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 Sangre y Furia !

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MessageSujet: Sangre y Furia !   Sangre y Furia ! Icon_minitimeJeu 22 Mai - 23:27

Marlowe's
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Mercenaire. De rage et de fer. Chemise défaite aux braies lacées à caresser la peau, chevelure en vrac, mâchonnant bâton de réglisse, taquine canines rieuses. Pourtant, le sourire n'atteint pas les pupilles, il flotte, aérien, aux nuées du cauchemar. Mercenaire. Aux portes des enfers. Juste une épingle pour en chatouiller la serrure. En douce. Les dés roulent. Inlassablement. Il en écoute les cliquetis d'ivoire sur tapis de velours, dans cette grange ouverte aux vents de la Loire. Alentour s'étalent cartes piquetées de repères, missives froissées, parchemins tactiques annotés, à même la paille, les trajets éventuels se mirent aux rayons du soleil transperçant la toiture délabrée. S'alanguissent les heures, à l'envol des pigeons, aux méditations silencieuses, ne donnant parfois guère plus qu'un mot, griffonné, illisible, un rire bref, et la lune, dévoile, à son tour, d'arachnéens tissages décorant la charpente.

Cet astre blafard éclaire à présent résidus des cendres d'un bûcher. A ce gris du néant, issu des peurs de l'incertitude, il oppose volonté d'acier souple, reniflant les ondes éparses du chaos, vibrantes, signes infimes courant aux fils des réseaux. Aucun ne lui appartient, il n'est maître de rien, le funambule se contente de murmurer aux ombres. Ni ordres, ni commandements ne sont portés par le vent, tout au plus les prémisses d'un chant, telles les eaux souterraines, enfouies dans les profondeurs des terres de sècheresses, affleurent les envies en ce royaume. Est sourcier celui sachant les libérer, les réunir, les lier, à la tentation de la crue.

Les habits de la poétique, métaphores gracieuses, camouflent à peine la férocité de son âme, car il s'agit de cela, boue, glaire, orgueil, et désirs intenses. Il pare ses manipulations hasardeuses de perspicacité illusoire, se rêve marionnettiste, pauvre pantin ballotté par ses vanités fantaisistes. Capable de croire en toute lucidité à ses propres fariboles. À s'inventer des ornières en œillères, découvrant l'eau froide, à l'instar de la poule son œuf.

Où juste, il s'en fout.

A combien de raisons répondent chacun de ses actes, difficile à dire, il en exhume une nouvelle à chaque galet retourné au lit de l'ininterrompu torrent de sa pensée. A sa colère couvant, envers ce peuple suintant lâcheté, gueux et blasonnés tremblant de concert. Le royaume ronronne. Vieux matou pelé, au coin de braises d'agonies. Armoire rangée d'équerre, puant la vieille douairière négligée. Transi d'effroi, entassant lois sur coutumes, pour se prémunir d'ombres inventées par sa déliquescente imagination. Et cela l'horripile à en chercher le sang.

Il a essayé bien des chemins, sculptées tant de fioritures à ses plans, esquives en appel à l'intelligence, élaboré de complexes structures, expliqué à l'infini, proposant, élaborant, suggérant, offrant l'équilibre, composé, à en vomir, en Berry, en Périgord, en Alençon, en Bretagne, en Touraine. Il n'eut en réponse que verrouillage, blocage, pitoyable égoïsme de l'ordre politicien, querelle de chiffres, argutie effrayée, ergotage de soumission. Baste. L'heure est à assumer ses choix. Pour tous. Dorénavant, il impose.

Et une région va en faire les frais. Pas de chance.

S'en cogne la Camarde. La bannière sera brodée à mesure de la gigue. Mortifère et rieuse. Les forces se dressent, à l'enchevêtrement de ses connaissances, amitiés de fer, liens des voyages, de confiance, de curiosité, le message est simple, Marlowe's lève le ban. Et il n'est pas prêt de le baisser, viendra qui veut, sur sa parole, ou celle de ses compagnons. Il n'a pas la prétention du cailloux lancé à la surface d'un lac tranquille, il mande une pluie de pierres, brisant le miroir paisible de l'eau stagnante, répandant remous à en briser les barrages.

Une chevauchée pour se reconnaître, prologue à l'unisson des soifs partagées.

Funambule. Au fil acéré de sa rapière. Attentif aux rumeurs, aux ragots, les pourtours d'une réalité en filigrane. D'esbroufe et de préparations. Le butin, moisson prometteuse, n'est que peccadille, il vise bien autre chose, tellement plus loin. Les troupes s'annoncent, de bric et de broc, apportant vivres, écus, armes, d'horizons si différents qu'il serait vain de les cerner, les restreindre, à un seul appel. Gens de guerres, de blasons, diplômés des grands chemins, piliers de tavernes, courriens, soudards à trognes cassées, donzelles à frais minois, indépendants, organisés, disciplinés, foutraques, qu'importe, il se marre à suivre cette énergie, grouillante partout, convergeant vers les points de ralliement. Et aux hésitants, quémandant explications, certitudes, plans précis, le marlou affiche un sourire en coin.

Les actes parleront.

