Bibliotheque d'Alais
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexionAlaisRoyaumes Renaissants
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 L'Empire des 172 800 secondes...

Aller en bas 
AuteurMessage
Le scribe
Admin
Le scribe


Nombre de messages : 198
Date d'inscription : 15/12/2006

L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitimeJeu 17 Juil - 2:27

Truffian
L'Empire des 172 800 secondes... 1646417378477d9d69b374d

À un jour de la création de l'Empire


Chiure de moustique sur les cartes d'état major, un passage obligé entre deux cités, entre deux frontières, pas même un carrefour, un point sur un fil invisible, où circulent marchandises, troupes, voyageurs. Au mieux une aire de pique nique, un espace flou, désert de caillasses et de rocailles, enclave isolée entre les pâturages à bergers, et les plaines arables, collé aux contreforts de l'orage.

Ni rivière ni pont pour délimiter un quelconque seuil, une vaste étendue désolée, une lande desséchée, paumée, à l'horizon de son regard. Nul obstacle à la vision, terre craquelée par la boue des dernières pluies, d'étiques arbustes aux feuillages dépenaillés, et un tronc, squelettique ramure griffant les nuages de passage, presque excentré, ossuaire végétal de branches cassantes, teintes de gris prises à la chaux du vent et de la poussière.

Une friche délaissée des hommes, quelques traces de bivouacs égratignent le sol autour de la mare. Guère d'eau, qu'une flaque trouble, stagnant au fond de la cuvette humide. Et le silence des confins. Ouatant douillettement cette zone franche, possédant la mocheté variqueuse propre aux lieux, dotés en certaines circonstances spécifiques, souvent incompréhensible par le commun, d'un intérêt stratégique, militaire et diplomatique, essentiel.

Un endroit merdique en clair.

Les moucherons y vrombissent férocement, du crépuscule à l'aube, dans leur ancestral combat face aux vicieuses chauves souris, et la journée, les lézards esseulés tirent leur spleen d'une langue désabusée. Hors ça, et nonobstant lichens et mousses pastels, un notable néant. Un paradis pour entomologiste distrait, admirateur de faune rongeuse et souterraine, minéralogiste amateur des plaques agglomérées de sédiments séditieusement accouplés.

Un empire à truffe, où les chênes se refusent à croître.

Le fantôme à venir du livide pourrait être adossé à l'écorce de l'arbre mort, passant inlassablement une pierre à aiguiser, au fil de ses lames huilées, gardes ouvragées des rapières reposant aux creux du coude, son murmure en ébauche aux crissements heureux du métal, vibrant sous la caresse de l'affût.


Merci de m'avoir fait devenir un être humain, merci de m'avoir aidé à devenir un guerrier, merci pour mes victoires et mes défaites, merci de m'avoir donné la vue, et de m'avoir rendu aveugle pour que je vois plus loin. Tu fais toutes les créatures et tu les guides sur leurs chemins ô Déesse, et maintenant tu dois me faire retourner au silence, marcher sur une route, qui ne conduit nulle part.

Avance et viens te battre, avance, c'est un beau jour pour mourir.


À la fleur du sourire.

Mais pour l'heur, l'instant le trouve à plusieurs lieues de la thébaïde, déjà en route, rédigeant la proclamation de fondation, patouillant dans les détails, chopant les informations juteuses, en laissant circuler certaines, un duché et deux comtés, plus les invités surprises ou annoncés, ça gigote en douce. Marlowe's s'en fiche d'impériale façon, sourire embusqué sous la moustache, à baffer.



"Little Big Man", ça c'est du dialogue...

L'Empire des 172 800 secondes... Truffian1yw2


Madelon
L'Empire des 172 800 secondes... 109253339745e9cbd2d9523

La jument chemine sans précipitation à travers les contrées désertiques, transportant son fardeau immaculé de blancheur inhabituelle. Mademoiselle a abandonné ses vêtures discrètes pour saluer ce jour des couleurs d'un nouvel étendard chahuté au vent. Blanche soulignée de rouge, coroles des fines ancolies au filigrane de ses tissus, une ombrelle pour conserver le diaphane à sa peau fait profiter d'un ilot de fraicheur la bête en sa ballade.

Personne ne l'inquiète, invisible à ces temps, ne faisant que traverser les couches de réalités, le monde n'a pas plus de prise sur Mademoiselle qu'elle ne lui accorde de substance. Ne lui fournir que l'intérêt nécessaire à son modelage évite qu'il se prenne au sérieux jusqu'à croire en sa puissance, jusqu'à l'insipide concept de destinée.

Elle a connu rage froide, colère destructrice, réduisant à néant le masque d'apparences forgé de volonté, la nouvelle folie d'une marionnette qui refusait le rôle touchant le fond de l'exaspération. Ont péri cette minute là, vases aux porcelaines alourdies de fioritures décoratives, vaisselles fines reposant à sa portée, un miroir qui l'avait trop contemplé, petite console merveille d'ébénisterie florentine et un piano, objet de tant d'attentions à son acquisition qu'elle avait mis de détermination à ne laisser de lui qu'échardes vernissées. Furieuse au point de n'éviter la souillure de ses lèvres par un juron que de l'infime fraction de conscience éveillée frappant à coups sourds sur ses nerfs.

Un déploiement d'énergie qui a connu la mort à l'assise d'un fauteuil rescapé, au souffle court de Mademoiselle, l'œil vibrant de morsures assassines. Tant d'obstination à réduire ses plans et projets à l'insignifiance, que cela fut de manière volontaire ou sans y prêter la moindre concentration, ses jupes en frémissaient d'agacement. Elle avait promis Paris, le Royaume entier, tous les coffres savamment clos, l'ultime recoin de pouvoir et il avait piétiné l'ensemble du travail entrepris, repoussé les efforts d'un geste à la désinvolture irritante, méritant une paire de claques sonores qu'elle n'aurait eu la bassesse d'adresser. Quels risques avait il encouru aux soubresauts vaniteux de Mademoiselle, celui-ci très précisément.

Arracher l'araignée à sa toile, lui faire acquérir monture pour l'extraire de ses turpitudes spéculatives, la jeter dans un voyage poussiéreux pour l'attirer à ses frontières imaginaires. Toujours leurs rencontres épisodiques ont gouté l'entame d'une seconde en suspend, jamais la même allure, chaque fois une identité à laquelle il fallait décrypter son regard, le charme d'un printemps perpétuel auquel Mademoiselle a accolé l'usage d'un silence. A l'appui d'un arbre, il affiche sa nonchalance irrévérencieuse à la croisée de leur reconnaissance.


Aidez moi à descendre.

La fatigue du périple attachée aux reins de Madelon s'abandonne à l'étreinte fugitive de son dépôt au sol. Juste un mouvement de poignet pour lui épargner l'affront d'être éborgné par son abri de soleil estival et les prunelles explorent, mon dieu ... l'empire. Portion de terre n'ayant même pas l'utilité d'être cultivable, collection de roches aux teintes variées, éventail complet de ce qui se fait de plus rabougri en matière de flore nonobstant cet arbre passé de vie à trépas très certainement après un suicide par étranglement de sève et cette chose hésitant entre le marais à sorcières et l'océan sénile.

Splendide.

Elle a quitté ce froncement de nez désapprobateur pour lui asséner la désarmante sincérité de la fraicheur d'un mot. La révérence est profonde, d'une lenteur empesée de taquinerie non dissimulée.

Votre Majesté ...

Mademoiselle qui avait irrémédiablement conclu des affres de leurs relations que son pire allié, son meilleur ennemi se devait d'être à la hauteur de ses propres prétentions, colossal, admirable de sublime pédanterie, empereur des scènes théâtrales, superbe monarque de sa vingtième année de totale liberté, venue lui offrir l'unique chose qui lui faisait cruellement défaut, leur complémentarité dans le stratagème, l'organisation.

Point de chaise où s'assoir, rien n'affleurant suffisamment du sol pour en faire office, le désagrément est balayé d'un haussement d'épaule, elle pourvoirait à leur confort plus tard, si la nécessité en trouvait le temps.


Avez vous souvenance de cette auberge où nous dinions un soir d'avril ? Le patron de l'établissement a bien voulu se laisser convaincre de nous fournir le repas. Pour six cents invités ...

Elle avait produit calculs, à la louche percée, était arrivée à des chiffres mirobolants, les ayant jugés dérisoires y avait ajouté le panache et l'éclat de l'impossible et sorti ses cahiers pour leur donner valeur de certitude. Dernière confrontation de leurs chimères, soit, le fait ne pouvant être contourné avait été assimilé pour devenir pierre angulaire de l'édification de la plus fabuleuse utopie envisageable.

... triés sur le volet, en écartant les fâcheux et les tristes.

S'égrainent les préparatifs obligatoires soumis à sa voix de suprême intendante, liste sans fin d'invraisemblances entachées d'un sérieux professionnel, les faire-part envoyés, le mobilier commandé, presque acheminé, les chandeliers forgés, les cierges au nombre frisant l'hallucination, les longueurs de draperies nécessaires, la juste réduction des forêts alentour pour subvenir à leurs besoins, des rivières détournées à étancher leurs soifs, des vignes expurgées de leur jus à son unique plaisir jusqu'au sourire final, éclosion d'un respect cabotin. Le changement de ton commence la conversation, les doigts noués à son dos, tapotant ses talons d'une pointe ferrée de pépin de dentelles, franchement butineuse de la bise qui se lève, elle a mine de marmotte à l'affut du réveil.

