les mots sans écouter la voix. Nous ne sommes rien, IL est. Le trente-sixième, aplati au sol, se délecte de la respiration saccadée du trente-cinquième écrasé à ses côtés. Celui là pue la peur par tous les pores de sa peau. IL va le tuer, c'est certain, comme tous les autres avant lui. Le trente-sixième ne croit pas à toutes ces histoires de miroir, lui pense qu'il faut vaincre la peur du démon pour attirer ses largesses, louer son nom pour obtenir le sien. Il parlera, sans laisser à l'autre le temps de s'exprimer. Il lui arracherait sa place. Le trente-sixième sait que ses frères sont des crétins qui n'ont rien compris à leur Maître, que lui seul a percé le secret.

Le démon exhale ses fumées, de sa bouche tombe l'oracle. IL demande l'avenir et le passé mêlés. Dans le cercle, lèvres collées aux pierres noires, le trente-sixième outrepasse son rang. A toute allure, ne pas offrir au trente-cinquième le temps de parler à sa place.


A Vendôme, avec enfant.

Elections perdues.

Un autre homme. Chapeauté et toujours cavalant. Des mots échangés.

Tué le trente-quatrième.

Belle ...


Les dents claquent, le mot est sorti sans qu'il puisse le retenir. La mort approche, un mot de trop pour un nom en moins ...



Lucifer l'Encapuchonné
Crépuscule et Aube 190199481946df91bb3476e

Belle oui il sait qu’elle est belle quand la foudre passe à son regard et la braise à ses lèvres. Belle c’est un souvenir, l’étalage de son charme dans une masure, son souffle en accéléré. Belle c’est aussi la trahison, une belle trahison. Belle ce n'est pas une lame. Belle c’est un souffle, une caresse. Unique caresse qui transperce un manque, celui du mot qui n’a manqué. Il ne tolère pas. Rien. Rien qui ne pourrait donner idée aux autres de leurs caractère unique. Ils sont manque. MANQUE. RIEN. VIDE. Il ne sont pas le souffle qu'il lui a fallu pour proférer cette évidence. Belle.
Mais étrange est un fait qui prend sa propre importance. Un doit durer. Un doit partir, multiplier l’intention.

La larve étalée, qui n’a dit mot. Un statut, premier arrivé, premier servi, manque, tu l’as pas manqué. Manque, il va pas te louper.

Il y a un ordre de passage, ici.
Noir passe en premier, rouge en dernier. Un noir, cent rouge, passer son tour, c’est mourir.

Ramassée à la volée, la nausée de Lucifer, est collée à son corps. Il se plante dans le regard, d’un manque qui l’a manqué. Son tour. Il ne le manquera plus, il a gagné une place dans la ruelle, dévoré par les rats et autres bestioles engendrées par la crasse de l’homme.

Lucifer le regarde, simplement. Il ne parle pas..

Le masque, le manque, le manque, le masque.
Il n’aura vu que les yeux verts et le masque, et senti ses mains qui étranglent, qui offrent le seul véritable don de la vie. Les yeux écarquillés ce regard qu’ils ont tous.


Une fois mort.
Fixe
Vitreux.
Le miroir.

Chacun son tour.


33 ton rang. Le prochain à parler ce sera toi.

Un souffle sur le visage, une marque noire…

Manque à expiration prochaine. Un arrêt.


Il me manque un Nom. Trouve-le et je t’offre un don.



Les manques de l'Acédie
Crépuscule et Aube 2085977541477187d95dd7f

La salive si durement avalée pourrait être celle enserrée par la main destructrice. Mais ce n'est pas le corps de un qui retombe flasque sur la pierre. Trente-sixième est un, IL ne le dit pas mais le numéro le sait. Plus personne au-dessus de lui sur la liste. Plus, plus, plus personne. Premier, un, premier, un. Le rire se meurt au moment où il nait, chuuuuuuuuut pas de bruit.

Manque, impair et passe. La roue tourne, faites vos jeux, rien ne va plus.

Jouissance silencieuse, à une expiration de l'extase. Il s'octroiera la puissance de l'éjaculation libératrice quand IL ne l'aura pas sous les yeux. La seule chose personnelle qu'il reste à un. Son propre corps, qu'il condamne volontairement aux seuls plaisirs concédés par son Maître. Il ne jouit que de Ses envies. S'imaginant que les mains qui le touchent sont les Siennes que la brûlure qui le fouaille est La braise. Mais plus tard, plus tard, IL veut.

Les genoux rampent, frottent contre les cailloux qui déchirent les peaux. Sans se retourner pour ne pas faire l'affront de présenter le dos, un repart. Personne, personne, personne au-dessus dans la liste. Gémissement étouffé, sortir.

Retour au pavé crasseux, il se précipite, l'haleine lourde des délices qui montent, montent, montent, récupérer les deux suivants. Suivants ... il prononce le mot, encore et encore, le savoure, s'en délecte, le laisse parcourir son échine pour venir se planter dans ses reins. Ils devront lui obéir, se taire.




Lucifer l'Encapuchonné
Crépuscule et Aube 190199481946df91bb3476e

Il s’en va en rampant, mi bas mi marchant, il s’en va. Lucifer, reste quelques instants dans les bas fonds, sa pipe fumant sans discontinuer, ses yeux partis au loin, son regard visitant d’autre contrée…

« Election perdue, un autre homme, chapeauté, Vendôme avec enfant, Election perdue, un autre homme, Vendôme, belle un autre homme et les élection perdues, Elle, belle avec enfant, un autre homme. »

Il la regarde encore évoluer en prenant à droite. Il s’en va. Il s’en va loin. Il s’en va, plus près. 33 avait les yeux bleus. Dégoût, douleur dans la poitrine, la ou bat l’organe. Chaque rapport à son goût immonde dans sa bouche, fer et sang… bile. Chaque mot son lot d’illusion et de souvenir, des danses d’images, toutes ses expressions.

Il va s’approcher, il sait, pas pour elle… « Oh non pas pour elle » pour l’enfant son enfant, porteur de son sang, de son identité vraie, celle qui court dans ses veines, celle qui puise dans ses malédictions, au-delà de tout, l’enfant, lui. Liés. Irrémédiablement Lié. Il a écrit un pli, il y a quelques jours… Il était pour Seth celui là, et le destinataire en mouvement continu… « Pas pour elle non. »

La mort n’a pas d’importance, ce qui importe est de ne pas disparaître.

L.


Un seul, peut être sait encore ce que cela veut dire et le prix que cela coûtera. Le cercle, celui qui ne se brise pas, l’ensemble, ne fait qu’un, tout naît, meurt et se recycle. Le cercle.
Bientôt peut être, le message sera délivré. En attendant…

Chaque
Chose
En
Son
TEMPS

Il sera là grand et imperturbable, oui « pas pour elle »… Petit a petit, grappiller la confiance, dévorer les âmes, lécher ses plaies. Petit a petit, reprendre des forces, durcir ses muscles, effacer quelques cernes de son visage figé. Petit à petit, serrer l’étau, fixer les plans. Petit à petit. Et se convaincre « pas pour elle »
Se convaincre.



--------

Lucifer l'Encapuchonné
Crépuscule et Aube 190199481946df91bb3476e

Quelques part dans le noir...

Il s’était couché pour lui dire.
A plat ventre. Les mains sur ses oreilles comme si ses propres paroles lui déchirait les tympans.
Il ne bougeait plus, la tête dans la poussière.
Comme si le fait de faire l’autruche allait le protéger de son courroux.
Mais il ne bougeait pas, les geste lent.
Numéro un était à genoux, tête basse.

Le souffle gris. La fumée qui sort par tout les interstice du masque.


Bien.

Il tourne le dos. Quelques instant, sa présence domine le coin obscur.
Il avait bien tout entendu, il serait au rendez vous pris.
Il rit. Et ses jointures fines blanchisses, empoigne les cheveux du manque rampant, la réverbération de l’astre sur son masque, ses yeux verts le percent, léger souffle sur son visage, l’apaisement immédiat, le manque comblé ferme les yeux doucement. Il soupire, il sourit.
Il lui tranche la gorge.


Ressemblez vous. Demain.

**

Chemin emboisé, route de Vendôme.

Appuyé contre un chêne. Lucifer, prince démon de l’Acédie, ne se demande pas si cela vaut la peine. Il ne se demande rien du tout. Il fume, exhale ses fumées étourdissantes. À un crochet à sa ceinture de cuir pend une lame. Moins belle que l’épée au serpent, un présent pour sa blonde. Mais rigoureusement effilée. À couper de la soie. Le ciel s’obscurcissait, peu à peu. Il faisait froid et les fumées de sa pipe était assortie des brumes de sa respiration mesurée.

Il avait plusieurs fois senti des pas connu dans son dos. Comment ne pas s’attendre à ce qu’elle vérifie d’elle-même… Sensation définie. Quelques passe de harpe finissent de mettre les choses en train. Flanqués comme lui-même, la tête basse tel des grégoriens en prière. Dégageant une affligeante atmosphère, cortège froid, silencieux. Ils se séparent et se posent tous contre des arbres et attendent. l’étrange envahi le sous bois.

Sous son masque, un sourire se fige. Sa fossette se creuse et ses traits se tirent.
Plus un ne bouge, plus un ne parle.
Attente.

***

De longues heures de méditation silencieuse.
Si le manque avait commis une erreur…
Soudain les rumeurs d’une chevauchées alerte le sol de la forêt si calme. Vibration. Sans un mots, tous se mettent en branle. Trois devant. Arrêt du convoi. Ils sont une demi douzaine, tous l’air alerte. Les bures virevoltent. Où est il ?

Une voix s’élève de l’homme encapuchonné au centre.


L’un sait, l’autre croit.
Une mise en garde à été faite.
Des questions on été posées
.

Qui a raison, qui a tord… Les arbres disent qu’ils sont plus de trois. Et que la plus part sont venu pour mourir.


Armagnac
Crépuscule et Aube 75131190546f55ab537ad0

Chemin emboisé, route de Vendôme.

Hiver…..
Il n’a jamais aimé le froid. Ni cette couleur grise qui s’empare des plaines en cette saison meurtrière pour mère nature.
Brumes épaisses et dissimulatrices. Actrices d’un cache-cache artistique. Trouve moi et je te dirai qui je suis.
Lui préfère l’abri d’une forêt même lugubre à en être abandonnée de toutes ses beautés.
Lieu où les rares courageux mettent le nez au dehors pour affronter les éléments hostiles et vérifier l’approche salvateur d’un printemps réparateur.
L’hiver est le monde de l’insecte qui sous les feuilles défraîchies fourmillent.
Ils s’assemblent alors dans une société d’effort pour nettoyer le sol de la forêt de tout ce que ses arbres lui ont abandonné.
Bel ensemble harmonieux bien réglé…

Avancer D’un galop réfréné. Arbres, souches et troncs égarés ne font pas de bons compagnons de route et oblige à la vigilance.
Alors pour le groupe de Sentinelles en route vient le temps de la prudence.
Avancer dans les bois n’a pas l’aisance d’une cavalcade en plaine.
Rien ne les presse. Au loin le BA. Ils savent qu’il n’y trouveront pas liesse.
Le chapeau le protège du froid. Les yeux sont rivés sur l’encolure de la bête qui mène le train.
Voir devant lui le sol défiler. Maîtriser la fougue et avec elle faire l’unité de cet esprit de liberté.
Les gens savent ils comme il aime se trouver seul avec sa monture et sentir leur force commune.
Il jette un œil autour de lui. Les siens sont là. Fidèles guerriers dont les prouesses récentes leur apporteront reconnaissances et rancunes. Admiration et jalousie.
Il sait lui pourquoi et comment ils sont la. Tous.
Il voit les écus battrent aux cotés des chevaux. Le bruit des épées qui heurtent le métal d’armure légère.
Tous avancent dans une chevauchée commune. Au terme ? Le BA.

Y retrouver une sœur. Connaître enfin un neveu qu’on attendait pas. Savoir si il ressemble à se souvenir qui le hante.
Et puis leur dire qu’il l’à rencontré. Qu’elle existe. Qu’elle est blonde à des yeux d’un bleu où se noyer dans un océan de rêves et de poésie.
Rentrer chez soi le temps de leur dire qu’il doit repartir. Rentrer chez soi le temps de régler des affaires terriennes.
Puis revenir vite retrouver celle qui est sienne.
Sentir maintenant cette impression. Sentiment d’être aimé et de se sentir lié à une crainte nouvelle qu’on nomme la peur. Celle de tout perdre…

Puis soudain sortir de cette rêverie. Tirer d’un coup sec sur les sangles. Et se cambrer sur la bête qui se lève !
La sentir se brusquer devant l’obstacle qui a surgit de nul part. Fous qu’ils sont d’ainsi sortir des bois sans discrétion aucune, sans préavis.
Robe de bure aux visage sans vie. Qui sont ils ?

L’un sait, l’autre croit.
Une mise en garde à été faite.
Des questions on été posées.


Ecouter…Se souvenir et comprendre. Le ton , les mots, le style ne laissent le temps au doute….Sentir tous ses sens en alerte à la compréhension des paroles prononcées comme un jugement.
Sentence oubliée ? Non . La lettre fut toujours à son esprit…Laisser alors la main glisser lentement vers le pommeau d’argent qui est sur le haut du paquetage.
Sentir la bête qui s’énerve. Anxieuse. Que font ils la…Comment ont ils su….Combien sont ils ?...