Le jour se lève, il n'a pas froid, c'est pas l'hiver, la grange s'agite au réveil de la route à venir, en quelques mouvements, il rassemble son paquetage, les cartes sont roulées, les notes classées, toilette sommaire, du linge frais, maquillage fignolé en gestes précis, habitués, son écuyer lui manque, d'autres encore, il saluera ses compagnons d'une laconique parole, suerte, embrassera sa mère, sifflotant un air ancien, gare à la revanche, la solitude des bataille, convoquée en bouclant son baudrier, et la défaite, même, aura saveur des victoires. Sa larme rouge annonce le carnage, son rictus pensif, le ravage sans merci, la joie nichée aux coins de son regard...

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Sangre y Furia ! Marlou1pr7




bireli
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Entre coups d’tatanne dans l’fessier et ramassage d’esgourde l’matin à l’aurore, ça hésite sévère… c’bien beau d’se foutre sur une selle et d’gambader les ch’mins d’traverse, c’pas ça qui va faire avaler d’l’eau bénite à un lapin d’garenne… une pause l’long d’un sentier pour un bain à l’arrache dans l’ruisseau ridicule qui serpente à leur pied… une dague qui glisse sur l’crâne rasé… parait qu’faut s’faire beau et qu’ça va savater d’l’engeance de pouvoir et d’la trogne à plumes… ça s’asticote le ciboulot en r’positionnant les renseignements en contexte…

Mais c’pas l’histoire d’un camp’ment qui s’monte en début d’nuit, juste celle d’une route qui s’trace, ponctuée d’respirations nécessaires à la prise d’un élan, appel à la mise à bas et à la dévastation nocturne… l’ban a été l’vé… un d’plus qu’on peut gueuler dans les bas-fonds des ruelles… c’juste un mot porté à l’initiale, l’genre de truc où tu balances un « je marche » qui t’envoie direct un coup d’buttoir au palpitant… parc’que tu sais d’quoi ça cause… une parole pour une absence d’hésitation… une vue valable pour les semeurs de troubles…

Un mollard qui part s’noyer dans la flotte alors qu’ça s’remémore du blablatage… alors qu’ça va s’laisser surprendre par d’l’incongru royalo qui a rien d’autre à foutre que d’mêler dans ses affaires ceux qui veulent s’occuper des leurs…

Se sécher, se r’fringuer à moitié et s’avachir sur un carré d’pelouse au pied d’un arbre encore puceau, s’imprégner d’un zeste d’champi séché, choper l’tout v’nant à l’arrache pour prendre des nouvelles… ils se sont r’joints sourire au bec, échines dressées par la vie et caboches grisées par l’envie… ça s’marre entre deux coups d’mirettes invitant à tâter l’horizon et à gober les distances à franchir… organiser et laisser défiler les détails entre paires de doigts malléables… toucher du front une muraille en criant c’qu’ils ont dans l’bide, en vivant c’qu’ils sont… de l’indiscipline chaotique à l’état brut, des chahuteurs d’ordre établi, des fils de la colère en rassemblement…

S’taper d’la missive… c’toujours la corvée… laisser l’libre choix et les instincts d’intérêt personnel de coté… ça soupire en coin et ça s’étire d’manière cavalière… feuilleter des réponses et des r’coup’ments possibles… ça vendrait bien sa mère pour du face à face plus direct histoire d’bien faire comprendre c’qui est annoncé mais on s’contente de c’qu’on a l’temps d’plisser l’œil et de s’nettoyer la pupille…

L’matin pointe sa trogne désœuvrée… en selle pour l’galop… juste le moment d’se faire une route côtière avec humeur marine… plus haut, ça s’bastonne… chacun sa tranche de pain beurrée pour éviter d’les faire chavirer et d’noyer l’laitage dans la terre battue… y’a pas d’raison qu’ça vienne à la rencontre… ça baille juste pour descendre au soleil…

Mais d’raisons, y’en a toujours, c’pas un leurre, c’t’un fait… d’la rancœur d’s’être fait mis une raclée organisée… celles de murmures de couloirs infondés d’la part de ceux qui en savent autant qu’le bousier en son terrier… d’la liste d’enn’mis actualisée par de jolies p’tites mimines passablement inquiètes… ça avance dans la nuit, à moitié aux aguets, faudrait pas déconner… mais final’ment tranquille car la route entreprise n’a d’point d’impact que bien plus bas… c’est qu’du passif pour l’instant… on s’occupe pas d’vos embrouilles pour c’te fois… laisse vivre la brouette, elle a b’soin d’rouler…

Sauf que non… ça s’prend une charge dans la gueule… ça commence d’la plus belle des manières…


[P'tit détour par là bas... c'est qu'ils nous aiment bien tous ces gens...]
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Blanche Morbaque
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Ca s'appelle se faire bousiller ses vacances. Il a le pigeon comme le regard, impérieux d'humidité. Le pli au cachet larmé m'a chopé au petit dèj' sur la plage, en plein milieu de mes tartines de confiot' et sa lecture m'a coincé la mie de pain dans un travers étouffant. De la lecture pour le réveil Blanche qu'il disait, petit con va.

Cerbère ! Fais ferrer les chevaux de neuf ! Tambouille! On passe en mode cantine mobile !

