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 Introduction

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MessageSujet: Introduction   Introduction Icon_minitimeMer 27 Fév - 21:51

Joseph des rouscilles Posté le: Sam Sep 22, 2007 5:32 pm
Introduction 88224518746f5335578d33

[La Rose et le Gratte-Cul : Salle Commune]

Pousser la porte et poser son arrière train sur une chaise laissée seule. Joseph a l'économie de gestes à la hauteur de son économie de paroles. Une vie dans la faisande vous apprend à ne l'ouvrir que lorsque cela s'avère nécessaire. La salle est quasi vide, cela l'arrange et était quelque peu voulu. La raison pour laquelle il se trouve en ces lieux n'est pas de celles que l'on tient à voir étalées sur la place publique. Pour ce qui est des échanges avec la dame, c'est lui qui s'y colle. Elle y tient et n'accepte personne d'autre. Faut dire, c'est le plus présentable de la troupe. Les autres ont cette marque indélébile qui fait systématiquement remarquer qu'ils font plutôt partie de la fange que de la bonne société. Joseph lui n'a jamais voulu tomber dans ce panneau. Il soigne son apparence et d'autant plus dans les jours comme celui-ci. Si la demoiselle estimait qu'il n'était pas assez reluisant, l'affaire ne se ferait pas. Elle ne prend pas de risque. C'est une notion qu'il comprend et une qualité qu'il lui reconnait.
Le gros Roland derrière son comptoir s'est, comme à son habitude, lancé dans la contemplation de son monde intérieur. Pas pratique pour commander une bière en attendant qu'elle apparaisse. Après quelques instants à patienter, il finit par se lever et aller secouer gentiment le tavernier.


S'cusez, mais si des fois y'avait moyen, sans vous déranger dans vos pensées profondes, d'avoir une bière à s'fourrer dans l'gosier, j'suis preneur.

Tout cela énoncé avec la voix profonde d'un homme d'âge mûr qui n'a pas l'habitude d'avoir besoin de hausser le ton pour se faire entendre. Comme il parle pas beaucoup le Joseph, quand il l'ouvre on a tendance à l'écouter.
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Du silence les enfants, surtout du silence !


Madelon
Introduction 109253339745e9cbd2d9523

[Salle Commune]

Un tour à la Rose qui ne se sera pas révélé inutile. Personne mis à part elle n'y mettant les pieds, il fallait toujours remettre les choses en ordre après le départ des clients. La haute société du royaume ne se tenait pas forcément beaucoup mieux que ceux qui fréquentaient la salle commune. Tout cela avait une fâcheuse tendance à navrer notre serveuse. Le manque d'éducation de certains la faisait parfois douter de l'intérêt d'aller fricoter dans leur sphère d'influence. La salle étant vide et chaque chose ayant retrouvé sa place, elle pénétrait dans la salle commune de son pas léger. Son regard voilé par son esprit toujours occupé à mille affaire se posa sur le dos de l'homme au comptoir. Le pauvre était aux prises avec les ronflements bruyants de Roland et pouvait craindre de trépasser de déshydratation avant d'apercevoir ne serait-ce qu'un tressaillement de sa part. Il valait mieux pour lui qu'elle s'occupe elle même de la commande. Pressant le pas, elle fit le tour du comptoir pour prendre en considération les désirs du nouvel arrivant.

Monsieur, je pense que vous seriez plus rapidement satisfait si vous m'indiquiez ce qui ici vous fait envie.

Ne jamais rater une occasion d'égratigner son compagnon de travail. Cela ne changeait pas grand chose à leur quotidien mais lui détendait les nerfs.



Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

[Salle Commune]

Les coudes se posent sur le comptoir. C'est parti. Un geste négligent vers Roland pour signifier que son attitude n'a guère d'importance. Qu'il dorme s'il en a besoin. C'est cela, qu'il dorme et qu'il oublie ce qu'il se passe autour de lui.

Une bonne chope me satisferait mamzelle.

Il la regarde sans plus. Tout est facile dans cette affaire, elle a l'habitude d'expurger toute manoeuvre de complications inutiles. Une main plonge dans ses fontes pour déposer une pièce sur le bar. Ils n'ont pas besoin de s'en dire d'avantage, les instructions suivront. Leur calme à tous deux est le gage d'un plan sans accroc. Ca se compliquerait dès qu'il retournerait porter les instructions aux autres.


Madelon
Introduction 109253339745e9cbd2d9523

[Salle Commune]

Une chope bien sûr. Elle se retourne, le tour de passe passe est vite réalisé. Tout était déjà prêt depuis trois jours. Il n'y avait plus qu'à repasser le bébé au personnage. Aucun mot inutile ne sera échangé. Il repartira avec ce qu'il est venu chercher. Les conditions sont toutes notées dans le carré de parchemin qui traverse le comptoir au creux de sa main en même temps que la chope. S'il ne les accepte pas, la chose ne se fera pas, un point c'est tout. Elle ne discute jamais, c'est à prendre ou à laisser. Jusqu'à maintenant, il a toujours pris.