Doucement…Doucement….

Ecartez vous. Nous faisons route à vive allure et vous êtes sur notre passage.
Nous n’avons le temps à consacrer à vos robes de bure. Faites place !
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:02

Clélie
Crépuscule et Aube 14561622447751dc136c58

Quelque part, une forêt, un chemin.

Partir. En avait-elle envie ? Bien incapable de répondre à cette question.
Ils étaient venus pour chercher une amie, ils repartaient après avoir consommé une union toute particulière.
Ils repartaient pour retrouver leur terre, celle qu'ils aiment mais qu'ils ne sont pas certains de trouver dans les mêmes dispositions.
Entre le Clan et le BA ce sera "je t'aime, moi non plus".
Eperonnant sa jument, au milieu de ses quelques compagnons, Clélie égrenait, au fil des lieues parcourues, les bruits et nouvelles qui étaient venus à leurs oreilles. Une chose était certaine, le retour serait jubilatoire. Rien de tel que les tensions, les manigances d'alcoves, les discordes de campagne politique pour la mettre en joie et lui donner désir de foncer dans le tas.

Hâte finalement de retrouver la place de Clermont, la silouhette du château ducal et remplacer un temps le fer par les mots ... elle avait bien plus de technique au jeu de la rhétorique. Et puis, il fallait en avoir le coeur net, tester la parole d'un duc et la comparer aux intentions. Rire intérieur, irrépressible, traduit en un large sourire sur le visage.

Le sourire se fige soudain. Hennissements des chevaux qui se cabrent brutalement. Tirer sur les rênes et garder l'équilibre sur la selle. Ce n'est pas une souche d'arbre barrant la route. Une silhouette dressée devant eux, sombre. Pas de visage, juste deux points brillant d'une lueur glaciale perçant le masque.


L’un sait, l’autre croit.
Une mise en garde à été faite.
Des questions on été posées.


Oui, oui ... bien sûr, voilà discours d'une clarté d'eau de roche.
C'est une énigme ? Faut répondre juste pour obtenir passage ? Réminiscence rapide d'une vieille légende grecque, une histoire de Sphynx ...
Instant d'hébétude. Clélie se serait bien penchée vers Phaleg pour lui demander "qu'est-ce qu'il dit le gars avec sa bure ? Encore un illuminé qui a abusé du livre des vertus ?", mais des ombres mouvantes entre les arbres indiquent qu'il n'est pas seul. Le ton de la voix n'invite pas non plus à l'imprudence.

Tous ont le même réflexe, la main s'approche de la garde de l'épée, doucement. Et Armagnac demande poliment à l'ensoutané de faire place sur le chemin.
N'empêche, les ombres se rapprochent un peu plus ... pas bon signe ça ... y aurait désir de rapine que ça l'étonnerait pas. Ah ! la Touraine ! faudrait peut-être qu'ils s'emploient efficacement à nettoyer les routes ...



Maxfan
Crépuscule et Aube 75939851146de833b23965

Promenade en forêt pour leur souhaiter bon voyage...

Cavalcade avec ses compagnons; la première fois qu'il remonte à cheval depuis que... ça fait du bien; et en même temps du mal; surtout au niveau de la poitrine; mais bon, il n'a pu se résoudre à les laisser quitter Vendôme sans les accompagner sur un petit bout de chemin; ils repartent en Auvergne; pour rejoindre les autres. Lui non ; il ne peut encore le faire, trop de chemin à parcourir, c'est trop tôt, il est obligé de rester encore plusieurs semaines à Vendôme; il va pouvoir en profiter pour chercher réponse aux questions qu'il se pose ; questions concernant une certaine demoiselle rousse qui a fait irruption dans sa vie par une certaine nuit qui reste gravée en son esprit...

Le temps est maussade; froid, gris; un temps à ne pas mettre un Max dehors; déjà, il voit poindre la forêt au loin; la séparation aura lieu lorsqu'ils en seront sortis. Promesse a été faite qu'ils reviendront chercher les éclopés quand ils seront rétablis. Il sait qu’ils le feront. Confiance inébranlable en eux. L’allure se ralentit, obstacles multiples se présentent à eux; souches, branches, termitières de taille disproportionnéeset… hommes au bout du chemin.

Sourcils qui se froncent. Des hommes? Il n'en est pas sur; leurs silhouettes, leurs apparences.. Des spectres plutôt; ou des ombres. Oui, des ombres... un frisson lui parcourt l'échine... Des ombres... Comme celles qu'il a vues en songe; Le jour ou durant quelques secondes il est mort; Main qui se porte instinctivement sur la lettre qu'il a trouvée dans ses affaires au chicot.. L’Acedie... il ne sait ce que c'est, mais... un mauvais pressentiment; ils ne sont plus qu'à quelques longueurs d'eux; l’un d'eux; au centre; encapuchonné; il parle


L’un sait, l’autre croit.
Une mise en garde à été faite.
Des questions on été posées.


Paroles qui résonnent dans sa tête. Désagréable impression d'être visé par certains des mots. Sans qu’il comprenne, sans qu’il sache pourquoi. Pourquoi ce serait lui et pas un autre? Il n’a rien fait de particulier à Vendôme depuis qu’il est là ; non, rien ; si ; quelque chose de fou ; d’irréfléchi ; d’unique ; qu’il ne regrette plus. Il n’y a pas de hasard. Sa main se porte sur la garde de son épée; il sait que s'il doit s'en servir, il ne pèsera pas lourd... mais eux l'ignorent; normalement; désagréable impression qu'il sait tout. Le Maltaverne s'avance; voix ferme, autoritaire. Comme il sait si bien le faire.

Doucement…Doucement….

Ecartez-vous. Nous faisons route à vive allure et vous êtes sur notre passage.
Nous n’avons le temps à consacrer à vos robes de bure. Faites place !


Regard à droite et à gauche; il essaye d'estimer le nombre des adversaires, au cas ou ils ne s'executeraient pas. Probable. Trois; il en dénombre trois. Pas beaucoup. Il reste tout de même sur ses gardes. Il fait sombre, difficile de voir des ombres...


Shura
Crépuscule et Aube 189118194647aae8ab6c7a1

Route de Vendôme-Promenons nous dans les bois...

Petite excursion improvisée en vue de faire une petite trotte avec les camarades.
Le départ est donc donné, lui n’ira que jusqu ‘à la sortie de la foret.
Convalescence oblige, il lui reste encore une poignée de jours à tirer.
Les visages sont sereins, et on peut sentir l’empressement chez certains de rentrer au bercail.
Un peu plus et il les envierait. Promesse tenue on viendra les rechercher.
Pour le moment pas d’empressement. A Vendôme une jolie blonde l’attend.

Comme toujours, on change pas les vieilles habitudes.
Tout le monde devant et un Shu toujours à la traîne.
Pas pressé le lascar, il se prend même à siffloter gaiement.
Faut dire aussi que les derniers jours n’ont pas été des plus heureux.
Et pourtant on dirait bien qu’il n’y a que lui qui se sent joyeux.


Dites c’est quoi ces têtes d’enterrement. Je sais que le temps est maussade mais c’est pas une raison pour que…

Le moulin à paroles se stop net pour calmer une monture soudainement trop nerveuse.
A quelques pas une forme. Les yeux se plissent pour mieux y voir, puis s’écarquillent.
Il semblerait que quelqu’un s’oppose à leur passage. Enfin quelqu’un…c’est vite dit…
Observation rapide de l’énergumène encapuchonné et masqué.
Un frisson lui parcourt l’échine. Il sait pas pourquoi mais il le sent pas celui la.


L’un sait, l’autre croit.
Une mise en garde à été faite.
Des questions on été posées.

Alors la pour du coup il comprend plus rien à rien le Shushu.
Va peut être même lui demander de reformuler sa phrase parce que la…
Coup d’œil aux copains qui eux ont déjà la main posée au niveau de leur arme.
Soupir de désarroi, va encore falloir remettre ça.
Enfin peut-être pas car le Maltaverne tente d’imposer calmement son autorité.

Ecartez-vous. Nous faisons route à vive allure et vous êtes sur notre passage.
Nous n’avons le temps à consacrer à vos robes de bure. Faites place !

Vos ? Il est pas tout seul le monsieur ?
Petite prise de panique soudaine, les yeux observent aux alentours et perçoivent des ombres.
Puis tout à coup un silence de mort. L’ouie s’affine pour ecouter.
Branches qui craquent et bruits de feuilles. La main se pose finalement sur le pommeau de l’épée.
Bientôt il va surement falloir riposter…



Ambreline
Crépuscule et Aube 16589122746f96fbd2f95f

Route de vendôme ..... de noêl à la chandeleur ..... c'est carnaval !

A jouer avec les allumettes, le clan laissait quelques uns des siens bénéficier d'une convalescence tourangelle.
Malgré tout il était l' heurepour les autres de retrouver le nid.

Sortie de la ville, prêts pour un trajet ensemble, escortés par les plus vaillants des convalescents.
La troupe était moins enjouée que d'habitude, pour preuve, le brâmeur n'avait pas encore donné le "la".


L’un sait, l’autre croit.
Une mise en garde à été faite.
Des questions on été posées.


* c'est quoi çà ? Apres la nouvelle année, carnaval ? Pas eu le temps de déguster les crêpes qu'ils nous envoient le bal masqué !

Malgré l'ironie, Ambre à l'unisson de ses compagnons, se tient sur ses gardes , main sur l'épée et sens en éveil.

*Décidement pas l'allure aristotélicienne du tout ce gaillard là !

Armagnac s'impatiente :

*Ils vont arriver à l'enerver notre fiole là.... déjà qu'il râle de quitter sa belle !
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:10

Les Manques de l'Acédie
Crépuscule et Aube 2085977541477187d95dd7f

Ca balise pas mal sur les chemins vendômois.

IL a dit, cela est. La parole du Maître est la source de nos vies. Comme lui, il nous a vêtu, à son image façonnés. Ici est notre place, à ses côtés, aux limites de son existence, à la périphérie de son souffle.

Des arbres nous avons surgi, pour leur route entraver, que la sentence tombe par ma bouche. Moi, numéro Un, officiant de l'Acédie, je déclare.


Un seul passera et entendra sa parole, que les autres se taisent ou meurent.

La route s'ouvre, nous, ombres du Maître livrons passage à l'homme au chapeau. Longtemps nous l'avons poursuivi, beaucoup de nos vies insignifiantes il a couté, mais aujourd'hui, notre sang il va boire. Les autres doivent rester en arrière, il ne leur sera pas permis de poser les yeux sur LUI. Ils n'ont pas mérité ce privilège.

Les manques referment le chemin quand l'autre a traversé, les manques sont barrière, cadenas aux secrets de leur Maître. IL nous a armé, nous a éveillé de ses artifices enfumés, s'il faut mourir pour LUI, ce sera renaissance. Autant de nous qu'il est besoin, partout nous sommes. IL a dit, cela est.



Manques a l'Acédie
Crépuscule et Aube 73462243247a6f7798c3c6

Bois.
La.
Sans les autres, maillon d’une chaîne vivante et mouvante. Égarée, presque. Emportée par la foule.
Mes yeux cherchent partout, je ne me reconnais plus dans la masse. ballotée
Qui suis-je ?

O combien trop près.
J’ai peur. Pas de mourir, non
D’échouer.
Encore.
Un simple couteau.
Je trancherai les liens d’une selle. Laquelle, la première qui tombera sous ma main quand l’émeute aura lieu.

Le regard vide.
Ils ont.
Le regard vide.

N’ais je plus aucune lumière à l’âme ?
Pourvu !
A quoi donc je sers ?
Ses desseins à LUI.
Pourvu !
Pourvu que oui. Que je serve. A plat ventre.
Que j’oublie. Encore.
Lui et ses yeux qui fouillent, trouvent, et détruisent.

Pourquoi je me rappelle encore.
Maître, apportez moi l’oubli.


« toi quand et quoi te dires d’autres que ce que j’ai déjà formulé.
A quoi sert il de toujours mettre des mots sur sa souffrance.
Te dire que j’ai mal n’atténue en rien cet état.
Et je ne veut pas que tu te sentes coupable.
Je ne me lève qu’ la nuit tombée, je ne veux plus voir d’autres visages.
Je suis morte dans tes yeux, je ne veux plus vivre, ni même mourir. »


Je n’aime plus.
Je dors.
Je ne mange que ce qu’IL nous fait parvenir.
Petit a petit, adieu souffrance.
Petit a petit, adieu souvenir.

Je ne serai bientôt plus que le vide que tu as laissé en moi.
Pourvu.
Je serres le couteau, j’attends.
Tous tendu sur le fil de l’expectative.
Un geste et tout peut arrivé.
Qui aura la responsabilité de ce geste ?



Maxfan
Crépuscule et Aube 75939851146de833b23965

Route de Vendôme - La charge

Progressivement les ombres entre dans la lumière tamisée de la forêt et se placent devant le groupe des Sentinelles. Le Maltaverne, fidèle à son caractère, joint la parole au geste et s’avance, défit lancé à ceux qui menacent. Les manques s'écartent, livrent passage, puis se referment subitement sur lui.. Une voix se fait entendre. La voix. Celle qu’il a déjà entendu dans son songe.

Un seul passera et entendra sa parole, que les autres se taisent ou meurent.

