Poemes, au fil des pages...

Tuilinelle

Tel le Printemps béni qui surgit et apporte
Au Monde son éternelle sainte fraîcheur,
Comme une pluie ensoleillée qui réconforte
Et donne renaissance aux arbres, herbes, fleurs.

De même en nous une nouvelle vie éveille
Peint toute l’existence en celestes couleurs
Tout endroit rechauffe, anoblit et ensoleille
Et arrose de beauté le Printemps du coeur.

Quand tu es près de moi le monde autour s’efface
Je ne vois que toi et ne veux rien voir
Mon âme entière ton regard, ta vue enlace
Sans fin je veux rester ainsi sans me mouvoir.

Contemplant ta lumière et dans tes yeux plongé,
Qu’importent mes soucis, mais que m’importe moi ?
Ne peut m’effrayer aucun mal, aucun danger !
Je peux tout affronter, tout vaincre près de toi !

Mais quand tu es loin de moi, quand tes rayons
N’atteignent plus mes yeux, ou quand je te vois
Insensible, je sens une amère question :
Tu es si chère à moi, ne suis je rien pour toi ?

Le corps ne peut garder en soi ces pleurs de l’âme,
L’ésprit n’a plus de force pour les retenir,
Les yeux clos cachent leur douleur, blessante lame,
Un cri lourd s’envole dans un léger soupir.

Malgré des jours ombreux de triste désespoir,
Malgré les pleurs et les fardeaux, les longs detours,
Malgré l’adversité voulant me faire choir
Je crois, je crois sans défaillir en toi, Amour !

AlvinMaker


J'ai connu bien des animaux
Des chiens des vaches, oiseaux, chevaux
Tous francs et doux, sereins, câlins
Tout le contraire de ces félins.

Qu'a donc fait notre dame nature
Quand elle créa ces créatures ?
D'une rage de dent était elle prise ?
Ou bien n'était ce qu'une méprise ?

A t on jamais vu à ce jour
Des chats faisant acte d'amour ?
Leur maître n'étant pour ces bestioles
Que la main qui remplit leur bol.

La griffe alerte au moindre geste
Aimant toujours agir en peste
Sous prétexte d'une saute d'humeur
Ou d'une quelconque et vieille rancoeur.

Quand ils sont assis là, hautains,
vous regardant comme du crottin
Moi la seule envie qui me trotte
C'est d'leur donner un bon coup de botte

Toujours à se lécher le poil
comme si not'main était trop sale
Pour leur pelage si délicat
Dont je n'ferais même pas un cabas !

Bête si peu reconnaissante
qui fait tout ce que bon lui chante
Qui n'a pour nous que du dédain
Se laissant câliner par faim.

Regardez les se pavaner
Levant leur queue comme pour narguer
Décidément ces chats, pour moi
Ne méritent pas ce concours là !


a voté

AlvinMaker


Posté le: Sam Nov 04, 2006 1:12 pm dans la halle de Rochechouart.
Sujet : Vote concours de poèmes 9, thème "Le Chat"

Tuilinelle

Quel désespoir
Que de savoir
Qu'en partant
On perd tant!

On perd parfois nos amis,
On y perds jusqu'à notre vie.

Là d'où l'on part on laisse notre coeur.
Quelle amertume, quel malheur
Quelle source de peine et de rencoeur
Que d'apprendre et de savoir qu'à l'heure
Où le Ciel écoute nos nostalgiques pleurs
On jette aux oubliettes ce même coeur!

Ô Oubli! Si souvent pour t'oublier
Je m'oublie dans le sommeil profond.
Contre ton froid indifférent qui me morfond
Qu'est ce qui me servira de tablier?

J'aimerais tant
Mettre le temps
Dans des remparts.

Et que l'on puisse se souvenir
De nous après n'importe quel départ
J'aimerais
Mettre dans un coffre fort la mémoire.
Pour qu'enfin, nous-mêmes, nous puissions revenir.

Pour que jamais on n'oublie à jamais.
Pour que les éclats de jadis ne puissent trop ternir.

Dans la citadelle où le passé m'attend
Je me réfugierai des intempéries du temps.
Dans la citadelle de mes souvenirs
Où ni la mort ni le temps lui-même
Ne peut m'arracher ce et ceux que j'aime.

Gardant ainsi les trésors du passé
Je pourrais sans nulle crainte avancer.
Je viens à toi! Accuieille-moi sans m'evincer.
Je te souris, souris-moi, s'il te plaît, avenir!