Bonjour mon Seigneur.

Pour parachever l'œuvre du montage d'un palais sans l'aide d'échafaudage, sans en creuser les préalables fondations, au seul enrochement du partage, un don pour rien, à omettre volontairement la reconnaissance de dettes, Mademoiselle atteint son sommet en trois mots choisis, y glissant l'exquise hésitation d'une porte entrebâillée, dérobant à la vue ses trésors.
Revenir en haut Aller en bas
Le scribe
Admin
Le scribe


Nombre de messages : 198
Date d'inscription : 15/12/2006

L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: Re: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitimeJeu 17 Juil - 2:29

Truffian
L'Empire des 172 800 secondes... 1646417378477d9d69b374d

Jour premier de la proclamation de l'Empire


Presque aussi léger qu'un sourire de Guilhem. Le strict minimum en équipage. Tout en menant Sans Nom, cavale accoutumée bellement de l'absence de son patronyme devenu appellation, à un pas tranquille, il dresse méthodiquement l'inventaire de ses possessions. Un bilan matériel, reste d'acquis du ruffian montant au front, la survie en temps de guerre tient principalement à la connaissance minutieuse du fond de ses poches. Une ode à la propriété privée, particulière, l'inutile fardeau alourdissant la faconde babillante de l'insouciance. Y'a une cigale dans la fourmilière, y'a une cigale, possible qu'elle en soit fière.

Citation :
4 miches de pain Utiliser - Jeter

Classique. Limite de l'archétype. Le reître se nourrit exclusivement de quignons savoureusement rassis. L'ascétisme du guerrier, sic transit mundi, ainsi transite le monde dans la débilité des intestins de la croyance.

Citation :
44 sacs de maïs Utiliser - Jeter

En l'occurrence, deux sacs rebondis ballotant aux flancs de sa monture. Étrange garniture à 'dwich, certes, mais indispensable à toute veillée réussie, convenablement grillé à la flamme, et généreusement arrosé de beurre. Mais de beurre point.

Citation :
1 rame Utiliser - Jeter

Passée aux sangles de la selle, l'ustensile marin se questionne un brin sur sa présence en ces lieux dépourvus de flots écumants. Sans se creuser les échardes outre mesure, après tout, c'est en Helvétie qu'elle échut aux mains du marlou, presque, ce désert aux pieds des montagnes, c'est un retour aux sources.

Citation :
1 caillou Utiliser - Jeter

Un seul. Précieux. Offert par enfantines mains, craspouilles au possible, nimbé par le plus lumineux sourire qu'un écuyer puisse offrir à son maître.

Citation :
4 couteaux Utiliser - Jeter

Jonglerie. Pioché en la besace d'un donzelle égarée, lors de l'obtention de sa bourse d'études des grands chemins. Ah délectable expression outragée des infortunées victimes détroussées. Souvenirs savoureux à déguster au coin du feu.

Citation :
146,54 écus

Le cliquetis de ses poches l'agace. Échec anecdotique. Il a posé sa fortune sur la table. Règle simple, tapis perpétuel. Quelle que soit la donne. Las, le reliquat, augure des cartes, l'encombre encore.

Citation :
1 épée Utiliser comme arme - Jeter
Vous utilisez une épée comme arme - Remettre dans l'inventaire.

Deux lames. La rapière forgée par sa prime compagne, au foyer abandonné du Borde de la Miséricorde. La rapière offerte par Blanche, arme de guerre à la rancune tenace. Deux lames, l'une coupe au poil, l'autre...

Monture et cavalier s'immobilise à la lisière de la plaine. Contemplent l'étendue de l'Empire. Caillouteux, sec, aride, dix mille arpents à vue de pif, une paille pour se poutrer peinard.


La simplicité à l'honneur. Entre l'Armagnac et la Gascogne, une seule route, oncques l'emprunte devra me la rendre ici.

Son fou rire le tient jusqu'à l'arbre desséché, il en subit encore d'imprévus assauts en installant son campement, sa capitale de fait, un feu braisé, couvant dans sa niche de terre, le havresac contre un monticule de pierres lisses, Sans Noms bouchonnée avec soin, son harnachement graissé, sangles enroulées, à l'abri d'une hypothétique pluie, ainsi, une fois son équipement entretenu, Marlowe's s'adosse au bois silencieux, un bâtonnet de réglisse occupant ses dents, bras croisés, pointe de la botte esquissant, parfois, arabesques aux volutes de poussières en repos, ponctuation de sa respiration paisible.

Attente.

La nuit s'évapore. La lumière débusque la solitude des rocailles, effleure le chapeau de l'homme, posture impassible, accueillant le premier jour se levant sur son Empire à l'ombre de son chapeau.

Les sabots frappent le sol, sa cavale lance un hennissement de bienvenue à sa sœur, et les pointes de sa moustache accusent un air surpris. Que Mademoiselle sache ses errances va de soi, tout deux usent du même réseau de renseignements, à quelques connexions prés. Cette découverte leur fit une délicieuse soirée à se gausser d'eux mêmes, et de leurs manipulations, et permit, en outre, une notable baisse des coûts d'entretiens du dit service, le tiers des informations, pour le moins, pouvaient passer au frais de la bourse commune.

Mais sa rapidité de réaction l'incite à une approbatrice moue. La taille de Madelon s'ajuste à ses paumes, elle parcoure le propriétaire en femme d'extérieur expérimentée et d'intérieurs secrets, ses mains ne quittent ses hanches, jusqu'à la révérence. Il hausse un épaule narquoise, indiquant d'un vaste geste la circonférence de leurs horizons.


De l'esbroufe, un épate galerie comac.

Son regard, plus que l'écoute, est à l'attention de la demoiselle, imperturbable, à la lisière de son galure de spadassin. Il s'en souvient oui, le poisson y fut fameux, et la compagnie plaisante, une folie, à l'arrache, aux délires de leur bluff mutuel, de leur refus de concéder à la superbe de l'autre le dernier argument.

La liste, chapelet onctueux d'économie comptable, se déroule, hommage au brio de la mémoire de sa partenaire. Et de sa broderie imaginaire constante. De fait, les chandeliers furent ramassés, acquis même pour certains, dans les dix lieux à la ronde de leurs sicaires. Et un seul forgé, par l'adjonction des trois forges du comté, pour trôner à la table des mariés. D'une taille monumentale, vingt et sept branches entortillées, il le reconnaît. D'ailleurs cet unique chandelier sert à présent de pressoir à jambons, reconvertit par un aubergiste astucieux.


Il fournit le repas, et le curé.

Son sourire exprime l'envie d'un parquet de bal, ciré à s'y mirer, patiné à s'y vautrer, au son d'orchestre endiablé, une ouverture réservée.

Bonjour ma Dame.

À cette heure, les orphelins d'Hermès recouvrent l'Armagnac et la Gascogne de la proclamation impériale, recopiée en affiches essaimées. Il sort de son pourpoint la lettre, lui tends, aux éclats de leur histoire éparpillée en tout lieux, cette sentence de brusque achèvement.

Le vent déchire sa plainte aux épines de l'Empire, Marlowe's lorgne ses frontières, le décompte des secondes donnent la mesure, au rythme de son cœur.


L'Empire des 172 800 secondes... Truffian1yw2


Madelon
L'Empire des 172 800 secondes... 109253339745e9cbd2d9523

Lecture silencieuse soupesant les conséquences qui n'auront pas le talent de se faire désirer, le sourire prend teinte à l'unisson de la triste farce quand elle rend le vélin à son auteur de fables.

Tu es insupportable.

La rare intimité orale marque le reproche de sombrer dans un registre qu'ils se sont employés à toujours fuir. Arrogants, emportés, abusant des fils de leurs intrigues, plus fiers qu'orgueilleux, stupides parfois, audacieux, choquants pour la norme qu'ils renient mais tristes jamais. Ni mélancolies, ni regrets, ni ennuis. Elle n'aurait souffert de lire aux sillons de ses sourires ces cicatrices du quotidien.

Une seule année les avait vu faire fortune, la dépenser dix fois, piocher leur retour en or dans la bourse des autres, dévaliser leurs caprices aux coffres d'un évêque au regard fermé, Monseigneur Cyril Kad d'Azayes Comte de Forez, pourvoyeur de fonds inépuisables, mécène non averti, un jour s'étouffera à la découverte des millions envolés sous son nez.

Un soir vicieux de banalité s'était mué en expédition navale, un mois de disparition pour une cité étrangère à la poursuite d'un original dont la reproduction, suante de mauvais gout outrancier leur avait tiré fou rire. Une traversée à rendre dingue l'équipage, d'aucun ayant décidé inopinément de changer de métier au retour. Le monde y avait gagné un ermite s'obstinant à n'avoir que chèvres pour interlocuteurs, trois rendus à la paysannerie et un jeune mousse retourné aux jupes de sa mère, mouillé de larmes de désespoir. Mais à des lieues trône aux murs de l'hôtel parisien cette merveille encadrée de faux merisier.