Maxfan fronce les sourcils.. Finalement, il s'est trompé.. Ils ne savent pas tout. En tout cas sur eux. Ils ne comprennent pas. Certains disent je, moi ; D’autres il, lui ; Eux, les Sentinelles, ne savent conjuguer que le nous. Un groupe, des compagnons, des frères, chacun prêt à mourir le sourire aux lèvres pour son voisin, à abandonner tout ce qu'il a pour lui, pour l'aider, le secourir. Nous, pas grand chose à ajouter, liens tissés dans le sang des combats, des rires et des pleurs. Nous, un leitmotiv qui résonne aux oreilles de quiconque s'en prend à eux. Nous, une évidence pour eux, une union aussi vrai que le soleil se lève chaque matin. Nous, un indispensable pour quiconque souhaite faire parti du Clan.

Armagnac est de l'autre coté, ses compagnons feront tout pour le rejoindre. L’abandonner serait se trahir, trahir ce qu'ils sont. Le clan, les Sentinelles, rien ne peut les en empêcher; ni le bien, ni le mal. Et le mal qu'ils ont devant eux devra faire avec; accepter ou mourir; s'écarter ou tomber. Partir ou à jamais demeurer dans cette forêt.

Maxfan tire son épée, lance un regard déterminé vers les ombres qui semblent attendre, attendre un geste, une parole, pour fondre sur eux. Il tourne son visage vers ses compagnons, croise leur regard ; Leur destin est là, devant. Vivre ou mourir. Mais surtout ne pas renoncer. L’épée est levée bien haut, le bouclier est tenu fermement devant lui ; Comme beaucoup d’autres avant eux la dernière chose que les ombres verront avant de mourir sera le blason des Sentinelles gravé sur l’écu. Petit coup d’éperon sur sa monture, il la lance droit vers les ombres pour tenter de forcer le passage en disant d’une voix forte


Compagnons, le mal pour le bien, pour Armagnac!!


Phaleg
Crépuscule et Aube 64529747547c3f51e6e1fb

Route de Vendôme - allons bon, c'est quoi ça?

Petit convoi entre amis, entre frères
arrière garde le brameur, il a même pas chanté encore!
De bonne grasce cependant, il prend l'arrière garde, s'en fout, il composera nouvelle balade sur la bataille de Vendome.

Retour donc vers le BA, des questions évidemment se posent à lui
Il les balaie de son esprit, s'en fout d'abord.
Revoir sa terre, ses amis, le peu qui reste, faire face aux esprits chagrins et faire le plein d'hypocras, voilà l'important.

Solitude... cerveau en surchauffe... Il lève la tête, il a pris du retard, le reste du groupe est loin devant.
Petit galop des familles pour recoller au peloton.
Facile, le groupe est arrêté.
Phaleg se glisse aux côtés de Clélie, regard interrogateur aussitôt rendu.

Voilà le frangin séparé du groupe. Habile manoeuvre facilitée par la proportion qu'a Armagnac à se foutre dans les pires situations.

Soupir d'agacement. C'est reparti mon kiki!
Phaleg se souvient de la première rencontre avec celui qu'il appellerait bien vite " son p'tit frère", c'était dans une taverne de l'est, franc comtoise peut être, peu importe; Toujours est -il qu'il avait déjà fallu batailler pour le sortir de là...


Compagnons, le mal pour le bien, pour Armagnac!!

Per aquelo!!! Il devient inarrêtable le Max!!!

Et fan de petan, il a raison, pas de temps à perdre en vaines discussions.
Espée au clair, on prend les mêmes et on recommence.
Coupez moi ces choses en tranches fines!!! Et on récupère la fiole!!!



Shura
Crépuscule et Aube 189118194647aae8ab6c7a1

Route de Vendôme-Coller au derrière de l'avocat.

Ombres qui sortent de nulle part. Maintenant elles apparaissent comme choses.
Frisson qui parcours l’échine en contemplant ces individus sans nom.
La route est désormais barrée. Seul le Maltaverne pourra passer.
Surprise et stupeur face à la réaction : il suit. Pourtant pas dans ses habitudes.
Puis le groupe d’énergumènes se recentre pour refermer le passage.
Sentiment d’impuissance face à la situation. Et pourtant ça sent l’orage à l’horizon.
Des paroles incompréhensibles fusent. Mais rien à faire il comprend vraiment rien.
Mais pas besoin de traduction, pour deviner que les lascars sont pas la pour un p’tit gueuleton.
Les regards se croisent, inquiets et surpris. Ils ont compris eux aussi.
Reprendre ses esprits et vite. Ne pas se laisser intimidé. Jamais le clan n’abandonnera un des siens.

Compagnons, le mal pour le bien, pour Armagnac!!

Même pas vu partir le Max ! Premier à donner la charge. Incroyable !
C’est qu’il en a dans les braies l’avocat.
Le temps de deux secondes pour s’en remettre et voila le Shu qui décide d’en faire autant.
Aucune crainte à ce moment, aucune peur, juste une chose à penser : foncer droit devant.
Violent coup d’éperon à la jument. La pointe de l’épée vers l’avant. Prête à planter le premier qui s’interpose.
Phaleg est juste à coté. Un simple regard pour se mettre d’accord. Maintenant faut y aller et en braillant s’il vous plait !

Semper Fi !! Pour Armagnac !!!!!
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:13

Armagnac
Crépuscule et Aube 75131190546f55ab537ad0

Dans un bois. Quelque part seul au monde. Comme un début de solution...

Les formes répondent à son invitation.
Devant lui s’ouvre le passage. Autorisation est donnée à lui seul de passer.
Derrière les arbres les ombres se meuvent .
La mort s’approche. Prudemment et sûrement il sent l’étau qui se resserre.
Laisser l’épée glisser du fourreau. Laisser briller le métal affûté à la lueur du jour.
Descendre du cheval. Entendre les siens qui autours ont stoppé leur élan.
Et qui en forme d’avertissement prennent en main leurs épées menaçantes.

Accepter le défis. Savoir qu’il ne peut l’éluder. Savoir que sa vie le lui a imposé.
Passer d’un pas calme entre les manques. Tenir en joue l’épée bien dressée devant eux.
C’est avec leur maître qu’il a rendez vous. Ils ne sont qu’harpies sans vie liées aux maléfices de l’enfer !
Il se moque de la piétaille qui en ces bois leur à tendu embuscade.
Comment ont ils su ? Le lieu, le jour du départ, le moment du passage ici….
Depuis quand tes sbires me surveillent ils ? Depuis quand me suivent ils ?
T’ont ils parlé de cette nuit d’amour ? Ta rage en a t-elle été décuplé ?
Ont ils osé avouer que ta réaction ne serait que trop tardive ? Ont ils confessé que tu arriverai trop tard pour anéantir notre amour….


Sourire sous le chapeau. Faire abstraction des évènements. Laisser les yeux fixer le monde perdu.
Sentir dans le sol le galop. Charge des hommes de guerre qui se donnent courage.
Entendre le son de l’amitié et de la fidélité mais savoir que plus rien ne peut arriver.
Avoir si souvent combattu à leurs cotés mais espérer qu’ils ne passent cette frontière.
Au contraire faire vite pour en finir sans que sur eux ne pèse le poids d’un combat qu’on lui a depuis si longtemps promis.

Alors l’homme se fixe au coeur des arbres. Tête basse il attend de voir apparaître le visage du châtiment.
Toutes ces morts donnaient au nom du mal pour le bien vont elles trouver justice.
Devant ses yeux prennent place les voiles. Le père et le frère accompagnent les nymphes.
En lui s’éveille le Moi de Lui. Cavalier noir passif.
La main qui enserre le pommeau regroupe leur force à tous.
Elle se crispe sur le pommeau de toutes ses peurs alors que le corps se tend.
Sa volonté se fait prudence pour combattre avec agilité.
Derrière lui un monde s'entretue alors que le battement de son cœur l'Isole de toutes autres formes de vies.
Et d’une voix calme s’exprimer. Résigné et prêts à l’affronter. Car de la brume il a toujours su que sortirait le moment de vérité…

Lucifer je suis la ! Montre toi.
Je suis ce que tu veux. Tu es ce que je dois combattre !
Viens !



Lucifer l'Encapuchonné
Crépuscule et Aube 190199481946df91bb3476e

Petite clairière, sans autre but que la rencontre qui a lieu.
Haute et intelligible voix, pendant qu’il sort de l’ombre, pour cueillir la lumière
à son masque.


Vous êtes arrivé, Armagnac.

Il détache les syllabes à l’exaspération, butte sur le c. Il avance, tranquille,
soupire, détache sa démarche, son corps souple, démontre son auguste présence en ces lieux comme s’il était le messie revenu d’entre les morts.

Il détaille l’homme avec une froideur calculatrice.
L’autre n’avait pas l’air à son coup d’essai. Il semblait prêt a l’occire, du moins
en avait-il sincèrement envie, cela se voyait dans l’expression de son visage, haine sans faille, prêt a en découdre. Mais Lucifer garde sa distance, ne l’approche pas, ils ont bien le temps de s’amuser un peu…
Il semblait avoir préparé quelques choses pour lui.


Oui, je suis bien Lucifer, Prince démon de l’Acédie, père de Lucas d’Azayes et Amant de Wiatt Diane d’Azayes. J’ai cru comprendre que vous briguiez ma place à leurs côtés. Disons plutôt… sur elle.

Il prend un air grave, comme si il allait lui confier un secret. L’autre a l’air de bouillir.
Il garde le même ton, sans inflexion, sans intention, sans rien de vivant. Froid neutre. Présentation d’usage.


Voyez vous, je ne pense pas qu’elle ait encore vraiment compris.
Mais je suis un homme patient, prêt donc, à lui expliquer de toutes les manières possibles.
N’y voyez rien de personnel, j’ai bien aimé vos mots… Comment vous disiez déjà…


« Condamné je suis à vous aimer
Ne m'en voulez pas de l'avouer
De plus belle sentence je ne rêvais
Mon coeur est votre prisonnier »


Un instant en suspens, les yeux froncés et le masque qui ne laissait rien entrevoir de sa peine. Tout elle avait tout pris de lui, jusqu’à l’instant ou elle était partie, lui laissant croire qu’elle mettait fin à ses jours… Vouloir le quitter, jusqu’à la mort. Elle ne savait probablement pas ce qu’elle avait laissé ce soir là dans le puit.

Je l’aurais volontiers dit moi-même. L’intention y est, le style diffère.
J’aurais dit, qu’elle m’avait rendu vivant pour mieux m’occire dans la souffrance.
Dommage, cela ne rime pas.


Là, le ton avait été différent, doux, bas. Si d’autres avaient entendu ce semblant de conversation, ils se seraient interrogés sur l’intérêt qu’aurait pu en tirer le prince démon. Peut être auraient ils trouvés, eux. Lui n’en savait rien. Il empoigne son épée comme à regret, ses épaules se redresse et son regard se fixe sur l’homme.
L’épée en garde, les sens à l’affût.


Je vous attends.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:21

Marceline
Crépuscule et Aube 289214869465dec0258c8c

Elle a suivi, sans mot dire, l'oeil aux aguêts, l'oreille attentive, la mine fermée. Elle sait, où il va, pourquoi et pour qui et s'la désole, que oui. L'aut' mérite pas tant d'malheur, non, pas une once de la noirceur qui lui ronge les sangs. Et pourtant, il y peut rien, il faut qu'il le fasse, c'est comme ça, sa nature profonde que l'autre a fini de pourrir jusqu'à la moelle quand tout n'était encore que trésor.

Ah v'nez pas rigoler d'ses pensées à la mémé, parce que si vous, crétins prétentieux, vous savez pas voir les choses quand on vous les colle sous les yeux, elle, elle a pas b'soin qu'on lui décrypte une âme. Jamais été une dorure sur planche l'n'veu, que non, s'pas mémé qui irait chanter l'faux, mais sûr, y'avait d'la lumière là où vous voyez qu'des ombres aux allures de spectres. Non, l'était pas mort debout, il avançait pas sans savoir, il croyait, lui, que des fois, c'était possible.

Et maintenant ... maintenant ... ça lui arrache un soupir à la vielle. S'pas la fatigue physique qui lui tire son souffle, c'est la peine de le contempler, tout éthéré, à disparaitre dans les vapeurs puantes de la tristesse. Souffrir, pour le commun des mortels c'est comme si qu'on vous plantait une aiguille dans l'talon pis qu'on vous obligeait à marcher quand même. Pour l'n'veu c'est tout son être qui brûle au fer rouge. Y'a qu'à le r'garder pour découvrir l'image de s'qu'on appelle idiotement avoir mal. S'pas lui le mal, que non, faudrait être un fameux couillon pour le croire. Le mal, qu'est ce ça veut dire ça ? Rien. Lui ... lui il a mal, de jour comme de nuit, qu'il se réveille ou qu'il fasse semblant de sourire, dans chacun de ses gestes, dans chaque parole qui tombe, dans sa manière de poser les yeux sur le monde, il exprime ce qu'on lui a volé.

Sa vie, oui, pas moins. L'autre lui a tout pris. Toute la confiance, tout ce qu'il avait osé faire remonter, de si loin, si loin ... est ce qu'elle s'imaginait la blonde, seulement, ce que ça avait du lui couter ? Sûr que non, sinon on s'rait pas là à cette heure, dans la brume d'un sous bois à attendre un grand échalas pour que l'n'veu s'croit, un instant encore, vivant et maître de ses choix. Si la mémé est là, c'est pas qu'elle est dupe et qu'elle approuve. C'est qu'elle le laissera pas seul. Que si elle lui a accordé de faire le chemin sans intervenir, quand il se retournera pour repartir avec le sang de l'autre pour tout paiement de son préjudice, il la trouvera sur le bas côté, à l'attendre, lui.