Dix lignes à peine pour confirmer que la contrée ne faisait que commencer à sentir le cramé. Que les cendres bouchant l'horizon auraient d'autres propriétaires incessamment. De l'activité physique à venir la troupe venait se mettre au courant et si les gaillards n'ont pas bougé d'un pouce, l'état major a rappliqué en grillant les secondes à la course. Chacun se calle de quoi se coincer le fessier à l'aise et les cartes refont leur apparition. On prend les chemins de traverse, y'a de l'impromptu dans le programme de campagne.

Les questions fusent et pour les réponses démerdes toi, ça devient une facheuse habitude. Il a jamais su minuter par avance, à l'emporte pièce qu'il démonte l'animal. On arrive, tu parles d'une indication. Entre deux tournées de jus et trois baffes pour sauver ma graille les plans possibles émergent. C'est pas l'imagination qui fait défaut, trop longtemps qu'on est dans le métier pour craindre un manque d'information, plus assez bleusaille pour pas décrypter celles planquées entre les lignes.

La distribution des tâches dégringole en ordre braillés, à l'exécution immédiate. Faut faire le tri, ce qui urge et ce qui doit se faire en finesse. Un tour de cochon en préparation, c'est pas parce qu'on a des gueules de pirates ayant perdu leur mer que la boussole a paumé son nord. Les canassons sont encore au repos que les gars galopent déjà, le ban est levé, l'arrière ban suit, ce soir l'affutage des lames fera entendre sa musique grinçante, le merdeux a ses armes.

On a dispersé la séance plénière, j'ai terminé de casser la croûte le regard scrutant la route bordée des sables s'incrustant entre les doigts de pieds, la mastication songeuse, l'humeur à la joyeuse pensée des festivités à venir. Mon dernier pianotement sur la table improvisée avant d'aller me passer un coup de flotte sur la tronche a été adressé à destinataire précis.


Quand tu veux ma caille, on t'attend.

De l'iode en assaisonnement de poumons, le vent apportant les rumeurs des terrae incognitae s'éclatant à découvrir que son arrivée en ces lieux lui contera nouvelles histoires, l'air se charge de sourire au sang à venir, je lui abandonne ce plaisir, le mien est dans la compagnie réunie. C'était mon tour d'écrire pourtant, je me suis fait griller la politesse.
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MessageSujet: La Bataille de Varades...   Sangre y Furia ! Icon_minitimeSam 24 Mai - 13:31

Alcalnn
Sangre y Furia ! 604916804483481d9f1f49

Sangre y Furia ! Sanstitre2ln3
Cela faisait maintant plus d'une journée qu'ils avaient quitté Rieux. Les armées du Perigord et de la Normandie remontaient tranquillement le long de la rive gauche du fleuve vers Anger...

Le Vicomte de Montgommery chevauchait en tête de ses hommes, des éclaireurs l'avaient informé que deux armées ennemis étaient stationnées a Angers et que peut être l'une d'elle marcherait contre eux, ils avaient donc décider de prendre les devants et de les attendre bien patiement non loin d'un guet de la Loire, Varades.

Soudain, un cavalier surgit a l'horizon, il chevauchait bride abattue vers l'armée et vint se planter juste devant Blackney.


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-Monseigneur! Une armée ennemi est en vue!

-Bien courrez retrouvez l'armée de Kaiser et prévenez le.
dit il a l'estafette qui partit alors au galop après avoir changer de monture. Se tournant vers Rolan, Patsy et Camellote il distribua les ordres: Formons la ligne de bataille et rentrons leur dans le lard...

Peu a peu, les Léopards Normands s'ébranlèrent. Profitant du fleuve pour protéger leur flan droit, ils formèrent une double ligne de 200m de long. Archers devant, Fantassin derrière et sur l'aile gauche la cavalerie qui aurait ainsi le champ libre....
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Sangre y Furia ! Banmy5


burin_khazad
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Enfin !
Après plusieurs jours à constater que la larcineuse la plus en vue de Touraine campait sur les villes angevines, un semblant de mouvement de sa part s'était fait sentir.

On avait rapporté au Baron de Vallères que DarkOfDragon, noble ne méritant plus désormais ses titres de noblesse, avait constitué une troupe en armes aux abords de la capitale angevine. Pire encore, le coquin aurait prôné agir sous tutelle du Duc de Touraine.

Bien que la peine fut grande, le Baron de Vallères s'était fait à l'idée que nulle confiance ne pouvait plus être accordée aux "lucioles"; et que nul pardon ne serait accordé à celle qui avait eu la confiance de tous, et qui en avait profité pour voler une part des biens de la Touraine.

Rédigeant proprement un parchemin qui serait envoyé aux armées alliées en passe de rencontrer la troupe d'écorcheurs menée par celui qu'on nommait le lézard, Burin essayait de se faire à l'idée que les lucioles ne cherchaient désormais plus que leur propre intérêt.


Citation :
À Alcann et à Le Kaiser,

J'ai eu vent que vos gens étaient désormais en passe de rencontrer une armée franche menée par un "noble tourangeau". Mes amis, ne vous fiez pas aux apparences. Tel le démon prenant l'apparence d'un ange de lumière, cet homme porte en son sein une tumeur maligne.