Aux curés il faut parler d'usure. Ne pas s'enliser dans le perpétuel, chaque semaine a connu son office. Elle a épousé un Marlowe's, un Cordoba, un Truffian, deux Julius, six Anatole, un Philémon, quatre Francesco, une farandole de Martin, Ocatve, Louis, Hubert, Sigismon, mille identités assorties de leur Madelon, Anne, Maria, Garence, Héloïse, Isabelle, s'inventant des familles renommées ou drapées de l'inconnu. La valse des actes de mariage a submergé le royaume, aux sceaux de trois capitaines de marine, quelques cardinaux, un moine anonyme, un pope égaré, une nuée de curés de campagne. Accumuler les unions pour rendre obsolètes les chaînes, remettre en cause l'évidence, s'accorder le droit de dire non, à chaque recommencement, sous une floppée de témoins qui jamais ne pourront jurer de qui se tenaient devant eux ce jour précis, ils se sont consentis ce que les autres se refusent, l'infidélité à leurs serments.

Une ombre attire son regard, ce n'est qu'un insecte ventripotent en vol lourd tentant de gagner terres moins hostiles. Le vrombissement s'échappe graduellement laissant la place à l'éveil musical de grillons mélomanes et Mademoiselle chasse le pourquoi qui tuerait ses mystères. Ils ont passé une vie dans trois cent quarante journées sans ausculter les causes, il eut été mal à propos de dénigrer les envies à l'ultime aventure.


J'aurais voulu un pape.

Une plaine vide contrebalance les débordements de luxe, un Empire de rien quand ils s'étaient lovés aux bicoques de soies. A une intrigante roucoulante, obséquieuse arriviste, lui vantant les mérites du Sieur à l'orée de sa literie, vulgaire à étaler aux oreilles de Mademoiselle les politesses de l'artiste funambule elle avait répondu dans une éclipse froufroutante, je vous laisse ce qu'il se sent obligé de donner, je garde l'envie et le désir. Vérité extorquée à ses lèvres, réelle à l'instant autant qu'hier, alors accéder à ses souhaits d'un sourire éclatant, contempler le décor et apprécier le geste.

Les pigeons ne sont pas animaux de compagnie plaisante, trop de plumes et d'effluves, ils ont pourtant sillonnés leurs cieux, convoyant nouvelles, entretenant les liens, compressant à l'extrême les distances. Celui venu se perdre aux frontières éphémères a la délicatesse d'un bulot en eau douce, bégayant ses bulles respiratoires.


Votre Altesse, les tracasseries administratives commencent. Faites nous lecture.

Au pas chaloupé de souplesse de celui qu'elle n'a pas voulu sien, elle attelle son rire, l'oiseau messager montrant quelques fantaisies à se laisser capturer donne à l'Imperator occasion d'ouvrir première chasse en son royaume.
Revenir en haut Aller en bas
Le scribe
Admin
Le scribe


Nombre de messages : 198
Date d'inscription : 15/12/2006

L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: Re: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitimeJeu 17 Juil - 2:34

bireli
L'Empire des 172 800 secondes... 480496469471aa67b6c7a0

[Premier jour... L’Empire déjà agrandi]


L’Empire est proclamé, plaçant insigne distinct sur territoire aux détours d’un lieu de passage… connu en nuisance amère et enjouée, il attire pél’rins et voyageurs avides de s’faire ouvrir les bourses… le monde offre ses délices, extirpe jouissance barrée aux vues des ondes calmes… à un nœud d’là, l’rasé observe le contrebas des limites en bras d’Aphélie… la ligne tracée au pied dans la terre battue à quelques distances l’fait marrer du haut d’sa butte… les nouvelles marquent création d’un empire sur parcelle de terrain verdoyante… la place qu’ils tiennent entre les pognes aux frontières d’une cité t’nant plus du mirage que d’la réalité invite aux rattach’ments d’province… l’avancée d’une fourmi précède celle de troupes

Eclaireurs de l’Empire marlousien, alliés d’occasions circonstancielles… si ça c’pas la classe… en contreforts d’la colline vouée à l’observation de l’arrivée des barbares, ces terribles Huns aux crinières bleutées, une paluche caresse des tifs… sentinelles autoproclamées, fidèles du funambule allumé, l’avant poste se place comme pion incongru, sortant des arbres comme couple de rossignols guettant les signes… l’empailleur languit à sa guise au lointain… il vit son monde de fossoyeur en aisance démontée… l’fredonn’ment aux oreilles d’la gamine, en pari à t’nir pose le n’importe quoi aux combles des granges… chants d’Maldoror pour univers en mouvance contrastée, aux boufonn’ries distanciatives…


Eh ! Braves gens qui m’écoutez
Dois-je éclairer votre cécité
Il est urgent d’vous provoquer sans tact.
Tenir à votre cupidité
M’oblige fort à m’révolter
Il est grand temps de retrouver Azdak*

On passe pour des voleurs de poules
Sur ces terrains au confort de cloaque
Si nos reflexes depuis tout c’temps
Vous laissent perplexes sans pour autant
Comprendre qu’la faim appelle un peu d’arnaque…**


Feu a été monté, cercles de fumées envoyés aux airs en correspondance… ils sont là, à pourrir les souffles en directions semblables… les volutes maitrisées indiquant position exacte et message tapant du codage secret inventé en mouv’ments hasardeux, apparus aux fin fonds des miracles… comprennent qui pourra, les sens leur appartiennent, délicate attention en présomption d'innocence camouflée…


Citation :


L'Empire des 172 800 secondes... Situationmr4

Compadre Empereur,

Le rattach’ment de notre espace vital passe par la coalition…
Voulue ou non, elle est de fait, nous sommes avant poste de ton Empire,
C’qui t’échappe passe par nous et inversement…
Tu nous fous Reyne et Rey d’notre carré d’pelouse, Aphé et moi ?
La future capitale nous appartient, on mérite bien ça…
L’empailleur en mariole tirant corbillard s’tu veux aussi…
Affaire vendue…

L'avant garde meurt mais ne se rend pas…

Ou comment les tendances inversent les rôles et déplacent les autorités… où comment merle et merlette paillant en dégustant une pièce de viande grillée chopée la veille se bâfrent d’un plaisir certain à glisser les bornes à distances raisonnables… l’occupation des corps s’fout en aléatoire, tirant les volontés aux sons des hallucinations…

Reyne blonde, on dresse les insectes pour s’monter un cirque ?

La r’cherche de criquets, scarabées et autres bestioles se posent en alternatives pour monter spectacle distrayant en attendant les venues des invités… une pierre plate en office de scène… y’a du taf et d’la maitrise de bêtes à entrevoir… pas si commodes les saut’relles…

*Azdak, juge barré créé par Berthold Brecht dans « Le cercle de craie caucasien »
** Kriss Romani, Swing Gadjé… on détourne c’qu’on veut, nope ?


L'Empire des 172 800 secondes... Bireli3gz4


aphelie
L'Empire des 172 800 secondes... 213420961147aa03c5a3da4

[un empire...on s'installe ?]

Si on lui avait dit que quelques jours après un coup de folie elle se retrouverait avant poste d’un empire marlousien...elle l’aurait pas cru.
Elle se marre en apprenant la nouvelle.
Marl empereur...ba tiens !
A croire qu’ils ont tous un truc qui tourne pas rond dans le ciboulot.
En attendant, autant l’aider à agrandir son empire.
A prêt tout, ils sont là pas loin, autant que ça servent à quelqu’un.
Et puis il a pas trop le choix on a déjà commencer le boulot alors...

Allonger dans l’herbe elle écoute la chanson de Bire en souriant.
L’empailleur c’est éclipsé un peu plus loin,
Il doit en avoir marre de la tête de mule blonde.
Ou alors c’est les signaux de fumés qui le gênent...
Va savoir...
Déchiffrer le message envoyé à Marl...

Et puis si il est pas d’accord il viendra nous le dire lui-même...

Sourire à l’idée,
C’est vrai qu’elle là pas revue longtemps son ancien chaperon...
A peine le temps de boire un verre.
Déguster la viande récupérée la nuit précédente.
Se dire que la vie sur les chemins est quand même plus facile que celle en armée.
Se laissé aller dans les bras du rasé sous le soleil d’été.
Au final ils auraient peut être mieux fait de s’esquiver plus tôt,
Peut être que leurs destins en aurait été autre...
Relever la tête en entendant parler d’un cirque.


Hein ? pourquoi un cirque ?

Se marrer à le voir chercher les bestioles à dresser.
Retourner la terre pour trouver un ver.
Le lancer prêt de la scène improvisée.


Tiens mon Rey...faut un fouet pour le dressage...

Sourire et se lever pour le rejoindre.
Se glisser dans son dos pour admirer le travail.