Elle a pas grand espoir de l'ram'ner sur des sentiers où ses pas seraient moins douloureux, mais personne ne devrait subir ce qu'il est en train d'endurer et ça mémé, elle le sent comme le premier pécore v'nu peut sentir le parfum des fraises sucrées sous le soleil de l'été. Personne, lui pas plus qu'un autre. Alors elle fait ce pour quoi elle est venue, à cinquante pas derrière lui elle s'arrête, se cale la hanche contre son bâton et comme lui, patiente. Elle surveille, l'œil mauvais, les âmes meurtries qui le hantent. Les manques. Vouais. Qui mange qui dans l'affaire ...

Le froid, elle n'en fait pas cas, s'pas une gelée qui va la tuer, elle a pas l'temps d'mourir, elle a quelqu'un à raccompagner. Quand l'autre pointe le bord de son chapeau, pas une crispation chez la vieille. Qui sortira vainqueur du combat elle s'en fiche, la décision est prise, si l'n'veu part, elle aussi. La larme qui parcourt le parchemin fripé de son visage, c'est la voix du n'veu qui l'a fait naître parce qu'encore, cet imbécile, il l'aime ...



Les manques Acédicieux
Crépuscule et Aube 180776354747a7aa09af90c

Les yeux vides ils se lèvent.

Avec l'arrivée des cavaliers l'attente a pris fin.

Des buissons desséchés par les gelées, des ronciers dénudés, des amas de fougères roussies aux morsures de l'hiver ils surgissent, étirant lentement leurs membres ankylosés, hâves et gris. Insignifiants.
La piétaille se dérouille, puis s'agglomère, et les ombres semblables convergent vers le sentier qu'elles envahissent.

Le chapeau est passé, les autres resteront là.
IL a décidé. Eux sont là pour qu'il en soit ainsi.
Que SA Volonté soit faite,
Sur la Terre comme aux Enfers.
Dans les bois, aussi.

Un premier cavalier s'agite nerveusement, apostrophe.

Nous n’avons le temps à consacrer à vos robes de bure. Faites place !

Le temps....
Le temps, nous l'avons, nous. Tout le temps.
Dans le néant de nos vies, la monotonie de nos jours,
l'inanité de nos contingences et la cécité de notre conscience,
que pèse le temps ?
Nul souvenir et nulle espérance en nous, créatures indigentes à l'extrême.

Nous avons tout le temps.

Et lorsque l'éclaireur fait mine de s'élancer, jetant aux frondaisons défeuillées son cri de ralliement, nous nous ruons sur lui à l'assaut de la monture et de l'homme, qui se suspendant aux brides, qui au poitrail, qui à la selle. L'un aveugle le cheval, et l'autre le cavalier, qu'il enserre de ses bras maigres mais inflexibles.



Les Manques de l'Acédie
Crépuscule et Aube 2085977541477187d95dd7f

La voix de mon Maître, comme caresse cinglante à mon oreille. Oui. L'autre est face à son jugement. Cela ne doit plus nous concerner, qu'IL prenne paiement. Et si l'autre a une once de foi, qu'il tombe à genou devant LUI, vénérant la terre foulée par SES pas.

Sous le masque, je suis LUI. Serait ce vrai que le carnaval ne travestit pas que l'apparence ? Blasphème ! Numéro un je suis, rien d'autre, honte à moi et mes pensées mécréantes. Tais toi, pauvre larve, tais toi, IL lit dans ton esprit.

Numéro un, je suis.

Les morts ont les yeux ouverts, ils croient voir, ils osent s'estimer vivants. Le Maître a exigé que la route reste close, ainsi il sera fait. Les brumes ne suffisent à remplir l'office, telles les ombres nourries de la blancheur lunaire, la masse grouillante des fidèles va se fracasser contre les chevaux. En lames perpétuelles, autant que la mission le commandera, je les enverrais rouler sous les sabots des bêtes. Que leurs vies servent SA gloire, que leurs entrailles se répandent pour célébrer SA venue. Nous sommes le prolongement physique de sa haine.

Partout des mains qui agrippent, tirent vers le sol, des ivoires qui reflètent la peur qui est la leur. Regardes toi mourir. Vois ton visage dans le miroir. Rends ton âme à Sa volonté. Les manques se font bloc compact, lacérant des ongles, fouettant de leurs bras, et toujours se jetant dans les jambes des chevaux effarés.

La leçon est bien apprise, nous ne sommes rien, IL est. Nous renaîtrons dans SES cercles.



Maxfan
[img]http://forum.lesroyaumes.com/images/avatars/75939851146de833b23965.jpg[/b]

Dans un bois- mélée auvergnate contre mélée encaps.

Encore quelques mètres et il sera sur eux; il a entendu les cries de ralliement de ses compagnons

Coupez-moi ces choses en tranches fines!!! Et on récupère la fiole!!!

Semper Fi !! Pour Armagnac !!!!!

Il sait qu'ils sont juste derrière lui, épée au clair, et qu'ils se jetteront comme lui dans la mêlée..

Hors de question qu'il écarte sa monture, ils vont s'écarter pour ne pas être piétiné, forcement, n'importe quel homme ferrait cela; sauf que ce ne sont pas des hommes ! Il aperçoit à peine l'un d'eux qui se jette dans les pieds de son cheval; la bète trébuche, manque de tomber et se rétablie avec grande peine.

L'animal a peur, il le sent, il tremble, ils sont de plus en plus nombreuses autour de lui, il s'arrête, se cabre; ils en profitent, saisissent les rennes, Maxfan sent des mains qui se posent sur lui, des ongles qui s'enfoncent dans ses chairs, qui l'attirent vers le sol; il frappe de son épée au hasard, parvient à en toucher un, deux, mais aussitôt d'autres mains se posent sur lui.. L'une d'elle le saisit au niveau de sa poitrine, à l'endroit de sa blessure... il hurle de douleur, un voile noir pendant quelques secondes, suffisamment pour qu'il ne puisse plus résister à ceux qui le tire et tombe à bas de sa monture, lâchant son épée sous le choc de la rencontre avec le plancher des vaches.

Coup de pieds, de poings, de bouclier, il tente tant bien que mal de les repousser, tout en cherchant du regard son arme.. Elle est là, à peine à un mètre de lui, si proche et si loin en même temps... il sait que s'il ne parvient pas à la reprendre en main cela en sera finit de lui; Déjà les reflets des rayons du soleil qui parviennent à traverser le feuillage dru de la forêt se reflètent sur les lames des poignards qui viennent d'apparaître dans les mains des ombres.

Non loin de là, il aperçoit Armagnac; il est descendu de monture et fait face au premier des encapuchonné qui leur a parlé.. Pas difficile d'imaginer la suite, dans quelques minutes l'un d'eux ne sera plus.. Il tourne la tête vers ses compagnons, espérant qu'ils ont eut un meilleur sort que lui et ont pu passer l'obstacle. apparemment non, eux aussi ferrailles contre les ombres... ne plus attendre, réagir , d'un coup de rein, aidé de ses jambes, il se rapproche de son arme, tend la main.. il n'est plus qu'à quelques centimètres...



Manques a l'Acédie
Crépuscule et Aube 73462243247a6f7798c3c6

Tellement. Devant tirer, attraper, qu’ils restent la.
Qu’ils y restent.


Somme d’individualité trouble.
44


Non. Non ne me tuez pas non.

A genoux sur le sol.
La tête tendue.
La gorges offerte.


Les ordres, juste les ordres.

Pas tuer. Pas bouger.

Sous la capuche, des traits sale et fatigué. Émacié.

Mais l’un des manques achève la misérable existence de 44, pas de place pour ce genre de faiblesse, qui sont il pour encore avoir droit à l’existence, que sont les manques, si ce n’est une multitude de corps. Ils ont renié leurs âme, craché sur leurs mémoires, vautrés dans l’Acédie tous. Ce ne sont plus rien. Juste une volonté. Et cette volonté, est sans colère. Sans jugement aucun, ils ont voulu l’oubli; l’oubli est venu a eux, enfumant leurs esprit, diluant la souffrance, coquille vide. Et rien d’autre sinon la mort au bout.

La voix éraillée et chevrotante… un éclat juste dans l’ombre d’une capuche.


Pas passer.

Ils défendent une frontière, un endroit connu d’eux. Rien. Une ligne imaginaire définie par le maître. Une voix d’une seule voix. Tous.

Vous ne passerez pas.


Clélie
Crépuscule et Aube 14561622447751dc136c58

Dans le bois - cauchemar.

Elle sent l'air froid pénétrer l'armure à mesure que les ombres se sont approchées. Plus d'assurance, sourire figé, effacé, la main crispée sur le pommeau de l'épée, glacée, les jambes raides. Un instant plus tôt elle trottait parmi ses compagnons, presqu'insouciante. Là, elle ne sent qu'un engourdissement contre lequel elle ne parvient à lutter. Pourquoi ?

Armagnac est passé devant les ombres. Elles le laissent continuer. Pourquoi ?

Imcompréhension et peur, sentiments paralysants qui la clouent sur sa monture, incapable de suivre. Pourtant sa volonté est là, à vouloir se ruer sur ce barrage noir, rejoindre Armagnac, ne pas le laisser seul. Tout son être tend vers eux, mais son corps ne répond pas.

A peine perçoit-elle les cris de ses compagnons, les bruits de sabots précipités. Erèbe ne bouge pas, l'épée reste dans le fourreau. Seuls les yeux écarquillés traduisent le bouillonnement intérieur de la dame Sentinelle.
Devant elle, l'éclat du fer et les silhouettes noires qui s'agrippent, inébranlables. Maxfan est le premier à goûter le contact avec ces êtres sans visage.

Vision cauchemardesque. Des ongles qui lacèrent, des mains qui agripent, des voix caverneuses, des chevaux ruant et hennissant dans une mêlée sombre.

Soudain, réveil dans la sueur, le souffle court. Les ombres se sont coulées jusqu'à sa jument. Elle a senti une main froide sur sa cuisse qui l'entraîne. chute vertigineuse de la selle. Clélie retrouve le sol dur, l'ombre l'enserre toujours, fermement accrochée à sa cuisse. Douleur vive. Elle sent les ongles qui pénètrent la chair, l'étau incroyable, impression que l'os va se broyer.

Moment de répit quand Erèbe se cabre, les pattes avant venant frapper la silhouette qui desserre un instant son étreinte. Juste le temps de se dégager et de saisir l'épée.

Aucune conscience de ce qui se passe réellement. Elle voit juste les ombres enragées, elle comprend seulement qu'il faut se battre. Le répit est court, la voilà qui revient à la charge. Mais cette fois, elle trouvera une lame entre elle et la dame Sentinelle.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:23

Armagnac
Crépuscule et Aube 75131190546f55ab537ad0

Ne sont ils plus que seuls. L’univers c’est refermé sur l’obscurité. Le sombre est sa seule perception.
Ni cris , ni hargne viennent à lui. Il écoute les écrits prononcés par l’encapuchonné.
Souvenir d’une plume qui répand ses sentiments sur un vélin où se pose si bien le refrain.
Même de la bouche de son ennemi les mots prennent forme et vie.
Les yeux se ferment pour mieux se rappeler.
L’épée tenue à deux mains s’élève devant lui. Le plat froid du métal venant se coller sur le visage.


Je sais qui tu es….

Tu ne fus que tortionnaire de sa mélancolie.
Ton esprit était prison et tombe de ses envies
Ne crois pas que ces mots puissent être tiens
Ils sont création d’une passion où tu n’es rien !
Je suis l’âme qui la éclairé. Je suis à elle pour la vie.
Prend la mienne si le cœur t’en dit.
Je lui ai rendu l’amour que tu lui avais pris !
Et elle m’a donné ce que plus jamais tu n’auras…

Observer la démarche souple et le visage caché.
L’ennemi est soudain résignation et douceur dans ses paroles ?
Ne pas se tromper sur la nature du démon. La cruauté ne serait réclamer la compassion
Aux lèvres l’arrogance de ses certitudes, mais à l’esprit son visage enivre ses pensées.
Comme un manque qui s’avance déjà. Elle fut raison de vivre et d’être condamné.
Il sent le froid de l’hiver. Il sent qu’approche le moment de se taire.
Sourire devant l’éternité d’une vie à chercher la mort et de la voir le narguer de ses absences.
Trahison de la ressentir si proche quand l’amour enfin le fait homme.

Alors fixer le regard qui se cache. Vers l’homme avancer pour répondre au rendez-vous proposé…


De l’enfant tu es sang. Avec lui je serai patience, secours et présence.

Haine et tension de l’homme qui va combattre se lise sur le visage. Parce que l’épée ne peut que survivre ou mourir !

De la vie de la femme tu ne fûts qu’un instant .
Pour elle je serai chaque jour l’amant différent
Parce qu’elle et moi sommes passion sans revers
Parce que tu n’existes que si l’ont regarde derrière

Et du dernier pas vers l’avant lever haut les bras et dans un mouvement rapide laisser l’épée s’abattre sur celle de Lucifer qui se met en garde !
Dans la forêt deux esprits animal vont s’affronter. Un monde va s’achever.
Une ultime feuille d’automne va se déposer sur le sol avec la légèreté d’une vie trop vite abandonnée.
Ainsi l’histoire choisie un jour de vous surprendre pour mieux vous prendre.
Ainsi le métal se fait plume pour terminer un conte sans rature…..



