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| | Un p'tit coin d'nostalgie (chameau marin) | |
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Le Copiste Bibliothécaire
Nombre de messages : 1468 Date d'inscription : 15/12/2006
| Sujet: Un p'tit coin d'nostalgie (chameau marin) Mar 1 Mai - 2:34 | |
| kharavanDéambulant de-ci de-là Le pas flanant, l'oeil flagada Mâchant au vent des sassafras Bavant autant qu'il avale : ha !
Vl'a l' dromadaire Qu'est pas peu fier D'porter c' mystère : Une bosse faîtière !
S'il etait né chameau L'en aurait eu deux dans le dos Oui mais voilà : lui est plus beau Sans aucun autre fardeau (au détour d'un topic de flood Ecrit à 4 mains : merci aux 10 doigts de renfort !) _________________ Depuis l'enfance, je suis toujours en partance... Partir... PARTIR !
Dernière édition par Le Copiste le Dim 9 Mar - 19:58, édité 2 fois | |
| | | Le Copiste Bibliothécaire
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| Sujet: A la porte nord Mar 1 Mai - 2:37 | |
| kharavan"Un pas, une pierre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert" Au bout de la longe, son métèque de patron chantonnait, branlant du chef au rythme de son pas. "Un arbre millénaire, un nœud dans le bois C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond Le mystère profond, la promesse de vie" Depuis des lieues, les ballots tanguaient sur son dos : une, deux, une, deux, gauche, droite... "C'est le souffle du vent au sommet des collines C'est une vieille ruine, le vide, le néant C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de" ... janvier La voix poursuivait, dans un souffle court, eraillée. Dans une alternance régulière, impulsée, inféodée par son pas. Pas celui de l'homme, non ! C'est le pas altier de Kharavan, son pas d'arpenteur de déserts, de rouleur de bosses. Tranquille. Qui imposait le rythme."C'est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance C'est un trou dans la terre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire" Pas trop vite. Prendre son temps. Tout son temps. Celui nécessaire pour regarder défiler le paysage."C'est un oiseau dans l'air, un oiseau qui se pose Le jardin qu'on arrose, une source d'eau claire Une écharde, un clou, c'est la fièvre qui monte C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout" Le temps, c'est d'l'argent ! répétait à qui veut l'entendre son camelot. Boutique, boutique... Le vieux grigou n'avait que cette préoccupation à l'esprit. Que ce mot à la bouche. Que de l'or dans sa bourse. Vaine course. Pour du vent."Un poisson, un geste, c'est comme du vif argent C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste C'est du bois, c'est un jour le bout du quai Un alcool trafiqué, le chemin le plus court C'est le cri d'un hibou, un corps ensommeillé La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue Un pas, un pont, un crapaud qui croasse C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie" Et c'est encore après du vent qu'ils couraient là. Quelle idée ? Nous partons pour Alais. Une mission d'importance Peuh ! une mission d'importance ! Confiée par quelque margoulin à un porte-balle et son colporteur de patron ! Allons !"Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques Un serpent qui attaque, une entaille au talon Un pas, une pierre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire" Une course, avait-il cru comprendre. Une course ? Non, devait y avoir maldonne, là : une course... Peuh ! Ferait beau le voir courir, lui, altesse hautaine des routes de la soie ! Déjà, l'avoir conduit dans un pays aussi froid et humide, c'etait pas pensable. Mais alors, le faire courir ! Pouvaient toujours courir, eux !"C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars La promesse de vie, le mystère profond Ce sont les eaux de Mars dans ton cœur tout au fond" Non mais ho ! Et pourquoi pas monter sur son dos, pendant qu'ils y etaient, hein ?"Eu quis amar mais tive medo, E quis salvar meu coração Mas o amor sabe um segredo, O medo pode matar o seu coração Água de beber, Água de beber camará, Eu nunca fiz coisa tão certa, Entrei pra escola do perdão A minha casa vive aberta, Abri todas as portas do coração Água de beber, Água de beber camará, Eu sempre tive uma certeza, Que só me deu desilusão É que o amor é uma tristeza, Muita mágoa demais para um coração Água de beber, Água de beber camará. Pedra é o fim do caminho E um resto de toco, é um pouco sozinho" [HRP ] "Les eaux de Mars", adaptation par G. Moustaki de "Água de Beber", de Carlos Jobim & Vinícius de Moraes.[/HRP ] | |
| | | Le Copiste Bibliothécaire
Nombre de messages : 1468 Date d'inscription : 15/12/2006
| Sujet: En marge du lancer de haches à Uzès. Jeu 3 Mai - 0:07 | |