L'Empire des 172 800 secondes... Lucioleachformtimeu6an0yc9L'Empire des 172 800 secondes... Spinong0


Cesaire de Thune
L'Empire des 172 800 secondes... 2034877296484fefdd40d6f

La Butte Impériale

Installé à son bivouac, laissant courir l'illusion en jetant un regard parfois amusé au panneau, au drapeau, Césaire machonne sans entrain son pain dur. Le canasson fait chichement bombance de l'herbe aride et sèche de la plaine, vision qui confine à la steppe, voir passer un chameau ne l'etonnerait pas.
Un désert de poussières, vent brulant, le bled perdu à un noeud d'une ville somme toute fleurie. Il osculte le ciel dépourvu du moindre nuage, s'interrogeant sur le micro climat comme le soleil semble vouloir finir sa course. Avec un peu de chance, un peu de fraîcheur tombera sur ce cagnard à faire frire oeufs sur galets, il s'adonne à son occupation favorite, fourbissant son épée, lorgnant parfois un peu plus bas sur les deux silhouettes croisées sur un salut négligent de chapeau. Une trogne déjà entrevue un soir de taverne, vite fait en compagnie du blanc bec nobliot...Rien d'inquiétant donc, il est allé se foutre au pied d'une sorte de taillis paillasse, chercher un brin d'ombre.

Il profite de la vue pour faire état des lieux, se disant que pour un Empire on pouvait trouver pire, au moins rien à démolir, l'arpent est octroyé prêt à batir, faudrait penser à faire venir un sourcier pour savoir où planter le puit. Que dalle pour géner l'avancée, si ce n'est la douane organisée qui sévira sous peu avec zèle de fonctionnaire d'état, batir un empire c'est pas donné, on compte sur le voyageur pour investir.
Le Passant mis à contribution des grands travaux, Césaire se marre sur sa butte, y a de l'idée...

Avec beaucoup d'imagination on voit déjà ce que ça pourrait donner. Et pas la peine de déboiser...
En guise d'arbres des arbustes épineux, le coin ressemble de près à quelques contrées encore inexplorées, pour le coup y voir passer gens à tronche peinturlurées et de plumes coiffées serait pas pour l'etonner.

Loin devant Eauze et ses murailles, derrière ville fantôme et hantées, le parcours promet d'être intéressant, animation garantie, trépidant suffit d'avoir bon coeur, les poches pleines et de payer la taxe sur un conseil prodigué chaleureux. Celui de se préparer pour le second poste de péage à dix lieues de là.

Pour l'heure, l'homme scrute le soir s'avançant avec lenteur, une journée torride à suer la seule eau qu'on trouvera ici en dehors de la gourde. Enfin à vue de nez, Césaire n'a pas vraiment fait le tour du propriétaire, un Empire vous pensez, c'est grand.
Le rire silencieux accuse ridules aux coin des yeux, tout en secouant doucement la tête, bande de barrés, y a de l'avenir qu'il pense. Bien ce qu'il lui fallait tiens ce genre de connerie, là en bas l'empereur du lopin Empirique tient déjà cour enjuponnée, lui s'allonge tête sur la selle de son cheval, croisant bottes, le rebord s'abaissant sur le nez, ecoutant l'echo d'une conversation de salon, tête à tête de familiers à l'evidence.

Il va se reposer quelques heures avant de se tapir... A découvert puisque pour l'embuscade c'est foiré vu le défrichement ambiant.
On va y aller au clair de lune, attaque directe, galop lancé, en laissant 45 miches près du feu pour le cas où...
Un regard coulé vers le duo, un soupir plein d'une expectative aléatoire et propre à lui plaire, une herbe à se coincer entre les dents, une glande ouverte avant la chasse et la réquisition, fonctionnaire d'Empire ça claque.
Il devine que ça s'impatiente plus au Nord et il le fait exprès, le mijotage a du bon, Césaire prend son temps, réprime un baillement alors qu'un rire cascade et que son petit doigt lui annonce visite consistante pour la nuit.

Humant à plein poumons l'air sec, embaumant, il apprécie le moment, corps plombé, harassé de cette journée passée à rien foutre d'autre que cuire en attendant cette fraîche qui s'amène enfin dans un concert assourdissant de grillons et de criquets.
La nuit noire le trouvera, d'aplomb, alerte, frais et s'il pouvait trouver filet de ruisseau pour s'oter crasse du voyage, ce putain de desert far ouest serait un paradis.
Revenir en haut Aller en bas
Le scribe
Admin
Le scribe


Nombre de messages : 198
Date d'inscription : 15/12/2006

L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: Re: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitimeJeu 17 Juil - 2:41

Martel est Cloche
L'Empire des 172 800 secondes... 143263426347398aac1a0f5

Que voyez-vous quand vous rêvez ? Nous se sont des superpositions de couleurs, des éclats de blancs mousseux. Ainsi, nous aimons à dépeindre l’horizon, pour tout rêve, ligne fine sur l’éclat d’un seul jour, contrat renouvelable du mariage du ciel et de la terre. Ainsi, nous l’avions peint. Les cieux s’éteignent, le soir, amène son lot d’étoile. Chacune d’elle, nous plaisons de croire, chacune d’elle, possèdes son horizon. L’infini des mondes et l’immortalité des possibilités. Il nous plait tant de le croire. Etoile filante dans d’autres vies, lumière qui brillera dans l’intensité d’un instant, parfait instant. Dans l’âme de ceux qui la verront. A jamais.

Couchez l’un contre l’autre dans une carriole, nous regardons défiler le ciel. L’homme à pris soins de nous trouver la place pour un horizon. Nous lui disons merci. Renfrogné, mais tellement humain. Sa mauvaise humeur ne fait que renforcer notre opinion, là ou ils sont, se joue une part d’infini, l’instant d’un clin d’œil moqueur aux étoiles.

Si nous sommes arrivés, l’infini a besoin de nous.

A peine descendu, nous étreignions notre chauffeur, avec une grâce connue de nous seul. Refusant le Refus. La double tape dans le dos, le merci sincère car muet, il nous a été donné de parachevé notre œuvre. La Suerte est terminée. Les milles fenêtres, ouvertes sur les plafonds, à des clins d’œil aux transpirants sentiments alentour, l’heureuse imperfection d’une salle de bal, l’âme incomplète n’as voulut se rendre à la raison. Puisse toute les dames en faire autant pirouettant de concert, vers, peut être, cette instant ou deux ne font qu’un.


Et nous voici. La chaleur emplissant nos fronts de gouttes à humidifier nos yeux mis clos. A rendre notre démarche plus lourde. A nous faire souffler l’un après l’autre, disgracieux appendice inutile, vous pourriez croire que si le nez est si important par la taille, il aiderait à la fonction primordiale. Illusoire impression. Le cadre est tiré, non point lourd. Encombrant. Le bras posé sur une branche ourlée.

Notre regard s’arrête. Sur Elle d’abord. Parce que si nous ne savons pas ce qu’est une muse, nous savons qu’Elle en est une. Et sur Lui, ensuite, catalyseur d’impression, transformateur d’énergie, étonnant principe d’un chaos qui n’a de tel que la nature, ou chaque chose se pose à sa place idéale.

Quinze pieds sur deux. Nous n’avons pas fait de couchant. Il se levait, notre soleil, illuminant de son heure céleste les cieux rougissant de candeur. Le vide, n’avait pas besoin de maquillage. La toile s’étalait sur la largeur, d’un soleil qui n’en finirait jamais de se lever. Pas moins pour une fenêtre vers l’horizon. Heureux ceux qui prévoient des pieds. Sans eux, l’on marcherait moins bien…. Et surtout lecteur, sans eux, notre horizon ne tiendrait pas debout.


Joseph des Rouscilles
L'Empire des 172 800 secondes... 88224518746f5335578d33

Deux fois qu'il se tape le chemin. Et l'aller est pas plus court que le retour. Y'a pas de raccourci pour ce trou paumé parce que personne ne cherche à y arriver plus vite. Faudrait être un fieffé crétin pour être pressé d'y poser ses baluches. Même pas une baraque qui vaille la peine qu'on lui ouvre les portes, zéro pointé sur l'échelle des Vermillon.

Et bien sûr c'est là que l'autre zigoto a planté son drapeau et évidement Madelon galope. Ho non, faites excuse, Mademoiselle ne galope jamais, elle se précipite avec classe, tout dans la retenue urgemment exécutée. Ils appellent cela un imprévu, un supplément d'amusement. Lui il appelle ça de la connerie pure, du gâchis, tous synonyme se rapportant au champs lexicale de la monstrueuse débilité.

Il l'avait laissée partir parce que de toute manière quand elle fait sa mine butée, que l'argent est déjà dépenser, autant gratter une gamelle collante d'un sirop de poix oublié depuis deux mois, y'a plus de chance de succès. Et puis quoi ! Le Jo' c'est pas un lévrier racé, encore moins le lièvre qui trotte après une dernière seconde de vie devant le clébard, il en était revenu c'était pas pour en reprendre le chemin.

C'était compter sans les peintres attachés autant qu'attachant. Ca vous lâche pas un mot mais nom d'une bouse putréfiée qu'est ce que ça peut foutre comme boxon. Une idée l'année les gaillards et comme par hasard pour les douze prochains mois ils avaient décidé qu'ils passeraient leurs vacances dans une fournaise désertique.