Lucifer l'Encapuchonné
Crépuscule et Aube 190199481946df91bb3476e

Les lèvres close, l’esprit fermé, pas tout les jours, que ce genre de chose arrive.
Il essayes d’oublier, toute ses choses. Tranfert de souvenir, une peau pâle et douce, une main caressante, une bouche languissante, un appel dans l’obscur, juste un murmure.. Une injure, un aveux, un souffle.

Au nom qu’il s’est choisi.

Un nombril qui se tends, une épée qui fend, un souffle éperdu, une parade. Juste un souvenir.
L’épée fends l’air, il l’arrête, bruit de fer, l’oreille à son cœur, il est là sans l’être, n’était ce pas en finir qu’il souhaitais, après tout, il avait dit adieu à son fils, écrit une ultime lettre à sa femme. Prêt. Dans un coffre légitimité pour Lucas, faux papier de mariage à l’étranger. Tout. Prêt.

Au nom qu’il s’est choisi.

Crépuscule, une si belle heure pour mourir.
Pourquoi sait il que c’est la vérité… Parce que l’autre a pris plaisir à la dire, qu’un mensonge est vite détecté dans le regret qu’il aurait formuler sans le savoir.
D’autres mains l’avait touchée. D’autres lèvres.
Il s’était cru, plus fort.
La.
Juste à cette minute.
Il savait qu’il ne pourrait mourir, sachant qu’un autre la rendrait, tout rien.. . Mélancolie, chaque larmes le portait…

Au nom qu‘il s‘est choisi.
.
Il su qu’il hérisserait les lames, brandirait la haine. Qu’il piquerait, jusqu’au souffle ultime.


Vous croyez ainsi, vous y croyiez.

Il n’est plus minutes a parler, mais il s’en fends tout de même. Son adversaire, n’est ni médiocre, ni sot. Il n’est rien de tout cela. Leurs chairs avaient pris la même femme. Leurs fers eux, feraient la différence.

Priez, priez donc, genoux ployés pour qu’elle vous regarde.

Le soleil descends, il le garde dans son dos, chacun sa manière, aveuglement. Les oreilles, le nez, tout est tendu vers l’intrus, vers l’homme qui la lui a prise.

Geignez, suppliez chacun de ses soupirs.

Et rends les par ton dernier souffle.

Mon absence t’as ouvert la porte. Ne l’oublies pas quand tu nourriras les vers.


Ennemi intime. Deux.
Les épées chantent, un chant perdu, une âme si seule, qu’elle se croyait disparue.
Les épées dansent, aux souvenirs, et aux larmes qu’elle verserait encore …

Au nom qu’il s’est choisi.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:28

Les manques Acédicieux
Crépuscule et Aube 180776354747a7aa09af90c

Les autres restent là.
Ce sont les ordres.


Constat, plutôt que rappel.
Ainsi en a-t-IL décidé.

La femme reste en arrière, paralysée.
Contrairement à ses compagnons, elle du moins a compris.
Admis.
Accepté ?
Mieux vaut s'en assurer.

C'est une inaudible mélopée vénéneuse aux lèvres qu'il s'approche d'elle.


A travers le brouillard tôt le matin j'aperçois
Une vision des choses à venir
Des douleurs qui m'adviendront
Je réalise, et constate...
    Que le suicide est sans douleur
    Il porte en lui maints changements
    Que je puis prendre ou laisser, comme il me plaît.


Saisir la bride de la monture, attirer la cavalière,

Viens !
Viens à moi, entends ma voix !

Je m'efforce de me saisir
De toutes nos petites joies
Sans cette haine omniprésente
Mais maintenant, je sais que c'est la fin, et que...
    Le suicide est sans douleur
    Il porte en lui maints changements
    Que je puis prendre ou laisser, comme il me plaît.


Lentement elle a glissé.
Lourdement elle a chu.
Elle ne doit pas se redresser, c'est courbé que l'on entend le mieux
la voix de L'Acédie.

La maintenir ainsi, prosternée.

Bourdonner le chant perfide, jusqu'à ce que, par delà les oreilles, il s'infiltre
en son esprit :


Le jeu de la vie est dur à jouer
Je vais perdre de toute façon
La carte fatale un jour je vais abattre
Donc, tout ce que j'ai à dire, c'est que...
    Le suicide est sans douleur
    Il porte en lui maints changements
    Que je puis prendre ou laisser, comme il me plaît.


La seule façon de gagner est de tricher
Poser la mauvaise carte avant d'être vaincu
Et céder place à quelqu'un d'autre
C'est là l'unique exploit envisageable, car...
    Le suicide est sans douleur
    Il porte en lui maints changements
    Que je puis prendre ou laisser, comme il me plaît.


Mais la bête s'affole, subitement se dresse.
L'éclair frappe la poitrine : manque projeté à quelques pas.
Un instant sonné, reprend souffle, reprend pied.

IL a ordonné :
ô fou ! Ta mission ne saurait avorter.
IL a dit...

Péniblement, se redresser. Ramper.
Mais l'arrêter.

Seul le chapeau... passer...

La femme s'est dégagée.
Brandit son épée.


L'épée du temps va transpercer nos peaux
Elle ne blesse pas au début
Mais tandis qu'elle fraie son chemin
La douleur s'accroit alors qu'on voit en un rictus ses dents de découvrir...
    Mais le suicide est indolore
    Il porte en lui maints changements
    Que je puis prendre ou laisser comme il me plaît.


Qu'importe l'épée, il FAUT l'arrêter. Elle ne saurait avancer.

Le bourdonnement reprend.
Susurré.

Un brave homme m'a demandé une fois
De répondre aux questions clés
Est-ce être ou ne pas être ?
Et j'ai répondu "oh pourquoi me demander ?
    Le suicide est indolore
    Il porte en lui maints changements
    Que je puis prendre ou laisser comme il me plaît...


        Et toi aussi tu peux le faire,
        Si tel est ton bon plaisir.



Libre traduction de Suicide Is Painless, BO de M.A.S.H. (R. Altmann), Music by Johnny Mandel & Lyrics by Mike Altman


Clélie
Crépuscule et Aube 14561622447751dc136c58

Dans le bois - entre deux.

Contre un arbre, elle se tient, se relève difficilement. Juste le temps de brandir sa lame devant que déjà l'Ombre fond de nouveau sur elle.
Avec lenteur, elle égrenne les notes de son chant lugubre.
Clélie ne comprend pas, mais elle sent les mots et leur emprise. Peu à peu son esprit s'assombrit, et son ouïe ne perçoit plus que ce bourdonnement obsédant.
Ses yeux fixent le trou noir où se cache le visage de son assaillant, plongent dans un brouillard épais. Elle y voit défiler les souvenirs enfouis, les visages des êtres perdus, le sang des champs de bataille, les corps qui tombent fauchés par le fer. Vision morbide de sa vie.
Peu à peu l'idée s'imisce, sourde, perfide. Les retrouver, les revoir, ceux qu'elle a tant aimés. Elle les voit, tout près, si près que si elle tend la main, elle pourrait les toucher. Ils sourient et l'appellent.
La main est toujours crispée sur la garde de l'épée, tremblante. L'Ombre s'est approchée, la frôle et caresse son visage de son souffle glacé.


Le suicide est indolore
Il porte en lui maints changements
Que je puis prendre ou laisser comme il me plaît...

Et toi aussi tu peux le faire,
Si tel est ton bon plaisir.


Plaisir ... le mot résonne en mille échos. Sous le crâne, le désespoir et dans le corps une vague de faiblesse. Ses jambes se dérobent, elle vascille, chancelle.
Un instant son regard glisse derrière l'être sans visage et accroche une silouhette ... son espoir, sa vie ... elle voudrait crier, appeler, la gorge reste nouée.
Regarder de nouveau l'Ombre. Oublier sa peur et le défier.


Non ... je ne peux pas ... je ne veux pas ...

Chercher son souffle, sa force au fond du ventre. Le bras se tend, s'élève. Frapper de toutes ses forces et abattre la lame dans un cri.

Non !

Le fer a touché le flanc de son adversaire qui recule. Surpris par le coup ? Elle ne sait, elle ne voit pas ses yeux. Mais il ne chante plus.


Elderlyne

Crépuscule et Aube 173610745847b42fb14aea6

Chevauchée.
L'appel de la foret avait été plus fort, plus fort que son envie de rester au château.
Elle avait enfourché son rouan et était partie, seule.
D'abord un petit trot solitaire, puis progressivement, elle avait lâché la bride, laissant le cheval choisir l'allure et la direction.
L'obscurité et le silence de la foret l'avait bientôt enveloppée et le cheval avait ralenti.
Habituée de la foret, elle avait rapidement ressenti une impression de malaise profond.Son cheval confirme son impression. Elle le sent tendu, frémissant et sursautant à la moindre branche qui bouge.
Finalement, au bout d'un long chemin, des bancs de brouillard improbables surgissent et les entourent.
Le rouan piaffe, renâcle et refuse d'avancer plus loin. Bientôt, il est trempé d'écume, sueur mauvaise due à l'angoisse. Il devient difficilement maitrisable.
Par prudence, elle en descend et le libère.
Qu'il rentre au village donner l'alerte.
Alors que le bruit des sabots s'estompe, elle dégaine son épée et avance à travers le brouillard.
Des bruits curieux, halètements, gémissements.. On se bat, pas loin.

Une voix crie ! Une voix de femme. Négation, refus et révolte.
Elle dégaine et accélère, se frayant silencieusement un chemin dans les broussailles.
Brouillard et obscurité. A cette heure, c'est curieux.
Une impression oppressante, un poids sur sa poitrine. Quelque chose ne va pas.
Les branches s'écartent, dévoilant un spectacle de cauchemar.
Des spectres !
Des spectres qui attaquent... des sentinelles !

Elle reconnait Clélie appuyée à un arbre tenant un curieux personnage en respect.
Elle distingue une forme indistincte au sol, une main griffue qui s'élève et s'abat.
Sans réfléchir, elle se jette dans la mêlée, faisant des grands moulinets avec sa lame et criant de toutes ses forces.


- LUCIOLE A LA RESCOUSSE !


Elle distingue des formes qui s'écartent, un visage pâle au sol. Continuer d'avancer vers lui, chasser les esprits...



Les Manques de l'Acédie

Crépuscule et Aube 2085977541477187d95dd7f

Longues sont les nuits sans sommeil.

Claire est la route de leur trépas.

Froide est la terre qu’ils réveillent

Rouge le sang versé, là.


Un cri transperce nos silences, ces fous ont espoir de secours. Mais que pourraient les armes contre une volonté unique ? Tu te leurres toi qui supposes qu’un surplus de masse vivante viendrait à bout de nos inexistences. Tu es venue pour partager son sort. Soit, la mort à deux est un choix, cette requête te sera accordée.


Manques, elle veut l’homme, qu’ils soient unis à jamais.

D’autres ombres, d’autres masques, comme s’ils émergeaient des mots prononcés. Ils envahissent l’homme à terre et la femme encore debout. Une voix pour seul guide. Eux ne sont que murmures inaudibles, leurs gestes sont leurs vocalises. Les doigts s’entremêlent aux cheveux, agrippent les tissus, déchirent, dépouillent. Les âmes seront mises à nu. Ils ligotent les corps de leurs membres décharnés afin de libérer l’esprit du poids de leurs souffrances. Si l’arme qu’elle brandit lui procure des espaces, ce n’est que pour les voir comblés par les souffles saccadés, miroir de sa propre agonie.


Shura

Crépuscule et Aube 189118194647aae8ab6c7a1

Dans les bois-Corps à corps.

L’issue du combat semblait être fixée dés le départ de la charge, et pourtant…
Dans sa tête c’était gagné d’avance. Trop sur de lui il se retrouve maintenant agrippé de toutes parts.
Les ombres folles se glissent avec dextérité sous les sabots des chevaux pour les effrayer.
Tandis que d’autres plus fortes se jètent sur les cavaliers pour les désarçonner.
La jument prend peur et se cabre. Aucun moyen de la retenir, la chute est lourde mais sans dommages.
Le temps de se relever rapidement, apercevoir Clélie et Max se démenant comme ils peuvent et sentir au niveau de ses mollets une main s’agripper, enfonçant ses ongles dans la chair, l’obligeant à poser genou à terre.
Cri de rage et de douleur, une autre vient empoigner son épaule puis le bras s’enroule autour de son cou resserrant progressivement l’étreinte dans le but de l’étrangler.
Il suffoque, tente d’hurler mais en vain. L’autre bras vient se positionner devant lui, pointant son cœur d’une lame acérée.
Réagir et vite, se saisir de la pogne tenant la dague pour l’empêcher d’avancer plus puis se relever en donnant tout ce qu’il a et d’un bond en arrière venir heurter un arbre pour le faire lâcher prise.
Encore, encore et encore…à chaque élan il pousse un gémissement tellement l’effort est intense.
Dans quelques secondes peut-être il manquera d’air et n’aura plus la force de résister à l’assaut.
Dernier espoir, dernière tentative, dernière chance… une voix s’élève, la sienne…


Lâche moi !!!!!!!!!