| ~*vigie*~La nuit était déjà bien avancée, et une douce euphorie portait Vigie. Certes, mirabelle et ratafia avaient sans doute largement contribué à son entrain, et le chemin ondoyant qu'elle empruntait dans les rues d'Uzès endormie n'etait probablement pas le plus court qui lui eût permis de rallier son esquif. Mais du ciel, les étoiles lui adressaient des clins d'oeil complices, et l'echo de ses borborygmes et grognements, répercuté par les murs de pierre des maisons endormies, lui donnait envie de pousser la chansonnette.Aloué lafalaloué falaloué falaloué aloué lafalalouéSa voix résonnait dans les courettes, se répercutait sur les façades dont les fenetres éteintes lui retournaient des regards vides. Soudain, un volet claqua.C'pas bientot fini, ce barouf ? Aloué lafalaloué falaloué rétorqua Vigie, un ton plus haut.aloué lafalaloué !Un trait de liquide malodorant jaillit de la fenetre pour venir eclabousser le pavé, juste devant ses pieds.Hééé ! Ca va pas bien là ? J'vous donne la sérénade, et vous me videz vot' seau ? Hooolàààààà !Non mais j'vous jure ! voila comment y sont les gens ! continua-t-elle en s'eloignant, butant parfois sur un pavé. Pas reconnaissants pour deux sous hein ! Elle déboucha sur la grand'place. Au coin de la rue, un bourricot etait attaché. Intriguee, Vigie approcha de la bete.C'est quoi qu'on a là ? On n'y voyait goutte. Elle s'arrima, au passage, à une perche plantée entre des pavés. Levant le nez, elle vit une sorte de banderole tendue entre un volet et la perche. Mais impossible de la lire. Par contre, une affiche accrochée au mur etait opportunément eclairée par un rayon de lune. Lancer de haches... une liste de noms... Trois epreuves...Ah, moi aussi j'veux jouer ! Mais j'ons point ma hache moi. Ah, là z'en ont laissé une !Chancelante, Vigie empoigna le manche de la cognée posée contre le mur, la hissa sur son épaule. Trouver la cible maintenant. Une tache plus claire dans la pénombre, contre le mur d'en face : ca méritait d'y aller voir de plus près. Une large planche de bois barbouillée de marques était adossée au mur de la mairie.Bah ça m'a l'air d'etre ça ! Elle revint vers l'ane.Doit faloir monter la-dessus ! Hola : j'aime point trop ces betes-là, c'est pas franc ! Pour amadouer la bete, Vigie songea qu'une serenade, peut-etre... Elle entonna donc d'une voix eraillée :La nuit le jour il faut tirer ! La belle hotesse m'attend ce soué A ses bossoirs je vas m'amarrer Un mât de hune à lui guinder ! Aloué lafalaloué falaloué !Elle posa la hache entre ses pieds, commença à dénouer la longe de la bete en lui beuglant tendrement à l'oreille : Aloué lafalalouéHola, c'est pas un noeud d'gabier ça ! Qui c'est l'mat'lot qui m'a foutu un machin pareil ! La chanson repartit de plus belle :Buvons un coup à sa santé! Allez chercher le cambusier ! Mon pauvre gars t'es condamné ! Attrape encore à déhaler !Ah voila ! La derniere boucle céda enfin sous ses doigts engourdis par l'ébriété.Bah, plus qu'à monter d'sus la carne ! Hé : bouge pas toi ! Saisissant la hache d'une main, le toupet à l'encolure du bourricot de l'autre, elle leva la jambe quatre fois avant de reussir à passer le pied au dessus de l'échine de la bete. Un coup de rein : le baudet etait enfourché, et fit un écart qui le rapprocha du mur. Une longue branche de houx y etait appuyée, qui bascula sur l'équipage, balayant délicatement les epaules et le dos de la vigie avant de terminer sa chute sur la croupe du bidet, qui partit au trot.Héééélààààààà ! Elle lacha la hache, qui glissa au sol, pour nouer ses bras autour du cou de la bestiole.Tout doux, Culotte ! Arreeete ! HAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !L'âne affolé enfilait une venelle à toute allure, emportant son fardeau qui ballottait sur son dos. Bientôt on n'entendit plus que l'echo de la cavalcade se répercuter dans le lointain... Puis le bourricot revint tranquillement à son picotin, au coin de la place, délesté de sa piètre écuyère._________________ | |
| | | Le Copiste Bibliothécaire
Nombre de messages : 1468 Date d'inscription : 15/12/2006
| Sujet: Arrière-salle de la Chope Dorée d'Uzès : bouts rimés Jeu 3 Mai - 0:26 | |
| ~*vigie*~Tête des mauvais jours : Vigie entre à la Choppe. S'accoudant au comptoir, commande un verre, et hop ! Le siffle d'un seul trait sans reprendre son souffle. Brûlante mirabelle : voila qu'elle l'etouffe.
Mais un peu de liqueur confère de l'audace aussi voila Vigie, le nez sur ses godasses qui vers l'arrière salle, tanguant un peu, s'en va bramant à tous les vents : oyez, j'ai pondu... ça !
(hum, hum...)Sitôt que dans le noir l'irrepressible hic En ce sombre declic avale tout espoirQue nul ne se hasarde, lorsque le sommeil fuit, A faire le moindre bruit de peur qu'on le regarde. Au reve romantique, Certes, le hoquet nuit ! Ouais, bon.. j'ai un peu triché : ce machin n'est meme pas un quatrain, et ca ne rime pas. Mais c'est Lesly qu'a commencé, hein !