Voilà pour vous monsieur.

Les pièces sur le comptoir disparaissent et le vélin change de main. On y aura vu que du feu, ils sont devenus experts à ce jeu là. La chose arrangée, elle ne se préoccupe plus de lui et repart en salle faire consommer les rares clients encore attablés. Roland n'a même pas levé un sourcil, cet homme pourrait se faire voler ses poils de nez sans même s'en rendre compte.
Il ne sera rien dit ici de l'endroit où ces deux là ce sont rencontrés et du lien qui existe entre eux. Même penser à cela, elle se le refuse. On est jamais trop prudent.



Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

[Salle Commune]

Fallait le reconnaitre, la gamine avait fait des progrès dans ses petits tours de prestidigitation. La bière apparait avec pile le niveau de mousse requis et l'affaire suit son cours. Encore une fois, la main fait le chemin jusqu'aux poches volumineuses de son froque. Petit carré est en sûreté. Le temps de glisser un ...

M'rci d'moizelle.

... la voilà repartie à ses occupations. Le vieux briscard qu'est Joseph, dit Jo' la Mèche, se dit que toute petite qu'elle est, voilà une gamine bien prometteuse. Et s'il ne comprend pas ce qui peut la motiver, dans le fond, il s'en fout. C'est un philosophe cet homme. Chacun a ses raisons d'agir. Lui c'est l'argent et le goût pour une vie qui promet autre chose que s'esquinter la santé à travailler pour d'autres. P't'être bien que la gosse aussi, ce n'est rien que cela. Il sirote sa bière sans se presser, y'a pas urgence et contemple l'air goguenard la face écrasée de Roland sur le comptoir. Son verre terminé, il le repousse et s'en va sans omettre un salut à la compagnie. Il était temps de se mettre au turbin.
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MessageSujet: Le Touche à Tout. Rue Montorgueil   Introduction Icon_minitimeMer 27 Fév - 22:09

La Chique
Introduction 198448594246f65839bfa12

S'croule sous les objets en tout genre icitte. Y'o même pu eul place pour poser ses p'tites affaires. Obligé d'garder l'arsenal dans l'arrière boutique. L'Jo' y dit qu'c'est mieux ainsi, pis l'Jo c'est une tête. Mais tout d'même, ça manque d'air par là-bas pis s'difficile de rester coincé ent' quat' murs en attendant qui s'pointe. Reus'ment, l'a fermé la boutique 'vant d's'esgourdir vers la môme. Ca évite les clients qui croivent qu'on peut s'payer l'pieu de nuits enflammées icitte. En fait si on peut, mais faut attendre le Jo. Y'a des breloques qui pendent de partout, pouah ! ça vaut pas tripette ces trucs. L'Jo y dit qu'quand même on est obligé d'en avoir parce les gens y s'attendent à trouver s'genre de choses dans une boutique comme celle là. D'ja on était pas tous pour cette histoire d'ouvrir un magasin, mais parait qu'ça nous sert de ... comment qui dit d'jà ... d'édredon. L'est temps d'aiguiser un peu les coutelas, faudrait pas qui soyent émoussés l'moment v'nu. Un bon matériel c'est important.


La boutique : Le Touche à Tout expose sa devanture miteuse à la vue des passants. Il faut pousser une porte au battant de bois pour se retrouver englouti sous la masse impressionnante des meubles qui l'emplissent. Le local n'est pas très grand, mais il a la configuration requise pour les gens qui la hante. Une porte devant, une autre derrière et entre les deux un amoncellement qui fait que les représentants de la justice pourraient craindre de mourir noyés sous les écroulements d'objets avant de mettre la main sur les bonhommes. Une pièce derrière offre l'espace nécessaire et le calme requis pour mettre au point les plans les plus alambiqués ayant pour but de soustraire à ceux qui ont trop juste ce qu'il faut pour combler ceux qui n'ont pas assez. Pour l'heure, la boutique a porte close et dans la pièce arrière s'active un petit bonhomme aux mains toujours en mouvement.

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Tout ce qui brille est or.


Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

Traversée de Paris les mains dans les poches et le nez au vent. Le pas allongé et régulier du Joseph bat le pavé en propriétaire des lieux. Il est né dans cette mouise, il y a grandi sans jamais s'en éloigner plus loin qu'un jet de caillasse, il s'est moulé à ses formes. Paris, c'est chez lui. Partout. Et tout ce qui la remplit peut potentiellement terminer sa course au fond des ses fontes. Quand on commence à devoir calculer comment survivre à 6 ans, ça vous dégourdit l'esprit. La charité des bonnes sœurs, il y avait goûté. Mais très peu pour lui. Les dortoirs à 50 qui puent la pisse et les réfectoires crasseux où il ne valait mieux pas tenter d'identifier ce qui trainait au creux de votre gamelle, ça allait bien pour les autres. Lui, il avait trouvé une fenêtre ouverte et s'y était engouffré. Depuis c'était le système Sors toi de ta chienlit et vite. Ca lui avait pas trop mal réussi jusque là. Evidemment, c'était pas tous les jours Byzance, mais en même temps, Byzance, c'est pas la porte à côté. Et puis qu'est ce qu'il aurait été foutre là-bas ? La rue n'avait pas fait de lui le genre d'homme que l'on catalogue dans la rubrique : dangereux. Tuer, c'était pas sa tasse de thé. Pas dit que ça n'était jamais arrivé, mais à chaque fois l'autre l'avait bien mérité. De son point de vue au moins. Non, pas dangereux mais consciencieux. Il faisait ce qu'il avait à faire et il le faisait bien. Dans les règles de l'art comme il aimait à le dire. Un art particulier, celui d'ouvrir les portes fermées et de vider des bicoques plus vite que le temps qu'il faut au sergent de ville pour chausser ses guêtres. Ca pour le nettoyage, on pouvait pas se plaindre de lui, il faisait place nette. D'ailleurs, c'est simple, aucun propriétaire ne s'était jamais plaint de ses services. Faut dire, il les attendait pas pour retranscrire leurs doléances.

Le voilà devant la boutique de la bande. Sacrés zigotos que les types qui la constituaient. Un ramassis de tout ce que le ventre de Paris ne voulait pas reconnaitre comme faisant partie de la bonne société. Il avait un avis sur chacun d'eux, mais si vous comptiez en apprendre d'avantage, vous frappez à la mauvaise porte. Il est au moins aussi causant qu'une pierre tombale scellée depuis un siècle.

Une clé émerge de ses poches, tourne dans la serrure grinçante. La fameuse observation qu'il s'était déjà faite lui revient en mémoire. "Faudra voir à graisser un peu s'bidule." Il pénètre dans la pénombre de la boutique et suit le chemin obligatoire qui serpente entre l'entassement de meubles. Du fond, parvient les ronchonnements à demi exprimés de son co-équipier. A son entrée le silence s'installe. L'autre attend la parole divine, il n'aura droit qu'à un ...

Faut qu'tu dégotes deux chariots avec les ch'vaux qui les accompagnent d'ici d'main.

Fin de la conversation.
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La Chique
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Chrrrrrrrrrrrr, chrrrrrrrrrrrrrrrr, le son du fusil qui aiguise les couteaux. Screugneugneu, Rougnutudju, le son des imprécations de La Chique. Plop, le son de son esprit quand la porte s'ouvre devant la silhouette massive du Joseph. Les gestes restent en suspens quelques secondes, le temps pour l'autre de servir sa sentence. La Chique se lève, repoussant sa chaise un poil trop fermement. C'est reparti.

Qu'est celle dit la donzelle ? Hein ? Hein ? Où s'qu'on va s'coup-ci ? S't'un gros coup s'ça. Forcément, c'te fois on ramasse le pactole. Des ch'vaux, tu veux des ch'vaux. Tu connais La Chique, t'auras des ch'vaux. Pas plus tard que tout d'suite d'ailleurs. Pour sûr, des biens comme il faut, des comme t'en as jamais vu.

Lui s'affole, bafouille et l'autre étend tranquillement ses jambes en dépliant le pauvre morceau de vélin qui assurera leur avenir. La Chique se penche, voudrait bien voir même s'il est incapable de déchiffrer trois mots.

C'est l'plan, c'est ça ? Une entrée pour le Louvre. On va enfin pouvoir aller s'servir sans d'mander la permission. Des ch'vaux et les chariots, c'est noté, j'suis d'jà parti. Plutôt alezans les ch'vaux ? Non, j'suppose qu'ça a point d'importance. J'vais les choisir noirs, c'est pu sobre, ça pose quelqu'un l'noir, pour sûr. Voilà, noir puis point trop grands. Quoi que grands c'est bien, y s'avancent pu vite 'vid'ment.

Sa bouche jamais ne se ferme et les mains miment les paroles. Le babil sans fin décline alors qu'il a passé la porte de derrière et qu'il s'éloigne dans la rue. Ca va être un grand coup !


Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

L'est précise la gamine, précise mais gourmande. Faut pourtant reconnaitre que ses indications ont toujours été de première main. Et puis, elle est claire sur ce point, t'es pas content, j'vais voir ailleurs. Autant la boucler et allonger la monnaie. En vérité, sa partie à elle n'était pas sans risque non plus. Et le travail qu'elle effectuait, personne d'autre n'aurait pu le faire à sa place. L'un dans l'autre, personne n'était perdant.