Phaleg

Crépuscule et Aube 64529747547c3f51e6e1fb

Espée au poing, il allait bondir dans la mêlée qui se présentait à lui, pourquoi cette hésitation? Est ce lui ou bien Mistral?
Quelle est cette impression de mal-être? C'est bien la première fois qu'il ressent cela avant une bataille.
Négation, concentration. Alors qu'il va lancer sa monture, les ombres attaquent, c'est Max qui prend la première vague, tout s'accélère, elles arrivent de partout.
Max est au sol.
Elles s'agrippent, crochetent, enserrent...

Garder un oeil malgré tout sur le chapeau, il est droit là bas, entre les buissons, impossible de distinguer qui ou quoi se tient face à lui.
Phaleg se dresse, se penche, rien à faire; Armagnac discute? il semblerait, espée au clair aussi.

Evaluer le terrain, impossible de l'atteindre.

Devant Max et maintenant Shura sont en mauvaise posture.

Mais c'est quoi ça, foutre dieu!!!!!

Ranger l'espée.
Avancer serait finir entre les griffes de ses bestioles.
Phaleg se penche sur sa gauche et décroche son arbalète de sa selle.
Petit bruit de la langue et légère pression des genoux, Mistral recule.
Là, garder sa distance, se mettre hors de portée afin d'armer.

L'arbalète appuyée sur le pied, il tend la corde et arme.
Un carreau est positionné lentement, méticuleusement; En même temps, il choisit sa cible. Faire au plus urgent, et au moins mobile.

Celle là, près de Max....


- LUCIOLE A LA RESCOUSSE !

Phaleg relâche la pression qu'il exercait pour libérer le carreau. Une dame Luciole, visage connu et ami.
Voilà qui est à propos. La dame se jette dans la bataille, sursis de ce côté là...


NON!!

CLELIE!!!!!!!!!!!!

Là bas contre l'arbre, non, cela ne sera pas.
Clélie semble l'avoir touché de sa lame, suffisamment pour faire reculer l'ombre.
L'angle est bon et personne n'est dans la ligne de mire.
Phaleg vise, retient sa respiration, au bout de la visée la tête...
Presser la détente, ne pas trembler, Clélie n'est pas loin.

Le carreau part.


Clélie, ma douce, Ca va???


Répit.
Elle s'appuie contre l'arbre, la chose gisant à ses pieds.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:34

Les manques Acédicieux
Crépuscule et Aube 180776354747a7aa09af90c

Non ... je ne peux pas ... je ne veux pas ...

Le regard de la femme a changé. Une lueur de détermination, la voix raffermie...
Ecoute ! Ecoute moi. Entends ma voix.
Où sont-ils donc, ceux que tu as chéris ?
Pour eux nulle peine, plus de souci...

Non !
...L'éternité en eux se noie.

L'épée dressée, s'abat lourdement.

Douleur fulgurante au côté :
27, à la mission tu as failli.
De conviction point assez mis
Et gâté un infaillible prône.
N'attends pas que l'on te pardonne :
Lui qui, sur nous, trône
Désavoue le piètre Cicerone.

Il glisse. Lentement retourne au sol.
Eventré. La vie s'écoule.
En un geste ultime il repousse
la femme.


Reste là...
les ordres...


La fin est proche. Il le sait.

Un trait le survole.
Exsangue, il le suit des yeux, l'accompagne,
y trouve encore la force
de sourire. Rictus étrange.
Oublié, depuis longtemps.
Depuis... qu'IL le tient sous sa coupe.

Et alors que ses forces déclinent, il revient se fixer sur la femme.
Il croit sortir de lui-même,
quitter la défroque
de Manque.


Ici gît une feuille morte
Ici finit mon testament
On a marqué dessus ma porte
"Fermé pour caus' d'enterrement"
J'ai quitté la vie sans rancune
J'aurai plus jamais mal aux dents
Me v'là dans la fosse commune
La fosse commune du temps

Me v'là dans la fosse commune
La fosse commune du temps



Merci à Georges Brassens



Maxfan
Crépuscule et Aube 75939851146de833b23965

dans les bois - retrouvailles dans la mélée..

Chaque minute qui passent semble attirées de nouvelles ombres sur le lieu de la confrontation. Il perçoit les cris des Sentinelles, les voix des amis, et ose à peine imaginer le sort qui leur est réservé.. sa propre situation semble désespérée, une épée si proche qu'il ne parvient à saisir, des mains qui s'acharnent à le retenir, à le griffer... et soudain, une voix

Luciole à la rescousse!

Oui, une voix.. Sa voix.. Il ne peut se tromper, cette voix ne cesse d'aller et venir dans sa tête depuis.. Mais pourquoi? Pourquoi est-elle là? Par quel hasard elle les a rejoint? Une ombre semble se charger de lui apporter les réponses aux questions qu'il ne cesse de se poser..

Manques, elle veut l’homme, qu’ils soient unis à jamais.

Sait-il? est-ce possible? Elle veut l'homme.. Quel homme ? Lui? Oui, ce ne peut être que lui. Il veut y croire. Le croire. Unis à jamais.. Oui, il le veut... mais pas dans la mort... un regard, lancer un regard vers elle, la voir, la revoir.. Elle est là, il la reconnaît, même elle lui tourne le dos. Déjà les ombres sont sur elle, tentent de l'agripper.. Il se sent envahir d'une force qu'il n'a jamais connu. Ne pas les laisser faire. La rejoindre. La protéger. Un cri de rage, un coup de rein, enfin la main se saisit de l'épée; un regard noir vers l'ombre la plus proche de lui, il frappe de toutes ses forces, à la gorge, pas pour se protéger, pour échapper à ses assaillants, non, pour faire mal, pour tuer. L'ombre s'effondre, la tête aux trois quarts séparée du reste du corps. Il en atteint une seconde à l'abdomen, et profite d'un mouvement de recul des assaillants pour se redresser et se mettre sur ses jambes.

lentement, il avance, pas à pas, vers elle, en faisant de grand geste du bras, là touchant un bras, là un visage masqué... Il semble à peine se soucier du danger, pour lui désormais l'important est ailleurs, là, à quelques pas. Et enfin il est prêt d'elle, pas de temps pour des mondanités, il se retourne, colle son dos au sien, en disant simplement


c'est moi

au cas ou un mauvais réflexe de la jeune femme la pousserait à vouloir l'embrocher. Explosion au fond de lui lorsqu'il la sent contre lui, enfin... chacun protège les arrières de l'autre, frappe, tente d'éloigner les ombres.. Il cherche du regard ses compagnons; Armagnac.. il ne le distingue même plus... Phaleg est prêt de Clelie, ils semblent aller aussi bien que possible; une ombre gît à leurs pieds. Ambreline et Anguerrand semblent également contrôler la situation comme ils peuvent; par contre, là bas.. Shura.. il perçoit sa voix

Lâche-moi !!!!!!!!!

Sentinelle en danger, il ne peut le laisser, il tourne son visage vers Elder, toujours dos à lui, et dit

Shura! il a besoin d'aide!! vite, viens...


Elderlyne
Crépuscule et Aube 173610745847b42fb14aea6

Fatigue, peur et une étrange oppression...
Elle se sent léthargique, inerte, mais elle doit agir.
Quelque chose l'endort, l'anesthésie, la rend vulnérable.

Est ce cet étrange brouillard qui les environne ?
Est ce la proximité des ombres froides ?
Qui sont les manques ?
Que font-ils ici ?
Quels sont leurs pouvoirs ?
Ont-ils celui de lire les cœurs et de révéler ce qui est caché ?


Manques, elle veut l’homme, qu’ils soient unis à jamais.

Elle tressaille, démasquée. Ses mains se crispent sur la garde de son épée.
Elle veut l'homme oui... unis ils seront, mais pas dans les limbes.

Du plat de l'épée, elle repousse les spectres, bouscule, s'arrache aux griffes et se fraye un passage. Elle ne blesse pas, ils pourraient se venger sur lui !

Progression lente et fatigante. Elle a l'impression d'évoluer dans une obscurité dont la froideur rend les mouvements lourds et maladroits.
Son souffle se fait court, mais elle avance, fendant les spectres et l'ombre.

Un frémissement dans son dos, une présence.
Avant même qu'il ouvre la bouche, elle sait. Chaleur et vie qui reviennent dans son dos la feraient presque chanceler de soulagement.
C'est lui oui... Phrase simple, si lourde de sens différents.

Il est sauf, pour le moment.
Est-ce sa présence qui brise le charme ?
Est-ce sa peur qui la stimule ?
Un voile rouge s'abat devant ses yeux.

Rage !
Elle ne voit plus rien. Une seule chose existe encore, la présence dans son dos.
Rage rouge !
Ils ont osé ! Osé le toucher ! Osé la toucher ! Osé dévoiler ce qu'elle voulait avouer elle même !
Sang !
Seul le sang pourra la satisfaire.

Furie de l'épée qui part, taillade, pique, tranche et se retire.
Cette fois, les coups portent.
Combien tombent sous sa lame ?
Combien s'écartent ?
Combien succombent ?

Rage...
Vengeance...
La seule chose qu'elle perçoit encore sont les battements de son cœur et la présence dans son dos.

Sifflement de l'épée qui tranche l'air, bruit écœurant des chairs tranchées.
Ils reculent, libèrent un espace autour d'eux, quelques instants de répit.

La réalité reprend ses droits alors que la fatigue l'envahit.
Elle revient à elle, le rouge s'estompe, elle est de nouveau dans l'obscurité.
Essoufflée par l'effort, cheveux collés par la sueur et l'épée engluée par le sang, elle entend la voix de Max derrière elle.
Abasourdie, elle tourne la tête vers lui un instant sans comprendre.
De sa phrase, elle en retient qu'un mot "viens".
Est-ce un rêve ?

Elle se dresse sur la pointe des pieds mue par une impulsion subite et pose ses lèvres sur celles de Max. Instant fugace, vite interrompu. Les ombres sont proches. Mais elle ne rêve pas.

Les tenant en respect, elle acquiesce simplement.


- Je te suis, allons y .


Dos à dos, ils progressent vers Shura, qu'une ombre tient serré par le cou. Vite... urgence !



Clélie
Crépuscule et Aube 14561622447751dc136c58

CLELIE!!!!!!!!!!!!

Un cri, une voix qu'elle reconnaîtrait entre mille. Elle lève la tète et le voit, droit sur Mistral, arbalète en main, armée, pointée droit sur eux. Soufle retenu, le trait part.

L'Ombre est tombée, elle gise à ses pieds. Clélie s'affaisse contre l'arbre et glisse à terre.
Pour la première fois elle voit ses yeux qui la fixent, immobiles et terribles. Qui sont-ils ? Jamais elle n'avait eu à combattre une telle force ... inhumaine ?

Essouflée, elle voit venir à elle Phaleg qui la prend dans ses bras.


Clélie, ma douce, Ca va???

Je ne sais ... Ce que j'ai vu ... as-tu senti toi aussi ?

Un peu plus loin sur le chemin, le combat se poursuit. Leurs Compagnons aux prises avec les Ombres. Elle coulent sur eux, on les croirait sorties de nulle part.
Une femme a fait irruption, courant droit sur Maxfan ... Elderlyne ...
L'angoisse l'étreint soudain. Retour brutal à la réalité. Il en manque un ...


Phaleg ! Armagnac ... ne pas le laisser seul, rappelle-toi ce que nous nous étions promis ... ne plus jamais le laisser partir seul ... qu'avons-nous fait ?

Elle se relève, appelle Erèbe et remonte en selle. La douleur à la cuisse se réveille. Grimace.

Phaleg ... on ne doit pas le laisser seul ...

Plus de peur, elle a vu, elle n'a pas sombré. Devant la masse des Ombres, il faut passer. Elle talonne sa jument qui aussitôt se rue dans la mêlée. Epée au clair et esprit fermé, un seul but, le retrouver.


Maxfan
Crépuscule et Aube 75939851146de833b23965

La réponse apportée va bien au-delà de ce qu'il pouvait espérer.. Le baiser que lui donne la jeune femme a pour effet de sceller définitivement une union, et de dissiper toutes les craintes et doutes qui pouvaient subsister en lui. Mais ils n'ont pas le temps de s'attarder, là bas une Sentinelle est sur le point de succomber. En restant dos à dos, et en faisant de grand geste avec leurs épées, lentement ils se dirigent vers l'endroit ou se trouve Shura, l'un protégeant l'autre. Ce n'est que lorsqu'ils sont tout prêt qu'ils se séparent. Max attrape d'une main ferme la tête de l'ombre qui maintient Shura dans ses serres acérée, et d'un geste rapide sans le moindre remord fait courir la lame de son épée le long de sa gorge... un épais liquide jaillit de la plaie béante, inondant la tête et la nuque de Shura du sang de l'ennemi.

Pendant qu'Elder les protège de son arme, Maxfan rejette le corps sans vie sur le coté, et s'agenouille aux cotés du compagnon, pour s'assurer qu'il va bien et l'aider à reprendre ses esprits et sa respiration. Quand enfin son visage reprend une teinte plus normale, il l'aide à se relever et jauge la situation. Clelie et Phaleg sont remontés sur leurs montures et foncent droit vers la barrière formée par les ombres.. Il n'y a pas a hésiter, ils ne pourront passer sans aide.. les désignant de la main


Elder, Shura, allons vite leurs ouvrir un passage pour leur permettre de porter secours à Armagnac!