Il a lutté un moment le décamètre d'épaules mais quand ils en sont venus à le suivre jusqu'à ses espaces d'épanchement de vessie il a baissé les bras et chargé le duo, leur dessin, tout un fatras, minimum vital aux culs blancs et pris la route en grommelant qu'il était trop bon, que ça finirait par le perdre, qu'un jour il prendrait sa retraite et qu'avec son gros blaire il peut presque en avancer la date.

Le temps de coller les instructions pour la suite dans la caboche du Chicard, la roulante crevassait les chemins pourris de ce duché de ... il en deviendrait grossier l'animal urbain et quelques jurons plus tard, il était à s'agacer les bras à enchâsser des pieds dans un ciel artificiel, de la structure Asdrubal, il n'en fallait pas moins pour soutenir le firmament. Même la mauvaise humeur est obligée de le reconnaitre, une splendeur, une fenêtre sur le jour.

Et aux deux autres là ... pas un mot, juste un tirage de tronche de vingt et sept milles pieds. Accessoirement le déballage du mobilier, pas plus, peut être un regard en coin pour estimer l'état général et un sourire planqué dans la moustache, mais personne ne l'a vu.



Truffian
L'Empire des 172 800 secondes... 1646417378477d9d69b374d

Fin du jour premier de la proclamation de l'Empire, et début du second jour de son existence

Un tableau, des signaux de fumée, entretien d'embauche en forme d'exercice de style du Prime Percepteur Impérial, quelques moustiques, un ronchon, l'Empire, et... Eux.



Un lézard cligne doucement sa membrane oculaire, face à l'aube en perpétuel suspens, intrigué, troublé, hésite à se pieuter sous sa souche, piquetées à un ciel limpide de noirceur, les étoiles pétillent, blotties, douillettes, au dessus de l'Empire.

Les indécis sont avertis, qu'ils se méfient
De la seule étoile qui se fond dans la nuit
Le bastion des bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction
Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir


Il a prélevé deux des branches jonchant le sol, le vieux bonhomme saule perd ses tifs, écharpé double paires de chausses, enroulées aux extrémités.

Citation :
Chausses rouges - Porter - Jeter
Chausses vertes - Porter - Jeter

-07-2008 03:40 : Vous avez jeté un objet.
16-07-2008 03:40 : Vous avez jeté un objet.

Et surtout gâché précieuse gnôle à imbiber les torches improvisées, pas grave, frais de communication sera imputé aux sujets, ceux à complément enfumée là haut sur la colline.

Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule
Que les yeux de l'aveugle s'ouvrent, qu'il contemple
Mars de l'obscur côté, le temple


Il chantonne, satisfait, volte brusque, bretteur à l'aise sur ce sol rugueux, son tibia percute l'arrête de la table basse, frêne massif, regard outragé, juron au souffle haché, sûr, le 'Jo a glissé la desserte au hasard, ben tiens, et le marlou plante des choux aussi, mode au choix. Le mobilier délimite une salle à plafond ouvert, dont les murs s'oublient à l'obscurité, nichée contre l'arbre, et ses craquements intrigués à la brise nocturne.

Au foyer il embrase le sémaphore lumineux, l'affaire mérite attention, un empire dont la taille double chaque jour, va falloir accélérer le peuplement. Au tableau noir des ténèbres, il inscrit sa réponse, en signes de flammes.


Citation :
À la Cacique Vestale

Au Consul de la Butte du Ponant

Salut et tope là

La garde et part du tribut des frontières Ouest de l'Empire est vostre

Une loi pour tous. Être de l'Empire, c'est y vivre

Y passer c'est payer

...

Foutues Baltringues !

La mention de l'Empailleur lui convient, sa dépouille assurée d'un récurage à l'os, il glisse un regard vers la silhouette nantie d'un chouette chapeau, superbe indifférence à la chaleur, reste à voir si l'homme sait agir dans la confusion des ombres.

N'aies pas peur, ouvre-moi ton coeur, viens vers l'Empereur
Sentir la chaleur de l'obscurité pour toi il est l'heure
De rejoindre l'armée des guerriers de l'ombre
Ne vois-tu pas ton côté clair qui succombe
C'est ta destiné, pourquoi vouloir lui résister
Sans peine je ferais sauter les verrous de ta volonté
Sois l'hôte dans la noirceur la plus pure de l'Empereur
Et arbore les couleurs du côté obscur


Première nuit, première chasse, et l'Empire vacille au fil des grondements du sang aux veines de Marlowe's. Assise sur une bergère, Madelon tapote un éventail à charneur de ses lèvres, ce regard suivant ses gestes le désempare, presque, tant il semble toujours à une brisure de la moquerie. Il s'étale dans les profondeurs d'un engloutissant sofa, rêveur, assumer les contraintes offre jouissive liberté, un fou rire permanent chatouille son gosier, et dans cette immensité vide, des constellations d'amitiés scintillent, à la chaleur de l'été.

Ma Dame. Point d'autres titres. Où tous, à se les balancer en railleries, à s'empêtrer les pieds dans nos splendeurs. En d'autres termes, votre empire sur mes sens me flageole le ciboulot.

La temporalité de l'univers en resta béante. Syracuse pour le crépuscule, décevant, Constantinople, pour rien, et toujours, se disputant le sac de nœuds, feignant de les démêler, et mieux s'entourlouper à la saveur de l'innocence narquoise. Aux curieux de leur intimité, il faudra se résoudre à répondre, sans circonvolutions alambiquées, qu'ils ont détourné nombres d'endroits, publics ou non, à leurs exclusives usages, alors sable et poussières d'un empire, témoins ronchonnant ou insomniaque lézard découvrant la peinture, la pudeur se marre des incongrues supputations.

...

Un fâcheux expédié.


Citation :
16-07-2008 04:22 : Vous avez racketté Ronaldor qui possédait 20,20 écus.

...

Ricanements humides. L'entracte est un impérial de pacotilles, la première prise de l'Empire, issue des contrées germaniques. La farce adopte tournure aguichante, le jour se lève à peine, et il ne se promène plus de larme sur ses joues, dans le coin, des abeilles sur les pots de confitures, y'a que ça.

L'Empire des 172 800 secondes... Truffian1yw2
Revenir en haut Aller en bas
Le scribe
Admin
Le scribe


Nombre de messages : 198
Date d'inscription : 15/12/2006

L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: Re: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitimeJeu 17 Juil - 2:46

sélène
L'Empire des 172 800 secondes... 12596752304872bbe81f0cb

Et le corbeau s'essouffle..pour sur on l'y reprendra plus à armer bataillon à lui tout seul pour les beaux yeux azur de la donzelle qui sert de sœur à celui qu'il a choisi comme humain de compagnie...naméo faut pas pousser ! Et le revoilà en Gascogne missive au bec pour aller à la recherche du crâne rasé aussi brillant que la Lune..plongeon digne de ce qui sera dans quelques siècles des machins d'aciers volant pour améliorer guerres...les hommes et la guerre..j'vous jure ! Serres qui tenaillent l'épaule, coup d'bec amical sur le crâne et missive délaissée pour envol en Armagnac..l'on ne l'y reprendra plus !

Citation :


Salut à vous Roy et Reyne de Mont de Marsan !

Non seulement heureuse de vous voir en vie, je vous offre spectacle en vue ! Digne de la cour des Roys de France et de Navarre et même d'ailleurs tant qu'on y est.

Imaginez....L'armée royaliste de France, l'armée mercenaire Zoko, face à face, prélude amoureux annonciateur d'une longue nuit d'étreinte jusqu'à jouissance suprême amenant à l'épuisement des corps..

Je vous garantis sons et lumières si vous acceptez ma requête afin que le combat ai lieu en vos terres. Plaisirs des sens pour un Empire, que demander de mieux !

En attente de la demande de tribut, recevez tout deux mon amitié.

Libertad !


L'Empire des 172 800 secondes... Image1kc0



L'Empire des 172 800 secondes... Sceauxlibertadcopienoirxw7



bireli
L'Empire des 172 800 secondes... 480496469471aa67b6c7a0

[Butte du Ponant... une affaire de réglée !]

Receptionner le lombric d’un doigt habile, travaillant les spirales, l’accessoire part en pirouette acrobatique, tente la vrille et s’récupère sur un doigt… l’rasé s’accroupit et l’pose sur la pierre plate, encore tout frétillant… aligne avec la patience des sages les fourmis aux environs, essayant d’les empêcher d’se barrer partout… une lamelle de fruit en guise d’appât… les pattes cavalent en cercle autour du vers de terre qui semble se calmer… ou mourir… toujours est il que l’dressage s’poursuit… il envisage commencer l’exploitation abusive d’intermittents du spectacle… il a l’droit, il est Rey, c’est la blonde qui l’a dit… le numéro s’conclut sur une sortie d’scène appréciable… rencard est pris pour le lend’main avec la troupe d’acrobates… efficacité et régularité des répét’, y‘a qu’ça d’vrai…

Pour s’faire d’la maille en forçant sur les prix d’entrées… pour quoi d’autre ?