La dénommée Thétys* se trouve dans cette troupe et a, comme vous le savez, dérobé à la Touraine bien des marchandises qui manquent désormais à notre logistique. Quel malheur de se voir trahir par ses amis !

On dit que la vengeance n'apporte nullement la paix; Mais elle nous apportera la satisfaction de redonner au peuple tourangeau son dû.

Je vous souhaites bon courage dans votre juste combat,

Burin Khazad de Fouchault
Sangre y Furia ! 6xaa5o1



Alcalnn
Sangre y Furia ! 604916804483481d9f1f49

[2nd Corps de Léopards][/size]

Alcalnn avait distribué ses ordres. Il prendrait le commandement de la cavalerie composée de la noblesse et de sa garde pendant que Irdomir s'occuperait des archers et que Camellote menerait l'infanterie.

Les troupes une fois en ordre de bataille le général recu un rapport d'éclaireur alors qu'au loin, le nuage de poussière se rapprochait. Mettant pied à terre l'estafette informa le Capitaine Normand de leur identité:


-Monseigneur, ils ne sont pas identifiés comme des bretons. Nulles hermines, nuls triskels rien... Juste un dragon rouge.... dit il donnant ainsi a Montgommery dequoi méditer... La veille au soir, par Mésanges interposées, Burin Khazad de Fouchault avait infromé l'Etat Major qu'une armée menée par Darkofdragon était dans les parages d'Angers et qu'elle représentait une menace pour le front Sud. Visiblement cela devait être icelle et il fallait donc procéder a son dispercement.

La déscision fut prise d'attaquer. Ainsi avant chaque bataille le Vicomte de Montgommery se placa en vue de ses hommes et les haranga...


-Léopards! Un long moment et une grande distance nous sépare de nostre chère Normandie que nous avons quitté. Mais nous l'avons fait respectant ainsi nostre parole pour plaire à nos ancêtres!
Aujourd'hui une armée hétéroclite d'alliés des Bretons se presse devant nous comme les fidèles chiens de ces porcs!
Allons nous les laisser gentiments profiter des cadavres de nos alliés tombé a Rieux? Allons nous laisser cela impuni?


NON NON NON!! reprirent en coeur les fauves accompagnés du martellement de leurs armes contre armures et boucliers. Le tumulte se calma comme la vague se retirant et le Vicomte de Montgommery enchaina:

-Par la grâce de Saint Vinkolat, nous allons leur infliger une rossée qu'ils ne seront pas près d'oublier. Bandez vos arcs! Assurez vos boucliers! Dégainez vos armes! donnons du sang à nos ancêtres! DU SANG ET DES AMES POUR LE DUC!!

DU SANG ET DES AMES!
Sangre y Furia ! Grunwald205ff2
Laissant là ses hommes aux bons soins de ses officiers, Blackney talona sa monture jusqu'a sa cavalerie bigarée, de toutes les couleurs de la noblesse....

Là il s'assura que tous étaient prêt. Sa pupille, sa tendre et douce Nennya, aux quintepétales d'argent, Patsy avec son C&C fierement affiché, sa garde, aux couleurs de Montgommery azur marine et gueule sang....

Puis vint le temps de lancer la charge. Au loin l'ennemi avait formé une ligne de bataille. Quelques centaines de mètres séparés les deux armées. A un jet de flèche en somme. Jet de flèche qui partit sous les ordres d'Irdomir afin de clairsemer les rangs ennemi...
Sangre y Furia ! 8036at5
Le son des cors de guerre Normands fit résonner la plaine, formant des ondes sur les rives de la Loire a mesure que le galop s'élancait.

400 mètres, 300 mètres, 200 mètres, 100 mètres, 50 mètres, 10 mètres,... choc. Un vacarme entre hénissement des chevaux, crys des hommes, acier contre acier!

Puis le pas lourd cadencé des Léopards en formation avancant vers l'ennemi. L'infanterie Normande devait prendre le relais de la charge...



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-Par le Juste et l'Injuste! tonna Blackney au milieu de la mêlée.



Nennya
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[2ème corps de Léopards]

Le frisson avait pris Nennya depuis quelques jours, elle rêvait de sang, de mort et de gloire. Une attaque était imminente, elle se prépara soigneusement à combattre, son armure de fleurs semblait juste à sa taille. Sa main ne fléchit pas lorsqu'elle prit son épée. Sa hache était maintenue à la selle par une sangle. Elle estoit prête pour la bataille.

La pupille grimpa sur son destrier, de la colère se dessinait sur son visage, les traits tirés par la fatigue, elle avanca, se mettant en place dans la cavalerie.

Le Vicomte prononca une harangue qui fit battre de plus en plus fort le coeur de la jeune femme, elle hurla:


-NON, NON!DU SANG ET DES AMES!