Un signe de la tête de l'homme et la femme, ils courent vers la masse informe; déjà certains s'agrippent aux montures et à leurs cavaliers. Les épées font leur oeuvre, les deux ombres qui étaient sur Clelie tombe au sol, l'un transpercé par une épée, l'autre avec un membre supérieur en moins. Ceux s'attaquant à Phaleg subissent rapidement le même sort. Petit à petit, la barrière semble céder, se creuser, et bientôt enfin les cavaliers pourront passer.. Il espère qu'il ne sera pas trop tard..


Elderlyne
Crépuscule et Aube 173610745847b42fb14aea6

Dans le fracas de la bataille, elle ne pense qu'à une chose, protéger.
Shura est dégagé sans ménagement. Le sang gicle, chaud et bouillonnant au rythme d'un coeur qui sait déjà qu'il bat pour la dernière fois.
Ces ombres n'en sont pas.
Ils saignent, ils sont donc vivants.

Le flot rouge attise sa fougue.
Oubli de la fatigue, oubli du danger. Elle doit protéger.
Protéger son homme, porter son soutien aux alliés des lucioles.
C'est ça aussi le pacte.

Sans un mot, elle rattrape Max.
Les épées tranchent de concert.
Les gestes sont harmonieux, synchronisés et d'une efficacité redoutable.
Le poitrail du cheval trace son sillon au milieu des ombres.
Elle a l'impression que la chaleur revient, que la douleur de ses épaules s'atténuent.

Une trouée se forme. Le passage s'ouvre lentement.
Masse mouvante des ombres qui cèdent à regret sous la pression conjointe. Lucinelle, sentiole... Elle ne sait plus, mais ils avancent.

Peut être arriveront-ils à temps pour interrompre le combat, ou en découvrir l'issue...



Shura
Crépuscule et Aube 189118194647aae8ab6c7a1

Chemins de Vendôme-Va falloir passer la serpillère après...

Sensation d’impuissance, la faiblesse prend le dessus.
Il suffoque, son rythme cardiaque ralenti, ses forces se perdent… et cette lame qui se rapproche de plus en plus.
Une dernière tentative peut-être… mais en vain.
La vision devient de plus en plus superficielle. Les bruits se font sourd. Il sombre lentement, se relâche…

Puis soudain le son d’une lame pénétrant la chair. Ses yeux terrorisés s’ouvrent brusquement.
Une larme de sang coule le long de sa joue. La panique s’empare de lui…


Ahhhhhhhhhh il est en train d’me tuer !!!!!!!!!

Shura se débat comme il peut et réussi à se dégager de l’étreinte.
Assis sur le sol, il se retourne pour faire face à son adversaire.

Non de d…..

Sa tête pendante vers l’arrière, accrochée par on ne sait quel miracle à un lambeau de chair.
Il comprend aussitôt en voyant Max s’approcher de lui épée en main.

Di diou mais t’es complètement malade ! Tu pouvais pas faire ça proprement ?! Mon cœur a faillit lacher quand j’ai vu tout ce sang.

Il lui tend sa main pour qu’il l’aide à se relever. Puis ajoute sur un air gêné :

Mais… euh…. ba merci quoi…

Le temps de se ressaisir, saluer Elder et remonter sur son canasson pour repartir finir le travail commencé…


Les Manques de l'Acédie
Crépuscule et Aube 2085977541477187d95dd7f

La marée s'inverse, comme si la lune refluait, incertaine de la ligne à suivre ou prise d'une envie d'évasion, de bousculer ses habitudes, réinventer les cycles, organiser l'univers sous un nouveau plan. Les ombres refluent vers un équinoxe qui ne donne pas son nom, comme pour eux, l'anonymat fait loi. N'être personne pour pouvoir être tous. La digue cède sous le regard impavide de numéro Un, debout au milieu du fracas, indifférent au ressac, lame pendante à son flanc, il ne se questionne, pour l'autre le sablier est écoulé, que la mort l'ait déjà pris ou qu'elle le séduise en préliminaires acérés, faucheuse aguichante susurrant sa mélopée.

Les manques résisteront malgré les pertes, comblant les vides de ceux qui tombent, remontant le courant, cherchant à subtiliser l'air nécessaire aux femmes et hommes qui se battent, le gobant à plein poumons, s'emplissant de leurs souffles, l'asphyxie, comprimés par la nuée. Une nouvelle ligne se met en place, muette, dissimulée sous les masques d'ivoire, attendant son tour de mourir.

Les murmures sont devenus râles d'agonie, vibration létale, sonorité sourde étouffée par le sang des impurs, le fracas des armes, le martèlement des bêtes, les manques meurent avec plus de force qu'ils n'ont vécu, plus d'intensité dans la volonté de mort que dans celle de vivre, pour Lui, par Lui à travers les fleuves embrumés qu'Il dissipe.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:36

Armagnac
Crépuscule et Aube 75131190546f55ab537ad0

Le ballet des corps est harmonie. Ils fendent l’air d’esquives précises et talentueuses.
Les coups s’échangent dans le bruit aiguë des aciers qui se heurtent.
A quand le moment de trinquer une dernière fois ?
Echange de bravades pour une parade d’amoureux égoïstes.
Partager n’est plus autorisé c’est par le sang que le choix va juger.
Y aura t-il un destin pour celui qui fera festin de sa victoire ?
Est ce dans cette forêt que la tragédie jouera la fin de son histoire ?

Pourquoi les questions l’envahissent. Sent il en lui cette nouvelle complice…
La mort comme ultime supplice une froideur jamais ressentie qui le crispe.
Autour de lui les siens s’enhardissent dans des combats sans fin. Lui n’entend déjà plus rien.
Les paroles de Lucifer se déversent comme la sentence prononçait d’un juge désigné.
Pas de procès ni délibération. La trahison dévoilait n’amène aucune contestation.
La peine se sent dans les coups qui pleuvent sur lui.
La froideur des mouvements et la précision de leur destination ne laisse place à la suspicion.
Il est venu pour se venger. Il est là pour le tuer.
Aucune autre destinée au combat commençait !

Il sent alors en lui la rage le dominer. C’est la peur qui mène ses élans.
Il porte ses attaques avec la hargne du cavalier noir qui bat en lui.
Le mal à prit la place de la sérénité. Révélation soudaine en lui d’une certaine vérité.
La folie remplace la maîtrise. l’intelligence n’est plus qu’option en cas d’urgence…
Seul la haine le domine. La fureur lui sert de leurre.
L’homme perd ses moyens devant un ennemi serein
Les paroles entendues sont ignorées. Seule la mort doit maintenant siéger.

Le soleil l’éblouit un peu plus.
Le crépitement des feuilles sous ses chausses lui signale un déplacement mal assuré.
Eviter souches et racines pour ne pas tomber.
Le sang monte aux yeux alors que le doute envahit un esprit abandonné.
La mal à fait festin de ce qu’il était. La lame cherche la faille qui couchera le malin.
Comme une ultime lueur qui doit venir à l’heure. Comptabilité d’une vie faite de moment de vérité.
Puis ressentir alors cette froideur qui met en alerte le cœur.
Comprendre que le métal vient de lui communiquer la fin de l’audience sans complaisance.
Essayer encore de lever l’épée…Se battre jusqu’au bout contre l’adversité..
Jusqu’à son dernier souffle l’affronter pour qu’il sache à quel point il l’a aimé…….



Lucifer l'Encapuchonné
Crépuscule et Aube 190199481946df91bb3476e

Sonne.

Se fracassent les épées l’une contre l’autre. Résonnent dans leurs mains sous leurs rythme effrénés. Des vagues successives d’assaults. Et un premier sang qui n’est pas pour lui. Volètent cape et capuchon dans une volte.

C’était le moment alors.

Des boucles blondes se libèrent, une tâche s’étirent sous ses côtes. Petite révérences. Il avait attendu cela des semaines. Léger et sans une cotte le protégeant, il était parti, se battre, extraire un amour à sa source, déverser en marée son suc rubis.

C’était ce moment.

Sourire indécelable. Baptiser les pierres, ainsi. Sentir les regards sur lui.
Bientôt.
Comme…


***
Un jeune garçon bouleversé dans la masses touffues des arbres en début d’été. Il lui avait demander de l’attendre, là derrière l’arbre aux racines noueuses. Il n’avait pu regarder. Il lui avait murmurer… L’impossible, l’improbable pour lui, si jeune. Et pourtant, tout était vrai il savait que ce que lui avait dit son maître était LA seule et unique vérité. Un homme si sage. Il lui avait dit les mensonges, il lui avait fait entrevoir, la grande capacité du monde.

Choisi.

Voilà ce qu’il avait murmurer.

Choisi.

Et Lucius avait choisi.


****

Imperceptiblement, l’épée se baisse.
La réprimande ne se fait pas attendre, la délivrance approche, il le sent, Elle le frôle à nouveau de ses doigt long et fin. Le déshabillage continue. Le masque vole aux pieds d‘armagnac. L’ultime rayon du crépuscule fait vibrer ses yeux verts. Un long râle, digne de ceux que Sa blonde lui avait arraché au premier rayon de l’aurore.


*****

Alors il s’était enfin lever, l’enfance était partie loin l’innocence qui restait pourtant en ses traits fins.
Il avait tuer. D’un seul coup de poignard celui qui avait sans le savoir fait tourner le cercle.

-Tout ce recycle.

Le poignard avait tourné une première fois. Remontant l’homme par le poumon comme un vulgaire jeu mécanique… tandis que surpris il recrachait son propre sang.

- Rien ne stagne.

Deuxième tour, l’arme grossière dégoulinant enfoncée jusqu’à la garde.

- Plus fort.

Troisième tour

-Plus Jeune.

Quatrième tour et l’autre sans ses forces s’étioler, il ne tient plus que par la force que l’enfant émets dans son dos.

-Plus sage.

Cinquième tour. Gargouillis.
Lucius observe le corps de son maître la gorges ouverte et le visage encore couvert du masque.
SON masque.

- Je tourne la page.

Sixième tour. L’épée de l’homme tombe sur le sol, les oiseaux chantent, c’est un beau matin pour mourir. C’est une belle épée, sur sa garde, deux serpents entrelacés.

-Je viens de mourir.

L’ultime tour, l’ultime râle, léger murmure. 7.

Je suis Lucifer prince démon de l’Acédie et ta chute marque ma renaissance.

Le corps tombe, et dans l’orée tranquille, il appose son masque sur son visage. Et il laisse au temps le soin d’emporter le reste.


*****

L’entaille est très nette. Il l’essuie négligemment, du dos de la main, le regard posé sur son adversaire dans une quiétude insolite. Armagnac charge à nouveau, le vent à tourné, imperceptiblement, et ce souffle léger à soudainement fait tourner la roue…
Le diable d’homme sourit, les yeux dans son regard.
Il se redresse, et attaque. Aussi léger, mais une chose a changée dans son comportement, reste vif, et sans l’illusion de froideur qu’apporte son masque.


Je suis vraiment désolé.

L’homme était rapide, mais lui aussi.
L’homme avait de la poigne, mais lui aussi.
Le fer retentit longtemps encore dans la forêt, loin du tumultes de la fin de bien des manques.

Ainsi, lorsque le fil passa en travers d’une poitrine, la nuit avait rendu les cieux noir et rouge. Marceline avait crié. L’un d’eux était debout, l’autre était mort.


Rien ne stagne, tout se recycle.
Mourir n’est rien, ce qui importe est de ne pas disparaître.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeDim 9 Mar - 2:37

Les Manques de l'Acédie
Crépuscule et Aube 2085977541477187d95dd7f

Cri, chute, un demi tour pour découvrir la sentence. Jamais le doute ne l'a effleuré, l'Acédie ne peut se fondre qu'en lui même, la mort est démunie à trouver où planter ses crocs, dans quelle faille introduire ses relents vénéneux, lisse comme la paroi de granit, froid comme la flaque gelée sur la route des curieux. Il est, debout, nuit noire dans le crépuscule d'un autre, le masque est identique, la vigueur sous jacente nouvelle, l'éclat du regard emprunté.

La vision décline, l'image s'échappe, floue alors que les oripeaux le font sur ce chemin, à cet instant, Lui. L'Acédie ne peut mourir, elle vogue, ici, ou là, partout, délétère, Lui. Le sourire sous le masque est le sien, la main qui brandit la lame lui appartient, la voix aux sonorités déformées par l'ivoire qui le couvre sont l'évocation de sa nature.

Il énonce pour ceux qui restent.


Jugement accompli, votre tour, un jour, un soir, peut être, viendra. Pas aujourd'hui, je ne l'ai pas voulu ainsi.

Un geste, la nuée des manques s'étiole en bruissements de tissus, en râles de corps malmenés, la route réapparait, poussière qui guident leurs pas, Il reste, là, à les contempler, à savourer l'instant de leur déchéance, celui de son accession. La fin de l'anonymat.

Un suit sa voie, Un remonte le courant. Ombre dans le bois qui l'accueillent, le claquement des bottes s'effrite, résonance d'adieux, de promesse de retrouvailles, d'enfer en devenir.



Marceline
Crépuscule et Aube 289214869465dec0258c8c

Tout du long elle a posé ses yeux ailleurs. Regarder la mort en face, foutaise, on la voit toujours bien assez tôt. Sert à rien de s’presser, l’ossue sait vous attraper les mirettes pour qu’on n’y discerne plus qu’elle. Qu’est ce que ça aurait changé qu’elle se fasse du mal à contempler un spectacle qu’elle réprouve ? Si elle en comprend les causes et qu’elle est pour penser que la fin peu justifier les moyens, elle considère que des moyens, il en existe suffisamment pour pas tomber dans cette simplicité. Gommer les êtres n’a jamais fait disparaître les fondations des emmerdements.