D’vant une grive v’nant en un batt’ment d’ailes s’delecter du vers libéré, un premier décret tombe, mis en vigueur à l’instant :

On tue pas les artistes… sauf ceux qui n’ont qu’apparence…
T’votes pour ?


Il a pas avis d’l’Emp’reur mais l’rasé s’en calle, il l’informera pas, l’officieux tient autant qu’l’officiel… la t’nue sous silence des débats internes ne regardent que l’couple glandouillant autour d’un feu, parait qu’c’est toujours comme ça dans les arcanes du pouvoir, un ou deux décident en cachette alors qu’l’étalage a parfois du bon… ben là, pareil… les tributs sont à prel’ver au plaisir et par nécessité vitale et les négociations sont vite signées…

La communication marche bien et les messages s’transmettent… y passer, c’est payer… en plus, il prend pas d’pourcentage… la coalition l’arrange, l’affaire est déjà réglée avec le voisin fondateur du monde dans lequel ils vivent… tolérant le bougre… déchiffrant au hasard incompréhensions langagières éventuelles, l’contrat a l’air clair, la pogne tope dans l’vent pour finaliser l’entreprise…


Reyne Oiselle, nous v’la Consul… et on peut faire c’qu’on veut…
Comme avant… en fait, ça change rien…


Allongé à contempler l’silence d’leur royaume, interrompus par les échanges royaux, la nuits’pose paisible, fraiche et appréciable… les étoiles continuent d’se gommer en battant des cils… l’Empailleur veut spectacle, mais il a pas payé… alors ça l’chope par l’colbac et ça l’fout hors du groupe de l’instant… l’Aphélie s’fait joie d’lui mettre sa race… il finalise la transaction et récupère quelques jours de victuailles… si y passer, c’est payer, y être veut rien dire d’autre que d’se soumettre aussi à la règle…


Citation :
16-07-2008 04:21 : Vous avez racketté Falco. qui possédait 1,57 écus et des objets.

Double prise d’écus par rapport à la veille… au moins, ça c’est fait, ils sont tranquilles avec lui… l’rasé savait bien que monter un cirque attirerait du monde et qu’les prix grimp’raient, même pendant les répétitions… va falloir penser à taire que l’Empire compte déjà un zigue de moins par contre, ça fait tache des l’deuxième jour d’annoncer une perte… alors ça sifflote et ça ferme son bec… pensant aux numéros suivant à monter pour le spectacle…

Une missive laissée dans un coin aguiche le sourire avant d’fermer l’œil… il donne de son temps à son royaume… qu’il faudra penser à baptiser d’ailleurs… un vélin et 4 gouttes de liquide et l’expéditeur se f’ra livrer en mille pattes, s’il parvient un jour jusqu’à lui…


Aktar a écrit:
Je vosu félicite, mais, je vous invite, à ne pas trop espérer vivre longtemps sur ces terres ! Bientôt des armée vont venir vous éliminer !
à votre mort !
Salut !

Bireli a écrit:
Salut à toi !

Pour les félicitations et la prise en compte d’mon état d’santé, j’te r’mercie et j’t’offre invitation officielle !
Espèce de sacripan, t’as même pas salué la Reyne… tu parles d’une diplomatie…

Parfait’ment, invitation à v’nir siéger avec moi une nuit, t’octroyer un brin d’herbe où t’poser…
On s’vid’ra quelques verres de rosée du matin…
Tu pourras même l’arracher et l’garder en souv’nir si ça t’fait plaisir…

Le Rey est bon, j’suis pas mauvais…

Amène ta trogne… oublie pas la rétribution pour ta v’nue… et fais pas l’radin…
Les portes du royaumes sont ouvertes jusqu’au passage du dernier convoi…

A tantot,

Bireli
Consul de la Butte du Ponant

Il fait r’lire à Aphélie en souriant et lâche l’insecte nerveux accomplir sa besogne… les messagers s’croisent… une missive se réceptionne sur le crane, lui affichant grand sourire sur la trogne à la lecture… sauf qu’y’est l’heure de pioncer là et qu’la réponse attendra d’main et consultation du tribut à verser… avec invitation aux répétitions, payantes bien sûrs, mais à prix d’ami…

Aphélie… on est verni…


L'Empire des 172 800 secondes... Bireli3gz4


Aktar
[img]http://forum.lesroyaumes.com/images/avatars/1966149061487603b504a3d.jpg[/b]

Aktar sourit et répondit, sur son petit bureaux, dans sa petit maison, il pensait à crée un groups qui devrait passer sur le noeud, pour donner une racler au brigand, mais il ne savez pas combien il était

Citation :
Je savez que vous allez, me proposer, de venir sur vos terres, mais je refuse gatégoriquement, du simple, fait que je prend sa pour une trahison, et je n'est pas envie de partir de Lectoure, enfin sachez que vous n'est pas officiel, comme "Empire"

Je trouve que vous voyez grand, vous ne fait même pas une ville, et encore moins, un comté ni un royaumes...et ne parlons pas d'empire !

Amicalement, Aktar un ami qui vous veut du bien

Elderlyne
L'Empire des 172 800 secondes... 1893899193483ecd0813ddc

Butte du ponant, fin de la poursuite.

Arrêt à Labrit, pour rien.
Juste le temps de revoir Apolonie et de rendre un verre à la Roulotte et elle était repartie.
Finalement, au petit matin, elle trouve le campement.
Ca n'est pas difficile, les braises révèlent son emplacement dans la nuit.
Une petite clairière, entourée d'arbres, à quelques mètres de la route. Le coin idéal pour lever l'octroi. Elle n'aurait pas choisi mieux.

A genou dans les broussailles, à la lisière des arbres, elle observe.
Tout parait calme.
Le campement dort encore.
Les cheveux blonds d'Aphélie, répandus sur la couverture du tondu. Au moins, ils sont vivants.
A l'écart, elle a remarqué la présence d'un vagabond, visiblement inoffensif.
Soulagée, elle recule sous le couvert des arbres pour réfléchir.
Ils sont vivants, c'est le principal. Le reste, ça ne la regarde pas.
A l'abri d'un taillis, elle se roule en boule dans sa couverture, histoire de prendre quelques heures de repos avant de repartir.
Les destins sont scellés. Aphélie a choisi sa route à présent.
Quant à la sienne, elle sera sans doute assez courte maintenant.
Rentrer à St Bertrand pour tenir sa promesse à Don et attendre la visite d'une faucheuse qui viendra tôt ou tard.
Pensées en déroute, elle s'endort finalement.
Une page se tourne.
La prochaine sera écrite par d'autres.
Revenir en haut Aller en bas
Le scribe
Admin
Le scribe


Nombre de messages : 198
Date d'inscription : 15/12/2006

L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: Re: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitimeJeu 17 Juil - 2:54

Diane D'Azayes

Exploratrice et peintre!

La nouvelle s est répandue comme trainée de poudre, apres l Aragon, l Italie, la finlande, un Empire nouveau vient de naitre. Elle a quitté son eglise, prier ça va un moment, là elle en a eu marre justement, prête à reprendre sa petite vie.
Evidement, une fois n est pas coutume, Diane exploratrice de son état devant l eternel ne pouvait pas faire autrement que d aller voir. Sur place et de ses yeux cette contrée neuve, forcément pas un bout de territoire né qui ne l ai vu foncer pour voir. D autant que ce royaume serait provisoire, comme ces iles qui jaillissent parfois des abîmes pour disparaître subitement, laissant dépités officiels avec leur drapeaux plantés.Une occasion à ne pas louper donc.

Ainsi elle pourra dire, j ai vu, j y etais, comme la première fois qu elle a rallié Urgel alors que nul savait encore combien de jours il fallait pour se faire et si on arrivait vraiment quelque part. On lui avait prédi qu elel resterait coincée sur un noeud ou trouverait soudain une falaise genre bout du monde. Elle etait partie avec son baluchon, son cheval, jour apres jours avançant sans savoir où la menerait sa course. Le voyage de l incertain qui trouva fin magique un beau matin, apres des jours de desert aux toits blancs de la ville enfin ralliée.

Là, elle contemple dans ce jour naissant l'etendue désignée, assise sur son destrier, carte posée devant, velin, toute à immortaliser l endroit.
Elle a croisé de loin un autochtone courronné d un chapeau l a salué le prenant aussi pour un colon et s est dit que les rumeurs de tavernes elle avait bien eu raison de ne point les ecouter. Des brigands qu ils disaient.
Pfff, elle est là au matin, inventaire plein, tranquille à admirer la vue.
Qui n a rien d extraordinaire il faut bien se l avouer. Ne serait cette proclamation se serait même un trou perdu, dix pierres, quatre cailloux et une végétation piteuse, d ailleurs son cheval fait la moue au sol aride où galopent joyeusement des fourmis intrépides. Pour le coup elle aurait pu emmener Guilhem mais il a eu l air si inquiet qu elle a préféré faire une reconnaissance avant. Pourvu qu il ne lui en veuille pas, elle y peut rien, ne tenant pas en place, vous pensez, un Empire c est pas tous les jours tout de même.