Et se répéta plusieurs fois:Jusqu'à la mort!!La poussière avancait dans un rythme effréné, Nennya déglutit, serrant la poignée de son arme, elle talonna le cheval, la bataille était engagée, plus rien ne pouvait l'arrêter dans son élan.
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MessageSujet: Re: Sangre y Furia !   Sangre y Furia ! Icon_minitimeSam 24 Mai - 13:40

Marlowe's
Sangre y Furia ! 15247926734692cfb19f96a

Armée Rare. Balade interrompue


Le froissement des ailes, envol d'un héron cendré, dans la brume effilochée couvrant les berges du fleuve, éclabousse doucement le silence de l'aube. Les roues des lourds charrois laissent ornières de verdures aux herbes folles et ajoncs égarés, le mugissement mélancolique d'un bœuf attelé, parfois, donne frisson à la crinière de Sans Nom, son cavalier goûtant le temps particulier du voyage, lors l'étape du jour a seule importance. La troupe avance en rythme, accordée, paisible, entourant cargaison utile, rien ne presse, les plans du marlou ressemblent à une mélodie, un thème fondateur où se brode, à l'infini improvisation, multiples lignes instrumentales, cadences à foison, et roule la ritournelle.

Échos de cliquetis métalliques rompent la suavité de l'hymne matinal, à l'unisson de sa cavale, il dresse l'oreille, et, d'une talonnade se porte à l'avant du convoi, prenant du champ, un brin de hauteur, haussé sur les étriers, grimace mauvaise, ça renaude l'obstacle épineux, ils escomptaient pourtant éviter les lignes de front bretonne en prenant le large au sud ouest. Peine perdue. Baste, les risques du métier.

À l'éclaircit d'une bourrasque, déchirant les voiles cotonneux, son rictus prend une sévère accentuation. Rien de moins qu'un corps d'armes en ordre de bataille, étendards claquant à la brise filant sur la Loire. Du massif, chevaliers caparaçonnés de métal sur solides destriers, piquiers alignés comme à la parade, et un bataillon d'archers, tel il n'en a pas vu depuis la fin de la Vieille Guerre. De son coté, simple compagnie de cavalerie légère, vétérans rompus aux tactiques de harcèlement, apprises en Berry, Bretagne, Maine, et Vendôme, quelques novices, dont la madre, et une femme enceinte. Au bord de l'eau, un grèbe castagneux fait entendre son gloussement moqueur.

Marlowe's éclate de rire en réponse, se tournant vers ses compagnons les plus proches, la bonne trogne de Bireli et la mine fataliste du Lézard, une tension sournoise s'infiltre déjà aux piaffements nerveux des montures.


Joli comité d'accueil en guise de p'tit déj'... M'ont l'air armée du domaine royal. Normands peut-être, vu la tronche des oriflammes... Des potes à toi l'bige ? L'envie d'causer semble pas leur chatouiller les miches.

Un instant suspendu, les lignes ennemies se mettent en place, discipline rigoureuse, les yeux plissés, moue en coin, il repère silhouette harangueuse, soupir fataliste.

Place à la simplicité. On traverse. Moitié des nôtres en caracole, l'autre profitant de la perce des charrois. Grand galop. Et si il ne faut en frapper qu'un, chopez leur commandant. J'dis ça... Toute façon...

Il se cale un bâtonnet de réglisse au coin des lèvres, adresse un sourire se voulant rassurant à sa mère, rude épreuve pour un premier sang. Il ne se leurre pas, aucune chance et s'en fout la mort. Et Solange, prévôt consciencieuse de Touraine, pendant tant de mandats, décidée à refaire sa vie ailleurs, et les autres, réunis de confiance, pas un ne flanchera, rien que cela affermit son âme.

Rencards au sud, à Angers ou aux enfers compadres. Carogne, ils ont même monté des gradins, à croire que nous jouons à guichets fermés !

Nouveau rire, alors que les premiers traits volent, tandis que la charge s'ébranle en face, il dégaine sa rapière, embrasse la jointure de son poing refermé sur la garde, les prémisses de la danse des combats s'éveillant à ses tripes.

Suerte.

Couché à l'encolure de Sans Nom, il s'élance, sans un cri, sans même un murmure, laissant les imprécations à ceux, si peu persuadé de leur cause, qu'ils doivent la gueuler pour se raffermir l'illusion. Marlowe's est un drôle de mercenaire, ses véritables employeurs ne savent jamais qu'ils l'ont embauché. Jusqu'à ce que l'exact prix soit payé.




diabolikbarbiturik
Sangre y Furia ! 12664794744790ab948eb09

Armée Rare. Balade interrompue

Le chant des oiseaux annonçait le lever du jour,
mais celui ci fut intérrompu par des hénnissements de chevaux et des bruits de sabots,le groupe surpris mais prudent continu attentifs aux sons leur parvenant, quand, au loin ils apperçoivent deux oriflames qui se dirigent vers eux...


Place à la simplicité. On traverse. Moitié des nôtres en caracole, l'autre profitant de la perce des charrois. Grand galop. Et si il ne faut en frapper qu'un, chopez leur commandant. J'dis ça... Toute façon...

Sans hésiter elle s'élance à baton rompu, des guerres elle en à vécu et se ne sera surment pas la derniere, aucune pitié pour les assaillants...



darkofdragon
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Armée Rare : raréfaction.

Du temps des princes il y avait joyaux sur couronnes, l'on savait maintenant que ceux du ciel ne seraient jamais à portée de langue ou de nez.
Ils ne purent en ceuillir tandis que le vent annonçait une salve prochaine que des cordes bandées cracheraient sans tarder.
Le Marlou bougeait les lèvres sans trop forcer sur l'odorat, sentant l'avenir, le culotté.
Rire perçant renaissant dans sa voix, l'apostrophe du chaos, pourquoi pas ?
Le Lézard avait presque renoncé à la souffrance pour s'aimer, mais l'Eternel ne savait se taire.