Enfin, y’avait pas à discuter vingt ans sur l’affaire, alors pour occuper le temps qui n’en demandait pas tant, elle fredonne un air guilleret qui lui trotte dans la tête comme un charme aussi vieux que la naissance des mondes.


Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand j'pense à Félicie
Je bande aussi
Quand j'pense à Léonore
Mon dieu je bande encore
Mais quand j'pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça n'se commande pas.

Ca la fait marrer, une adresse à l’enchapeauté, elle dédramatise, reprend le cour d’une vie, maîtrise. La badine tapote en rythme, la ritournelle est amusante, appropriée. Hé, pas moyen de lui en vouloir de pas apprécier le n’veu plus qu’une longueur de lame. Faut avouer, l’est pas particulièrement aimable quand ses discours se font à la plume d’acier. C’est pas que les textes sont moins bien tournés, c’est qu’ils seraient presque trop précis. A la fin de l’envoi ….

C’est la voix du n’veu qui arrête la chanson et l’amène à revoir ses priorités. Le point final de la fable est paraphé du cri de la mémé. Ca lui a collé un coup au cœur de le voir comme ça, elle s’y attendait pourtant, avait même fait en sorte de s’y préparer mais on a beau faire et refaire ses valises pour être certain de ne rien oublier, jamais elles ne sont assez fournies.

Elle est restée immobile, taiseuse, flottante un court instant à soupeser la nouvelle donne, sentir le basculement, que l’idée trouve sa place dans sa vieille tête tout à coup fatiguée. Ainsi, les comtes sur cette terre se terminent tous de la même façon, comme on arrache une dent et avec autant de douleur. Allons, le prince est mort, la dulcinée pourra bien hurler qu’on la sauve du haut de sa tour, rien n’y fera, plus personne ne se pendra à sa fenêtre pour soulager sa détresse.


Allons.

Partir, c’est ce qu’elle avait décidé depuis longtemps, le moment était venu de tenir ses engagements.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeMer 12 Mar - 1:57

Sangmêlé
Crépuscule et Aube 1279319053477546bb5b7a9

Je suis là. Je suis à moitié. Je suis émulsion d’âme et d’impressions propulsées hors de lui, apparaissant sporadiquement, révélatrices d’un état pleinement vécu, en digestion.

Un pan de mon existence a l’impression de s’effondrer. Incertaine, la perte inenvisageable se profile dans le lointain, déchirant mon cœur, saccageant mes souvenirs, détruisant mes sentiments et mes sensations. Les bruits et l’odeur d’un drame pulsant dans mes veines. Je suis perdu. Il m’a abandonné en se laissant toucher. L’infini s’est dispersé, l’obscurité a éclaté.

Le début de la fin de la naïveté. Des sourires.

Meurtrissure qui tend à s’étirer dans mon corps, cassure qui s’accroit et creuse un fossé dans mon être. La bascule est instable, elle n’a plus lieu d’avoir une place en moi. Globe explosant sous le choc, onde se répandant tout autour, je ne suis presque plus rien, à peine une essence de vie où le sang mêlé habitant mon âme se déverse à torrent sur mes joues.

Les ombres commencent à m’habiter, les manques à m’entourer il aurait fallu, il aurait juste suffi.
Le ciel s’est assombri. Je reste là à l’observer, oubliant mon âge, délaissant ma vie, maudissant les étoiles et leur inutilité.

Il sait ce qu’il a fait, ce qu’il a donné, ce qu’il laisse passer. L’Acédie vit et vivra toujours.
Le père quant à lui, partie de moi, élément constituant n’a pas le droit.
La trahison serait impardonnable.

Une lueur. Un unique point d’accroche pour me maintenir debout, échappatoire vivant agrippé avant de m’écrouler sur le sol et de sombrer. Ma vision n’est plus, le bonheur apparait introuvable. Isolé entre enfants, flammes et pierres, tu laisses détruire le mélange des souffles qui me portaient et me faisaient regarder un monde construit autour d’un simple espoir.

Ineffable poussière d’amour perdu dans une lettre, une impression de tristesse se cloue en moi à coup de masse. Je commence à me rendre alors compte que je ne suis rien pour toi, que tu me plantes des années à vivre sans espérer pouvoir te revoir.

Des pensées qui se tournent instinctivement vers celle qui m’a offert la vie et a toujours été là.

Un regard noir positionné sur une vieille chouette de mauvais augure, grand duc qui arrivera pour lui arracher les yeux et les gober en silence, hurlant que son existence n’est que pourriture et haine. Elle tenait à lui, lien familial. Elle ne tenait finalement qu’à elle-même.
Aucune vie n’appartient à un seul, à une seule. Pauvre soit elle, malheureuse comme la pierre.
Qu’elle vieillisse et attende que je grandisse. Payer le temps, l’espace d’un battement de cil, où elle m’a enterré vivant.




Las d'en faire
Crépuscule et Aube 39300703547d454ad1d344

Las.
La main sous les côtes, il s’avance. Il rejoint la vielle dame sous l’arbre. Son visage fatigué, ses yeux, délavés.
Las.
Oui, épuisé. Les corbeau entonnent leur chant funèbre, il ne regarde pas plus le ciel que l’enfer. C’était mourir qu’il devait faire. Mourir. Que reste t’il de lui pour qu’il se cantonne, s’amenuise peu à peu, l’ombre de lui, celle qu’il n’aurait dû quitter. Et pourtant, un instant, alors qu’une épée commençait doucement à pénétrer en son être, un cri, une douleur si forte, juste une impression, un regard innocent, des bras qui s’ouvraient avec ferveur, douleur, douleur... Il aurait dû mourir.
Las.
C’était bien joli mais il ne savait plus quoi faire.
Il n’était personne.
Devait il reprendre ou il s’était arrêté ?
Non.
Las.
Las d’en faire, las d’en prendre, las.

L’épée avait fait son travail, il avait fait le sien, déjà, l’autre se redressait, et l’on le craindrait, fort de toutes ses générations, de ses milles réincarnations. Mais combien ,comme lui, avaient arraché les pages ? Combien avaient arraché de leur mémoire ce qui ne convenait pas à la légende ? Jamais cette question ne l’avait effleuré. Il posa sa main sur le tronc, regarda Marceline.


On m’appelait Lucius, avant.

Il regarde de tout les côtés, complètement vidé. Son esprit s’était enfermé, captivé. Son histoire, sa légende, n’était plus qu’un lointain murmure, sans la moindre importance.

Qu’on ne m’appelle plus, maintenant.

Las il était.
Las d’en faire.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeMer 19 Mar - 2:22

Maxfan
Crépuscule et Aube 75939851146de833b23965

Une sensation étrange. Les épées semblent frapper dans le vide, les ombres s’écartent… elles renoncent ? Cèdent ? Non. Il sait que non. Il sent que cette victoire n'en est pas une. Que c’est le signe d’un drame. Une voix qui résonne soudain, une confirmation

Jugement accompli, votre tour, un jour, un soir, peut être, viendra. Pas aujourd'hui, je ne l'ai pas voulu ainsi.

Regard qui se porte sur ses compagnons. Elder, Shura, Clelie, Phaleg, Ambreline, Anguerrand… tous sont là, debout. Tous ? Non… il s’immobilise, se tourne lentement vers la clairière à laquelle les ombres leur barrait l’accès. Il sait. Lentement, il avance, les bras pendants. Il ne voit pas mais il sait déjà. Là bas, sur le sol. Un corps. Les autres l’ont vu aussi. Ils se précipitent vers lui, s’agenouillent à ses cotés, crient, espèrent. Il s’avance encore un peu, s’immobilise en retrait, regarde le visage du compagnon mort. Sa main se serre sur le manche de son épée, il ressent une douleur en lui, insupportable. Un sentiment intense l’envahit. Il serre les dents, pas de pleurs, pas de cries; il n'en a même pas envie. Autre chose est là, au fond de lui.

Il s’approche enfin, sans un mot. Pose un genoux au sol, tend la main. La pose à l’emplacement de l’endroit ou la vie s’est échappée. Il l’a ramène à lui, regarde longuement le liquide rouge qui la recouvre. Il semble ailleurs, loin de tout cela, comme dans un rêve. Non, pas un rêve. Un cauchemar. Pourquoi ? Il n’y a pas de hasard. Le traquenard avait un but. Ce but. Tuer le Maltaverne. Ils ont réussit. Lui a échoué. Un frère un mort.

Un objet. Sur le sol. Là ; dans les herbes. Un objet blanc. Il s’approche, pose à nouveau un genou vers le sol. Un masque. Il le regarde, et soudain tend la main et le ramasse, comme s’il espérait voir dessous le visage que voilà peu il cachait. Celui de l'homme qui a frappé. Qui a tué. Si c'est un homme. Il tourne et retourne le masque dans ses mains, appréhende sa texture, la finesse des traits représentés. Il recommence à avoir mal à la poitrine, mais y prend à peine garde.

Ses compagnons semblent avoir pris la décision de ramener le corps sans vie d'Armagnac à Vendôme. De le conduire auprès de la femme qu’il aimait tant. Celle pour laquelle il était venu ici. Il acquiesse de la tête. Il aurait voulu cela. Un dernier regard sur le masque, quelques secondes de réflexions, d’hésitations, et finalement il le glisse dans son mantel, un étrange sourire aux lèvres.

Il se retourne pour rejoindre les Sentinelles quand une main rejoint la sienne. Sa main. Il la serre, tourne son visage vers elle, laisse son regard longuement se perdre dans le sien. Pas besoin de se parler. Ils se comprennent. Un appel, les mains se séparent; une triste tâche les attend. La plus triste qui soit...







Elderlyne
Crépuscule et Aube 173610745847b42fb14aea6

Les manquent s'éparpillent comme un brouillard qui se déchire.
Les épaules sont douloureuses, les bras pesants.

Lentement, l'épée s'abaisse et le souffle redevient régulier, alors qu'elle guette les possibles surprises.
Mais l'assaut semble terminé.
L'issue a été fatale, un corps est au sol.
Un a un, les compagnons sentinelles se rassemblent. Elle reste en recul. Elle ne fait pas partie des leurs.
Malgré cela, son coeur se serre douloureusement. Perdre un compagnon d'armé est une épreuve qu'elle a déjà vécue hélas. Elle imagine facilement ce qu'ils doivent endurer.
Elle a également une pensée pour une amie, inconsciente du drame qui attend avec espoir le retour de son aimé.
Vivra-t-elle ça un jour ?

Elle éprouve le besoin de se rassurer, saisit sa main.
Les regards se croisent, se parlent. Peut-on communiquer sa force et son espoir au travers d'un regard ?

Lachant la main aimée à regret, elle s'éloigne et va couper quelques gaules bien droites et solides. Il faut préparer une litière de fortune. Equipage de fortune pour un grand homme qui doit rentrer chez lui.
Sans doute n'avait-il pas envisagé le retour de cette façon.

Avec lassitude et regret, elle croise les branches, y étale une couverture. Ca ne sera sans doute pas confortable mais il ne se soucie plus du confort là où il est.

Sa tâche accomplie, elle pense enfin à repartir.
Lentement, elle prend à pied le chemin du village, laissant les sentinelles dire un dernier adieu à leur ami. Ceux qui partent l'emmèneront. Ceux qui restent un peu la rejoindront.
A elle le pénible devoir d'avertir son amie. Elle n'aime pas ça.
Adieu silencieux à celui qu'elle n'a que brièvement croisé à deux reprises.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitimeMer 19 Mar - 2:23

Marceline
Crépuscule et Aube 289214869465dec0258c8c

Savoir partir

A la croisée des chemins, le choix s'impose, il a fait le sien. Pas d'objection de la part de mémé, pas même l'expression des doutes. Ces sales bêtes, il vaut mieux les conserver par devers soi, les enterrer tout au fond sans leur donner l'occasion de toucher la lumière d'une oreille attentive. C'est à cette gamelle qu'ils se nourrissent, prennent une ampleur qui confine à la certitude, à la fin.

Elle l'a regardé diriger ses pas vers l'endroit où il croyait découvrir se qu'il avait perdu de lui, appuyée sur son bâton, la mine basse, lèvres closes et puis elle avait fait comme lui, disparaitre à la faveur d'une ondulation de la route, fondue dans le paysage.

Son rôle dans cette partie de l'histoire avait atteint son terme, elle avait été la présence silencieuse, celle qui n'a d'importance que dans le fait d'exister, sans autre but qu'être témoin des actes de l'autre.

Savoir partir quand on n'a plus besoin de vous, appréhender le moment où vous feriez plus de mal que de bien, se taire encore, rentrer dans sa coquille, refermer la porte et aller attendre plus loin, là-bas, au bout des landes drapées de brouillard, le retour probable dans les trames de la narration.

Une vieille main se lève, dépassé les frontières de cette ville, adresse un salut à qui voudra se l'octroyer et décline dans l'air la vibration claudicante d'une mémé et de sa canne, godillots usés mais pouvant encore faire de l'usage, pour son dernier voyage, le terminus sans correspondance pour demain.
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MessageSujet: Re: Crépuscule et Aube   Crépuscule et Aube Icon_minitime

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