Une main aussi large qu'un battoir vient déranger la tignasse brossée du bonhomme. Pour l'entreprise dans laquelle ils allaient se lancer, il lui faudrait trouver trois autres gaillards. Faudrait pas traîner trop longtemps sur les lieux. Le problème n'était pas tant trouver trois, mais que ceux là sachent tenir leur langue. Spontanément, quelques noms fleurissaient dans son esprit. Il savait vers qui diriger ses pas. Un petit tour de repérage s'avèrerait également nécessaire. Qu'on voit un peu la disposition des lieux. S'agirait d'arriver en ayant l'air de pas savoir où on posait les pieds.

Une mouche paresseuse, en se changement de saison, vint lui vrombir sous le nez avant de finir sa vie frissonnante contre le bois de la table. Le vacarme dans la rue finit de le tirer de ses méditations ouvrières. Ce devait être La Chique qui revenait de ses pérégrinations. Il ouvre la porte de derrière et tombe en arrêt devant son complice au sourire à la limite de l'extase. Sans aucun doute le bonhomme est fier de lui. L'épaule de Joseph vient se caler contre le chambranle de la porte ouverte et une petite mélodie s'échappe entre ses dents serrées.


Ploum pouloum .... La Chique .... veux tu bien me dire sur quoi tu as posé ton auguste fessier. Oui le cheval est beau, j'dis pas l'contraire. Mais y m'semble que tu t'traines encore le macchabée qui d'vait attendre qu'on l'dépose dans sa nouvelle maison....

Les jointures des doigts blanchissent sous l'effort produit pour ne pas hausser la voix. L'autre lui a ramené un corbillard garni devant la porte de leur planque. Vu la largeur de la rue, il n'était pas question espérer que la chose passerait inaperçue.

Ramène ça où tu l'as trouvé et grouilles ! Et j'veux deux CHARRIOTS avant d'main !

La colère contenue permet que la porte se referme sans claquer au nez de l'imbécile. Le soupire qui s'exhale offre un retour au calme propice à la réflexion. Il ne servait de toute façon à rien d'hurler sur La Chique, plus on crie avec lui, moins il comprend. Patience et longueur de temps ...
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MessageSujet: L'Hostel de Montmorency   Introduction Icon_minitimeMer 27 Fév - 22:34

Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

Les bonshommes avaient été recrutés, La Chique après quelques tentatives ratées avait fini par ramener les équipages demandés et Joseph s'était fait faire un double des clés. Un rapide tour d'inspection la veille lui avait appris qu'il ne serait pas bien compliqué de faire tenir les chariots devant l'hôtel, c'était donc l'âme sereine que notre homme menait son équipe vers la place. Il menait une des deux charrette, laissant l'autre aux bons soins de La Chique. Les deux véhicules étaient bâchés aux inscriptions "Déménagement Lombrive Père & Fils". Tenture temporairement empruntées à une prestigieuse maison de transport de meubles en tout genre. Personne ne se méfierait de les voir stationner ainsi devant l'hôtel.
Arrivé sur place, Joseph stoppe un peu plus avant que la porte et lève un bras pour signifier à La Chique qu'ils sont au lieu requis. Il n'avait mis encore personne au courant de leur objectif. Le silence est la meilleure méthode pour éviter les fuites. Les bottes claquent sur les pavés quand tout le monde saute à terre. L'air dégagé, Joseph extrait la clé toute neuve de sa poche et tranquillement ouvre le battant, livrant passage à ses hommes.


On casse rien, on est pas des sauvages, on vide. Prenez que ce qui a de la valeur, pas besoin de se charger les bras des copies.
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La Chique
Introduction 198448594246f65839bfa12

A peine a il foulé le dallage de l'entrée que la chique se faufile à travers le dédale inconnu. Sitôt un emplacement ombragé détecté, il se charge d'accomplir son petit miracle personnel. Trente secondes plus tard et l'outil regagne sa tanière, la goutte au nez.

Le cambrioleur vient de signer son coin. Les hostilités peuvent débuter.

Il connaît la tâche qui lui incombe. Pour sûr, l'équipe est rôdée, et chaque geste, maintes fois répété, se veut sûr et rapide. D'un mouvement de l'index, la chique ordonne à deux hommes de prendre sa suite. Le repérage prend place. Un coup d'oeil malin vers Joseph des Rouscilles lui signale qu'aucun mouvement suspect n'est à déclarer.

Le Jo', en bon chef qu'il est, s'affairera aux cadres et meubles du bas. La chique file en direction de l'escalier, rejoindre les étages où il espère trouver les chambres... Et les tiroirs gorgés d'or et d'argent.

Branle-bas de combat... Le bois gémit doucement tandis qu'il franchit les marches, suivit du Phil' et d'Aldo... Qu'il est con cet Aldo... Mais qu'il est con cet Aldo ! Pourquoi ? Meuh soyez pas trop curieux, vous le saurez bientôt !

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Joseph des rouscilles
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La bicoque est vide comme promis. La patronne des lieux est en train de faire joujou avec des berrichons dont le Joseph ne soupçonnait même pas l'existence et toute sa suite avait déserté l'endroit. La gamine l'avait bien dit, un petit coup tranquille et quasi sans risque.