Alors c'est le prix d'entrée...
Ils payeront celui de sortie.


Une bourrasque vola les syllabes suivantes, il n'eut pas les dernières que Lézard machouilla.

Rencards au sud, à Angers ou aux enfers compadres. Carogne, ils ont même monté des gradins, à croire que nous jouons à guichets fermés !

Le bois tentait une perçée, la pluie chanceuse et mortelle se frayait un chemin difficile, l'arnachement de la horde avait de bon son épaisseur et sa qualité.
Le fou le plus en avant hurla et plongea, un fauve sans sa jungle mais qui connaissait la faune d'en face.
Car tous ces animaux se ressemblaient, déterminés mais aveugles, tenus à la castration encéphalique et l'amour d'une terre en fleur de sel.
Rare amènerait son gros sel.

Lézard reprit le dernier cri puis prononça le sien intérieurement.
Il n'oubliait pas qu'il avait beaucoup autour, trop pour ne pas chercher à comprendre et tenir les clés très rapidement.
Il jaugea dans les secondes que les Normands laissèrent, les mètres avalés enfantèrent le fracas.
Dans le sourd il prêcha le silence, l'épée sonnait creux, elle refusait de se battre, le bouclier se taisait.

L'étrange lueur qu'il apercevait au loin lui indiquait une porte de sortie qu'il n'avait pas envisagé.
Sans s'engouffrer il truqua la serrure, sans frapper il délogea et sans se blesser il esquiva.
Un coup d'oeil pour le Bireli et l'Apoline, lame féminine bien maniée.
Un autre coup d'oeil, son fils était loin derrière, mais trop près. La mère était là, avec un ventre qui l'avait fait pâlir quelques années plus tôt.


Qu'arrive la glace et la tourmente pour les troublions du repos !

Accrochant un pan de glace pour sa tête il conserva sa placidité.
Jurant sur le fond de couleur primaire il cracha pour s'y fondre.
La tête du Commandant qu'il avait dit le fou.
La tête du Commandant, folie de luxure.

Une attitude un brin caustique, mais il était ange dans ce remue ménage.
Un ange aux enfers.
Alleluia !

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MessageSujet: Plus tard, plus loin.... en Gascogne   Sangre y Furia ! Icon_minitimeJeu 10 Juil - 0:05

amberle
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[Rase campagne…]

Rien de plus austère, de plus barbant.
Juste l’absence de civilisations, les champs d’coquelicots du sud, les grillons qui chantent. Le silence…

Silence ? Nop. Lanterne caquète, et avec classe. Hélas pour Amberle, qui le bâillonnerait bien… Mhm. On bute pas un cadeau. Maudit soit le livide.

Plantée devant l’chaudron, elle touille la soupe pour éviter que le lard attache au fond.

Voyage éreintant, moralement.
Tout est flou, brouillé dans l’esprit de la brune. Pourquoi est-elle là ? Comment en est elle arrivée là ? Pourquoi les suit-elle ? Pourquoi ne fait-elle demi-tour illico ? Fouillant au plus profond d’elle-même, Amberle s’fait une cure d’auto – psychotérapie. En touillant la soupe.

Dans les méandres de son cerveau, se cachent les oubliettes. Tout ce qu’elle n’a pas envie d’entendre, de comprendre, de retenir. Toutes les cicatrices qui se cachent derrière le sourire habituel. Les oubliettes, partie la plus obscure de toute son âme. Peur enfantine de pousser la grille pour y entrer. La pièce se présente comme lumineuse … à en devenir nébuleuse au bout du couloir

Premier pas.. Lumière encore tenace, et premier prisonnier en cage, sage. Les regrets. Pas tous ! Seulement les regrets de ne pas avoir été là pour la Croisade, ni au bucher du coucou. Sentiment décu, mais sans hargne, si haine. Qui se complait dans sa cellule.

Un second pas, et Amberle rajoute du sel dans la soupe.
Une autre grille. Lumière qui se tamise doucement. La jalousie envers sa cousine Jo. Jalousie familiale, s’comparer à la diva berrichonne, voir que tout lui réussit, que tout est à ses pieds. Qu’elle connait tout le monde. Jalousie pure mais pas dure. Qui ne la tourmente pas des masses et qui est compensé par l’amour qu’Amberle lui porte.

Troisième pas, la fenêtre du couloir ne laisse plus filtrer beaucoup de rayons de soleils. Mais les légumes et les oignons commencent à sentir bon.
Rancœur. Tenace. Envers les deux prunelles de ses yeux. Marrant comme l’esprit d’Amberle est contreversé. Elle les aime autant qu’elle les déteste. Elle maudit inconsciemment, et prie pour eux sincèrement. Dilemme crève coeur, qui la ronge. Sentiment qui fait les cent pas dans sa cellule, abcès qui aimerait être crevé. Mais non. Hop, oubliettes, pas la peine d'insister.

Quatrième pas, l’repas semble prêt. Le coq caquète, et la brune devra fouiller plus loin dans son esprit. Plus profond. Les quelques cellules ne sont que la surface. La réponse est plus loin, au bout du couloir.