Allons Mistral!
( oui celui là aussi s appelle comme ça), ne fait pas ton mulet, c est un Empire tout de même! Ce que tu es snobe


La monture fait bruit de soufflet des babines et des naseaux, du sabot heurte le sol et la poussière. Sans doute saisi par la folle ruée vers ...le neant.
Bast Diane ne se laisse pas decourager, quittant l assise de la selle , la voici qui installe son petit camps, allume un feu, quand la braise sera prête, elle se fera du mais soufflé. C est meilleur ainsi puis le grain dur c est pour les poules.
Pour le moment elle deplie son chevalet, petit tabouret d appoint et sort de ses fontes son necessaire.
Tournée vers l Ouest, une artiste immortalise le décor, se demandant comment rehausser la morne plaine. Vrai que la lumière est excellente, fera t elle une nature morte ?
Non, elle rendra trait pour trait, à la couleur prête, à la toile ce monde voué à disparaître.
Silence les criquets, je peinds, dans la petite casserole, elle a jeté une poignée de mais, se disant que si les rumeurs ne l avait rendu prudente elle aurait emporté un panier garni!
Pour le moment, elle decroche le ciel d un pinceau inspiré et cueillera au blanc mousseux ce nuage solitaire, le nez dans ses nuances, la palette active, elle barbouille. Le monde peut s ecrouler, rien à fiche.
Floc!
Fait le mais.
Floc floc floc!

Ca pourrait etre feu d artifice, salve d honneur ne serait le couvercle qui retient la dispersion de son petit dejeuner. Et elle picore, comme l oiseau des grandes etendues qu elle a toujours été, entamant une médiane separant, en aretes agressives le firmament et la terre. Y a du contraste. C est bon tout ça. Et elle paie que dalle, elle ne st pas que passé, elle s est carrement posée, arretée, foy d Errance Azayes, dans la vie faut pas tergiverser, faut savoir les envolées, les ecouter quand elles s en viennent. Elle en fera une oeuvre d Art de cette peinture, restera à lui trouver un titre, pour le moment elle fredonne un chant du pays, en espagnol on vous fera grace des paroles, pas envie de traduire, puis y a que les butinant, bourdonnant et autres insectes pour l ecouter.
La gourde est la bienvenue, une gorgée d eau pour faire passer le soufflé chaud.

Santé!

Diane parle à son cheval comme elle l a toujours fait au bout du monde.


Citation :
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé un inconnu au bataillon.
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé l'armée des vacanciers


Césaire de Thune
L'Empire des 172 800 secondes... 2034877296484fefdd40d6f

Un homme dubitatif interroge l'horizon, bras ballants, l'épée en berne piquant la terre par à coups teintés d'agacement. Une récolte du chou blanc en guise de reveil matin.
Pourtant, il y a eu du passage, du resquilleur à la nuit tombée, c'est un fait avéré, même s'il n'a rien vu. Il a entendu le doux murmure d'un détroussage en règle en bas de butte, distingué les ombres luttant un instant et l'echo d'un galop téméraire. Puis il semblerait qu'un nuage facétieux lui ai caché la vue, peut être le vent dans les taillis. Certain de ne pas s'être rendormi, l'éveil brutal lui avait coupé l'envie de replonger façon radicale...

Chou blanc pour un homme vert qui contemple le spectacle offert en plaine, il se retient même de frotter les yeux.
Une fleur vient de se poser, insolite, insolente sur la parcelle qu'il s'etait mis en devoir de raffiner avec un zèle tout particulier.
Plantée avec son farda, ne lui manque que l'ombrelle, il se sent vraiment con le Césaire mais il n'en montrera rien.

La question qui s'impose est comment a t'elle fait pour se faufiler à l'insu de son oeil perçant ?
Une plante dangereuse qui vous pousse en une nuit, du genre roncier, pourtant ça à l'air pas bien épais, du style à pouvoir se planquer derrière une herbe haute...

Et la voilà qui contre toute attente, a deployé ses quartiers, l'air de rien, mine de je me fou des frontières, des impôts...
A peindre...Il en jurerait presque.

L'homme est dans une expectative sombre, véxé de tant d'inefficacité nocturne cela va sans dire, le culot le fait gentiment sourire par contre. Il finit sa miche de pain de plus en plus sêche et enfourche son canasson.
Césaire douanier improvisé, va procéder au contrôle des identités, permis de séjour et autres joies administratives.
Et comme il fait jour, il laissera le brigandage de côté, pour le moment...

Il avale la distance au soulevé de poussière propre à l'endroit, allant reluquer de plus près cet oiseau rare et facétieux. Parmis d'autres ailés qui font va et vient au dessus de l'Empire proclamé.
Et à mesure que la vision, bien réelle se précise, Césaire une fois n'est pas coutume, se dit que ça promet à vue d'oeil et de nez aiguisé à flairer sous l'habit et la sobriété affichée. Pas de bol il a passé sale pré nuit, réveillé en cauchemard et suées froides comme à l'accoutumée, de mauvais poil, ombrageux.

Neammoins il butte sur un détail technique, concernant le droit de stationner, mais verra cela à son heure, reste à entendre l'explication de la dame en question.
Pas n'importe laquelle d'ailleurs, comme un parfum de distinction malgré le côté bohème, il ne serait si taciturne et fermé de nature qu'il en emettrait bien un petit sifflement d'appréciation, pesant le colis dans son entier plutôt gracieux mais d'un rapide regard où il a jeté cette froide indifférence.
Reste qu'en dehors du matos, ça semble avoir voyager léger et il y voit provocation enervante, d'emblée.

A l'arret du canasson, bottes aux étriers, campé dans son bon droit, le visage tourné et bord du chapeau sur un salut tout en fausses et civiles procédures, il lance son enquête, esperant presque un manque de coopération devinant au menton fier qu'il y aura du répondant.


Salut à toi! Contrôle de l'Empire, nom, qualité, permis de séjour en règle et biens à déclarer.

Bras croisés, toisant sans aménité la clandestine fraudeuse, il poursuit avec son éloquence coutumière. Clair qu'il fera son possible pour eviter une quelconque jurisprudence, on paie, on trace c'est le règlement.

Et qu'ça saute. Pour l'excédent de bagage on peut s'arranger à l'amiable...

Le tout sur un demi sourire froid et énigmatique, désignant le matos à peinture, le chevalet et le tabouret, matant avec un intérêt soigneusement dissimulé l'ébauche d'un paysage sur la toile.
Ouais une artiste, mer.de, une vraie, y a pas à redire, roulée à la perfection, ce qui ne gache rien. Pour le coup, d'une sollicitation ferme aux rènes, sa monture reprend le pas peinard, traçant au sol aride un cercle d'observation minutieuse.

Comme une tension vient de se poser dans l'air, de l'orage à venir, même à ciel dégagé, il pourrait en jurer.
Césaire est intrigué et compte bien prélever son tribu, mais chaque chose en son temps. Pour le moment il a revétu le vernis de rigueur et nécessaire à cacher le danger des rencontres hazardeuses en contrées désertiques.

Intéressant tout ça.
Revenir en haut Aller en bas
Le scribe
Admin
Le scribe


Nombre de messages : 198
Date d'inscription : 15/12/2006

L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: Re: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitimeJeu 17 Juil - 3:00

Guilhem
L'Empire des 172 800 secondes... 1139676873469217bce3f19

[Départ rapide d'Eauze.]

La voilà repartie.

Quelques part, il aurait du s'en douter ... mais il lui avait fait confiance. Peut être n'aurait-il pas du ... trop naïf ... La trés désagréable sensation qu'elle s'était jouée de lui s'empare de lui un instant, mais non ce n'est pas ça. Simplement un abattement passager, comme d'habitude.
Marre.
Il en avait marre.
Elle aurait pu le prévenir, lui laisser un mot. Mais le Guilhem trop fragile elle voulait l'épargner, ne pas être important à ses yeux tout en l'état éminemment. Drôle de sensation que cela. Il aurait voulu lui dire tant que chose, mais la tornade adorable nommée Wiatt est passée et repassée et n'a laissée que quelques instant éphémères, évanescents mais magique.

Pensée ironique pour une ressemble entre Ann et Wiatt, toutes les deux, elle étaient semblable sur ce point. Elle abandonnait les gens qu'elles aimaient pour les épargner. Et toujours le Guilhem s'était retrouvé privé de leur présence, alors qu'elle s'esquivaient habillement vers un ailleurs. Ne pas blesser les autres, bah, c'était leur façon d'être. Mais le jeune homme était désormais bien décidé à lui montrer qu'il n'était plus le Guilhem fragile qu'elle voulait épargner. Celui qu'elle voulait éviter. Non ... elle verrait bien ce qu'il était en train de devenir, et quoi de mieux que des actes pour le lui prouver ?