Un hochement de tête vers La Chique approuve la suite des évènements. Un dernier coup d'oeil sur la place pour s'assurer que personne ne s'étonne de leur présence et l'expertise commence. Il prend son temps, tâte les meubles, colle son nez sur les tableaux, soupèse la tenue des tapis. Chaque pièce sera passée au peigne fin, ça prendrait le temps que ça prendrait, mais pas question de se faire voler sur la marchandise. Il était un délesteur honnête, il entendait que ses victimes le soient également. Il ne détestait rien de plus que ces faux riches dont les demeures étaient emplies de breloques imitées. S'il y avait bien une profession que le Joseph ne pouvait pas encadrer c'était celle de faussaire. Ces gens là étaient la petite mort des voleurs consciencieux. Les portraits de famille ne l'interessent que pour leur signature. Il y a des noms qu'il ne fallait pas laisser de côté et d'autres dont on pouvait oublier l'existence. Par contre la gueule des ancêtres de la princesse, il n'en avait absolument rien à carrer.

Dans le petit salon de réception, mis à part les portraits réalisés par un illustre inconnu, tout était bon à embarquer. Ils allaient donc commencer par cela. Après, on pourrait se faire une petite pause et voir ce qu'on pourrait s'envoyer derrière le gosier en fouillant les cuisines. Rien que pour cette pièce, il savait qu'ils en auraient facile pour une demi heure. C'est qu'elle était bien pleine et qu'il était hors de question d'abimer quoi que ce soit. Il les bichonnait les meubles des proprios.

Léon, viens là. On commence par embarquer la table, on s'occupera des fauteuils ensuite. S'va prendre de la place dans la carriole ces machins.

S'agissait pas de se faire attraper par la contenance des charrettes. De l'organisation et le compas dans l'oeil. Ne surtout pas perdre un millimètre d'espace.


La Chique
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Une émeraude, une émeraude, si grosse qu'une couille du Phil ! hurlait Aldo.

Mais qu'il est con cet Aldo, mais qu'il est con...

La Chique de lui retourner une beigne pas volée pour lui intimer de clore sa grande gueule, avant de distribuer de nouveaux ordres, aussi courts que clairs. Et les trois gaillards de s'activer dans le silence le plus total, bien que mal soit fait. Car si un homme d'arme demeure non loin de la, pour sur qu'il les avait entendus. Et il y avait toujours un couillon pour garder ce genre de château délaissé.

La Chique se gratte les bourses, puis dépouille deux coffres à bijoux, camouflant les plus grosses pierres dans son futal pour ne pas avoir à les partager avec le reste de la troupe. Il est bien serviable, mais pas totalement fou.

Le plancher geint, tandis qu'ils progressent dans leur larcin. Vient l'heure où ils n'ont plus assez de bras pour piller. Les compères rejoignent alors leurs homologues au rez de chaussée, empruntant pour la seconde fois l'escalier.

Un clin d'oeil au Jo' pour lui signifier qu'ils ont terminé leur part du boulot...



Joseph des rouscilles
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Va la fermer sa grande .......

Une mesure de rétorsion spéciale avait du être prise vu la texture du silence après ce coup d'éclat. Quelle qu'ait été la nature de la sanction, par avance Joseph l'approuve. Du silence les enfants, surtout du silence !!
Quand La Chique et son bruyant acolyte redescendent l'escalier, ils découvrent un rez de chaussé complètement vidé de tout ce qui pouvait avoir de la valeur. Un rapide conciliabule met au jour les meubles qui méritent d'être extraits du premier étage. Les tâches sont à nouveau réparties, La Chique et Aldo à la cave et les deux autres au transbahutage de mobilier. Une heure supplémentaire est nécessaire au nettoyage complet de la bicoque. Qui n'a d'ailleurs de bicoque que le nom et encore ... Les voilà tous fourbus, épuisés par tant d'aller retour mais satisfaits. Les charrettes sont pleines et ont en un rien de temps pris une valeur considérable. Pas un seul accroc au plan de Joseph et vraiment, il adorait ça. Plus qu'à donner le signal de départ.

Quand tout le monde a regagné son moyen de transport attitré, Joseph tire la porte derrière lui et la referme aussi simplement qu'il l'avait précédemment ouverte. Cet endroit est une honnête maison qui mérite qu'on fasse le déplacement, il serait peiné d'apprendre que des filous profiteraient de son propre forfait pour aller souiller les lieux. Lentement, prenant garde à ne pas plus tirer sur les pauvres muscles de son dos, il dépose son arrière train sur le siège du cocher et sans plus attendre claque les rênes sur la croupe généreuse du canasson. L'équipage entame un demi tour sur la place et disparait sans être inquiété au coin d'une rue transversale.



Ann
Introduction 221476208479b864b08695

Retour à Paris.