Là, où la cage semble trembler… là, où la cage semble prête à céder. Bien décidée à avoir des réponses, elle s’armera de patience, et de courage. Car, oué, elle ira jusqu’au bout. Elle le sait, elle le sent.

L’coq, lui, est de bonne humeur, et fait des siennes, s’échappant de son panier pour aller batifoler auprès du groupe. S’approche peu du Lézard, les écailles reluisent trop pour lui. La Sentinelle sourit sans cesse... de quoi le mettre en confiance. Les animaux, ca ressent les émotions humaines, qu’il parait. Lanterne vient se frotter à ses gambettes, cherchant du réconfort qu’la brune ne lui apporte pas. Quoique. Elle vient d’avoir une idée, et regarde tour à tour, coq et marlou.

Disséminant du maïs un peu partout, la brunette attire l’attention de Lanterne, qui picore avec joie. Sans comprendre ce qu’elle avait en tête, mais faisant un rafut au camp. Imaginez un camp, trois compères autour du feu, la bouffe qui chauffe … et une bestiole qui picore partout, battant des ailes pour s’déplacer si quelqu’un est sur son passage. Grommèlement de certains, Amberle explique qu’elle le dresse. Basta.

Basta ? Sourire sincère. Le coq est près de la cible. Passant nonchalamment derrière le livide, fait mine de tomber et jette une poignée sur lui, et s’casse touiller la soupe. Laissant Lanterne picorer sur ses belles bottes noires. En espérant que la volaille le pince aussi.


Norf. M’suis lattée sur un caillou, c’est con. J’suis navrée. Bon s’pa tout, la soupe est prête.

Retour près du feu, elle jette un regard vers le coq fouteur de défection, contente d’elle. A la bouffe.
_________________
Mourir pour des idées, d'accord, mais de morte lente ... ou pas.




Marlowe's
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Un brume duveteuse s'alanguit aux arches du Rialto, dansant à quelques pouces des reflets huileux, remous d'eaux noires, du large canal, où s'exhale enfin l'haleine nocturne, poisse humide, des venelles vénitiennes. L'écho des bottes, battant le pavé glissant, n'effraie guère le silence, la Sérénissime assoupie se pourlèche en sommeil de chat, rêvant à en fouetter d'autres, aux yeux de la cité insulaire, une intrigue comptant moins de trois générations reste une babiole anecdotique.

En la circonstance, l'homme ne rase pas plus les murs que ses joues, barbe parsemée de sel se perdant à l'ombre du feutre rabattu, trente cinq pouces d'acier reposant à la hanche, repousse à tire laine avisé, rentrant bredouille à ces heures perdues, réflexion acérée offerte au surineur de l'Arsenal, proposition assurée pour le bretteur de balcon, une rapière, affichée à l'espagnol, annonce la couleur aux affranchis, ni grâce ni merci ne sera octroyé.

Arrêt de l'encoignure d'un pont, propice aux ronds dans la flotte, la défouraille s'accompagne en paroles grommelées, à l'indifférence des visages aux frontons sculptés. Ici, se causer, pendant l'heure mouvante des lagunes, revient à tutoyer les anges.


Maldito cobarde ! Elle va m'émasculer, certain.

Maugréant contre l'infortune, les descendant des catins de Babylone, l'état déplorable des routes du continent en général et les flambeurs insouciants en particulier, l'hidalgo se signe au passage de la Basilique Santa Maria della salute, et gravit les degrés de pierres d'une passerelle arquée. En toute autre capitale, l'hostel se découvrant au sortir de l'étroit passage, serait qualifié d'exhibitionnisme. Aux clapotis salés rongeant les merveilles mêlées d'orient et d'occident, l'architecture a charme discret, limite miteuse.

Il s'y engouffre, parcourant rapidement les étages et les couloirs aux arcades élancées, contreforts obscurs piégeant la faible lueur des torches d'essences aromatiques, pourpre et or étincelant parfois aux parures colorés des plafonds. Posséder nuque souple demeure essentiel à la fréquentations des palais de la ville contrôlant l'Adriatique, et les principales places marchandes méditerranéenne. La surcharge des motifs n'exclut pas la subtilité.

Une infime hésitation le retient, à l'ouverture de la porte dernière. L'aide de camps d'Attila marquait sans doute la même au rabat de la yourte de l'Orbator. Enfin, l'un de ses trente sept seconds successifs, le dernier survivant eut ces paroles peu connues : "il me rechte le princhipal", lors de sa nuit de noce, envers son épouse, dotée d'une légitime inquiétude toute féminine, et d'un domaine de belle ampleur razzié par la horde, à l'encontre d'un mari, non seulement barbare mais de surcroit indubitablement dépourvu et de bras et de jambes. Cicatrices nettes d'un tranchage adroit, quoique colérique. Pour tout dire, le Grand Maître des Steppes Infinies Correctement Tondues (on a beaucoup exagéré la non repousse de l'herbe sur son passage, être Hun n'exclut point une passion forcenée pour la pelouse), était un brin soupe au lait.

Le sang andalou l'emporte, Pablo Ravujo y Bodeganegra toque au battant, néglige l'attente d'une réponse, et pénètre à grandes enjambées dans la pièce, se découvrant d'un même mouvement. Le cabinet de travail offre un ordre pointilleusement négligé, un délicat secrétaire surchargé de lettres et de carnets, rayonnages de reliés pleine peau, plancher et tapis brodés finement se mêlent à l'envie, sofa négligé d'un châle, malgré un foutoir évident, le hasard n'a pas sa place dans le décor.


Il recommence ma Dame.

La femme lève le front, doigts massant ses paupières irritées par la trop longue annotation d'une carte.

Pardon ? Il a encore écrit au Roy de France ?

Pablo ricane à l'évocation de cette pétition en faveur d'un espacement réduit des meules de foins au bord des routes. Une broutille classée sans suite par le secrétariat du Louvre. Un passage lui en revint spontanément aux lèvres.

"De fait, cette mesure aura directe influence sur la natalité du royaume, offrant aux sujets la possibilité de croissaient sans peine..." Non, il se cloitre deux semaines.

Elle semble se densifier soudain, infimes plis en parenthèses des lèvres, l'homme a un tassement fugace, face à certaines péniches, l'éclusier la boucle et rame. Il se tait, écoute la voix du givre.

A mille lieues de la cité des Doges, ignorant les éclats d'une colère issue de ses actes, Marlowe's s'éveille, peu avant l'aube, au rythme paisible des souffles de ses compagnons endormis, les frontières de la Gascogne sont à porté de regard, sous l'œil rond et attentif du coq, il récupère son hâvresac, enfourche sa cavale et trace vers le sud. Suivant les indications de Blanche pour rejoindre le monastère.

Le funambule sourit, l'échiquier est en place, les joueurs ont entamé la partie, les ramifications s'étendent en profondeurs, et nombres auront lucidité douloureuse aux soleils à venir. Lui décline la diagonale du fou, le réseau de protagonistes s'est entrelacé aux rien du marlou, pour l'heur, il s'enfonce dans les coulisses, confiant dans les saltimbanques hétéroclites réunis ces derniers mois. Le cirque est en ville, y'a déjà des clowns qui rodent, Marlowe's s'éclipse en se marrant.



Blanche Morbaque
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Les portes se sont ouvertes, sur un unique visiteur à figure de propriétaire. Leurs pas les ont mené vers une discussion stratégique derrière un battant de bois claqué. Le temps a défilé entre fumée et vin frais. Paix aux hommes trop silencieux, pas assez malins pour l'ouvrir quand il faut, de l'art de ne pas savoir se délester de ses secrets, à en abandonner la découverte à d'autres et de fait ne se rendre utile qu'à nourrir les asticots en pleine terre. Une lame rougie, une gorge ouverte, le prix de mille barriques de vieux chêne.

Et toujours les cartes en fond de décor. Une nappe de papier au lourd bureau, là où se déposent les prises de gueules et les oppositions. Dans la poussière de la cour se croisent les bottes des hommes appliquant les ordres qui tombent des fenêtres comme des boites de bonbons sucrés. Une voix pour deux, un seul cerveau pour une armée de bras. Les épées sont au fourreau, sages et inoccupées, si des tranchants sont en action, il n'y aura que la nature pour s'en plaindre et toutes choses restant égales par ailleurs, elle n'a jamais su gueuler assez fort pour se faire entendre.

Quelque part, plongés dans une activité gestuelle frénétique, bavassant autant que leurs doigts confectionnent, comparant et soupesant, heureux de tester nouvelles techniques, deux charpentiers s'égaient d'idioties millimétrées. Une essence ou une autre, l'équilibre est essentiel, rien n'est abandonné au hasard, la chose pousse au méticuleux, le rabot en caresse amoureuse, le ciseau en déclaration timide, traçant des veinures discrètes, soulignant les douceurs, girondes. A leurs mains, mouler les pièces.

Les chevaux engraissent, font plus ample connaissance aux balades crépusculaires, sur les crêtes d'un chantier frisant le gigantisme. Les débats se poursuivent au pas accordé des bêtes, les culs déposés en selle, pour se rendre compte sur le terrain des meilleurs emplacements, des trajectoires idéales, prouver qu'on a forcément raison et l'autre pas et devoir admettre que même un tombereau de mauvaise foi, parfois, ne suffit pas.

Jusqu'à ce que la nuit, prétentieuse et possessive, les déloge pour se réapproprier le paysage, ils avancent bercés de leurs propres vocalises, contents en bons crétins d'une idée chapardée aux déambulations de leurs voyages communs. Les retours aux pierres sont lestés d'audaces créatives et les cartes, aux bougies soumises, attrapant un jaunissement prématuré dans cette lumière blafarde, étoile après étoile, questionnées encore et encore.

Si leurs désaccords à la troupe ne sont dévoilés, par cette conscience instinctive qu'une décision à deux têtes se doit d'être scellé de l'irrévocabilité de l'union, personne ne pourra leur ôter la connaissance prégnante, qu'à deux on est plus cons et qu'à l'être, il faut savoir être grands. On ne bâcle pas un plaisir partagé de foutaise, à se payer la face du monde, il ne faut pas lui octroyer de choix, que le siècle s'incline et qu'il dise merci.

Même leur seule concession à la pureté des temps n'est que blancheur artificielle.
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