Et Vigie s'élance, souquant ferme vers la sortie. Décidément, ce raffiot tangue et roule : sa démarche chaloupe un peu, et pour redresser le cap elle s'accroche au passage, à tribord à Grigri, puis babord à Sharkhou : sur la joue de chacun d'eux tour à tour elle dépose un sonore baiser.
Hardi moussaillons ! Je largue dans mon sillage :outrage, saxifrage, narguilé et role-play. Quoi ? mon role-play vous déplait ? Bon bon ! alors : vahiné--------------- A l'heure où la vigie de son perchoir descend Tout est calme à Uzès*, on n'entend que le vent Qui souffle dans les voiles : mais un fanal au loin, Brille au d'ssus de la Choppe et nombreux on y vient Car en son arrière-salle, sans tambour ni trompette C'est sans façons qu'au d'sus de son U on y pouette...Notre pauvre Sharkhou a les ch'veux en pétard Vite se précipite et plonge sans retard Dans le vaste fauteuil, plutot que de s'asseoir Afin d'offrir son crâne aux caresses du rasoir. orgue, poule, morgue, soule ----------------- SharkhouEt voila la Vigie Descendue de son mat Hors de son nid de pie Prête à suivre nos pas. Attirée par le goût De notre mirabelle Elle retrouve d'un coup Son art et ses ficelles. Enivrée par l'alcool Elle tangue comme en bordée Mais son esprit s'envole Et nous donne des idéesQuant aux vers du sujet imposé:orgue, poule, morgue, soule Arrêtant donc son orgue, Quand arriva sa poule Il lui dit avec morgue Ma chérie, tu me saoûle!et pour la suite: grotte, crotte, doute, route----------------- ~*vigie*~Quatre mots oubliés tournoyaient dans l'ether Chamboulés par le vol de quelque oiseau de mer Mais son quart prenait fin : bientôt la sentinelle Pourrait tout à loisir s'évader sur leur aile :Une fois la nuit tombée, la vigie vient s'asseoir Dans les vergues où elle enfourche quelque poutre S'y installe bien à l'aise et brandit son outre Qu'elle élève vers le ciel avant que d'y boire."Yohohooooooo ! Et un' bouteill' de rhum !" (hips !) Quatre rimes posées à qui voudra jouer : tartare, cithare, enfer, atmosphère | |
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Nombre de messages : 1468 Date d'inscription : 15/12/2006
| Sujet: Honni soit qui mal y pense Dim 6 Mai - 3:26 | |
| ce delire-là, faut vite que je le sauve, avant que mon successeur se voie contraint de l'eradiquer...~*vigie*~Après avoir éclusé dans quelques tavernes, Vigie, dans le brouillard, regagnait son nid. De pie. Allez savoir pourquoi, cervelle déconnectée (encore plus que d'ordinaire, s'entend), elle s'etait mise en pilote automatique. Et, bien qu'elle eût déserté depuis quelque temps ces chemins, cette nuit-là ses pas lui firent traverser des ruelles familieres. Les voies de l'alcool sont impénétrables : si l'on n'est embarqué sur un submersible, mieux vaut encore se laisser porter par leur flux, et surfer la vague. Oui... enfin.... essayer, quoi.... Vous me suivez ? Alors souquez, matelots. Souquez !
Bref. Les pieds, les rames, les rêves embrumés.... et la tête (alouette !) de la Vigie arpentaient cette nuit-là les rues d'Uzès. Des bruits, des voix parvenaient à ses oreilles. Brouhaha indistinct, d'où surgirent pourtant quelques phrases, qui, ô miracle, se frayèrent un chemin jusqu'à l'esprit semi-éteint de la veilleuse. Enfin, de l'ex-veilleuse. (qui a dit "mer-veilleuse" ? Dans mes bras ! :mrgreen: )
Hum. Oui, bon... bref. Souquez, vous dis-je.
Or, donc, quelques mots parvinrent à bon port. - Citation :
- Malheureux.... Tomber dessus... Ligne dure... respect absolu... sévir quand il y a faute... bonne volonté à retrouver le droit chemin...
A ces mots, un large sourire illumina la proue de la vigie. Il s'elargissait encore alors qu'un hoquet la prenait. Finalement, n'y tenant plus, la vigie se dirigea vers la bite la plus proche (tiens, la voila à quai !), sur laquelle elle posa ses fesses pour mieux se laisser aller à l'enorme fou-rire qui la secouait.
(Et c'est ainsi qu'on vit, à Uzès, une vigie en gondole)Ah la la, mes braves petits zuzis... (et meme les taverniers de passage...) C'est bien ! Continuez à respecter les regles. Soyez sages ! Vous ne voudriez pas que ~*Wemenan*~ soit obligé de sévir, hein !
Et n'oubliez pas : "Dès que le vent tournera, je repartiras Dès que les vents tourneront, je me n'en all'rons ! (de requin !)" comme chantait si justement Renaud | |
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