Retourner au monde civilisé après avoir vécu avec des soldats. Rappatriement express pour cause de soucis divers et variés qui nécessitent ab-so-lu-ment sa présence. Bringueballée dans un carosse de fortune, le seul qu'elle est pu obtenir avec ce qu'il reste de sa bourse, elle s'enfonce dans un silence buté et mauvais. Les yeux couleur d'orage fixe un point précis sur la cloison opposé sans le voir vraiment.

Quand plus rien ne va, que tout ne va pas...

Quitter le Berry. Retourner à Paris. Mais dans quel état. Physiquement et moralement, la Princesse va mal. Partir en Berry était sans doute l'idée la plus ridicule qu'elle ai jamais eu. Accoucher sa nièce... ah bin quel accouchement. Même pas consciente quand le mouflet est venu au monde.
Passant une main lasse dans sa crinière d'ébène, elle tata du bout des doigts la bosse qui s'était formé sur son crâne, façon oeuf de pigeon. Amnésie temporaire. Revenue par un miracle. Ne plus se souvenir de rien... malédiction ou bénédiction?
Qu'avait elle perdu en ne se souvenant plus? Son passé? Passé lourd et grave. Souvent difficile à porter.
Tandis qu'elle entrait dans Paris, elle repensa à ses quelques semaines. Soupir. Elle était lassée de cette vie. Plus rien n'allait comme elle voulait. Elle sentait s'échapper de ses doigts ce qu'elle voulait.

Et puis, il y avait eu Nico. Nico et la rupture qui fait mal. Et si elle était morte sur les routes du Berry. Elle serait morte seule... Rien, pas une lettre, pas un message. Niet. Nada. Oser porter le nom d'Amour quand ce n'est qu'une volonté de trouver un ventre pour porter un héritier.
Elle était passé par Fontenay en revenant sur Paris.
Pas de pertes. Nul fracas. Un calme effarant. Comme si peu lui importait. Elle qui aurait voulu hurler. Le gifler. Réduire sa maison en cendres. Le noyer dans son vin de Douro. Lui dire qu'elle y avait cru. Qu'il n'avait pas le droit de jouer avec elle comme ça. Lui dire qu'elle le haïssait, autant qu'elle l'avait aimée. Lui dire... lui dire...
De sa paume, elle essuya une larme qui roulait sur sa joue et à nouveau soupira.
Elle avait cru qu'elle pourrait se remarier. Revivre heureuse. Se dire qu'après tout, la vie ne s'arretait peut-être pas là. Mais lui voulait juste une Noble pour porter son héritier.

Arrivée devant sa résidence parisienne, elle secoua la tête pour chasser ses trop sombres pensées et pensa avec bonheur qu'au moins, elle allait retrouver un vrai lit et un foyer accueillant... normalement.
Canne en main, elle traversa la cour, essayant de réduire au maximum son boitement. Mais la douleur était bien présente et rien n'y faisait. Enfin, elle ouvrit la porte et avec un regard ébahi, se figea à l'entrée. Dévalisée. Cambriolée. Dévastée. Pas ruinée mais tout de même.


ALPHOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONSE!

Air apeuré du vieillard bloblottant à la lipe pendante. Il sait que ce n'était pas vraiment le moment pour la Princesse de se retrouver avec un autre pépin, mais ce n'est non plus vraiment sa faute.
Pourtant la Princesse lui hurle dessus et rien ne semble pouvoir la calmer... sauf le fait qu'elle soit à bout de souffle. Ce qui finit fatalement par arriver. Et tandis qu'elle reprend son souffle, le pauvre hère en profite pour s'éclipser.
Tour du propriétaire de la Princesse qui constate les dégats. Rien de très grave. Rien d'irremplaçable. Mais il faudra qu'elle éclaircisse cette histoire... comment ont-ils pu entrer? Comment se fait-il qu'il n'y avait personne?
Enfin... au moins, elle aura l'occasion de refaire la déco...

Et avec un enthousiasme qu'elle feint, elle se met à chantonner en montant se coucher :

Prince des monte-en-l'air et de la cambriole
Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
Cependant que je colportais mes gaudrioles
En ton honneur j'ai composé cette chanson

Sache que j'apprécie à sa valeur le geste
Qui te fit bien fermer la porte en repartant
De peur que des rôdeurs n'emportassent le reste
Des voleurs comme il faut c'est rare de ce temps

Tu ne m'as dérobé que le stricte nécessaire
Délaissant dédaigneux l'exécrable portrait
Que l'on m'avait offert à mon anniversaire
Quel bon critique d'art mon salaud tu ferais

Autre signe indiquant toute absence de tare
Respectueux du brave travailleur tu n'as
Pas cru décent de me priver de ma guitare
Solidarité sainte de l'artisanat

Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne
Sans arrière-pensée après mûr examen
Ce que tu m'as volé, mon vieux, je te le donne
Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains

D'ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes
Si je n'avais pas dû rencontrer le succès
J'aurais tout comme toi, pu virer malhonnête
Je serais devenu ton complice, qui sait

En vendant ton butin, prends garde au marchandage
Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs
Tiens leur la dragée haute en évoquant l'adage
Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs

Fort de ce que je n'ai pas sonné les gendarmes
Ne te crois pas du tout tenu de revenir
Ta moindre récidive abolirait le charme
Laisse-moi je t'en prie, sur un bon souvenir

Monte-en-l'air, mon ami, que mon bien te profite
Que Mercure te préserve de la prison
Et pas trop de remords, d'ailleurs nous sommes quittes
Apres tout ne te dois-je pas une chanson

Post-Scriptum, si le vol est l'art que tu préfères
Ta seule vocation, ton unique talent
Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires
Et tu auras les flics même comme chalands


G. Brassens. Stances à un cambrioleur.
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Le Copiste
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Le Copiste


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MessageSujet: Le Touche à Tout. Rue Montorgueil   Introduction Icon_minitimeMer 27 Fév - 22:45

Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

[Où l'on apprend comment ranger des meubles]

Retour sifflotant à la baraque. Les douleurs musculaires commençant à s'estomper, il ne restait plus que la joie d'avoir réussi un coup de maitre. Et la douceur fugace de l'évaluation monétaire de leur chargement. Une fortune ... y'en avait pour une fortune. Il faudrait estimer tout cela à tête reposée. L'entrée dans la ruelle n'est pas chose aisée. Trop de monde et pas assez d'espace.

Bouges toi d'la bonne femme ! y'en a qui bossent ! C'est ça, r'tourne chialer dans les jupes de ton mari !

A force de voix et de gestes explicites, Joseph ménage l'espace nécessaire au stationnement des deux charrettes. La partie la moins drôle de l'affaire commençait, il fallait tout ranger dans la boutique le temps de trouver preneur. Vu ce qu'elle contenait déjà, cela n'allait pas être une triste histoire. Tout le monde saute à bat de son siège et se campe devant la porte ouverte, contemplant l'oeil morne le foutoir pré-existant.

On va en caguer ....

Les mots prononcés ne sont que le résumé précis de la pensée de tous. M'enfin, s'agissait pas de se morfondre, ça allait pas se faire tout seul. Déchargeant les charrettes, ils emplissent un peu plus la boutique qui, par quelques grincements sinistres, signifie à ces messieurs qu'elle est sur le point d'exploser. Et bien, vous le croirez ou non, mais c'est très exactement ce jour là que fut inventer le concept du fameux ..... Tetris.
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Du silence les enfants, surtout du silence !


Babette du Lys
Introduction 73937048545338dc3e9417

Une valise en main, la dame avançait, comme hébétée dans les rues parisiennes. Elle avait demandé déjà quatre fois son chemin et commençait à désespérer d'arriver enfin à bon port. Dans sa main, un papier froissé sur lequel trainaient les lignes de son avenir. Comment avait elle réussit à se mettre dans un pétrin pareil ? Sa vie depuis ces derniers mois n'était qu'une suite sans fin d'errances et de déracinements. Elle avait perdu le seul endroit où elle se sentait chez elle, les seules personnes dont elle pouvait dire qu'elles étaient sa famille. Le seul homme qu'il lui restait venait de lui être arraché pour elle ne savait quelle raison ... tout paraissait si compliqué. Même la bourse qui venait lester son paquetage au bout de son bras n'allégeait que peu sa peine.

Une rue à droite, cela semblait être là. De l'autre côté de la rue, elle contemple une poignée d'hommes en train de souffler et d'ahaner sous l'effort d'un transport de meubles. L'enseigne au dessus de la porte indique qu'elle ne s'est pas trompée d'endroit. C'est bien ici qu'elle devrait pouvoir déposer son paquetage. Hésitante, elle s'approche ...

Messieurs, faites excuses, je cherche un certain Joseph ... je viens de la part de Madelon.

La serveuse avait dit que son nom suffirait à lui ouvrir la porte. Il n'y avait plus qu'à espérer que la chose fut vraie.
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Introduction Babptirt8


Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

Aux mots prononcés dans son dos, l'homme est à deux doigts de lâcher le vase que ses mains enserrent. Se retournant d'un bon, il explose.

HU ! TAISEZ VOUS MALHEUREUSE !!!

Le cri a fait son petit effet, la dame en reste comme deux ronds de flanc, la bouche ouverte, ne prononçant plus un son. Reprenant son calme, l'homme examine la dame par en dessous et fait sa petite inspection.

Ne prononcez jamais son nom. Il y a des choses pour lesquelles il faut savoir fermer son clapet. Joseph c'est moi.

L'est gironde à souhait, fagotée comme une fille de salle qui a l'habitude d'avoir la cuisse légère. Il se demande bien ce que la demoiselle sus nommée peut bien attendre de lui à son sujet. Louchant sur la poitrine généreuse et pas trop cachée, il avise le papier qu'elle tient entre ses doigts serrés. Un mouvement du menton pour désigner l'objet.

S't'elle qu'a écrit ça ? Donnez le moi.

Il jette un coup d'oeil rapide et reconnait l'écrire ronde de la serveuse. Le vélin disparait instantanément dans le fond d'une poche. Il sera brûlé au plus vite, tous les deux sont clairs à ce sujet, aucune trace écrite. Mais les indications sont précises, il faut s'occuper de loger cette personne le temps que la demoiselle lui trouve une place plus valable. Il n'a aucune raison de refuser, sachant par avance que ce service lui sera rémunéré. Pour ça, on peut compter sur la serveuse, elle est réglo en affaire. Mais qu'est ce qu'il va bien pouvoir en faire de cette matrone ?

Entrez là-dedans, on sera plus à l'aise pour causer.


Babette du Lys
Introduction 73937048545338dc3e9417

Quel accueil ! Ca commençait bien. Bon, en tout cas, le nom prononcé était bien le sésame qui faisait ouvrir les portes. Un peu trop brusquement d'ailleurs. Personne ne lui avait jamais dit qu'il y avait des prénoms tabous. L'homme la pousse à l'intérieur de la boutique, la dirigeant au petit bonheur la chance à travers le labyrinthe d'objets et meubles entassés. Une porte au fond, elle se retourne vers l'homme, savoir s'il faut pénétrer dans les lieux. L'autre acquiesce et elle pousse la porte. Une table de guingois, quatre misérables chaises mal paillées, un foyer ridiculement petit, le tout recouvert d'une couche de crasse d'une épaisseur honnête. Une bouteille trône dans ce vide, accompagnée de quatre verres pas trop sales. A défaut de savoir quoi faire d'autre, elle s'assoie, sa petite valise sur les genoux, les yeux pleins d'interrogations auxquelles elle aimerait bien qu'on apporte réponse.

Je m'appelle Babette, je travaillais avec .... vous savez qui.

La leçon a été vite apprise. Elle ne prend pas le risque de se faire une fois de plus aboyer dessus.

Elle m'a dit que vous pourriez me trouver un logement le temps qu'elle revienne à Paris.

La voix est hésitante mais la figure du bonhomme est bonne. C'est qu'elle en a vu passer des hommes la Babette et qu'elle se targue de pouvoir les juger en quelques minutes. Celui là n'était pas du genre à cogner avant de réfléchir et déjà, c'était beaucoup.


Joseph des rouscilles
Introduction 88224518746f5335578d33

Quelques ordre à donner avant de s'occuper du colis poitriné. D'un geste, il rapproche les gars de lui, histoire de pas avoir besoin de brailler comme un putois et d'être certain que les informations iront bien se loger au fond de ces cerveaux parfois obtus.

Vous allez continuer sans moi. Déchargez pas le lit, j'ai mon idée là dessus. Rapporter les bâches où vous les avez prises et le chariot vide aussi. L'autre reste là et vous allez m'y coller la bâche blanche. Pigez ? Exécution !

En fait de bâche blanche, l'était plutôt gris sale, les gars avaient pas que ça à penser que de faire leur petite lessive tous les quatre matins. Toujours ça irait bien pour l'endroit où il avait l'intention de se rendre. Il liquiderait déjà ce truc là, pour le reste, mieux valait prendre son temps. Trop d'empressement était synonyme de perte de bénéfice. Cette question réglée, il pilote la donzelle jusqu'à leur antre et jette le message de la serveuse dans le feu mourant. Quelques coups de tisonnier relance les flammes paresseuses.

Elle a quitté Paris ... j'en savais rien.

Qu'est ce qu'elle avait encore découvert comme petit coup à fomenter pour avoir foutu le camp aussi vite ? On le saurait bien assez tôt. Un soupire vient accueillir la demande de logement.

Bon, ben vous allez crécher dans la piaule au dessus du magasin. Faudra qu'on se sert un peu mais faudra vous en contenter. S'pas l'palace mais j'ai pas l'intention de vous entendre vous plaindre. Z'aurez qu'à faire nos petites courses pour vous rendre utile. J'vais vous confier aux bons soins de La Chique l'temps qu'vous vous installiez, moi, j'ai à faire.

C'est dit et fait. Il plante là son problème qu'il estime réglé et ressort de la boutique, prenant juste le temps d'un bref salut de la tête à la dame. Dehors les gars se sont activé. Au moins le chariot servant d'écrin au lit est il prêt. Il veut régler sa petite farce en vitesse. Là où il va, fait pas bon traîner après la tombée de la nuit. Grimpant sur le siège, il apprend à ce bon La Chique sa nouvelle mission et claque des rênes sur la croupe du canasson qui s'ébranle. Y'a pas long de chemin à faire, mais faut le faire.
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