Le jeune homme sourit un peu ironiquement. Il n'avait même pas envie de réfléchir, bien sur qu'elle avait fait cela pour lui, et parce qu'elle tenait énormément a lui; mais quand même, il ne pouvait pas la laisser faire sans rien faire de son coté lui non plus. Guilhem d'un pas décidé se dirige vers l'écurie. Il avait récupéré un cheval a bon prix, ainsi qu'une épée de moindre qualité que la sienne, mais c'était toujours ça. Il ne fallait pas croire malgré ses airs innocent et sensible qu'il était mauvais a l'épée. Au contraire, il aurait pu être considérée comme un excellent bretteur s'il avait eu un peu plus d'expérience de combat réel ... il avait reçu une formation poussée, extrême et exigeante, mais il n'aimait pas combattre. Il n'aimait pas lever l'épée contre quelqu'un et c'était sans doute le plus grand défaut qui le gênait pour être efficace et quelque part, plus fort.

De toutes façon ça ne l'intéressait pas.
Mais s'il en avait besoin pour protéger sa cousine, quand bien même elle savait se défendre, il n'hésiterait plus un instant. Plus un seul instant.
Reste et résidus d'ancienne pensées qui s'effilochent en repensant à sa cousine. L'estocade de trop, pour l'esprit encore désorienté.

Changement.

Émerge de tout ça un jeune homme, bien plus que déterminé. Il sourit doucement amusé alors que les tourbillons se calment en lui même. Il n'arrivera rien à sa cousine, et ce n'était pas grave car il allait la rejoindre sur le champ. Pourquoi s'attristait-t-il pour rien ? Il l'avait déjà dit, en lui même. Wiatt c'est Wiatt et elle était adorable, et cette maniérée d'agir n'appartenait qu'a elle. Il ne l'en blâmait certainement pas ... Il y aurait simplement des idées et des pensées sur lesquelles discuter avec elle. Si elle ne s'échappait pas encore.

Les traits fins du jeune homme s'étirent en un sourire amusé alors qu'il se met en selle habillement. Non, elle ne s'échapperait plus. Du moins, plus sans lui.
D'un geste, Guilhem lance sa monture dans une cavalcade rapide. Direction l'empire. Direction sa cousine. Le reste on verrait plus tard.



Diane D'Azayes

Corps diplomatiqque, statut artiste et neutralité engagée dans la promotion de Dawa land

A mon pinceau j ai pioché les tons Ô naturel, la trame pure d un ciel aveuglant, decrochant quelques rayons vifs, brigandant le paysage pour mieux illuminer ma toile. D'une pichenette d un brun sombre, emprisonné un rapace hautain, planant dans son royaume et donné à ses ailes l'envergure, le pli, le mouvement, délicat travail que de saisir l'impression, le déplacement de l air. Sur le vif. Rattachant son ombre au sol depenaillé, taillé à coup de serpe acérée, ridée à en crever de soif le parant avec ce trouble vacillant, les ondulations marquant la canicule. Etonnée de ne pas sentir l outil s embraser et fumer.
Mais comment rendre cette lumière, cette beauté à l etat brut, finalement à detailler le cadre vaut le coup de couleurs.

Toute à sa creation Diane concentrée et se fichant royalement du guichet des entrees, s adonne sans vergogne aux joies de l esquisse, jouant de sa palette, capturant la courbe d un bosquet desuet, et les craquelures de la terre assoiffée.
Mais soudain une ombre nouvelle et annoncée d un trot qu elle n a pas entendu, perdue en technicolore se pose sur sa lumineuse ébauche...
Un coup d oeil au ciel, mais non le nuage a bel et bien disparu quittant les lieux, petit mouton effarouché qui s enfuit.
Dommage pour le duveteux immaculé qui sèche à sa palette, le vent l a emporté loin. Il loupe la posterité.

La pointe du pinceau se suspend, marquée de rouge sombre, comme ces baies acides qu elle reproduit en touches pointues et fines au bosquet.
Et son regard croise celui du visiteur impromptu, limite génant dans le décor et qui lui gache la vue. Et la lumière en prime!
Une main en visière pour observer le nouveau venu qui lui baraguouine un langage inconnu. Ou il est question de formulaires...
Malédiction. Un gratte papier!! Dans cette lande assechée, Diane devisage le postulant aux ennuis, avec chapeau. Tres chic cela dit. LE CHAPEAU. Et pratique par cette chaleur, elle regrette de ne pas avoir pris son ombrelle en dentelle et son eventail de plumes tiens!!

floc floc floc dit le mais! Il saute avec entrain joyeux. En guise de réponse au facheux qui l importune, l air d avoir elevé les cochons ensemble en plus! Et qui la chipote pour un chevalet et un tabouret.
Mesquin a vue...Nonobstant qu il fait tache sur le modèle à peindre, dénaturant les effets.
Une main s eleve sur un geste vague et precis à la fois vers la gauche.

Le soleil Sieur... Vous faites de l ombre. Salut à VOUS je m appelle germaine.
Germaine du Maine! Artiste peintre de mon état et corps diplomatique, exempté de contribution.



Deployant sa boîte à peinture, encres, plumes, fards à diluer, dissimulant un air qui pourrait bien le vexer pour la seconde fois. Curieux meuble portatif s ouvrant en escalier de tiroirs finement ouvragés, un fanion bleu vif est deplie avec soin.

Elle n a qu a se pencher pour saisir une branche morte et inaugurer son drapeau pour le planter dans le sol sur un sourire adorable, c est Guilhem qui le dit.


L'Empire des 172 800 secondes... Margencyplumeslibresbi9

Voilà les formalités expediées en fin de non recevoir, pour l arrangement à l amiable et le sourire qui allait avec, à voir, s il est suicidaire...
Pour le reste, Wiatt Diane d Azayes, qui n a rien à voir avec le Maine ou encore le Gers, voyage depuis toujours sans se soucier de l ingerence des hommes sur la possession des terres.
Et soit dit en passant, elle prefere encore parler à son cheval qu avec un pointilleux fonctionnaire qui vient l enquiquiner en pleine inspiration!!

Voilà qui est dit, germaine du maine n a rien a declarer de plus.
Et de picorer un mais soufflé avec une insouscience naturelle, en effaçant d un chiffon imbibé une tache minuscule sur sa toile.

La poussière pfffff!
[/i]

Césaire de Thune
L'Empire des 172 800 secondes... 2034877296484fefdd40d6f

Le manège equestre se poursuit, laconique autour de la scène qui se joue avec un art consommé. Germaine du Maine lui arrache même un sourire qu'elle ne verra pas alors que la volte libère le vis à vis, comme obtempérant à la gestuelle éloquente.

Intéressant qu'il pensait, il confirme, d'ailleurs il descend de cheval pour se préter à la comédie. Il est très joueur Césaire et d'une humeur massacrante. Un rien titillé par le vous qui le renvoie à sa place...Lui indiquant par la même la sienne à elle, verbiage haut, artiste certes mais pas que...Il en est certain, tout le trahit jusqu'à cette désinvolture qui n'a rien de surjoué et il se pose des questions forcément.

Il a un regard pour la boîte ouvragée, de facture racée comme le cheval.
Revient à la peinture fraîche dont il sait apprécier la justesse et l'originalité de la reproduction, sans omettre sa mission cependant.


Qui passe en Empire paie. Mignon le chaton et le pipeau...
Interprêtation du réel, j'imagine ?



S'attardant sur le fanion planté, d'un ton neutre, une pichenette agite le tissu emblématique, il pose la condition valable sans exonération envisageable, aucune dérogation exceptionnelle accordée. Il applique vec stoicisme la première loi, la seule et unique. L'ironie est placée aussi là où elle se doit sur une interrogation dont il a déjà percé la solution.

Elle chasse une poussière, il réagit et le reste va tres vite, parfois on se retrouve debout sans avoir eut le temps d'y réflechir. Décrochée de son assise et de sa toile, Germaine qui a des airs de petite fille riche refusant de raquer l'entrée du parc d'attraction, effraction frauduleuse mais il est compréhensif des fois quand ça l'arrange...

Il a soupesé l'oiseau, le cou lui indique de manier avec une ferme précaution, ne serait qu'une légère inclinaison vers l'arrière qu'elle puisse le voir bien en face. Il poursuit d'une voix basse, tendu vers son but, s'emparant d'un poignet encore prolongé d'un pinceau, tout à fait doucereux jusqu'à présent, presque pas agacé, presque civilisé, pour l'heure...


Faut que je prélève moi même ?

Il a vu la bourse attachée à une ceinture au doré révélateur, quelques bijoux discrets et ce parfum...Il respire à plein poumons, Germaine du Maine ne veut pas acquitter l'impôt mais porte essences rares qui coûtent bonbon. La confirmation d'un soupçon, juste une légère pression à l'ossature pour appuyer sa question. Il s'acquitte de son taf, ni plus ni moins...
Pas besoin de préciser que se servir en direct ne lui poserai aucun soucis particulier, pas d'état d'âme même s'il apprécie le tableau présenté soudainement. Le paysage y perd à soutenir comparaison, faut bien l'admettre et peut être y manque t'il cet orage...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





L'Empire des 172 800 secondes... Empty
MessageSujet: Re: L'Empire des 172 800 secondes...   L'Empire des 172 800 secondes... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
L'Empire des 172 800 secondes...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bibliotheque d'Alais :: Les rats jouent :: Par monts et par vaux-
Sauter vers: